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Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-03-06##

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:03Il est 8h26, un jour je mettrai en fait une petite caméra et je rediffuserai les dialogues d'Elisabeth Lévy et Françoise Debois, hors micro, c'est parfois assez exceptionnel.
00:15Bon, je posais un certain nombre de questions, on va se les reposer avec vous justement Benjamin Gleiss parce qu'il y a la déclaration choc hier du patron de la Banque Publique d'Investissement, autour de l'argent justement.
00:26Oui, Nicolas Dufourcq qui était l'invité hier matin de France Culture. Alors qu'a-t-il dit ? Eh bien, il a déclaré qu'on ne pouvait pas en même temps avoir un État-providence généreux et réarmer le pays.
00:37Selon lui, la dette devrait financer avant tout les canons plutôt que les loisirs des jeunes retraités. C'est plutôt cash, ça fait réagir, on l'écoute Nicolas Dufourcq.
00:47La France dépense entre 2 et 3 points de sa richesse nationale de plus que les pays européens dans sa retraite. Et la retraite qu'est-ce que c'est finalement aujourd'hui ?
00:54La retraite c'est deux choses, c'est un moment de loisir entre 62 et 75 ans, le grand loisir de la soi-disant vraie vie, après la soi-disant vie difficile du travail, et puis ensuite il y a la vieillesse.
01:05Et donc la France a décidé de consacrer à la perte de loisirs, de ces faux vieux qui sont en fait des vrais jeunes, qui ont 62, 65, 66, 70 ans, qui sont en fait jeunes, beaucoup plus d'argent que les autres pays européens.
01:17Et ça on ne peut plus se le payer, cet argent-là il va falloir le mettre dans la défense. La dette ça sert à financer les investissements, ça sert à financer typiquement des canons, des centraux nucléaires, mais ça sert pas à financer le doliprane de ma mère.
01:29C'est plutôt clair comme point de vue, le patron de la banque publique d'investissement Nicolas Dufourcq qui le dit, la dette devrait servir à financer les canons plutôt que de payer les loisirs des jeunes retraités, ce qui dit les faux vieux qui sont de vrais jeunes.
01:42– Moi je voudrais savoir s'il est en service commandé en fait Nicolas Dufourcq, parce que c'est assez rare, je le connais depuis des années, il n'a jamais été au service cash, jamais.
01:52– Non mais là ça fait un petit bout de temps.
01:54– Il a raison, pour te vous dire, il a raison, mais franchement, écoutez, il faut arrêter d'expliquer aux gens que ce cocon de prestations, d'aides, de cocooning de l'État, la norme est une chose normale.
02:09Enfin, c'est normal qu'on ait des systèmes pour les gens les plus faibles, les accidents de la vie, tout ce que vous voulez, mais pas pour toute la vie, pas pour avoir notre retraite à 60 ans et faire des croisières, excusez-moi, mais c'est vrai.
02:23Donc j'en ai assez du pleurnichage en réalité, et juste pour répondre maintenant à ce que disait Françoise tout à l'heure, le problème n'est évidemment pas que toutes ces propositions sont justes,
02:34c'est que quand on voit le nombre de grands discours qui sont restés lettres mortes, ou qui ont été démentis le lendemain par un discours complètement inverse, vous voyez, on est un peu dans l'expectative.
02:46Or là, il ne s'agit pas…
02:48– Vous pensez à quoi ?
02:50– À l'Algérie, alors là, c'est l'exemple le plus franc.
02:52– Non mais même Marseille, prenez Marseille en grand, c'est un autre, prenez Marseille en grand, on annonce je ne sais pas combien de milliards d'investissements,
02:59et deux ans après la Cour des comptes vous explique qu'il y a 1% des sommes qui ont été investies.
03:07Et les industriels de l'armement sont assez, eux aussi, ils sont dans l'expectative, sauf que, vous avez raison, il a augmenté le budget des armées,
03:16et maintenant on est pour la guerre dans dix ans si vous voulez, et je vous rappelle que tout ça c'est pour ne pas faire la guerre.
03:24Vous vouliez parler de dissuasion ?
03:26– Je voudrais juste rappeler et dire à Elisabeth que là, vous avez raison dans ce que vous dites, vraiment, grand mot et petit feseux, c'est évident,
03:33mais par contre, il faut rendre grâce à Emmanuel Macron, je pense que sur l'ensemble des dossiers qu'il a traités en sept ans,
03:39il y en a eu quelques centaines, le seul où il a à peu près une continuité, moi je l'ai toujours défendu d'ailleurs sur l'Ukraine,
03:46ce qui venant de moi est quand même… parce que c'est sur l'Ukraine, je pense que vraiment, sur l'Ukraine, il a quand même une ligne.
03:53Le deuxième point, sur la défense, vous avez totalement raison, mais cette fois-ci, nous ne sommes pas seuls, cette fois-ci, il y a l'Europe.
03:59J'ai passé un peu des coups de filière à tous les copains diplomates que j'ai, un peu en Espagne et surtout en Italie et en France,
04:07je pense quand même que la réunion d'aujourd'hui à Bruxelles, l'accord d'aujourd'hui va être historique,
04:14et le fait que Zelensky soit là, le fait que les Européens envoient comme signal qu'ils ne lâchent pas Zelensky,
04:19le fait que mardi prochain, la réunion d'état-major, et vous le disiez très justement Élisabeth, se déroulera pour la première fois hors des Américains,
04:27je pense que peut-être ça va changer.
04:29– Attendez, attendez, attendez, deux choses, le risque c'est qu'il soit repris par ces lubies européistes-fédéralistes,
04:37parce que tant qu'il s'agit de l'alliance de coalition entre nations, très bien, l'idée si vous voulez d'une défense à 27 est juste stupide,
04:46stupide et irréalisable, sur la dissuasion, un mot.
04:50– Sur la dissuasion, parce qu'il a dit, j'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen,
04:57en répondant à l'appel historique du chancelier allemand.
04:59– Alors j'ai réfléchi, j'ai réfléchi, j'ai réfléchi à ce que ça voulait dire,
05:05il a redit que le bouton restait français, ça c'est le plus important, le bouton reste français.
05:11Maintenant, si vous voulez, aujourd'hui, sans qu'on ait rien dit, si vous voulez, supposons que quelqu'un attaque l'Allemagne,
05:18est-ce que la France, sans qu'on ait rien dit, annoncé Urbi et Torbi, est-ce que la France ne réfléchirait pas en se disant,
05:26si quelqu'un attaque l'Allemagne qui est à ma frontière, est-ce que mes intérêts vitaux ne sont pas menacés ?
05:31La dissuasion, le président de la République a le loisir d'y faire appel, dès qu'il considère que les intérêts vitaux de la France sont menacés.
05:40Donc je ne sais pas, s'il faut faire des grandes proclamations, Urbi et Torbi, je partage.
05:46– Là-dessus, juste un mot pour vous dire qu'ils ont été très clairs, la dissuasion nucléaire,
05:52c'est quand les intérêts vitaux de la France sont engagés.
05:54Emmanuel Macron, la semaine dernière, il faut bien écouter le langage diplomatique, a dit,
05:57je considère que les menaces sur l'Europe représentent des intérêts vitaux de la France,
06:02c'est pour ça qu'il élargit la dissuasion nucléaire.
06:05– Je ne pouvais pas faire ça comme ça, c'est énorme.
06:07– Nous rentrons dans une nouvelle ère, a dit Emmanuel Macron.
06:10– Il le dit souvent ça par contre, le nouveau monde, la nouvelle ère, blablabla.
06:15– Nous allons voir ça avec Clémentine Autain, que je vais recevoir longuement,
06:18évidemment jusqu'à 9h, toutes les questions autour de ça, et puis autour aussi de son livre,
06:22qui est assez intéressant, « L'avenir, c'est l'esprit public ».
06:25Ah bah tiens, puisque je parle de livre, je parle aussi au fil de causeur,
06:29Elisabeth Lévy-Ferrand, « Au sommet, à nous n'a au boucher, l'état de droit, c'est plus fort que toi ».
06:33C'est le titre de ce week-end.
06:35Elle rappelle des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.

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