🔍 Au programme de cette édition :
1️⃣ Diplomatie française en Syrie : Après l’invitation de Mohammed Al Joulani (alias Al-Chaara), figure du terrorisme islamiste à la tête de la Syrie, par Emmanuel Macron, les minorités du pays subissent une répression violente. Les factions proches du pouvoir semblent hors de contrôle. Une nouvelle démonstration des choix diplomatiques catastrophiques de Paris.
2️⃣ Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron, souvent critiqué pour ses déclarations belliqueuses et sa posture européiste, semble éloigné des réalités du conflit. Alors que les discussions de paix se déroulent en Arabie Saoudite, quelle est la place de la France dans ce processus ?
3️⃣ Crise politique en Roumanie : Le candidat favori à la présidentielle roumaine se voit empêché de se présenter après une annulation controversée du 1er tour. Une manœuvre autoritaire et antidémocratique qui révèle le désespoir des institutions européennes ?
1️⃣ Diplomatie française en Syrie : Après l’invitation de Mohammed Al Joulani (alias Al-Chaara), figure du terrorisme islamiste à la tête de la Syrie, par Emmanuel Macron, les minorités du pays subissent une répression violente. Les factions proches du pouvoir semblent hors de contrôle. Une nouvelle démonstration des choix diplomatiques catastrophiques de Paris.
2️⃣ Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron, souvent critiqué pour ses déclarations belliqueuses et sa posture européiste, semble éloigné des réalités du conflit. Alors que les discussions de paix se déroulent en Arabie Saoudite, quelle est la place de la France dans ce processus ?
3️⃣ Crise politique en Roumanie : Le candidat favori à la présidentielle roumaine se voit empêché de se présenter après une annulation controversée du 1er tour. Une manœuvre autoritaire et antidémocratique qui révèle le désespoir des institutions européennes ?
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00:00["Musique du générique"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition.
00:20Bien sûr, pour son succès, je compte sur vous, alors accordez-moi quelques toutes petites secondes
00:24pour cliquer sur le pouce en l'air, pour relayer cette vidéo,
00:28et puis évidemment, écrivez-nous dans les commentaires.
00:31Au programme de cette édition, nous revenons sur la diplomatie catastrophique d'Emmanuel Macron.
00:36Quelques semaines après avoir invité le terroriste islamiste et nouveau leader syrien,
00:41Mohamed al-Joulani ou al-Shara, après le ripollinage droit de l'homiste,
00:45les minorités du pays subissent une répression mortelle
00:49avec des factions proches du pouvoir, littéralement hors de contrôle.
00:53Du côté de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron incarne aussi la boussole qui indique le Sud,
00:57d'après des déclarations belliqueuses et une posture européiste obsessionnelle.
01:02Le président français est en dehors des réalités, mais aussi des discussions de paix,
01:06laquelle se discute en Arabie Saoudite.
01:09Et puis nous reviendrons sur le coup d'État européiste en Roumanie.
01:12Le candidat favori pour la présidentielle, après une annulation délirante du premier tour,
01:17est désormais empêché de se représenter.
01:20Une démonstration autoritaire du désespoir bruxellois.
01:24Du soutien de Paris au nouveau maître de Damas jusqu'au massacre d'Alawit en Syrie,
01:32il n'y aura eu finalement que deux mois.
01:34Toujours prompte à faire les mauvais choix, le macronisme diplomatique connaît
01:37une nouvelle illustration macabre.
01:40Explication d'Olivier Frèrejac.
01:54Un ancien djihadiste, recyclé en chef d'État provisoire,
01:57affirme que personne n'est au-dessus des lois.
02:00Le nouveau président syrien, Ahmed al-Shara, fondateur du Front al-Nusra,
02:04en son temps à l'origine de crimes de guerre, est venu tenter de calmer le jeu,
02:08alors qu'une partie de ses alliés a massacré près d'un millier d'Alawites,
02:12dont des femmes et des enfants de cette minorité religieuse
02:15dont faisait partie l'État européen.
02:17Le président de l'État européen, Emmanuel Macron,
02:20dont des femmes et des enfants de cette minorité religieuse
02:23dont faisait partie la famille al-Assad.
02:25Ces massacres qui ont eu cours ces derniers jours ont été déclenchés en réaction
02:29à des attaques de partisans de l'ancien président dans l'ouest du pays.
02:33La réponse des forces armées fidèles au nouveau régime ont dégénéré
02:36en une répression brutale avec des exécutions sommaires, documentées par des vidéos.
02:41Face à ce drame, le chef d'État par intérim a repris les mêmes éléments de langage
02:46qui pourraient être ceux de ses soutiens occidentaux.
02:49En ce qui concerne ce qui s'est passé, nous avons annoncé la formation d'une commission
02:53pour déterminer les faits, la théorie et l'enquête sur les événements sur le territoire,
02:57et l'apport de ceux qui sont impliqués à la justice,
02:59et la découverte des faits devant le peuple syrien,
03:01pour que tout le monde sache qui est responsable de ces tentatives.
03:04Une commission d'enquête a deux doigts d'annoncer l'ouverture d'une cellule de soutien psychologique.
03:09La responsabilité directe des nouveaux maîtres au pouvoir en Syrie ne semble pas être établie,
03:14mais ceux-ci semblent surtout être complètement incapables de maîtriser leurs alliés les plus radicaux.
03:20La France, elle, voit sa diplomatie encore un peu plus entachée par ces crimes du nouveau régime.
03:25Notre ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
03:28comptait ainsi parmi les premiers à aller rendre hommage à celui qui a succédé,
03:33à Bachar el-Assad, à la tête du pays.
03:35Dès janvier 2025, Jean-Noël Barraud, accompagné de son homologue allemand,
03:41s'était rendu à Damas pour rencontrer Armad al-Shara, saluant un espoir réel,
03:46quoique fragile, pour une Syrie souveraine et stable.
03:49Emmanuel Macron, quant à lui, avait pris l'initiative d'un appel téléphonique en février,
03:53félicitant le dirigeant par intérim et l'invitante à Paris,
03:57tout en promettant un soutien à la transition syrienne.
04:00Ces gestes, présentés comme une volonté de se tenir aux côtés du peuple syrien,
04:05ont été largement perçus comme une tentative de réaffirmer l'influence française
04:09dans une région que Paris a désertée.
04:12Les événements récents dans les provinces de l'Attaqué, Tartus et Homs,
04:15jettent une lumière crue sur les limites de cette approche.
04:19La diplomatie française se trouve aujourd'hui dans une position inconfortable.
04:23En soutenant activement ce régime dès ses premiers pas,
04:26Paris apparaît aujourd'hui comptable des exactions que celui-ci n'a pas su empêcher.
04:30Le président du RN, Jordan Berdella, accuse ainsi Jean-Noël Barraud
04:35de se prosterner devant les héritiers d'Al-Qaïda et de Daesh.
04:38HTC, anciennement liée à Al-Qaïda, demeure en effet classée comme organisation terroriste
04:43dans plusieurs pays.
04:44L'empressement français à se rendre à Damas contraste aujourd'hui avec le silence face au massacre.
04:49Ce n'est que le 8 mars que le Quai d'Orsay a exprimé une vive préoccupation
04:53vis-à-vis des exactions qui avaient cours dans le pays,
04:56un retard qui trahit une gêne de Paris.
04:59Cet échec illustre une diplomatie déconnectée des réalités du terrain
05:03où les bonnes intentions affichées faites de lutte contre le terrorisme
05:07pour le respect des personnes, voire même d'inclusion,
05:10se heurtent à une incapacité à anticiper les dérives d'un régime
05:14dont l'ADN demeure profondément lié à l'islamisme.
05:17Issue lui-même du moule idéologique djihadiste,
05:20Ahmed Al-Sharaa peinera à justifier les manques de son nouveau pouvoir
05:24et à rassurer toutes les minorités en danger dans le pays.
05:27La France et l'ensemble de l'Occident européen
05:30semblent aujourd'hui complètement dépassés,
05:32comme le montre le témoignage de la mère Agnès Mariam de La Croix
05:35dans une vidéo diffusée par le média Russ RT.
05:38Je n'ai aucune confiance en l'Occident.
05:42Vous voulez que je vous dise en qui j'ai confiance ?
05:44Je fais confiance au président Trump et au président Poutine.
05:48Ces deux dirigeants peuvent faire quelque chose s'ils le souhaitent.
05:51J'espère qu'ils le feront.
05:53La Syrie a été confiée au front al-Nosra.
05:56S'ils sont satisfaits de cette situation, alors je ne peux rien faire.
05:59À la remorque des Etats-Unis lors de l'opération d'embargo
06:02contre la Syrie dirigée par Bachar al-Assad,
06:04participant ainsi à une crise humanitaire d'ampleur,
06:07la France se trouve désormais associée,
06:09à cause de ses mozarts de la diplomatie,
06:11à une équipe de barbus terroristes à demi-repentis
06:14qui, à minima, sont incapables d'empêcher le massacre d'Alawit hier
06:19et peut-être de Chrétien demain.
06:26La paix en Ukraine se négocie à Riyad.
06:29Comme un symbole supplémentaire du fiasco de la diplomatie européenne,
06:33c'est la pétromonarchie de Mohamed Ben Salman
06:36qui fait office de terrain neutre
06:38pour les discussions entre la Russie, les Etats-Unis et Volodymyr Zelensky,
06:42organisées mardi.
06:43Explication.
06:45Macron aura échoué là où Ben Salman réussit.
06:48Pour le président français, si la France est suffisamment près de la Russie
06:51pour être en danger, elle est visiblement trop loin
06:54pour être capable de mener une politique efficace pour la paix en Ukraine.
06:58Ainsi, malgré les gesticulations euro-britanniques
07:01qui se multiplient depuis ces dernières semaines,
07:04c'est à Riyad, en Arabie Saoudite,
07:06que les pourparlers de paix en Ukraine auront lieu dès demain mardi.
07:10Contrairement à la rencontre du 18 février dernier,
07:13au même endroit où Marco Rubio, le secrétaire d'Etat américain,
07:17avait rencontré Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe,
07:21Volodymyr Zelensky sera aussi de la partie.
07:24Une présence qu'il aura arrachée par de nombreux renoncements consécutifs
07:28à sa visite catastrophique à Washington.
07:30Dans ce cadre, il faut d'ailleurs rappeler que Donald Trump a annoncé
07:34il y a quelques jours la suspension de l'aide américaine pour la guerre en Ukraine.
07:38Une situation qui aura indubitablement poussé Volodymyr Zelensky
07:41dans ses retranchements, comme lors de leurs conversations houleuses.
07:54C'est donc dans cet état d'esprit que l'Ukraine rencontrait ce lundi
07:57une délégation américaine, avec notamment Marco Rubio mais aussi Steve Witkoff.
08:02Un rendez-vous crucial qui devra essayer de réchauffer l'ambiance
08:06dix jours après la séquence historique de la Maison Blanche.
08:09Il n'en reste pas moins que cette rencontre du lundi
08:12semble vouloir limiter la capacité de nuisance de Volodymyr Zelensky
08:16lors des pourparlers de mardi.
08:18Ainsi, les Américains espèrent sans doute mettre sur la table
08:21les rares exigences auxquelles prétendent Zelensky et son entourage.
08:27Le président ukrainien sans mandat d'ores et déjà fait savoir
08:53qu'il proposerait une trêve dans les airs et sur les mers
08:56pendant les négociations.
08:58Un point amusant car tout porte à croire que depuis la suspension
09:01de l'aide américaine, l'aviation et la marine ukrainienne sont à l'aveugle.
09:05En effet, Washington a rompu son travail de renseignement
09:08au service de Kiev. C'est ce que nous expliquait Jacques Sapir.
09:11Les Etats-Unis ont fait deux choses.
09:13D'abord, ils ont coupé le partage de ces renseignements avec les Britanniques.
09:17Ce qui était déjà une manière de dire, on met les Britanniques hors jeu
09:22parce qu'on sait que les Britanniques sont très conciliants avec les Ukrainiens.
09:26Ils leur passent plein de choses.
09:28Et puis après, ils ont coupé le lien avec les Ukrainiens.
09:33Là, le problème qui est posé est clair.
09:40L'Ukraine ne pourra plus avoir cette capacité de lire par-dessus l'épaule des Russes
09:48tous les déploiements militaires qu'ils font.
09:51Elle n'a plus cette profondeur par rapport aux attaques par drone et par missile des Russes.
09:58Et c'est tout à fait différent.
10:00Une chose est d'avoir un horizon de 500 à 600 km.
10:05Pour un missile qui arrive à 1100, 1200 km heure,
10:11ça vous donne à peu près une demi-heure pour réagir.
10:16Si vous avez un horizon de l'ordre de 150 à 200 km, c'est trois fois moins.
10:22La suspension du partage de renseignements avec l'état-major ukrainien a donc un impact majeur sur la situation.
10:28Il n'en reste pas moins que si Volodymyr Zelensky se concentre sur une trêve aérienne et navale,
10:33le conflit au sol, lui, se maintient avec des soldats russes qui poursuivent leur progression lente
10:39et en ont presque terminé avec l'initiative des Ukrainiens dans la région de Kursk.
10:43Une déroute qui devrait pousser Zelensky à accélérer les négociations
10:47s'il n'avait pas dans son entourage des membres qui y sont opposés.
10:51Mais il y a une autre chose qui est importante pour Zelensky.
10:54C'est que oui, il est le président en Ukraine,
10:59mais il doit faire face en Ukraine à des factions dont les positions sont très différentes
11:06et en particulier à une faction ultra-nationaliste qui ne veut pas entendre parler de paix.
11:13Des jusqueboutistes qui, sans surprise, trouvent un écho aux porteurs dans les voix européennes
11:17désormais tenantes des néoconservateurs évacués par Donald Trump.
11:21Ainsi, alors même que les négociations de Riad n'ont pas encore eu lieu,
11:25le britannique Keir Starmer a annoncé une nouvelle rencontre européenne samedi prochain.
11:30Une réunion à laquelle Emmanuel Macron, en fier européiste, participera en suiveurs belliqueux
11:36alors même que l'histoire de notre pays en matière diplomatique
11:40aurait dû permettre à Paris d'être au cœur des discussions de paix.
11:48Et si les relations diplomatiques entre la Russie et la France de Macron sont à la peine,
11:52les peuples, eux, nourrissent toujours des liens historiques.
11:55L'amitié franco-russe survit donc à la géopolitique ambiante.
11:58C'est ce qu'a constaté Louis de Torsy.
12:01Écoutez, nous nous accueillons à un jeune étudiant russe depuis le début de l'année chez nous.
12:05C'est vrai qu'on nous pose la question, mais moi je suis partie du principe
12:09que pour l'instant il n'y a pas de guerre entre la Russie et la France
12:16et que nous sommes donc tout à fait diplomatiquement...
12:21Moi je me sens très libre par rapport à tout ça, d'accueillir encore une personne russe chez moi
12:28et lui de la même façon.
12:32Nous sommes ravis de pouvoir entretenir une amitié franco-russe.
12:36Les relations entre le peuple français et le peuple russe sont excellentes et depuis longtemps.
12:40Et depuis toujours d'ailleurs.
12:43Le peuple français s'est toujours intéressé à la culture russe
12:48qui est un apport culturel très important au niveau européen en tout cas, et depuis longtemps.
12:53On se souvient d'ailleurs de l'importance qu'avait la culture russe en France dans les années 1920.
13:01Et réciproquement, la culture française est très présente en Russie
13:05puisque beaucoup de Russes d'ailleurs parlent le français très bien.
13:08Et on l'a vu déjà avec beaucoup de représentants de la Douma, qui sont des gens extrêmement cultivés.
13:13Et je ne vois pas pourquoi le peuple français et le peuple russe d'ailleurs ne s'entendraient mal.
13:24Je peux dire que la culture française est très populaire en Russie.
13:28Nous avons beaucoup de restaurants français.
13:31Les films et la musique française sont très populaires.
13:34Beaucoup de gens apprennent le français aussi.
13:36A l'école, il y a une option pour apprendre le français et c'est quelque chose de très commun.
13:41Entre nos peuples, il n'y a pas de mauvaise relation de ce que je vois.
13:48Alors nous, moi personnellement en tant que français, je ne me sens pas particulièrement menacé
13:52même si c'est vrai qu'il y a la guerre, etc.
13:55Le peuple en soi ne menace pas, il ne veut pas de mal.
13:59Par contre, de leur côté, je pense qu'il y a une certaine forme de rejet de l'Occident dont on fait partie.
14:05Et qu'on est quand même historiquement des envahisseurs de la part de l'Europe de l'Ouest vers les Russes.
14:14Donc il peut y avoir une méfiance qui existe de leur part.
14:18Après, il y a aussi le jeu de la propagande qui joue.
14:21Donc j'ai du mal à me rendre compte.
14:23Pour ma part, non, je ne me sens pas menacé directement.
14:32D'après moi, la relation entre nos peuples est bonne.
14:34Les deux cultures sont très intéressantes.
14:36Alors le peuple russe s'intéresse beaucoup à la culture française.
14:39Et les Français s'intéressent aussi beaucoup à la culture russe.
14:42Juste là, vous avez un restaurant qui sert des spécialités de Saint-Pétersbourg.
14:52C'est un bon exemple de nos échanges culturels.
14:55J'ai aussi beaucoup d'amis français de Paris qui apprennent la langue russe.
14:58Un autre bon exemple d'échange culturel.
15:01La Roumanie en plein coup d'État eurocratique.
15:04Après l'annulation pure et simple de l'élection présidentielle en décembre,
15:08le favori et candidat patriote Kalin Djorgescu est désormais empêché
15:14de participer au prochain suffrage.
15:16Les explications de Nicolas de Lamberterie.
15:18L'Europe est désormais une dictature et la Roumanie est sous la tyrannie.
15:23Voilà comment Kalin Djorgescu, le candidat patriote,
15:27Pour rappel, le candidat indépendant Kalin Djorgescu était sur le point
15:31de remporter l'élection présidentielle de décembre 2024,
15:34lorsque la Cour constitutionnelle a annulé l'intégralité du processus électoral
15:39moins de 48 heures avant le second tour.
15:41On avait alors accusé Djorgescu que personne n'imaginait sortir
15:45en tête du Premier ministre.
15:47Et bien, il n'a pas été.
15:49On avait alors accusé Djorgescu que personne n'imaginait sortir
15:55en tête du premier tour de l'élection, d'avoir eu sa campagne soutenue
15:58et financée par la Russie via des comptes sur les réseaux sociaux,
16:01notamment TikTok, ayant fait la promotion de sa campagne,
16:04ce qui a servi de prétexte à l'annulation du processus électoral.
16:08Notons qu'après coup, l'ancien commissaire européen Thierry Breton,
16:11l'architecte du règlement européen DSA, puissant instrument de censure d'Internet
16:16au sein de l'Union européenne, avait fait mention de cette décision
16:19comme pouvant se répéter à l'avenir dans d'autres pays européens.
16:23Et puisque la plupart des médias mainstream ne le disent jamais,
16:26rappelons une fois encore que les fameux comptes TikTok,
16:29qui ont soutenu la candidature de Djorgescu, se sont finalement avérés
16:33avoir été financés par des oligarques proches du président roumain
16:36pro-européen sortant, Klaus Johannis, et donc pas par des entités étrangères.
16:41Une nouvelle élection présidentielle sera donc organisée au mois de mai.
16:44Et c'est tout naturellement que Kalin Djorgescu s'y présente,
16:47d'autant qu'il est désormais crédité de 45% des intentions de vote dès le premier tour.
16:52Sauf que voilà, à peine 48 heures après avoir déposé sa candidature,
16:56la commission électorale a décidé de rejeter sa candidature,
16:59se référant à l'arrêt de la cour constitutionnelle du 6 décembre,
17:02qui, selon la commission électorale, s'est prononcée implicitement
17:06sur le fait que Kalin Djorgescu ne remplissait pas les conditions de respect
17:10de l'état de droit nécessaires pour qu'il puisse être candidat,
17:13et qu'en l'absence d'une nouvelle décision de la cour constitutionnelle,
17:16Kalin Djorgescu était toujours réputé ne pas les respecter
17:19lors de la reprise du processus électoral.
17:21On pourrait dire qu'on s'attendait à une telle décision.
17:24Il y avait eu plein de signes annonciateurs,
17:27notamment le fait que le directeur de ce fameux bureau électoral central
17:30a été, dans des circonstances avec des procédures assez bizarres,
17:33démis de ses fonctions il y a quelques semaines,
17:36et remplacé par un juge totalement obscur
17:41qu'on est allé repêcher dans une cour d'appel de province,
17:44ce Cristinae Grosso, qui a donc signé la scandaleuse décision d'hier.
17:49On les voyait un peu venir, mais j'aurais tendance à dire
17:52que l'opinion roumaine s'attendait à une meilleure mise en scène,
17:55notamment après la mise en examen de Djorgescu,
17:59après toutes ces perquisitions, la fuite de son garde du corps à Dubaï,
18:03tout un James Bond qu'on avait monté.
18:07D'une certaine manière, la surprise, ce n'est pas la décision du bureau électoral central,
18:11c'est sa brutalité ou sa grossièreté.
18:15Et donc l'arrêt d'hier du bureau électoral central
18:19fait tout simplement référence à l'arrêt de la cour constitutionnelle du 6 décembre,
18:23en disant en substance que le 6 décembre, la cour constitutionnelle,
18:27qui est la plus haute instance du droit roumain, a jugé que,
18:31pour simplifier, Djorgescu ne pouvait pas se présenter à des présidentielles,
18:36même si ce n'est pas exactement ce que dit l'arrêt du 6 décembre,
18:39mais on peut l'interpréter comme ça.
18:41Dans ce cas, ça ne sert à rien qu'ils viennent redéposer un dossier. On le rejette.
18:45Dès l'annonce de la décision d'hier soir, une foule d'un millier de personnes
18:49s'est rassemblée devant les bureaux de la commission électorale roumaine.
18:52Une fois n'est pas coutume, la foule était agressive,
18:55de toute évidence excédée par la suppression pure et simple du processus démocratique normal
18:59et attentée d'entrer par la force dans les bâtiments de la commission électorale.
19:03Les rencontrements ont eu lieu avec les forces de l'ordre, qui sont parvenues à disperser la foule.
19:06À l'aune des habitudes roumaines, c'est déjà assez violent,
19:10et en jugé par les réactions que j'ai pu lire sur Internet,
19:15que j'ai pu entendre dans des émissions où les gens passent des coups de fil à l'antenne,
19:21je pense qu'on peut s'attendre encore à bien pire,
19:24parce que là, les gens, je dirais, c'est roumains du quotidien
19:29qui ont voté Giorgescu au premier tour des élections de 2024,
19:33qui auraient probablement voté pour lui en mai, se sentent profondément offensés.
19:37Il y a encore, malgré tout, on pourrait dire une alternative à la violence,
19:41qui est le boycott.
19:43Depuis hier soir, donc ces dernières heures,
19:46on parle énormément de cette option du boycott sur Internet, etc.
19:52Et je pense qu'on en parlerait encore beaucoup plus
19:56si la loi roumaine ne punissait pas les appels au boycott.
20:01Ce qui fait que beaucoup de gens se méfient et préfèrent, par exemple,
20:04appeler au vote nul.
20:06C'est-à-dire qu'on va quand même voter, donc du coup, ça reste une démarche civique,
20:10on ne décourage pas les gens d'aller voter, mais une fois dans l'isoloir,
20:13ils annulent, ils rendent leur bulletin invalide, soit en cochant toutes les options,
20:19soit en écrivant Giorgescu en travers du bulletin,
20:22enfin bon, il y a 36 méthodes.
20:24Et ça, ce qui est intéressant, c'est que les sections de vote,
20:28au terme de la loi, sont obligées de comptabiliser ces votes annulés.
20:32Et donc, évidemment, la stratégie qu'adoptera peut-être Giorgescu
20:35en cas de rejet de son appel, ça pourrait être cette stratégie
20:39de boycott ou de vote annulé, au terme de laquelle le système
20:43pourrait se retrouver avec un candidat, comment dire, correct,
20:46un candidat pro-système élu, mais élu avec un million de voix,
20:49et avec à côté trois millions de votes annulés.
20:52Ça serait quand même extrêmement gênant.
20:53Désormais, on attend dans les prochains jours le résultat
20:56de l'appel de Kalin Giorgescu, qui sera jugé par la Cour constitutionnelle,
21:00cette même Cour qui a interrompu et annulé le processus électoral l'an dernier.
21:04Il s'agira donc probablement de la dernière opportunité de rétablir
21:07le processus démocratique en Roumanie, ou au contraire,
21:10l'étape finale de sa liquidation.
21:12Reste à voir quel rôle pourraient jouer les influences étrangères
21:15dans la prochaine décision de la Cour, notamment si on prend en compte
21:18le fait que l'ambassadeur de France a récemment rendu visite
21:21à la Cour constitutionnelle roumaine, ce qui éveille chez certains
21:24des soupçons d'ingérence. Alors que d'habitude, ce sont plutôt des pays
21:27comme la Russie qui sont pointés du doigt pour avoir des commissions électorales
21:30qui rejettent parfois des candidatures, si la Roumanie,
21:33pays membre de l'Union européenne et de l'OTAN, venait à définitivement
21:37enteriner le rejet de la candidature de Kalin Giorgescu,
21:40le favori de l'élection, alors l'Occident y perdrait probablement
21:44un des éléments de la supériorité morale dont il aime se prévaloir.
21:49Et partons à présent faire un rapide tour de France.
21:56Nicolas Dupont-Aignan repart en campagne à l'occasion d'un meeting
21:59de Debout la France organisé hier en Essonne. L'ancien député non inscrit
22:02a d'ores et déjà annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
22:06Son objectif premier, redonner son indépendance à la France
22:09en passant par une sortie du marché européen de l'électricité
22:12et du commandement militaire intégré de l'OTAN.
22:14Nicolas Dupont-Aignan, pour l'heure, ne revendique pas la volonté
22:16d'une sortie de l'Union européenne, mais assume une renégociation
22:19des traités en bloquant les fonds alloués à Bruxelles si nécessaire.
22:22Parmi ses propositions phares, 5 référendums sur les principaux sujets
22:25du quinquennat à venir. Nicolas Dupont-Aignan a également plaidé
22:28pour la paix et a notamment évoqué les ambitions dangereuses
22:30d'Emmanuel Macron sur la question de la défense européenne.
22:33Chaque pays d'Europe a à payer pour sa défense, bien évidemment,
22:36mais la France n'a pas payé pour les autres, elle a payé tant
22:39depuis le général De Gaulle. Alors bien sûr, on peut augmenter
22:42un peu le budget de la défense, mais il faut crédibiliser
22:45la dissuasion nucléaire, avoir du cyberspace, renforcer notre marine,
22:48mais notre outil de défense doit être au seul service
22:52de nos intérêts nationaux. Et les Allemands, les Polonais
22:56et les autres doivent augmenter leur budget, et c'est ainsi
22:59que cela marchera. Mais il n'est pas question que nous payions
23:02pour eux, parce que ce serait injuste, et ils doivent être responsabilisés.
23:06D'ailleurs, entre nous, je ne souhaite pas aux Allemands,
23:09aux Polonais et aux autres, de passer du parapluie américain
23:13au parapluie français. Je ne leur souhaite pas.
23:16Surtout quand on a un dingue à la tête de l'État.
23:19A noter que Nicolas Dupont-Aignan s'est déjà dit à plusieurs reprises
23:22favorable à une procédure de destitution du président de la République.
23:25Une procédure à laquelle les parlementaires refusent de s'associer
23:28en nombre suffisant pour qu'elle aboutisse.
23:31Liberté très conditionnée dans la presse des oligarques.
23:34Selon des informations dévoilées vendredi par La Lettre,
23:37de nombreux journalistes du Parisien se plaignent du détricotage,
23:40par de la suppression, de certains articles concernant le groupe LVMH.
23:43Et pour cause, le groupe est détenu majoritairement
23:46par Bernard Arnault, le propriétaire du journal Le Parisien.
23:49Ainsi, en novembre dernier, sur un article concernant une escroquerie
23:52liée aux chaussures Louboutin, toute mention de la marque Dior,
23:55autre filiale de LVMH, a été supprimée à la relecture.
23:58Par ailleurs, en 2023, une grande partie de la rédaction
24:01se disait inquiète concernant leur nouveau directeur Nicolas Charbonneau
24:04et un possible glissement vers une ligne éditoriale trop favorable à la Macronie.
24:08Ce qui n'est rien de surprenant quand l'actionnaire majoritaire Bernard Arnault
24:11a déclaré ouvertement voter pour Emmanuel Macron.
24:14Des critiques qui pourraient toutefois être faites à d'autres,
24:16puisque l'une des filles de Bernard Arnault est l'épouse d'un certain Xavier Niel,
24:19actionnaire entre autres du Monde.
24:22Selon une étude de l'observation des violences faites aux femmes,
24:24le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun
24:27a bondi de 86% en 10 ans, un chiffre en hausse constante année après année.
24:31Ainsi, 91% des victimes sont des femmes et 99% des agresseurs sont des hommes,
24:36des chiffres qui intéressent sur la sécurité des femmes dans l'espace public
24:39et sur les possibles conséquences de l'immigration.
24:41En effet, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
24:43les étrangers représenteraient 52% de ces violences
24:46alors qu'ils ne sont que 7% de la population vivante en France.
24:49Seule bonne nouvelle, la réaction des témoins.
24:5123% des victimes déclarent avoir été aidées par une tierce personne,
24:55contre 10% en 2016.
24:57L'histoire ne dit pas si ce sont les aidants qui finissent au poste.
25:01Qui détient le pouvoir ?
25:02C'est le thème du Congrès du Bien Commun,
25:04organisé samedi à Paris par l'Association culturelle d'éducation intégrale,
25:07organisation créée dans la continuité d'Academia Christiana.
25:10Rappelons que Gérald Darmanin a tenté de dissoudre cette association,
25:13une procédure qui n'a pas encore abouti.
25:15Le colloque intitulé « Les acteurs du pouvoir et le pouvoir de l'engagement »
25:18aura lieu samedi à partir de 9h30 au 8 rue d'Athènes,
25:21dans le 9e arrondissement de la capitale.
25:23Mi-février, le président de l'association, Victor Robert,
25:25était venu présenter l'événement.
25:27Robert, c'est un événement convivial,
25:29qui a pour but de rassembler notre famille de pensées
25:32au sens le plus large qui soit,
25:34et de manière intergénérationnelle,
25:36puisque c'est contrairement aux autres événements
25:38qu'on organise avec notre association.
25:40Cet événement est ouvert de 7 à 77 ans.
25:43Et il y a, en plus de ça,
25:45l'objectif c'est de penser une question d'actualité,
25:48qui est celle du pouvoir.
25:50On a grand changement actuellement dans le monde,
25:52avec l'élection de Donald Trump,
25:54avec tout un fourmillement conservateur en Europe centrale.
25:57Et puis en France, un certain nombre de difficultés,
26:00enfin on y reviendra,
26:02mais c'est de penser cette question du pouvoir, de réfléchir.
26:05TV Liberté sera présent avec un stand,
26:07ainsi que des interventions d'Edouard Chanot,
26:09présentateur de l'émission Choc du Monde,
26:11et de Jean-Pierre Maugendre,
26:13présentateur de l'émission Terre de Mission.
26:15Si vous souhaitez y participer,
26:17n'oubliez pas de vous inscrire en ligne.
26:21Et l'on poursuit avec l'actualité internationale.
26:26Coup de pression avant les négociations Israël
26:28a coupé l'électricité à Gaza dimanche,
26:30la veille des pourparlers se déroulant au Qatar ce lundi,
26:33concernant la trêve avec le Hamas.
26:35Décidée par le ministre de l'énergie Elie Cohen,
26:37cette mesure menace l'usine de désensalement d'eau
26:40et aggrave une situation déjà précaire
26:42dans le territoire palestinien.
26:44Les Gazaouis, résignés après 17 mois de guerre,
26:46s'inquiètent des risques sanitaires et environnementaux
26:48de cette mesure qui pourrait faire le jeu du pire
26:51dans un contexte déjà très tendu.
26:54Houston accueille cette semaine la conférence mondiale
26:56sur l'énergie.
26:58Plusieurs membres du gouvernement Trump sont attendus
27:00afin d'éclaircir la politique énergétique
27:02du président américain qui n'a jamais caché
27:04son scepticisme face aux énergies renouvelables.
27:07Ainsi, l'accent devrait être mis sur le pétrole,
27:09le gaz naturel liquéfié et le nucléaire.
27:12Depuis 2019, l'Amérique est autosuffisante en énergie
27:15et est même l'un des principaux exportateurs mondiaux,
27:18une tendance qui devrait s'accentuer avec les années à venir,
27:22Donald Trump ayant promis de déchaîner
27:24le potentiel énergétique du pays.
27:28Marc Carnet succède à Justin Trudeau
27:30à la tête du Parti libéral canadien.
27:32Dimanche, cet ancien gouverneur de la Banque du Canada
27:35et de la Banque d'Angleterre a été élu chef du Parti libéral
27:37avec 85,9% des voix, succédant ainsi à Justin Trudeau
27:41après 10 ans au pouvoir.
27:43Novice en politique, il prendra bientôt ses fonctions
27:46de Premier ministre en pleine crise
27:48avec le voisin et partenaire étatsunien.
27:50Au Canada, le parti au pouvoir peut changer
27:52de chef de file et ainsi changer le chef du gouvernement
27:54pour le pays.
27:55Le nouvel arrivant aura peu de temps pour séduire
27:57ses compatriotes puisqu'il devra faire face
27:59à des élections fédérales avant l'automne prochain.
28:03Au Vatican, l'état du pape François reste stable.
28:06Âgé de 88 ans, le souverain pontife,
28:08hospitalisé depuis plusieurs semaines,
28:10n'a pas pu prononcer la prière de l'angélus Place Saint-Pierre
28:13pour le quatrième dimanche consécutif.
28:15Mais il a communiqué une version écrite
28:17remerciant le personnel soignant
28:19et les personnes aidant ceux dans le besoin.
28:22Ses médecins annoncent, eux, de légères améliorations.
28:30Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
28:32Vous pouvez dès à présent retrouver Politique et Éco.
28:34Pierre Bergeron reçoit l'économiste
28:36Sergei Kolesnikov pour évoquer le projet
28:39de réarmement de l'Europe avec l'argent des Français.
28:43On a également entendu Éric Lombard
28:45nous parler de ses financements européens
28:48pour accroître ses dépenses militaires.
28:51C'est quoi ces financements européens,
28:53Sergei Kolesnikov ?
28:55Là aussi, c'est de la poudre aux yeux.
28:57Il y a des fonds de transfert
29:00pour faire que tous les pays de l'Europe
29:06arrivent à peu près à égalité.
29:09Alors on va pomper là-dedans.
29:11Mais là encore, Ursula von der Leyen
29:15n'a pas les sous,
29:17pas plus qu'Éric Lombard.
29:19Ursula von der Leyen,
29:21elle annonce carrément 800 milliards.
29:24Alors ça fait bien, c'est un effet d'annonce.
29:26Mais c'est du vent.
29:28Simplement, c'est du vent.
29:30Également disponible, le Zoom du jour.
29:32La psychologue Marie-Estelle Dupont
29:34présente son ouvrage
29:35« Êtres parents en temps de crise
29:37sur les traumatismes infantiles post-Covid ».
29:40C'est à présent la fin de cette édition.
29:42Merci à tous pour votre fidélité.
29:44On se retrouve demain, même lieu, même heure.
29:46En attendant, portez-vous bien.
29:48Bonsoir.