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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et écrivain ; Emmanuel Abramowicz, porte-parole du Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme ; Maître Basile Ader, avocat en droit de la presse ; Bernard Carayon, maire de Lavaur dans le Tarn ; Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-28##

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News
Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Soyez les bienvenus pour cette dernière journée de cette semaine incroyable que nous avons vécue avec Philippe David.
00:00:13Ah mon cher Philippe, bonjour.
00:00:15Bonjour Cécile, ah oui on a passé une excellente semaine avec cette belle visite chez les vignerons indépendants, c'était très bien.
00:00:21Ah bah oui c'était bien, on vous racontera 2-3 trucs avec Philippe Bilger qui a tout mangé ce qu'il y avait sur la table bien entendu.
00:00:28Il a surtout tout bu mais ça on évitera d'en parler.
00:00:32Me manquez vous Philippe David, l'abus de col est dangereux pour l'insanté, je le rappelle en tout cas.
00:00:37On est ensemble jusqu'à 19h pour cette fin de semaine qu'on vous souhaite heureuse et on espère que vous allez passer un bon week-end
00:00:44et on en profite pour avoir une pensée pour ceux qui travaillent le week-end bien entendu.
00:00:48Ce numéro de téléphone le 0826 300 300 avec Aude qui vous attend au standard.
00:00:52Et en attendant le sommaire de cette émission à 17h30 le grand débat du jour.
00:00:56Bruno Retailleau a saisi donc la procureur de la république pour apologie du terrorisme.
00:01:01Après les propos de Rima Hassan hier avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio,
00:01:05la députée européenne Elfie a confirmé la légitimité de la lutte armée à propos du Hamas.
00:01:12Alors parlons vrai, est-ce que pour vous les propos de Rima Hassan sont condamnables ?
00:01:16Et à cette question, Retailleau a-t-il raison de saisir la procureure contre Rima Hassan pour ses propos sur le Hamas ?
00:01:21Vous dites oui à 84%, vous voulez réagir en datant vos appels au 0826 300 300.
00:01:27Maître Basile Hadder sera avec nos avocats en droit de la presse pour en parler.
00:01:31Puis le coup de projecteur des vrais voies à 18h40.
00:01:33L'Etat va faire appel après l'annulation du chantier de la 69 Toulouse-Castre par le tribunal administratif.
00:01:39C'est la première fois qu'une décision d'une telle ampleur est prise par la justice.
00:01:43En 2018, l'abandon de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes résultait d'une décision politique.
00:01:48Alors parlons vrai, est-ce au juge de décider des projets d'aménagement du territoire à la place des politiques ?
00:01:53Et à cette question, à 69 Notre-Dame-des-Landes, l'aménagement du territoire est-il mis en danger par les écologistes ?
00:01:59Vous dites oui à 85%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:02:05Et c'est Bernard Carayon qui sera avec nos maires et anciens députés de Laveur dans le Tarn.
00:02:09On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix c'est jusqu'à 19h.
00:02:13Les vraies voix sud-radio.
00:02:14Monsieur Philippe Bilger, ancien berger, ancien agriculteur.
00:02:18Il va très bien, il va très bien.
00:02:21J'ai tant de matin, je vais parler de moi la troisième personne.
00:02:25On ne conspire pas avec assez de conspiration.
00:02:28Je vais le faire moi-même.
00:02:29Excusez-moi, c'est comme le général De Gaulle et Alain Delon qui sont vraiment de la roupie de Samsonnet par rapport à vous dans l'histoire de l'humanité.
00:02:35Mais il a raison, on n'est jamais mieux servi de par soi-même.
00:02:40Tom Conan, auteur et artiste qui était avec nous.
00:02:43Comment vous pourriez vous définir ?
00:02:45Bonsoir Tom.
00:02:46Tom il va bien je crois, il est même présent ce soir.
00:02:49Et moi je ne me définis pas, je suis comme je suis et on me prend tel que je suis.
00:02:54C'est beau, c'est beau.
00:02:55Emmanuel Abramovitch est avec nous, porte-parole du Bureau National de Violence contre l'Antisémitisme.
00:03:00Bonsoir.
00:03:01Vous parlez de vous à la première personne ou au nom des autres ?
00:03:04Je parle de moi à la première personne, mais je parle peut-être pour les autres que l'on n'entend pas suffisamment assez et qui sont pourtant majoritaires dans le pays.
00:03:13Voilà, c'est une bonne définition.
00:03:15Et Philippe David un petit mot peut-être sur vous ?
00:03:17Culbuto aimerait que vous disiez du bien lui.
00:03:24Mais qui a pu vous donner ce sobrequet ? Je ne vois pas du tout qui ça peut être.
00:03:28Elle se trouve juste à ma gauche.
00:03:30Il y a une autre fille ici que moi.
00:03:33Frédéric est avec nous de Paris.
00:03:37Bonsoir Frédéric.
00:03:38Bonsoir Frédéric.
00:03:39Bonsoir tout le monde.
00:03:41On est ravis de vous accueillir et vous vouliez nous parler d'une expérience incroyable que vous avez vécue hier au Salon de l'Agriculture.
00:03:49Ah oui, ça c'est mon coup de cœur.
00:03:52Ça fait 35 ans que je suis parisien et c'est la première fois que je me rendais au Salon de l'Agriculture.
00:03:58Ça a été un moment formidable.
00:04:00Quand je suis rentré à la maison, je sentais la vache.
00:04:03C'est extraordinaire.
00:04:05Le chat de mon fils s'est enfui en courant.
00:04:09C'était génial.
00:04:12J'ai pris un bain extraordinaire de notre campagne, de nos campagnes françaises.
00:04:18J'ai vu, je ne savais pas qu'il y avait autant de races de vaches, qu'il y avait autant de races de cochons, de moutons, de brebis.
00:04:25J'ai vu des animaux superbes, en très bonne santé, très bien élevés.
00:04:30J'ai déjeuné avec les paysans.
00:04:33J'ai rencontré des gens qui aiment leurs animaux, qui les bichonnent, ils les poupouillent.
00:04:39C'est super de voir comme ils les caressent pour les calmer, pour qu'ils leur parlent à l'oreille.
00:04:45Elles ont toutes ces bêtes un prénom et c'est fou quand on voit des limousines, par exemple, alignées pour nous.
00:04:52Elles sont toutes pareilles.
00:04:54Lui c'est qui est qui.
00:04:55Et c'est dingue, c'est quand il donne le prénom, la vache elle se retourne.
00:04:59J'ai trouvé ça fabuleux.
00:05:02J'ai passé une après-midi, une journée, parce qu'on y a passé quasiment la journée.
00:05:07Une journée extraordinaire.
00:05:09Et ça fait du bien de voir tous ces gens qui aiment leur campagne, qui aiment leur paysage, qui aiment leurs animaux
00:05:17et qui font tout pour qu'on ait de beaux produits dans nos assiettes.
00:05:21Frédéric, juste un petit mot pour vous dire que Philippe, David et moi étions là hier jusqu'à 20h.
00:05:27C'était fermé, donc on a effectivement vécu la même chose que vous, mais avec un salon vide.
00:05:33Et on a eu la possibilité de s'approcher vraiment des animaux et surtout des agriculteurs
00:05:39qui nous ont parlé effectivement de leur métier avec passion.
00:05:42Philippe, j'ai l'impression qu'il y a même un saureau qui s'appelait Platini.
00:05:46En parlant avec notre ami, parlant de la manière dont certains traitaient les bêtes,
00:05:50j'ai eu l'impression que je faisais la même chose quotidiennement avec Philippe.
00:05:56Philippe, David, je le tripotais, je le mignotais.
00:06:00Vous connaissez son nom, il répond. C'est fou, c'est fou, c'est fou.
00:06:03En tout bien, en tout honneur, Frédéric.
00:06:05Je disais mon dodu.
00:06:09C'est effectivement un événement incroyable.
00:06:11Moi j'y étais aujourd'hui une bonne partie de la journée.
00:06:13C'était exceptionnel, il y avait un monde fou.
00:06:16Les produits qu'on peut manger sont complètement dingues.
00:06:19Et c'est à la fois les territoires de métropole, d'outre-mer.
00:06:22Il y a aussi tout un bâtiment à pavillons sur les outre-mer qui est fantastique.
00:06:26Vraiment, j'ai passé un moment inoubliable.
00:06:29Il y a deux ans, j'étais allé d'ailleurs et c'est à chaque fois différent.
00:06:32C'est jamais une répétition, on découvre toujours d'autres choses.
00:06:35Deux clins d'œil rapides pour rebondir sur les propos de votre auditeur.
00:06:38Le premier clin d'œil...
00:06:39Frédéric, il s'appelle.
00:06:40Pardon ?
00:06:41Frédéric.
00:06:42Deux clins d'œil pour répondre à Frédéric.
00:06:44Le premier, il est à l'attention, évidemment, des personnes.
00:06:48Hommes, femmes de quasiment tous âges, à partir de l'âge légal pour travailler,
00:06:52qui s'occupent de leurs animaux avec un soin, une attention, au mépris de leurs vacances,
00:06:58de leurs nuits, du temps qu'ils pourraient passer à leurs enfants.
00:07:01Ça c'est le premier clin d'œil.
00:07:02Et le deuxième clin d'œil, c'est à une émission de C8 qui s'occupe,
00:07:07qui ne parle que des animaux et qui présente les animaux
00:07:11et qui donne la parole à ceux qui s'en occupent.
00:07:13Voilà, c'est les deux clins d'œil que je voulais faire sur vos propos, Frédéric.
00:07:16En tout cas, c'était un très chouette moment.
00:07:19Et puis, on a rencontré aussi les jeunes agriculteurs
00:07:22qui ont une moyenne d'âge de 30-35 ans maximum.
00:07:27Il y avait même une boîte de nuit.
00:07:29C'était assez dingue.
00:07:31Avec des ballons de baudruche en forme de tracteur.
00:07:33C'était génial.
00:07:34C'est une autre expérience encore.
00:07:36C'est génial.
00:07:37Et on en profite pour remercier Johan Barb,
00:07:39qui nous a emmené un petit peu partout hier.
00:07:42C'était très sympa.
00:07:43Et les vignerons indépendants chez qui on a fait une excellente émission.
00:07:46Absolument. Frédéric, vous restez avec nous,
00:07:48avec vos yeux pleins d'étoiles.
00:07:51Vous êtes notre vraie voix du jour dans un instant,
00:07:53le réquisitoire du procureur.
00:07:54Monsieur le procureur.
00:07:55Je vais dire quelques mots d'Antonio Ferrara,
00:07:58que j'ai bien connu aux Assises
00:08:00et qui probablement s'apprêtait à faire un très gros braquage en Allemagne.
00:08:07On en parle dans un instant.
00:08:08Soyez les bienvenus.
00:08:09Ce numéro de téléphone, vous le connaissez.
00:08:100826 300 300.
00:08:11Et si vous n'êtes pas encore abonné à notre chaîne YouTube,
00:08:14c'est le moment de le faire.
00:08:15C'est facile.
00:08:16Ça s'appelle Sud Radio.
00:08:17Allez, à tout de suite.
00:08:19Sud Radio.
00:08:20Parlons vrai.
00:08:21Parlons vrai.
00:08:22Sud Radio.
00:08:23Les vraies voix Sud Radio.
00:08:2417h-19h.
00:08:25Philippe David.
00:08:26Cécile de Ménibus.
00:08:29Et avec nous, pour nous accompagner jusqu'à 19h,
00:08:32avec vous, bien entendu,
00:08:33Philippe Bilger, Tom Connam et Emmanuel Abramovitch.
00:08:36Et vous, 0826 300 300.
00:08:38Et puis, notre vraie voix du jour, Frédéric qui va revenir dans quelques instants.
00:08:42Félix Mathieu, en attendant, est dans les starting blogs.
00:08:44Bonsoir mon cher Félix.
00:08:45Bonsoir Philippe.
00:08:46Et de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:08:48De Donald Trump.
00:08:49Il ne se souvient pas, mais alors vraiment pas, qu'il a traité Zelensky de dictateur.
00:08:52Tout va bien entre eux.
00:08:53Il s'apprête à le recevoir à la Maison Blanche.
00:08:55On va parler, et ça c'est beaucoup moins drôle,
00:08:57ça ne l'est même pas du tout, de ce cyclone à la Réunion.
00:08:59Déjà trois morts sur l'île de l'Océan Indien.
00:09:02Beaucoup de disparus, même si ça a été rétrogradé de violet à rouge.
00:09:06Et puis, de ces neuf CRS dans l'affaire du Burger King.
00:09:09Vous savez, c'était en 2018, pendant les Gilets jaunes.
00:09:11Neuf CRS qui vont être renvoyés devant un tribunal,
00:09:15le tribunal correctionnel, par la décision d'une juge d'instruction.
00:09:18En trois mots, donc, omission, cyclone et CRS.
00:09:21Et tout de suite, Philippe Bilger.
00:09:23Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:09:27Philippe Bilger.
00:09:29Aujourd'hui de l'histoire, vous allez faire un réquisitoire
00:09:31sur une personne contre qui vous avez déjà requis, mais aux assises.
00:09:35Donc c'est un peu plus léger ici.
00:09:37J'ai requis contre Antonio Ferrara, qui a été libéré en 2022,
00:09:45si je ne me souviens bien.
00:09:47Et j'avais requis, je m'étais très bien entendu avec lui,
00:09:51et dans un milieu criminel assez médiocre,
00:09:54il représentait une qualité intellectuelle un petit peu supérieure.
00:09:58Et je lui avais dit, au fond, vous avez de grandes qualités,
00:10:04pourquoi vous ne les faites pas servir pour la bonne cause ?
00:10:08Il m'avait répondu, mais au fond, monsieur l'avocat général,
00:10:11avec un très bon sourire, vous croyez que j'ai envie de travailler
00:10:15pour le SMIC seulement ?
00:10:17Et je lui ai dit, mais vous devriez.
00:10:19Et quand il est sorti, quand il a été libéré,
00:10:22je n'étais pas choqué, mais j'ai écrit quelque chose
00:10:26où je parlais d'une espérance inquiète.
00:10:29Et malheureusement, l'inquiétude a dominé.
00:10:32Et il a recommencé, on en parlait tout à l'heure,
00:10:35avant d'aborder les vrais voies dans leur plénitude.
00:10:38Eh bien, il y a une drogue.
00:10:41Ces êtres-là, il n'y a rien à faire.
00:10:44Rien à faire, parce qu'ils ne sont pas capables
00:10:47de fuir le milieu originel.
00:10:49On a dû le solliciter.
00:10:51Les moyens d'existence auxquels il était habitué
00:10:54étaient colossaux, et il est reparti.
00:10:57C'est à la fois déprimant et inéluctable.
00:11:00J'ai l'impression aussi qu'il y a parfois,
00:11:03dans la médiocrité, à supposer que ce soit le cas,
00:11:06je ne me permettrai pas de juger les gens sans les connaître,
00:11:09mais j'ai l'impression qu'il y a aussi la peur de l'effort.
00:11:12Et ça, c'est quelque chose que parfois on ne reconnaît pas.
00:11:15Mais j'ai l'impression que les gens qui ont parfois
00:11:19mis en œuvre un certain nombre de dispositifs.
00:11:22Ils ont travaillé depuis des décennies,
00:11:25du lundi au dimanche, sans s'arrêter.
00:11:28Parfois, on se dit qu'on n'arriverait jamais,
00:11:31il faut que l'on prenne des raccourcis.
00:11:34Parfois, il y a ce réflexe de se demander
00:11:37quels sont les raccourcis à sa disposition.
00:11:40Mais c'est aussi une forme de paresse.
00:11:43Le raccourci est en effet la cause essentielle du crime.
00:11:47Pour surmonter leurs difficultés,
00:11:50eux, comme vous le dites très bien, prennent un raccourci.
00:11:53– Emmanuel Abramovitch.
00:11:54– Je me demande si Antonio Ferrara n'est pas le dernier maillon
00:11:57d'une chaîne du banditisme très ancienne en France,
00:12:00qui commence même avant Carbone et Spirito à Marseille.
00:12:03Et ce dernier maillon, c'est celui des bandits
00:12:06qui ne tuaient pas, a priori,
00:12:09par rapport à ce que je sais de ces actions,
00:12:12qui ne tuaient pas de civils, qui ne tuaient pas de femmes,
00:12:15qui ne tuaient pas d'enfants, qui ne tuaient pas de flics,
00:12:18non plus pour rien.
00:12:19Ça, je crois que c'est quelque chose qui s'est, bien évidemment,
00:12:22aujourd'hui totalement perdu.
00:12:23Et je me demande s'il n'incarne pas ce dernier maillon de la chaîne.
00:12:26Et puis, pour revenir sur ce que vous avez évoqué tout à l'heure,
00:12:29c'est-à-dire cette espèce d'accoutumance comme à une drogue rapide.
00:12:32Parce que quand on travaille en équipe de mecs,
00:12:35quand l'on monte sur un braquage,
00:12:38il y a une énergie, une montée d'adrénaline,
00:12:41une action, une fuite, un instinct de protection collectif.
00:12:44On appartient à un monde, et le reste peut bien s'écrouler.
00:12:47Et ça, je me demande si ce n'est pas un élément qui vous rend accro.
00:12:50– Oui.
00:12:51– C'est vrai, c'est une très bonne analyse,
00:12:54de la même manière que celle qu'a faite Tom.
00:12:57J'ai toujours considéré, en effet,
00:12:59que ce qui nous distinguait du commun des criminels ou des délinquants,
00:13:04ce n'est pas la moralité avant,
00:13:07c'est le fait que là où, devant des difficultés,
00:13:11nous prenons toutes les solutions possibles,
00:13:15sauf le crime, eux, ils font l'inverse.
00:13:18– Et c'est tous ces gens que vous avez eus dans le box des accusés
00:13:21qui ont créé vos déviances au qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:13:23– Non, pas du tout, parce que j'estime que, au qui-c'est-qui,
00:13:28je suis d'une intégrité presque surhumaine.
00:13:31– Vous êtes le seul à l'estimer avec Cécile, toi, il t'en passant.
00:13:34– Mais c'est ce qui compte.
00:13:38– Mais vous savez, ma parole compte, Philippe David,
00:13:41sinon vous ne seriez pas là.
00:13:43– Faut savoir, faut savoir.
00:13:46– Et bing !
00:13:51– Allez, on plaisante, tout de suite les 3 mots dans l'actu.
00:13:56– 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont omission, cyclone et CRS.
00:14:00– Donald Trump accueille Volodymyr Zelensky à Washington,
00:14:02un accord sur les minerais en perspective.
00:14:04Il loue sa bonne relation avec le président ukrainien,
00:14:06il dit même ne pas se rappeler qu'il l'a traité de dictateur.
00:14:09Un cyclone brutal et violent, selon les mots du préfet de la Réunion,
00:14:12des vents jusqu'à 230 km heure, Garance a déjà fait au moins 3 morts
00:14:15et plusieurs disparus, dont une femme aspirée par une bouche d'égout.
00:14:18Et puis un juge d'instruction, une juge d'instruction,
00:14:21renvoie 9 CRS devant le tribunal correctionnel
00:14:23pour des violences sur des gilets jaunes.
00:14:25C'était dans un Burger King parisien en décembre 2018.
00:14:32On va finir par croire que résider à la Maison Blanche,
00:14:34c'est mauvais pour la mémoire.
00:14:35Le président des Etats-Unis recevait aujourd'hui
00:14:37le premier ministre britannique Keir Starmer
00:14:39en attendant Volodymyr Zelensky dans les heures qui viennent.
00:14:42Et maintenant qu'un accord sur les minerais ukrainiens
00:14:45se profile entre Kiev et Washington,
00:14:47eh bien, le ton s'est nettement radouci.
00:14:57Le président Zelensky, nous voulons travailler avec lui
00:15:00et nous le ferons, je pense que le président et moi
00:15:02avons une très bonne relation.
00:15:04Lance Donald Trump, c'est là qu'un journaliste lui demande
00:15:07« Pensez-vous toujours que M. Zelensky est un dictateur ? »
00:15:10Réponse étonnante de Donald Trump.
00:15:17J'ai dit ça ? Je peux pas croire que j'ai dit ça.
00:15:19Question suivante de Donald Trump.
00:15:22Bon alors voilà, attendez, laissez-moi quand même
00:15:24deux secondes pour vérifier.
00:15:28Ah oui c'est ça, un dictateur sans élections.
00:15:30Il y a un peu plus d'une semaine.
00:15:33Bon est-ce que c'est un trou de mémoire comme Joe Biden
00:15:35ou bien est-ce qu'il nous trolle ?
00:15:36Ça je vous laisse en juger.
00:15:37Est-ce que le conseiller en communication de Trump
00:15:39ne s'appelle pas « Zimer » ?
00:15:43Cette propension qu'il a, j'allais dire Donald Trump,
00:15:47finalement d'imposer des choses et ça passe naturellement.
00:15:50Il ment, il dit le contraire, tout va bien, ça passe.
00:15:53C'est le fait qu'il annonce ses insultes comme ses revirements
00:16:04avec une sorte de naïveté incroyable.
00:16:09Incroyable, de sorte qu'on aurait tendance à lui pardonner
00:16:13alors qu'un homme politique classique, on serait indigné.
00:16:17Oui, exactement.
00:16:18Nous, en tout cas je pense, autour de ce plateau,
00:16:22ne serons jamais président des Etats-Unis
00:16:24ni même peut-être probablement président de la France.
00:16:26Mais nous sommes quand même des êtres humains
00:16:29doués d'une capacité à analyser la psyché d'autrui.
00:16:33Au lieu de critiquer et de penser qu'il est fou, qu'il est malade, etc.
00:16:37ne serait-il pas opportun de considérer que c'est peut-être une méthode,
00:16:41une approche qui consiste effectivement à faire croire
00:16:44qu'il va débarquer dans le magasin de porcelaine
00:16:46et qu'il va tout casser, créant ainsi une frayeur ?
00:16:51Un effet de sidération.
00:16:52Qui lui permet effectivement ensuite d'avancer ses arguments.
00:16:56Écoutez, c'est quand même phénoménal que cet homme-là
00:16:59nous a construit, en moins d'une semaine, un plan Marshall.
00:17:03Mais oui, il reçoit Zelensky
00:17:07et finalement il va le faire payer pour l'assistance américaine.
00:17:10Mais est-ce que ce n'est pas ce qu'ont fait les Américains
00:17:12au sortir de la deuxième guerre mondiale ?
00:17:14Donc ce type-là a quand même une vision,
00:17:16et moi je le trouve toujours un peu réducteur,
00:17:18y compris simplement pour l'analyse intellectuelle,
00:17:20que de le réduire à ce qu'il n'est pas.
00:17:22Il est sans doute très intelligent, très machiavélique probablement.
00:17:26Il a sans doute lu Le Prince de Machiavelli,
00:17:29ou un résumé à minima.
00:17:31Mais ce qui est pénible quand même chez Trump,
00:17:33c'est la dimension emphatique.
00:17:35Ça m'a toujours insupporté, les politiques en général,
00:17:37et c'est absolument pas le seul à être dans cette catégorie,
00:17:39qui sont obligés d'exagérer chaque propos, chaque fait,
00:17:43en les travestissant, en les exagérant,
00:17:45ou en disant parfois évidemment n'importe quoi,
00:17:47comme sur la question du dictateur par rapport à Zelensky.
00:17:50En fait, je pense qu'on attend quand même
00:17:52un certain sens de la responsabilité.
00:17:54On n'est pas à la kermesse.
00:17:55Il dirige comme la première puissance mondiale.
00:17:57On attend quand même un minimum de précision sur les mots.
00:17:59C'est tout ce qu'on peut attendre.
00:18:01Allez, le deuxième mot, cyclone,
00:18:03avec le passage meurtrier de Garance sur La Réunion.
00:18:08Une voiture emportée par la force des torrents,
00:18:10le cyclone Garance a été rétrogradé du violet au rouge
00:18:13à La Réunion ces dernières heures,
00:18:14mais ça ne l'a pas empêché de tuer au moins trois personnes,
00:18:17dont cette femme d'une cinquantaine d'années,
00:18:19aspirée par une bouche d'égout à Saint-Denis.
00:18:21Les autorités constatent aussi plusieurs personnes portées disparues.
00:18:25Au plus fort des rafales et des pluies,
00:18:27les pompiers eux-mêmes n'ont presque pas pu sortir,
00:18:29explique David Abrantes, commandant au centre de secours de Saint-Denis.
00:18:32Sur la décision du préfet,
00:18:34étant donné que les vents attendus allaient dépasser les 200 km heure,
00:18:38l'alerte violette, c'est une alerte pour laquelle tout le monde est confiné,
00:18:42aussi bien les forces de l'ordre que les pompiers.
00:18:45Dans ce cas-là, on ne peut plus faire d'intervention,
00:18:48sauf réellement s'il y a une urgence vitale
00:18:51et pour laquelle on peut engager le personnel,
00:18:54tout en restant dans un certain niveau de sécurité.
00:18:56David Abrantes, commandant chez les pompiers de La Réunion, micro de l'AFP,
00:18:59180 000 foyettes et privées d'électricité,
00:19:0180 000 privées d'eau en milieu de journée à La Réunion.
00:19:04J'ai une belle-sœur qui devait partir à La Réunion,
00:19:08le vol a été annulé et c'est très dangereux.
00:19:11Et on pense bien à eux, bien entendu.
00:19:14Troisième mot, CRS.
00:19:16Neuf d'entre eux seront jugés pour des violences sur des gilets jaunes
00:19:19dans un Burger King en 2018.
00:19:21Une juge d'instruction vient de les renvoyer devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:19:24Neuf CRS qui en courent jusqu'à sept ans de prison
00:19:26pour avoir violenté, matraqué des gilets jaunes
00:19:28dans ce Burger King parisien en décembre 2018.
00:19:35Certains d'entre eux qui étaient en live sur les réseaux sociaux,
00:19:37comme souvent à l'époque de ces gilets jaunes,
00:19:39les CRS, tous membres à l'époque de la CRS 43,
00:19:41de chalons sur saune, vont comparaître pour violences volontaires
00:19:44avec plusieurs circonstances aggravantes.
00:19:46Ils avaient visé une dizaine de manifestants,
00:19:49pour certains d'ailleurs qui ne sont toujours pas identifiés aujourd'hui.
00:19:51Des manifestants qui s'étaient donc réfugiés dans le fast-food
00:19:54lors de l'acte III des gilets jaunes.
00:19:56C'était le 1er décembre 2018.
00:19:58Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:01Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:20:03On va revenir sur cette information.
00:20:05Bruno Retailleau qui a donc saisi la procureure de la République
00:20:08pour apologie du terrorisme après les propos de Rima Hassan.
00:20:11C'était hier chez Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
00:20:14Alors parlons vrai, est-ce que pour vous les propos de Rima Hassan sont condamnables ?
00:20:17Et à cette question, Retailleau a-t-il raison de saisir la procureure
00:20:20contre Rima Hassan pour ses propos sur le Hamas ?
00:20:23Vous dites oui à 85%, vous voulez réagir au datant vos appels au 0826 300 300.
00:20:28Maître Basile Lader est avec nous, avocat en droit de la presse.
00:20:31Maître bonjour, petite question courte, réponse courte.
00:20:34Est-ce que finalement ce signalement a des chances d'aboutir ?
00:20:38Ça dépendra de la décision de la procureure de la République,
00:20:42voire de l'action que pourraient mener des associations dûment habilitées.
00:20:46Mais ce n'est pas parce que le ministre de l'Intérieur le demande
00:20:48que nécessairement le procureur s'exécute.
00:20:51On en parle dans un instant, soyez les bienvenus.
00:20:530826 300 300, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:56Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai.
00:20:59Sud Radio. Parlons vrai.
00:21:01Les vraies voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:07Et avec Philippe David, on est très contents de vous accueillir
00:21:10tous les jours dans cette belle maison Sud Radio.
00:21:13On vous incite à vous inscrire, bien entendu, sur notre...
00:21:16Vous êtes tous abonnés, ici autour de cette table, à la chaîne YouTube ?
00:21:19Bien sûr. Un million d'abonnés.
00:21:21Moi, je crois que non.
00:21:22Presque, presque.
00:21:23Vous l'avez installée ?
00:21:24Oui, oui, on vous l'a fait.
00:21:25On vous l'a fait, oui.
00:21:26Partez du principe que tout ce qui est lié à Sud Radio, vous êtes connectés.
00:21:29Avec nous, on vous sert, vous êtes totalement cernés.
00:21:32Que vous le vouliez ou non, alors.
00:21:35Vous êtes même dans le blog de Brigitte, là.
00:21:37C'est quand même intéressant.
00:21:39Vous progreffez.
00:21:41Vous n'allez pas parler de votre blague sans Peter Nel.
00:21:45Mais non.
00:21:46Non ?
00:21:47On va s'arrêter là, parce qu'on a un sujet important.
00:21:50Pour revenir sérieusement sur le sujet, 997 000 abonnés à la chaîne YouTube.
00:21:54Peut-être que dans le week-end.
00:21:56Impossible, un week-end sans le savoir.
00:21:59Philippe Bilger avec nous, Tom Conan et Emmanuel Abramovitch.
00:22:02Ça tombe bien, puisque c'est le grand débat du jour.
00:22:05Les vraies voix Sud Radio.
00:22:07Le grand débat du jour.
00:22:09Bruno Retailleau a saisi le procureur de la République au titre de l'article 40
00:22:13pour l'alerter sur les propos inacceptables,
00:22:15dit-il sur Sud Radio de Rima Hassan.
00:22:18Le Hamas a une action légitime.
00:22:20Le droit à résister contre une occupation étrangère, il est parfaitement encadré.
00:22:23Et je rappelle quand même que, moi et mon parti,
00:22:26avons quand même très souvent rappelé que c'était effectivement des crimes de guerre.
00:22:30Rima Hassan a obtenu la nationalité par naturalisation en 2010.
00:22:34Je considère aujourd'hui que cette naturalisation est induite.
00:22:38Rima Hassan en défendant des organisations terroristes islamistes
00:22:41qui menacent jusqu'à la France.
00:22:43Et qu'à ce titre, elle devrait se voir déchoir de la nationalité française.
00:22:47Bruno Retailleau a saisi la procureure de la République pour apologie du terrorisme
00:22:51après les propos de Rima Hassan hier sur Sud Radio.
00:22:54Et la députée européenne LFI a confirmé la légitimité de la lutte armée
00:22:59à propos du Hamas.
00:23:00Alors parlons vrai. Peut-on parler ainsi du Hamas ?
00:23:03Et à la question du jour,
00:23:04Retailleau a-t-il raison de saisir la procureure contre Rima Hassan
00:23:07pour ses propos sur le Hamas ?
00:23:09Vous dites oui à 85%.
00:23:11Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:23:15Et pour nous éclairer, Maître Basile Laderre sera avec nous,
00:23:18en tout cas il est avec nous, avocat en droit de la presse.
00:23:20Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:23:23La question de Sud Radio mérite une double réponse,
00:23:29à la fois sur le plan politique et sur le plan juridique.
00:23:33Sur le plan politique, je pense que Bruno Retailleau,
00:23:37en quelque sorte à titre symbolique,
00:23:40a bien fait, au nom de l'article 40,
00:23:43de saisir la procureure de la République
00:23:47parce que les propos de Rima Hassan,
00:23:50pas seulement ceux que vous évoquez,
00:23:52mais d'autres concernant les petits enfants assassinés,
00:23:55heurtent le bon sens et la dignité humaine.
00:24:00Sur le plan juridique, que ce soit au niveau du parquet
00:24:03ou du tribunal correctionnel,
00:24:06s'il y avait un renvoi de celle-ci pour infraction,
00:24:11je ne suis pas persuadé qu'elle serait condamnée.
00:24:15Dans la mesure où elle pourrait naturellement se réfugier
00:24:19et sa défense derrière l'argument
00:24:22d'une sorte de liberté politique,
00:24:25de démonstration qui est aussi choquante qu'elle soit,
00:24:29reste, me semble-t-il, dans les limites du débat politique
00:24:33fusse le plus odieux du monde.
00:24:36Emmanuel Abramovitch, dans le cadre du BNVCA,
00:24:39Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme,
00:24:41vous imaginez bien que nous sommes saisis
00:24:43depuis très longtemps par le cas de Rima Hassan.
00:24:45Pour répondre à ce qu'évoquait votre invité à l'instant,
00:24:49il faut dire que bon nombre de plaintes,
00:24:52la majorité des plaintes que nous avons déposées à son encontre,
00:24:56sont classées sans suite.
00:24:58Donc son impunité n'est pas liée
00:25:02qu'au fait que ses propos ne portent pas atteinte
00:25:06à l'intégrité des gens ou des idées.
00:25:09Elle n'est pas touchée par la justice,
00:25:12parce qu'elle en est protégée par la justice
00:25:15qui devrait la condamner.
00:25:17– Tom Conan.
00:25:18– Moi je n'ai absolument pas de connaissances techniques
00:25:20sur le sujet en termes de droit de la presse,
00:25:22donc je donne mon avis en tant que citoyen.
00:25:24– On est d'autres experts que les maîtres de la guerre,
00:25:26donc c'est très bien.
00:25:27– Après moi je pense, sur le fond, sur un plan des principes,
00:25:30je pense qu'elle a tout à fait raison
00:25:32de parler d'un principe de résistance
00:25:34à une occupation, je pense en tout cas,
00:25:36pour les territoires occupés.
00:25:38– Il n'y a pas d'Israélien à Gaza depuis 2005.
00:25:40– Oui, mais sur la question de la colonisation
00:25:43de certains territoires occupés, qui semble-t-il continue,
00:25:46et à ce sujet Netanyahou est très critiqué,
00:25:49y compris d'ailleurs par beaucoup d'Israéliens
00:25:51et par beaucoup de Juifs de la diaspora,
00:25:53notamment aux Etats-Unis, notamment en France, etc.
00:25:55Donc il y a tout ce sujet, évidemment,
00:25:57qu'il s'agit de remettre en perspective,
00:25:59et je suis loin de résumer la chose en deux phrases, évidemment.
00:26:01En revanche, je pense qu'il faut quand même bien séparer
00:26:03la question d'une résistance par principe
00:26:06et ensuite d'une résistance armée.
00:26:08C'est deux choses tout à fait différentes.
00:26:10Une résistance dans les idées, une résistance
00:26:12sur le terrain politique, sur le terrain juridique,
00:26:14sur le terrain humanitaire, etc.
00:26:16Moi, je ne suis absolument pas favorable
00:26:18à ce que cette résistance, ou à ce que quelconque
00:26:20résistance d'ailleurs, soit armée,
00:26:22bien entendu, soit violente.
00:26:24– Maître Basile Adair, alors déjà,
00:26:26on a parlé de l'article 40.
00:26:28C'est Bruno Retailleau qui a fait un signalement
00:26:30au titre de l'article 40.
00:26:32Pour nos auditeurs qui ne connaissent pas tous l'article 40,
00:26:34est-ce que vous pouvez nous expliquer,
00:26:36Madame Michèle Chevalet, comment ça marche ?
00:26:38– C'est un article qui contraint tous les fonctionnaires,
00:26:42lorsqu'ils ont connaissance de leur point de vue
00:26:44de la commission d'une infraction,
00:26:46d'en alerter les autorités,
00:26:48en fait d'en saisir le procureur.
00:26:50Donc c'est à ce titre-là,
00:26:52c'est ce qu'on appelle un signalement.
00:26:54Et ensuite, le procureur apprécie tout à fait librement
00:27:00si c'est ou non une infraction
00:27:02et si c'est opportun de poursuivre.
00:27:04– D'accord, donc c'est à la décision du procureur.
00:27:06Allez-y, vous en parlez.
00:27:08– Voilà, s'agissant du discours apologétique,
00:27:10il est toujours compliqué à appréhender,
00:27:14Philippe Bulger pourrait vous le dire,
00:27:16parce qu'il est longtemps requis devant la chambre de la presse,
00:27:20et il le faisait d'ailleurs avec beaucoup de talent et d'intelligence.
00:27:24– Il est arrivé une minute plus tard.
00:27:28– Ça y est, ils viennent prendre un mètre de haut.
00:27:30– Je l'ai rencontré à plusieurs reprises,
00:27:34c'est pour ça que je vous dis ça.
00:27:36– Une mimique qui laissait penser que j'étais modeste.
00:27:38– Il l'a décollé du sol, allez-y.
00:27:42– Je disais que la limite entre le discours apologétique
00:27:48et la liberté d'opinion,
00:27:50surtout sur un sujet d'intérêt aussi général
00:27:54que le conflit au Proche-Orient
00:27:56et les événements depuis le 7 octobre,
00:27:58laisse nécessairement un plus grand espace à l'expression des opinions.
00:28:04Et donc le juge doit apprécier au cas par cas,
00:28:08et ce n'est pas parce qu'il y a une émotion publique
00:28:10ou parce que ce serait telle personne qui est plutôt connue
00:28:14pour des positions rétranchées voire contraires à la loi,
00:28:18notamment sur le terrain de l'antisémitisme,
00:28:20que parce que c'est elle qui parle,
00:28:22nécessairement son propos, en l'occurrence,
00:28:26serait apologétique.
00:28:28On doit l'apprécier in abstracto,
00:28:32c'est-à-dire voir si c'est ou non une apologie,
00:28:36c'est-à-dire une approbation sans réserve
00:28:40d'un fait qui est, en l'occurrence, qualifié de terrorisme.
00:28:44– Philippe…
00:28:46– J'ai entendu qu'elle prenait tout de suite une mesure en disant
00:28:48mais j'ai toujours contesté ou condamné certains actes,
00:28:58c'est tout de suite la réserve qu'elle veut mettre
00:29:00au fait qu'il ne faut pas interpréter.
00:29:02Donc on est à mon avis, moi je me garderais d'apprécier aujourd'hui
00:29:06ce qu'un tribunal pourrait dire,
00:29:08mais on est à mon avis dans la limite qui ferait
00:29:12qu'il n'est pas impossible que le procureur ne poursuive pas.
00:29:16Parce que dans un dossier aussi emblématique,
00:29:20aussi médiatique, c'est aussi quelque chose
00:29:22que Philippe Bilger pourrait vous confirmer,
00:29:24le procureur qui engage les poursuites
00:29:26doit être assez certain de réussir.
00:29:28Ce n'est pas un dossier lambda qui dit
00:29:30tiens on va voir ce que le tribunal en dit.
00:29:32Il faut ensuite soutenir l'accusation
00:29:34et être tout à fait certain de son coup.
00:29:36– Philippe Bilger ?
00:29:38– Je rejoins absolument maître Hadder,
00:29:40je ne suis pas en général un spécialiste de la rubarbe et du séné.
00:29:44Mais ce qu'il a dit est tout à fait pertinent
00:29:50et pour rester sérieux,
00:29:52et je réponds un peu de manière anticipée
00:29:56à l'effervescence que je devine chez notre ami Emmanuel,
00:30:00toute indignité politique n'a pas forcément une qualification pénale.
00:30:06Et je crois volontiers ce qu'a dit maître Hadder,
00:30:10c'est-à-dire que le parquet pourrait classer,
00:30:14parce que évidemment les propos de Rima Hassan
00:30:18poussent jusqu'à leur extrême limite,
00:30:20ce qui relève encore à mon sens du débat politique
00:30:24sur un registre international,
00:30:28même s'il peut choquer,
00:30:30et ça n'est pas quelque chose qui relèverait de la loi pénale.
00:30:34Mais on peut parfaitement se tromper
00:30:36tant le droit de la presse est utile et parfois surprenant.
00:30:42Je voudrais savoir dans quelle mesure on est dans le débat
00:30:46quand on essaye de faire croire que des terroristes sont des résistants.
00:30:50Moi je connais relativement bien l'histoire de la deuxième guerre mondiale
00:30:52et de la résistance en France.
00:30:54Il ne me souvient pas que dans quelques pays limitrophes de la France,
00:30:56les résistants se soient exportés pour massacrer les gens.
00:31:00Ils ont défendu leur territoire,
00:31:02ils ont résisté contre l'envahisseur.
00:31:04— Contre des militaires envahisseurs.
00:31:06— Et en plus contre des militaires qui étaient envahisseurs.
00:31:08Là il s'agit de pseudo-résistants
00:31:12qui sont allés franchir une frontière pour assassiner des civils.
00:31:14Ça c'est le point essentiel.
00:31:18— Mais ça, pardonne-moi.
00:31:20— Maître Basilade.
00:31:22— Personne ne discute.
00:31:24Aujourd'hui, et ça a déjà été jugé à plusieurs reprises,
00:31:28s'agissant des événements du 7 octobre,
00:31:32ce qu'a fait le Hamas à cette occasion est qualifié de terrorisme.
00:31:36Là il n'y a pas de discussion en droit français
00:31:38au regard des décisions qui ont été prises.
00:31:40C'est qualifié comme un acte de terrorisme.
00:31:42La question qui se pose, c'est de savoir
00:31:44est-ce qu'elle en fait à cette occasion,
00:31:46sur ces propos-là,
00:31:48ceux pour lesquels le ministre a saisi la procureure,
00:31:52elle en fait ou non une apologie ?
00:31:54— La question que je me posais, Maître,
00:31:56c'est évidemment sur la distinction
00:31:58qu'il peut y avoir par exemple
00:32:00un discours intellectuel,
00:32:02une discussion sur ces sujets qui sont extrêmement nombreuses.
00:32:04Par exemple sur Youtube,
00:32:06il y a beaucoup d'émissions, de podcasts
00:32:08qui reviennent sur ces thématiques
00:32:10avec des avis parfois qui sont très tranchés de part et d'autre.
00:32:12Et une personne qui est effectivement
00:32:14une responsable politique,
00:32:16comme c'est le cas de Rima Hassan,
00:32:18est-ce qu'effectivement la qualification n'est pas la même
00:32:20selon qu'on est purement un intellectuel,
00:32:22une personne qui donne son opinion,
00:32:24ou un responsable politique de premier plan,
00:32:26comme c'est son cas ?
00:32:28— Oui, parce que le responsable politique
00:32:30a des responsabilités particulières,
00:32:32parce qu'il est une voix
00:32:34et qu'il porte la voix des citoyens
00:32:36dès lors qu'il est un élu,
00:32:38mais aussi parce qu'il est une personnalité politique
00:32:40et il a vocation
00:32:42à pouvoir dépasser certaines limites,
00:32:44précisément parce qu'il est porteur
00:32:46dans le débat public
00:32:48de certaines opinions.
00:32:50Et donc la Cour européenne,
00:32:52qui juge en dernier ressort nos affaires,
00:32:54lui a toujours reconnu un espace de liberté
00:32:56en tant qu'un citoyen lambda
00:32:58comme nous sommes tous ici.
00:33:00— Mais avant d'aller au 0826-300-300,
00:33:02Jean-Marie Le Pen avait été condamnée
00:33:04par les tribunaux pour avoir dit
00:33:06que l'occupation allemande n'était pas si inhumaine.
00:33:08Est-ce que dire que l'action
00:33:10du Hamas n'est pas illégitime
00:33:12du point de vue du droit international,
00:33:14c'est pas un peu,
00:33:16on va dire, blanc bonnet et bonnet blanc
00:33:18pour faire...
00:33:20— Il y a évidemment de la jurisprudence
00:33:22que l'on trouvera dans tous les sens.
00:33:24— Un peu emblématique sur le terrain
00:33:26de l'apologie, c'est Dieudonné
00:33:28qui a été condamné parce qu'il avait dit
00:33:30au lendemain
00:33:32des attentats de janvier
00:33:34au Charlie Hebdo
00:33:36« Je suis Charlie Koulibaly ».
00:33:38— Oui, effectivement, oui.
00:33:407 janvier 2015.
00:33:42— Une façon de dire « Voilà, j'approuve
00:33:44ce qu'il a fait ».
00:33:46Vous avez la France
00:33:48qui a été condamnée parce que
00:33:50les juridictions françaises avaient condamné
00:33:52Sarrès lorsque, dans son livre, il avait
00:33:54écrit que si c'était à refaire,
00:33:56il continuerait, il aurait torturé.
00:33:58Il a prouvé implicitement le fait que
00:34:00les soldats français aient eu besoin de torturer.
00:34:02Alors c'était pas l'apologie de terrorisme
00:34:04mais l'apologie de
00:34:06crime de guerre.
00:34:08Et qu'ils le repéraient.
00:34:10Et donc il y avait une forme
00:34:12d'approbation de ce qui avait été fait,
00:34:14d'approbation d'un crime de guerre. Et donc les juridictions
00:34:16françaises, à toutes les instances,
00:34:18jusqu'à la Chambre criminelle de la Cour de cassation,
00:34:20ont condamné. Et la Cour européenne a condamné
00:34:22la France en disant que c'était un libre débat
00:34:24historique et qu'il fallait resituer
00:34:26ses propos pour accepter
00:34:28qu'on puisse reconsidérer
00:34:30ce qui s'était
00:34:32passé 40 ans plus tôt
00:34:34et qu'on ne pouvait pas condamner
00:34:36de ce chef. Donc si vous voulez, il faut le faire avec beaucoup
00:34:38de prudence. Et le procureur
00:34:40dans ces affaires-là, il sait
00:34:42toute
00:34:44la subjectivité qu'il peut y avoir
00:34:46dans l'appréciation de ces choses.
00:34:48Philippe Bilger disait que le droit de la presse
00:34:50est souvent surprenant, mais
00:34:52parce que précisément, il va émerger
00:34:54des débats devant la juridiction,
00:34:56des choses quelquefois inattendues et qui font qu'on
00:34:58reconsidère les choses.
00:35:00En tout cas, c'est une juridiction qui juge
00:35:02avec beaucoup de temps et de sagesse
00:35:04et au terme d'un débat particulièrement
00:35:06soigné et respectueux du contradictoire.
00:35:08— Enfin, surtout que Philippe Bilger
00:35:10a pris sa retraite, théoriquement.
00:35:12— Il était
00:35:14redoutable, mais il prenait souvent
00:35:16une pause pour le prévenu.
00:35:18Donc c'était souvent... Il se jouait
00:35:20en avocat de la défense.
00:35:22— Mais pour répondre là aussi
00:35:24à nouveau, Emmanuel,
00:35:26ce qui peut vous choquer,
00:35:28c'est l'idée
00:35:30que dans un débat
00:35:32de cette nature, on puisse
00:35:34ne pas admettre qu'il y ait
00:35:36une vérité unilatérale.
00:35:38Moi, c'est ce qui...
00:35:40Non, mais notamment...
00:35:42Et c'est peut-être ça
00:35:44ce qui peut entraîner
00:35:46ou un classement sans suite
00:35:48ou bien une relax
00:35:50de la part du tribunal
00:35:52par le fait que ce qui vous indigne
00:35:54sur le plan intellectuel
00:35:56historique
00:35:58peut être perçu
00:36:00comme tout simplement
00:36:02une contradiction
00:36:04qui a le droit d'être formulée
00:36:06aussi indigne
00:36:08qu'elle soit notamment lorsqu'elle
00:36:10concerne les enfants
00:36:12ou l'attitude du Hamas.
00:36:14— Oui, mais cette timidité judiciaire
00:36:16ou des politiques qui pourraient
00:36:18se saisir au travers de l'article 40
00:36:20au prétexte d'une liberté
00:36:22de parole, au prétexte que vous avez
00:36:24parfaitement évoqué, vous aveugle
00:36:26quant au fait de la
00:36:28stratégie langagière
00:36:30et sémantique. Je vais
00:36:32être précis. Au lendemain
00:36:34du 7 octobre où nous avons dit
00:36:36qui assassine qui en dehors
00:36:38de ses frontières,
00:36:40apparaît un terme
00:36:42qui est un contrepoint
00:36:44émotionnel fort
00:36:46et qui transforme la victime en bourreau.
00:36:48C'est l'appellation,
00:36:50le terme de génocide.
00:36:52Et d'un seul coup, ceux qui sont victimes
00:36:54deviennent des génocidaires.
00:36:56Et c'est là que je m'insurge contre les propos
00:36:58de notre invité et même les vôtres, mon cher
00:37:00Philippe, parce que cette
00:37:02façon de considérer le propos
00:37:04vous interdit de prendre
00:37:06le recul naissanceur et de
00:37:08comprendre qu'il s'agit bien d'une stratégie qui va
00:37:10bien plus loin que l'événement du
00:37:127 octobre. L'objectif dans
00:37:14l'utilisation de termes de génocide
00:37:16c'est bien sûr de faire passer la victime
00:37:18pour un bourreau, mais c'est aussi de
00:37:20vider de son contenu, de son substrat
00:37:22ce qu'est vraiment un génocide.
00:37:24Et ça c'est plus grave. Un mot Tom ?
00:37:26Oui, alors
00:37:28juste ce que je veux dire c'est que
00:37:30il devrait quand même être possible de dire
00:37:32à la fois que le 7 octobre
00:37:34a été un massacre sans nom
00:37:36ignoble, il n'y a aucun mot pour le
00:37:38décrire, c'est glaçant
00:37:40c'est traumatisant, on n'en parlera jamais assez
00:37:42et en même temps dire que
00:37:44la riposte en Sud-Israël a été
00:37:46je pense tout le monde peut...
00:37:48a été disproportionnée
00:37:50totalement disproportionnée
00:37:52et c'est de ce point de vue là
00:37:54je ne rentrerai pas sur le débat génocide
00:37:56pas génocide, mais il me semble quand même qu'il
00:37:58devrait être possible de dire ces deux choses en même temps
00:38:00il ne me semble pas
00:38:02que le manichéisme devrait nous
00:38:04pousser jusqu'à soit renier la première
00:38:06partie de ma phrase, soit la seconde.
00:38:08Très très court Emmanuel. La guerre se serait
00:38:10arrêtée en 24 heures
00:38:12si le Hamas avait rendu
00:38:14les otages. Point à la ligne.
00:38:16On part au 0826-300-300
00:38:18bonsoir Frédéric.
00:38:20Bonsoir. Alors
00:38:22vous en pensez quoi ?
00:38:24Moi j'ai toujours
00:38:26depuis toujours une vision
00:38:28un peu
00:38:30gaulliste. Général de Gaulle
00:38:32il disait à ses ministres votre première priorité
00:38:34c'est la France, la seconde
00:38:36c'est l'Etat et la troisième
00:38:38c'est le droit s'il ne contrevient pas aux deux
00:38:40premières priorités.
00:38:42Alors si je rapporte ça à madame
00:38:44Rima Hassan, je dirais que
00:38:46elle est députée européenne
00:38:48de la France. Elle représente
00:38:50donc la France au Parlement européen
00:38:52donc pour moi
00:38:54elle doit porter la parole bien sûr des gens
00:38:56qui l'ont élue, mais
00:38:58de par sa fonction de députée de la France
00:39:00au Parlement européen, elle porte aussi
00:39:02quelque part la parole de la France.
00:39:04Or quand j'entends ses propos
00:39:06je me dis
00:39:08ça peut pas être la France qui parle comme ça
00:39:10sinon
00:39:12on a cassé quelque chose
00:39:14à un moment ces dernières
00:39:16décennies dans
00:39:18l'approche que la France est là
00:39:20vis-à-vis
00:39:22des
00:39:24Etats, des autres Etats
00:39:26des relations avec les autres Etats
00:39:28des situations dramatiques
00:39:30dans les autres Etats. La France elle doit
00:39:32porter une parole qui est issue
00:39:34d'une parole qui doit être issue des lumières
00:39:36qui est une parole d'humanisme
00:39:38et les propos de madame Rima Hassan
00:39:40sont très loin de ça
00:39:42et comme je reprends
00:39:44le mot de monsieur Bilger
00:39:46ils sont indignes ces propos
00:39:48et elle fait preuve d'indignité
00:39:50et je crois que
00:39:52les responsables politiques doivent se poser
00:39:54la question de la situation
00:39:56de madame Rima Hassan
00:39:58par rapport à la France.
00:40:00Alors merci beaucoup Frédéric Zastek.
00:40:02Nous le mot de la fin.
00:40:04Maître Bazilader en 40 secondes.
00:40:06Le mot de la fin
00:40:08c'est que c'est au tribunal de dire
00:40:10que j'entends bien
00:40:12les indignations et je peux
00:40:14les partager
00:40:16soyez-en certains sur mon appréciation
00:40:18de tous ces événements. Bien sûr que si on avait rendu les
00:40:20otages le lendemain il ne serait rien passé.
00:40:22Tout le monde en est bien convaincu.
00:40:24Je veux simplement attirer l'attention
00:40:26et je rebondis sur ce qu'a dit Philippe Bilger
00:40:28le libre débat public
00:40:30c'est accepter
00:40:32une parole contraire à ce qu'on pense profondément.
00:40:34C'est le mot de Voltaire
00:40:36je combats vos idées mais je mourrai pour que vous puissiez
00:40:38les exprimer. Et je finirais
00:40:40juste par cette formule de la Cour Européenne
00:40:42qui est très ancienne, c'est un des premiers arrêts
00:40:44fondé sur l'article 10. La liberté
00:40:46d'expression vaut non seulement pour les idées
00:40:48et les informations accueillies favorablement
00:40:50mais aussi pour celles qui
00:40:52heurtent, choquent ou inquiètent
00:40:54une partie de la population.
00:40:56C'est un état mature que celui qui
00:40:58accepte qu'on dise quelque chose
00:41:00qui heurte profondément les autres.
00:41:02C'est la démocratie.
00:41:04Merci beaucoup. Merci.
00:41:06Maître Basile Hadder. Beaucoup
00:41:08d'avoir été avec nous, avocat en droit
00:41:10de la presse. Frédéric
00:41:12pour faire retomber un petit peu
00:41:14l'émotion dans un instant
00:41:16et la remonter d'une autre façon avec le qui sait qui
00:41:18qui l'a dit, vous allez rester
00:41:20avec nous, on va faire une petite pause et on va
00:41:22revenir bien entendu dans un instant avec
00:41:24nos vraies voix du jour, ensemble
00:41:26jusqu'à 19h.
00:41:28Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
00:41:30J'adore Sud Radio et alors
00:41:32des choses positives à prendre
00:41:34et des informations
00:41:36que l'on n'a pas ailleurs.
00:41:38Sud Radio, parlons vrai.
00:41:42Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h
00:41:44Philippe David,
00:41:46Cécile de Ménibus.
00:41:48Autour de cette table, vous les avez reconnus
00:41:50Philippe Bilger, bien entendu,
00:41:52Tom Conan et Emmanuel Abramovitch, porte-parole
00:41:54du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme
00:41:56et vous, 0826-300-300
00:41:58et qui est derrière vous ?
00:42:00C'est Frédéric qui est avec nous.
00:42:02Frédéric ?
00:42:04Oui, je suis là.
00:42:06Frédéric, vous savez que vous connaissez le principe.
00:42:08C'est à vous
00:42:10d'annoncer le jingle.
00:42:12Alors, attention à tous,
00:42:14c'est le quiz
00:42:16de Sud Radio
00:42:18Faites cracher les otonions.
00:42:20Les vraies voix Sud Radio,
00:42:22le quiz de l'actu.
00:42:24Le quiz.
00:42:26Et vous, vous dites le quiz. Vous avez bien raison,
00:42:28Frédéric. Allez, qui c'est qui
00:42:30qui l'a dit, mon cher Frédéric, à 3 points ?
00:42:32Donald Trump est en train de créer
00:42:34les conditions pour transformer les Etats-Unis
00:42:36en dictature. Frédéric ?
00:42:38Alors, qui a dit ça ?
00:42:40Hollande ?
00:42:42Non. Je proposerais Villepin.
00:42:44C'est un visiteur du soir.
00:42:46Qui a eu de très hautes fonctions.
00:42:48Écrivain ?
00:42:50Bonne réponse.
00:42:52Oui, je voulais dire Attali.
00:42:54Réellement, là.
00:42:56Attali.
00:42:58Il le demande les 3 points.
00:43:00Là, je...
00:43:02Je crois que Tom l'a lu
00:43:04sur votre visage.
00:43:06Ça s'est réfléchi sur vos lunettes.
00:43:08Visiteur du soir.
00:43:10Qui c'est qui qui l'a dit, Frédéric,
00:43:12à l'abattage rituel ?
00:43:14Nous avons discuté sereinement avec les cultes.
00:43:16Madame Gennevard.
00:43:18Bonne réponse. Et c'était ce matin
00:43:20sur Sudrani.
00:43:22Ministre de l'Agriculture. Qui c'est qui qui l'a dit, 3 points ?
00:43:24Notre devoir est d'affronter
00:43:26les défis irrésolus depuis
00:43:2830 ans.
00:43:30C'est le Premier ministre. Ça, je l'ai entendu.
00:43:32Il est très bon.
00:43:34Franchement.
00:43:36Ils font une tête. Ils sont députés.
00:43:38Ils sont députés
00:43:40et pas députés.
00:43:42J'espérais avoir
00:43:44François Bayrou.
00:43:46Qui c'est qui qui l'a dit, Frédéric,
00:43:48sur un référendum sur les retraites ?
00:43:50Le référendum, on nous en promet à chaque fois
00:43:52qu'il y a une petite crise et il n'arrive jamais.
00:43:54J'ai entendu ça.
00:43:56Je vais vous donner un indice.
00:43:58Claquage de porte.
00:44:02Claquage de porte.
00:44:04Quittage de Réunion.
00:44:06Ah bah oui. Le gars de FO.
00:44:08Comment il s'appelle ?
00:44:10C'est plus Bergeron.
00:44:12Il a le même prénom que vous, Frédéric.
00:44:14Frédéric...
00:44:16Allez, on me le donne.
00:44:18Frédéric Souillaud.
00:44:20Je fais normal.
00:44:22Vous n'êtes pas une souillante.
00:44:26Ses propos sont une souillure.
00:44:28Ça vous va bien, Souillon ?
00:44:30Je trouve ça mignon.
00:44:32Je préfère avec un S qu'avec un C.
00:44:34D'accord.
00:44:36Qui c'est qui qui l'a dit, Frédéric ?
00:44:383 points.
00:44:40La vraie cible de Donald Trump, c'est nous,
00:44:42pas la Chine.
00:44:44Frédéric.
00:44:46Ça, ça prendra bientôt l'ordre.
00:44:48Bonne réponse de Frédéric.
00:44:50Excellent, talentueux Frédéric.
00:44:52Franchement,
00:44:54ça énerve.
00:44:56Qui c'est qui qui l'a dit
00:44:58sur le conclave sur les retraites ?
00:45:00Je n'ai pas de raison de penser que les partenaires sociaux
00:45:02ne peuvent pas trouver un accord.
00:45:08C'est pas Macron.
00:45:10C'est pas Vautrin ?
00:45:12Non.
00:45:14C'est une ministre.
00:45:16Une ministre ?
00:45:18Blonde avec des lunettes.
00:45:20C'est pas...
00:45:22Non.
00:45:24Comment elle s'appelle ?
00:45:26Blonde avec des lunettes ?
00:45:28Oui, c'est bon.
00:45:30Agnès Pannier-Runacher.
00:45:32C'est le bénéfice de l'âge.
00:45:34C'est le bénéfice de l'âge.
00:45:36Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:45:383 points.
00:45:40Rima Hassan peut se faire élire députée algérienne
00:45:42puisque c'est la mecque de la liberté pour elle.
00:45:44Frédéric.
00:45:46Je l'ai entendu ce matin, ça je crois.
00:45:48C'est pas... Comment il s'appelle ? Jordan Bardella ?
00:45:50Non.
00:45:52Marion ?
00:45:54C'est du même côté.
00:45:56C'est Tanguy.
00:45:58Bonne réponse.
00:46:00Oui, Tanguy, les gars, c'est news.
00:46:02Jean-Philippe Tanguy.
00:46:04Qui c'est qui qui l'a dit sur l'expulsion des EQTF ?
00:46:06Déjà, on traite la question.
00:46:08N'en faisons pas un prétexte
00:46:10pour tendre avec l'Algérie.
00:46:12Oh.
00:46:14Non.
00:46:16C'est du LFI.
00:46:18Non.
00:46:20Mélenchon ?
00:46:22Non.
00:46:24Il aurait pu aller voir les poules à l'agriculture.
00:46:26Ruffin ?
00:46:28Non, les poules à l'agriculture.
00:46:30Les poules.
00:46:32Monsieur Poulet ?
00:46:34La coquerelle. Bonne réponse.
00:46:36C'est simple.
00:46:40J'ai quand même dit Monsieur Poulet, mais c'était un peu loigné.
00:46:44Monsieur Poulet.
00:46:46Frédéric a réussi l'exploit.
00:46:48Il a gagné
00:46:50avec 12 points devant Philippe.
00:46:52Bravo.
00:46:54Devant Tom,
00:46:56avec 3 points, quant à Emmanuel,
00:46:58il est toujours très généreux en laissant ses points aux autres.
00:47:00Absolument.
00:47:02Moi, je suis ravi d'avoir échangé avec Frédéric.
00:47:04C'était ma façon de lui dire merci.
00:47:06Excellent.
00:47:08Vous faites quoi dans la vie, Frédéric ?
00:47:10Maintenant, je suis,
00:47:12depuis quelques semaines, retraité.
00:47:14Retraité d'où, si on peut vous demander ?
00:47:16Ancien ministre.
00:47:18Non, non, non.
00:47:20J'ai été pendant 40 ans militaire,
00:47:22depuis 10 ans, je sécurise les grands événements.
00:47:24Ma dernière mission,
00:47:26c'était bien sûr les Jeux Olympiques.
00:47:28Incroyable.
00:47:30Vous sécurisez les grands événements,
00:47:32il devrait venir ici.
00:47:34Vous pourriez sécuriser, qui sait qui l'a dit sur les tricheries,
00:47:36j'ai quelques idées de personnes à surveiller.
00:47:38Il faudrait éclure Philippe David.
00:47:40Merci.
00:47:42En tout cas, Frédéric, d'abord, on vous remercie
00:47:44parce que les Jeux Olympiques
00:47:46ont été une réussite totale en matière de sécurité.
00:47:48Et vous en êtes un maillon.
00:47:50On vous remercie.
00:47:52Merci d'avoir été avec nous un très bon candidat
00:47:54et surtout un très bon auditeur.
00:47:56On vous souhaite un très bon week-end.
00:47:58Et dans un instant, bien entendu, les infos.
00:48:00Et puis, Rémi Andri serait avec nous.
00:48:02Et Philippe David ?
00:48:04Il y a des chèques que je trouve vraiment
00:48:06un peu scandaleux et même beaucoup scandaleux.
00:48:08Des chèques en blanc ?
00:48:10Non, justement, ils ne sont pas en blanc, ceux-là.
00:48:12Ils ne sont pas en bois non plus.
00:48:14Allez, à tout de suite.
00:48:20Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:48:24On vous espère en forme, en tout cas, pour ce week-end.
00:48:26On espère que vous allez passer un bon moment.
00:48:28Nous, vous allez nous manquer.
00:48:30Philippe Benja, ils vont nous manquer.
00:48:32Les auditeurs.
00:48:34Oui, mais vous allez nous manquer aussi.
00:48:36Ah d'accord, très bien.
00:48:38Les auditeurs nous manquent tous les jours.
00:48:40Dès le soir à 20h.
00:48:42On pleure toutes les nuits entières.
00:48:44Moi, je suis même orphelin.
00:48:46Je suis quand même très étonnée
00:48:48que notre réalisateur
00:48:50Maxime n'ait pas mis
00:48:52de sons de poulet, de machin.
00:48:54Ça peut se négocier très très vite.
00:48:56Depuis hier,
00:48:58il a découvert des cris
00:49:00d'animaux, du dindon.
00:49:04Mais ne le tentez pas, il serait capable
00:49:06de remettre certains sons.
00:49:08Vas-y Maxime.
00:49:10C'est fait.
00:49:12Je vais annoncer
00:49:14le tour de table de nos amis.
00:49:16En tout cas, qui sont autour de cette table.
00:49:18Et à chaque fois, vous allez donner un son.
00:49:20Vous êtes prêts ?
00:49:22Non, pas du tout.
00:49:24Si on ne peut pas jouer,
00:49:26on ne peut pas jouer.
00:49:28Bon, vous allez chercher.
00:49:30En attendant, je vais lancer le jeu.
00:49:32Bougez pas.
00:49:34Vous allez pouvoir remporter un très beau cadeau.
00:49:36Je vous explique comment jouer.
00:49:38On va pouvoir vous offrir
00:49:40un bon d'achat
00:49:42de 1200 euros.
00:49:44C'est beaucoup de sous.
00:49:46Pour vos prochaines vacances,
00:49:48dans un club hôtel Bellembras,
00:49:50en famille ou entre amis,
00:49:52choisissez parmi 45 clubs hôtels de vacances
00:49:54situés un peu partout en France.
00:49:56Que ce soit à la montagne, à la mer ou à la campagne.
00:49:58Si vous voulez partager ce moment
00:50:00pour vous, avec vos amis
00:50:02ou avec votre famille, c'est simple.
00:50:04Vous faites maintenant le 0826
00:50:06300 300.
00:50:08Je viens de voir le sourire éclatant de Aude.
00:50:10Ça y est, c'est parti.
00:50:12Et on va donner...
00:50:14Tiens, Félix Mathieu.
00:50:16Entre 1 et 10, donnez-moi un chiffre.
00:50:189 minutes pour le
00:50:209ème appel au standard.
00:50:220826 300.
00:50:24C'est tout bonnement un cadeau magnifique.
00:50:26Un bon d'achat pour des vacances de 1200 euros.
00:50:28En attendant, Philippe Bilger est avec nous.
00:50:32Tom Conan est avec nous.
00:50:36Et Emmanuel Abramovitch.
00:50:42Et Philippe David, on a qui ?
00:50:46Et Cécile de Vélibus.
00:50:54Allez, vous restez avec nous.
00:50:56On revient dans un instant.
00:51:00Vous me dites qu'il n'y a plus de temps ?
00:51:02Non, c'est juste que j'ai oublié de remettre le chrono.
00:51:06Ce numéro.
00:51:08Il était en train de faire des cochonneries.
00:51:10Ce numéro, 0826 300 300.
00:51:12Vous laissez des messages, on les écoute.
00:51:14Oui, bonjour.
00:51:16C'est Pierre de Montaigne, le 82.
00:51:18Voilà, je voulais dire
00:51:20qu'on n'est pas assez
00:51:22strict sur
00:51:24les sanctions envers l'Algérie.
00:51:26Et je dis une chose
00:51:28qui va être peut-être
00:51:30embarrassante,
00:51:32mais si l'écrivain
00:51:34venait à mourir
00:51:36et que la France n'ait pas été
00:51:38assez stricte
00:51:40envers l'Algérie, je pense
00:51:42qu'on reprochera la France
00:51:44la mort de
00:51:46l'écrivain. Voilà ce que j'avais à dire.
00:51:48Merci, au revoir.
00:51:50Merci beaucoup, Pierre de Montaigne.
00:51:54Merci, mon cher Philippe.
00:51:56Il n'y avait pas dit le nom pour les auditeurs.
00:51:58Bien sûr, notre auditeur Pierre
00:52:00a tout à fait raison. J'y pense souvent.
00:52:02Imaginons que
00:52:04demain, Boilem Sansal meurt
00:52:06et il est très mal, semble-t-il.
00:52:08Eh bien, la France
00:52:10se sentira mal,
00:52:12mauvaise conscience,
00:52:14et évidemment, l'Algérie
00:52:16aura plus de mal encore
00:52:18à être arrogante
00:52:20dans la douleur que cette mort
00:52:22aura causée.
00:52:24Il y a eu quelques mouvements qui ont été organisés.
00:52:26Il y en avait un, d'ailleurs, où je devais aller.
00:52:28Il y avait quelques comités de soutien,
00:52:30des espèces de conférences, débats, pour pouvoir
00:52:32effectivement soutenir cet écrivain,
00:52:34quel que soit son avis qu'on puisse avoir
00:52:36sur ses opinions. Ce n'est absolument pas le sujet,
00:52:38évidemment. C'est sa liberté qui est en cause.
00:52:40Et c'est absolument scandaleux.
00:52:42J'espère que ça va continuer, que ça va s'intensifier.
00:52:44Il faut qu'il y ait des événements de ce type qui s'organisent
00:52:46de manière parfaitement pacifique,
00:52:48mais avec des idées extrêmement ancrées derrière.
00:52:50Emmanuel Abramovitch ?
00:52:52Je vais lier deux personnalités. Ça va peut-être vous surprendre.
00:52:54C'est associé à
00:52:56Boilem Sansal, Hassan Chalgoumi,
00:52:58que je connais depuis nombreuses années,
00:53:00pour leur courage,
00:53:02leur capacité, absolument,
00:53:04qui prend énormément de risques,
00:53:06qui emmène avec lui
00:53:08de jeunes maghrébins
00:53:10isolés dans des banlieues, en difficulté,
00:53:12en Israël, pour leur montrer qu'on ne tue pas
00:53:14les musulmans, et qu'on vit ensemble.
00:53:16Oui, ça existe.
00:53:18Et il y a de nombreux points communs entre eux,
00:53:20leur courage, leur obstination,
00:53:22et cette capacité à prendre la main
00:53:24de l'un, le musulman, du juif,
00:53:26et de dire, voilà, moi je suis
00:53:28français, mais je suis aussi un trait d'union
00:53:30entre vous deux, et il faut du courage,
00:53:32il faut de l'intelligence, il faut de la culture historique,
00:53:34et bravo à tous les deux.
00:53:36Merci, en tout cas, pour ce message,
00:53:38Pierre de Montaigne. Je voudrais rester avec nous
00:53:40dans un instant, le coup de gueule de
00:53:42Philippe David. Il y a des sommes que je trouve
00:53:44parfois délirantes.
00:53:46Bien, c'est dans un instant.
00:53:48Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à
00:53:5019h.
00:53:52Parlons vrai.
00:53:54Les vraies voix
00:53:56Sud Radio, 17h19h,
00:53:58Philippe David, Cécile
00:54:00de Ménibus.
00:54:02On pourrait vous accompagner jusque
00:54:04chez vous, ce soir, et bien pourquoi pas
00:54:06en week-end, ou que vous soyez
00:54:08peut-être encore au bureau, et vous y passerez peut-être
00:54:10le week-end, et pour ça, merci
00:54:12en tout cas, avec autour de cette table
00:54:14Philippe Bilger, Tom Connan et Emmanuel Abramovitch
00:54:16et Philippe David, bien entendu,
00:54:18qui a ce soir, exceptionnellement,
00:54:20des choses à dire.
00:54:22Les vraies voix Sud Radio.
00:54:24Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du
00:54:26village, un village probablement inconnu
00:54:28de tous les auditeurs de Sud Radio,
00:54:30puisqu'il s'agit de Hofdorp, aux Pays-Bas.
00:54:32Cécile, vous qui pratiquez le flamand,
00:54:34merci de me reprendre si l'accent n'a pas
00:54:36été à la hauteur. Jusqu'ici, tout va bien.
00:54:38Pourquoi Hofdorp, aux Pays-Bas ? Parce que c'est
00:54:40là que se trouve le siège de Stellantis,
00:54:42et que la somme de 12 millions d'euros
00:54:44que va toucher l'ex-patron du groupe Tarcarlos
00:54:46Tavares, pendant son départ, me semble
00:54:48surréaliste. Une somme qui se
00:54:50découpe ainsi, 2 millions d'indemnités
00:54:52de départ prévues par la loi néerlandaise,
00:54:54et 10 millions pour, je cite, l'atteindre
00:54:56d'une étape dans la transformation de l'entreprise.
00:54:58Et je trouve que, alors que
00:55:00je n'hésite pas à dire que les gigas
00:55:02rémunérations de patrons qui réussissent
00:55:04en créant de la valeur, de l'emploi
00:55:06et de la richesse ne me choquent pas,
00:55:08je suis choqué par le montant que va toucher
00:55:10Carlos Tavares. Pourquoi ? Tout simplement
00:55:12parce que dans son cas, les résultats ne sont
00:55:14franchement pas à la hauteur. En effet,
00:55:16alors qu'il y a un an, en mars 2024,
00:55:18le cours de l'action Stellantis avait dépassé
00:55:20les 27 euros, il en est à
00:55:22un peu plus de 12 euros aujourd'hui,
00:55:24une baisse de plus de 50%.
00:55:26Dans le même temps, le bénéfice net du groupe
00:55:28a chuté de 70%
00:55:30à 5,5 milliards d'euros.
00:55:32On me dira que Tavares avait fait flamber tant
00:55:34le cours de l'action que le résultat, mais comme
00:55:36le cours de l'action est aujourd'hui peu ou prou
00:55:38le même qu'à son arrivée, à quoi bon ?
00:55:40D'ailleurs, on peut dire que Carlos Tavares
00:55:42a largement profité des résultats financiers,
00:55:44obtenu en partie avec une baisse
00:55:46des coûts drastiques payés par les fournisseurs
00:55:48et les clients, les problèmes de
00:55:50qualité des moteurs PureTech 1.2
00:55:52aux moteurs 1.5 HDI, les AirBag
00:55:54Takata ou encore les risques d'incendie
00:55:56sur certains modèles étant là pour le prouver.
00:55:58Et pourtant, l'intéressé, malgré
00:56:00tous ces problèmes, a touché 23,1
00:56:02millions d'euros en 2024
00:56:04après 36,5 millions
00:56:06d'euros en 2023 et va toucher
00:56:0812 millions en 2025
00:56:10alors qu'il a quitté l'entreprise
00:56:12le 1er décembre 2024.
00:56:14Des sommes totalement légales mais qui me
00:56:16semblent indécentes vu son bilan
00:56:18d'un point de vue moral.
00:56:20Philippe Billiger.
00:56:22Je suis assez d'accord avec votre
00:56:24point de vue qui est celui du
00:56:26commun des mortels qui
00:56:28s'aventurent dans ces domaines là.
00:56:30C'est vrai qu'on a
00:56:32tendance à considérer qu'il est
00:56:34anormal qu'on touche des sommes
00:56:36folles lorsqu'à l'évidence
00:56:38on a échoué. Mais
00:56:40d'abord
00:56:42quels sont les paramètres
00:56:44incontestables qui permettent de
00:56:46dire qu'on a
00:56:48manqué à ses
00:56:50devoirs, à ses obligations.
00:56:52Deuxième élément
00:56:54aller dans le sens
00:56:56qu'on souhaite tous les deux
00:56:58je me demande, mais là je fais une sorte
00:57:00de provocation, si ça ne
00:57:02n'est pas nous permettre
00:57:04de nous aventurer dans un
00:57:06système qui ne serait plus
00:57:08réellement libéral avec des
00:57:10dérives et des rançons possibles.
00:57:12Emmanuel Abramovitch.
00:57:14C'est considérant quand on
00:57:16considère effectivement les difficultés
00:57:18matérielles des salariés. Je ne suis pas
00:57:20syndicaliste pour dessous et je ne compte pas le devenir.
00:57:22Mais là, c'est de
00:57:24l'injustice pure et simple qui
00:57:26confine au mépris de classe
00:57:28et cet argent qui est distribué en sommes
00:57:30tellement importantes
00:57:32qu'il ne suffit, il ne faut plus d'une vie
00:57:34pour le dépenser, c'est indécent.
00:57:36Tom Conan. Moi je pense qu'au-delà
00:57:38de la décence, c'est un vrai
00:57:40problème sur le fonctionnement même du capitalisme
00:57:42et de ce type d'organisation
00:57:44à ce niveau de responsabilité.
00:57:46C'est des systèmes pyramidaux qui n'ont plus
00:57:48vraiment trop de rapport avec une entreprise au sens
00:57:50traditionnel. Ce n'est pas des gens qui l'ont créée,
00:57:52ce n'est pas des gens qui ont pris des risques, à priori.
00:57:54Je ne connais pas la biographie exacte de ce monsieur
00:57:56contre qui je n'ai rien à priori.
00:57:58C'est la fonction,
00:58:00la manière que la profession politique
00:58:02s'est devenue quelque chose qui s'est un peu extrait de la société
00:58:04et les gens deviennent des professionnels de la politique
00:58:06sans parfois toucher au terrain pendant 50 ans.
00:58:08Il y en a beaucoup d'exemples en France comme ça.
00:58:10Pour les PDG, c'est pareil. C'est finalement des gens
00:58:12qui n'ont jamais été des entrepreneurs. Les PDG sont
00:58:14rarement des entrepreneurs.
00:58:16Ils n'ont jamais été au front.
00:58:18Mais en revanche, j'imagine qu'ils ont suffisamment
00:58:20bien manœuvré pour ne pas se faire mal voir
00:58:22et donc pour avoir effectivement un parachute doré à la fin.
00:58:24Et j'en profite pour dire qu'en matière
00:58:26de gestion de l'humain, c'était une catastrophe
00:58:28aussi et ce qui a fait que
00:58:30plein de gens démissionnent
00:58:32et quittent le groupe.
00:58:34C'est très important de le dire aussi.
00:58:36Merci beaucoup Philippe David. Tout de suite, l'info en plus
00:58:38avec Félix Mathieu.
00:58:42Et François Bayrou qui dit envisager
00:58:44l'hypothèse d'un référendum en cas de blocage
00:58:46sur les retraites. Oui, le Premier ministre l'affirme
00:58:48dans un entretien au Figaro à l'issue de cette première
00:58:50journée hier de conclave retraite.
00:58:52Une concertation marquée par la chaise vide de FO
00:58:54qui a quitté la conversation au bout d'un quart d'heure seulement.
00:58:56François Bayrou réaffirme donc
00:58:58que si les partenaires sociaux ne se mettent pas d'accord,
00:59:00c'est bien la précédente réforme de
00:59:022023 qui continuera à s'appliquer.
00:59:04Mais il dit aussi, je cite le Premier ministre,
00:59:06lorsque des questions sont bloquées,
00:59:08lorsqu'il n'y a pas de résolution possible,
00:59:10le référendum est une issue.
00:59:12Alors qu'est-ce que ça pourrait vouloir dire ?
00:59:14Pour en parler, nous sommes avec Bruno Cotteres,
00:59:16politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof,
00:59:18le centre de recherche politique de Sciences Po.
00:59:20Bonsoir Bruno Cotteres. Bonsoir.
00:59:22Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:59:24C'est vrai qu'on a un peu de mal à comprendre dans quel cas
00:59:26François Bayrou lancerait un référendum sur les retraites
00:59:28puisqu'il dit aussi que sans accord, ça serait le statu quo.
00:59:30Est-ce que vous pensez
00:59:32que le Premier ministre envisage vraiment
00:59:34un référendum sur ce sujet ?
00:59:36Et si oui, on parle de retraite, pour poser
00:59:38quelles questions concrètement ?
00:59:40Il faut peut-être revenir
00:59:42déjà à organiser un référendum.
00:59:44Le Premier ministre
00:59:46est peut-être avancé un peu vite.
00:59:48Le chef de l'État aujourd'hui a dit que pour lui
00:59:50il s'agissait de faire les choses dans l'ordre.
00:59:52C'est-à-dire de laisser d'abord faire
00:59:54le dialogue social.
00:59:56C'est bien officiellement, au fond,
00:59:58la motivation principale de ce conclave sur les retraites.
01:00:00Faire vivre le dialogue social,
01:00:02le dialogue entre les patrons,
01:00:04les syndicats, autour de la
01:00:06rediscussion du texte de 2023.
01:00:08Et Emmanuel Macron a
01:00:10semblé, au fond, dire que
01:00:12ce n'était pas nécessairement à l'ordre du jour
01:00:14le référendum sur les retraites
01:00:16en l'État.
01:00:18Par ailleurs,
01:00:20ce n'est pas le chef du gouvernement
01:00:22qui peut décider d'un référendum.
01:00:24C'est sur la proposition du gouvernement.
01:00:26Mais c'est le Président de la République qui organise
01:00:28un référendum.
01:00:30La grosse question, c'est quel est le sujet
01:00:32de ce référendum ? C'est un référendum, vous savez,
01:00:34de l'article 11 de la Constitution.
01:00:36C'est-à-dire que c'est un texte de loi.
01:00:38Dans ce texte de loi,
01:00:40on peut mettre plein de choses. On peut mettre le principe
01:00:42de la retraite
01:00:44par répartition.
01:00:46Et puis peut-être aussi faire évoluer les choses.
01:00:48Évidemment, tout dépendrait
01:00:50du contenu de ce texte de loi.
01:00:52– Bruno, est-ce que
01:00:54la réaction du Président
01:00:56de la République ne
01:00:58s'explique-t-elle pas
01:01:00parce que lui-même avait projeté
01:01:02l'idée d'un référendum
01:01:04qui semble, pour l'instant,
01:01:06de sa part, au point mort ?
01:01:08– Oui.
01:01:10Le Premier ministre, bien sûr, est venu hier
01:01:12peut-être de manière un peu imprudente
01:01:14sur les plates-bandes
01:01:16du Président de la République. En France,
01:01:18sous la Ve République, c'est bien le Président de la République
01:01:20qui considère que c'est lui,
01:01:22au fond, la puissance invitante
01:01:24à un référendum.
01:01:26Évidemment, le chef de l'État a sans doute
01:01:28voulu aujourd'hui rappeler que c'était lui
01:01:30qui fixait, et c'est lui qui avait
01:01:32annoncé aux Françaises et aux Français
01:01:34qu'il allait prendre des initiatives pour donner
01:01:36la parole, mais c'est vrai que pour le moment
01:01:38on n'en sait pas beaucoup plus sur ces
01:01:40initiatives. Le chef de l'État
01:01:42semble-t-il hésite sur
01:01:44à la fois le moyen, le référendum
01:01:46ou une autre forme de consultation
01:01:48et puis le sujet ou les sujets.
01:01:50Donc on voit qu'on est sans doute
01:01:52un peu loin encore aujourd'hui de l'idée
01:01:54d'un référendum sur les retraites.
01:01:56– Merci,
01:01:58merci beaucoup Bruno Cotteres,
01:02:00politologue, chercheur au CNRS
01:02:02et au Cevipof. Merci d'avoir accepté
01:02:04notre invitation. Allez, vous restez avec nous.
01:02:06Dans un instant,
01:02:08le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix avec
01:02:10Philippe Bilger. – On va parler Donald Trump
01:02:12et de la Russie. – Avec vous, Tom.
01:02:14– Une réforme importante dans la gymnastique.
01:02:16– Avec vous, Emmanuel. – Je reviendrai sur le
01:02:18Karima Hassan. – Allez, on fait une petite
01:02:20pause, on revient dans un instant. Soyez les bienvenus jusqu'à
01:02:2217h19. – Sud Radio.
01:02:24– Parlons vrai. – Parlons vrai.
01:02:26– Les Vrais Voix Sud Radio,
01:02:2817h19,
01:02:30Philippe David, Cécile
01:02:32de Ménibus.
01:02:34– Avec Philippe David, on est toujours très contents
01:02:36d'être avec vous, Philippe David.
01:02:38– Je confirme,
01:02:40chaque jour plus en plus.
01:02:42– C'est comme l'amour, ça s'entretient.
01:02:44– C'est une belle déclaration, bravo.
01:02:46– C'est fou. – Vous ne vous centrez pas.
01:02:48– Quand vous pouvez.
01:02:50– Non, si, si, si, allez-y.
01:02:52– Non, non. – Si, si, si.
01:02:54– Non, vous en avez trop fait.
01:02:56– Non, non, je refuse.
01:02:58– On a une chanson
01:03:00de Philippe Bilger, ou pas, Max ?
01:03:02– Une chanson pour Philippe Bilger ?
01:03:04– Deux Philippe Bilger.
01:03:06– Ma déclaration.
01:03:08– Vous chantez ma déclaration ?
01:03:10– Je peux trouver ma déclaration, si vous voulez.
01:03:12– Ma déclaration d'impôt ?
01:03:16– Ma déclaration d'impôt, elle est folle.
01:03:18– On n'a pas de Philippe Bilger qui sait chanter ?
01:03:20– Si, j'en ai un petit extrait, là.
01:03:24– C'est bien ce que je me disais.
01:03:26– Allez, au tour de cette Tom Philippe Bilger.
01:03:28– Il chante deux, c'est un...
01:03:30– C'est ça. Tom Conan est avec nous
01:03:32et Emmanuel Abramovitch et Philippe David, bien entendu.
01:03:34Tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
01:03:36– Allez, la vedette, au table.
01:03:38– Vous êtes des vedettes de la télé ?
01:03:40– Avant d'être un cerveau, Philippe Bilger est un corps.
01:03:42– J'ai toujours rêvé d'être Harrison Ford.
01:03:44– La comparaison est débile, désolé de vous le dire.
01:03:46– Mais non !
01:03:48– Taisez-vous, parce que là, ça...
01:03:50– Le tour de table.
01:03:52– De l'actualité.
01:03:54– Bravo Maxime.
01:03:56– Il est top.
01:03:58– On ne la connaissait pas, celle-là.
01:04:00– Elle est toute fraîche, elle sort du four.
01:04:02– Elle est pas mal.
01:04:04Allez, Philippe Bilger.
01:04:06– Je voudrais...
01:04:08– Donald Trump.
01:04:10– Parler Donald Trump et me demander,
01:04:12comme tant d'autres,
01:04:14si l'attitude du président américain
01:04:18à l'égard de la Russie
01:04:20relève d'une stratégie internationale
01:04:22mûrie depuis
01:04:24qu'il attendait d'être
01:04:26à nouveau président,
01:04:28ou bien si les bruits,
01:04:30et même davantage,
01:04:32qu'on fait courir à son sujet
01:04:34depuis les années 80
01:04:36pouvaient être pertinents,
01:04:38c'est-à-dire le fait de considérer
01:04:40que, bien sûr, il n'avait pas été payé
01:04:42par les services russes,
01:04:44mais qu'il appartenait
01:04:46à une catégorie particulière
01:04:48de clients confidentiels
01:04:50qui, à cause de leur importance
01:04:52et des liens économiques
01:04:54qu'ils pouvaient avoir
01:04:56avec la Russie,
01:04:58méritaient d'être cultivés
01:05:00et, entre guillemets, traités.
01:05:02Je n'aurais pas abordé ce sujet
01:05:04qui, peut-être,
01:05:06serait apparu
01:05:08complètement déplacé
01:05:10à une certaine époque,
01:05:12mais quand on considère l'attitude
01:05:14de Donald Trump
01:05:16à l'égard de la Russie,
01:05:18ce changement brutal
01:05:20de diplomatie,
01:05:22on peut s'interroger
01:05:24sur la validité
01:05:26de cette accusation
01:05:28et, après tout,
01:05:30est-elle si folle que cela ?
01:05:32— Un compromat, par exemple,
01:05:34Tom Conan ?
01:05:36— Non, mais je suis un peu
01:05:38à l'avenir de tout ça.
01:05:40Je pense que ce qu'a dit
01:05:42François Hollande récemment
01:05:44dans un entretien au Monde,
01:05:46je crois, était assez éclairant.
01:05:48Il a expliqué que, justement,
01:05:50les États-Unis, aujourd'hui,
01:05:52sont quand même en train
01:05:54de changer diplomatiquement
01:05:56de position de manière
01:05:58tellement radicale
01:06:00qu'on se demande
01:06:02s'ils sont toujours à l'avenir
01:06:04et pourront toujours
01:06:06— Un mot, Mimé ?
01:06:08— L'outrecuidance générale,
01:06:10l'incompréhension générale,
01:06:12la volonté de mal décrypter,
01:06:14mal interpréter l'action,
01:06:16les propos du premier homme,
01:06:18de l'homme le plus puissant de la planète
01:06:20qui défend la démocratie,
01:06:22me sidère.
01:06:24On n'est pas capable de prendre un peu de recul.
01:06:26Écoutez, il a quand même réussi
01:06:28à faire ce que n'ont pas réussi
01:06:30tous ses prédécesseurs, y compris au niveau
01:06:32de la communauté européenne, au Moyen-Orient,
01:06:34où il a créé une relation
01:06:36avec certains pays du Golfe,
01:06:38et vous savez très bien qu'il y avait
01:06:40les accords Abraham 1 et que bientôt
01:06:42il y aura les accords Abraham 2. C'est un homme
01:06:44qui a de la poursuite dans les idées, qui a une vision,
01:06:46il s'exprime peut-être comme un éléphant
01:06:48dans un magasin de porcelaine, mais il a quand même
01:06:50un programme, et il faudrait quand même ne pas l'oublier
01:06:52et ne pas se faire passer pour plus intelligent
01:06:54que l'on est en le prenant, lui,
01:06:56pour un idiot.
01:06:58— Tom Conan, l'autorisation du sort en gymnastique
01:07:00a été décidée par les athlètes féminines.
01:07:02— Voilà, ça peut paraître anecdotique,
01:07:04mais ça l'est absolument pas. Effectivement,
01:07:06c'était réclamé depuis des années, parce que
01:07:08jusqu'ici, les athlètes
01:07:10femmes qui pratiquent effectivement
01:07:12la gymnastique
01:07:14étaient sanctionnées. En fait, on leur enlevait des points
01:07:16et parfois, évidemment, du coup, ça pouvait leur faire
01:07:18perdre une compétition si
01:07:20elles venaient, si elles pratiquaient
01:07:22le sport en compétition avec un sport.
01:07:24Donc ça a enfin finalement bougé,
01:07:26ça paraît incroyable, mais finalement
01:07:28ça a été décidé seulement il y a quelques semaines.
01:07:30Alors, au lieu d'un juste au corps,
01:07:32normalement, effectivement, c'est un juste au corps.
01:07:34Et donc là,
01:07:36évidemment, dans la tradition,
01:07:38il y a un peu le même débat pour le tennis.
01:07:40Effectivement, il y a quelques décennies,
01:07:42les femmes devenaient venir en jupette.
01:07:44Et désormais...
01:07:46— Exemple, Wimbledon, il est obligatoire d'être un très grand blanc
01:07:48et aucun coulant sur les bras.
01:07:50— Je trouvais ça chic.
01:07:52— Et depuis quelques années, il y en a pas mal qui ont
01:07:54effectivement des shorts en dessous de la jupette.
01:07:56Donc du coup, ça permet de résoudre
01:07:58le problème. Parce qu'en réalité,
01:08:00ce qui se passe, sur un article
01:08:02du Monde très intéressant à ce sujet,
01:08:04c'est que, en fait, c'est pour
01:08:06soulager certaines gymnastes en période de menstruation.
01:08:08Parce qu'effectivement,
01:08:10une dérogation des juges, comme je le disais,
01:08:12pouvait parfois être accordée, mais encore une fois,
01:08:14ça leur faisait perdre des points. Donc désormais,
01:08:16lorsqu'elles, ces personnes, peuvent avoir
01:08:18leur règle au moment des compétitions,
01:08:20elles peuvent mettre un short, entre guillemets,
01:08:22sans avoir peur de
01:08:24perdre une compétition de ce fait.
01:08:26— C'est bien, donc. Elles auront le droit
01:08:28de porter un short tout le temps.
01:08:30— Non, mais de 10 centimètres. Donc c'est 10 centimètres
01:08:32maximum. Donc il y a une
01:08:34norme extrêmement précise. Mais du coup,
01:08:36ça leur permet d'avoir
01:08:38une égalité plus forte par rapport aux
01:08:40hommes qui, eux, n'ont pas cette contrainte par définition.
01:08:42— C'est ridicule. Parce que ça veut dire qu'on
01:08:44identifie que c'est une période qui est un peu
01:08:46délicate pour eux. — Tout à fait. Alors ça, c'est...
01:08:48— C'est très chic, dans l'absolu. De le mettre quand on
01:08:50le veut, plutôt que de le mettre...
01:08:52— En effet, c'est tout à fait
01:08:54pointé du doigt. C'est pour ça que
01:08:56aujourd'hui, comme c'est
01:08:58autorisé, on suppose qu'elles pourront le mettre à tout moment
01:09:00sans justement qu'on puisse effectivement
01:09:02identifier la raison. Voilà. C'est aussi en effet
01:09:04pour cette raison-là. — À condition que les juges
01:09:06ne soient pas distraits par le spectacle
01:09:08de leur anatomie,
01:09:10alors qu'ils sont obligés de
01:09:12mettre des notes.
01:09:14— On a perdu Philippe Bilger.
01:09:16— Il n'y a qu'une seule chose
01:09:18qui m'intéresse en la matière, c'est de
01:09:20bloquer l'antrisme musulman
01:09:22dans tous les sports.
01:09:24— Je pense que c'est un autre sujet.
01:09:26— Ça n'a vraiment pas de rapport avec vous.
01:09:28— Non, mais le short, pas le short,
01:09:30demain, hier, le voile...
01:09:32Il y a des débats qui doivent être tranchés
01:09:34pour ne pas laisser un interstice
01:09:36à qui je fais allusion.
01:09:38— Oui, mais l'allusion est très superficielle
01:09:40par rapport à ce sujet-là.
01:09:42— En l'occurrence... — En revanche, de parler
01:09:44de dire « en la matière », en parlant de short,
01:09:46c'est pas mal. Sur le tissu, c'est pas mal.
01:09:48Emmanuel Abramovitch,
01:09:50un sujet important, bien entendu, Rémi Hassane,
01:09:52ennemi de l'État, vous dites.
01:09:54— Ennemi de l'État depuis longtemps.
01:09:56Ennemi de l'État, d'abord parce qu'elle a trahi les électeurs.
01:09:58Mais a-t-elle vraiment
01:10:00trahi les électeurs ? Elle a trahi les électeurs
01:10:02pour moi parce que quand elle a fait campagne,
01:10:04elle n'a pas parlé de la France. Est-ce que vous vous souvenez
01:10:06d'un sujet franco-français
01:10:08abordé par cette personne ? Moi, non.
01:10:10Est-ce que vous vous souvenez d'un sujet
01:10:12franco-français
01:10:14défendu par cette
01:10:16personne au Parlement européen ?
01:10:18Moi, pas. La seule chose qu'elle fasse,
01:10:20c'est de porter une parole étrangère
01:10:22en France et
01:10:24en Europe. Et là, rappelons-nous
01:10:26quand même et n'oublions pas, s'il vous plaît, qu'elle a voté
01:10:28au Parlement européen
01:10:30contre l'interruption
01:10:32de marchés avec l'Algérie
01:10:34en vue de faire pression pour la libération de
01:10:36Boalem-Sensal. Il fallait quand même le faire.
01:10:38C'est un mépris terrible. Mais je vais revenir à la France
01:10:40et à la mise en danger de la France parce que
01:10:42il est grave de procéder
01:10:44par stigmatisation comme elle l'a fait.
01:10:46Le processus est très simple.
01:10:48Israël, Tzahal,
01:10:50juifs.
01:10:52Français juifs, donc
01:10:54juifs. Et c'est comme ça que nous avons
01:10:56une augmentation du taux
01:10:58des
01:11:00actes antisémites.
01:11:02Ensuite, vous rajoutez une couche
01:11:04auréolée de votre écharpe
01:11:06tricolore en disant
01:11:08génocide. Alors là, vous
01:11:10cristallisez la haine, vous la
01:11:12transformez et vous appuyez ça
01:11:14par vous avez le droit
01:11:16de faire du mal à ces gens
01:11:18et elle appelle à l'insurrection.
01:11:20Elle appelle au combat.
01:11:22Elle n'arrête pas les gens qui
01:11:24appellent à l'intifada. Et là,
01:11:26c'est atteinte à l'unité nationale
01:11:28parce qu'elle me stigmatise
01:11:30en tant que Français juif.
01:11:32C'est atteinte
01:11:34de l'insurrection
01:11:36parce qu'elle mobilise des Français
01:11:38contre la police
01:11:40française, contre la préfecture
01:11:42et ils ont occupé des espaces
01:11:44publics, notamment quand ils ont
01:11:46manifesté Place de la République en plein
01:11:48d'autres endroits. Je ne fais même pas allusion
01:11:50aux écoles et aux universités
01:11:52où les étudiants qui se saignent
01:11:54dont les parents se saignent pour payer des
01:11:56bourses, obtenir des bourses, etc.
01:11:58Les étudiants, leurs enfants ne pouvaient pas étudier.
01:12:00Alors on fait abstraction de tout ça. Il était
01:12:02temps que l'on se saisisse
01:12:04et donc c'est pour ça que je rappelle. Atteinte à l'unité
01:12:06nationale, intelligence avec l'ennemi
01:12:08parce que quand on répète et qu'on colporte
01:12:10les propos du Hamas et ou
01:12:12d'un autre gouvernement, et bien
01:12:14c'est de l'intelligence avec l'ennemi. Et maintenant je voudrais
01:12:16poser deux questions.
01:12:18Qui la finance ?
01:12:20Mais qui la finance ? Et qui la
01:12:22protège au niveau judiciaire ? Parce que je vous rappelle
01:12:24que la majorité des plaintes,
01:12:26on est toujours débouté quand on porte plainte contre elle.
01:12:28Alors qui la finance ? En partie nous. Je vous rappelle
01:12:30parce que son salaire est payé.
01:12:32Comme Emmanuel a été
01:12:34un peu contesté au cours de l'émission,
01:12:36je lui donnais,
01:12:38et cette fois-ci je suis totalement d'accord avec lui.
01:12:40Je voudrais juste dire
01:12:42pas pour
01:12:44tenir sur cette polémique, mais que par
01:12:46ailleurs on peut contester évidemment plein d'aspects
01:12:48des propos de Rima Hassan, sa stratégie
01:12:50etc. En revanche, elle s'occupe
01:12:52également d'autres sujets. Je veux dire, elle parle
01:12:54même sur Twitter, je regarde parfois,
01:12:56je regardais pour vérifier, par exemple elle disait
01:12:58il y a quelques heures, au moins 12% des espèces
01:13:00oiseaux auraient disparu à cause des humains. L'Europe,
01:13:02l'agriculture intensive, causait à elle seule la disparition
01:13:04de 20 millions d'oiseaux chaque année. Non mais c'est pour dire que
01:13:06évidemment une grande partie des sujets,
01:13:08on est bien d'accord, est occupée par ce que vous disiez à l'instant,
01:13:10mais il y a d'autres éléments qui
01:13:12semblent l'intéresser, je dis ça d'un point de vue purement factuel.
01:13:14Merci beaucoup.
01:13:16Allez-vous rester avec nous ?
01:13:18On va pouvoir faire plaisir
01:13:20à quelqu'un.
01:13:22Cette personne s'appelle Linda,
01:13:24qui nous appelle d'Agen.
01:13:26Bonjour Linda.
01:13:28Bonjour Linda. Bonsoir tout le monde.
01:13:30Bonsoir. J'ai remarqué
01:13:32qu'il y a beaucoup de femmes
01:13:34qui gagnent à ce jeu. Elles sont beaucoup plus
01:13:36rapides que les garçons, je peux vous assurer.
01:13:38Elles gagnent à être connues.
01:13:40Exactement, elles gagnent à être connues.
01:13:42Comment ça va Linda ?
01:13:44Très très bien.
01:13:46Il commence bien ce week-end, dites donc.
01:13:48Oui, tout à fait.
01:13:50Vous avez gagné un bon d'achat
01:13:52pour partir en vacances avec l'un des clubs
01:13:54Hôtel Bélambra, d'un montant
01:13:56de 1200 euros pour
01:13:58partager entre amis ou en famille.
01:14:00Vous allez pouvoir aller dans un des
01:14:0245 sites, que ce soit à la mer, à la montagne
01:14:04ou à la campagne, avec qui vous voudrez.
01:14:06Si c'est nous, c'est bien.
01:14:08Si ce n'est pas nous, ce n'est pas bien.
01:14:10Je dis ça bien.
01:14:12Après vous faites ce que vous voulez Linda.
01:14:14D'abord mon mari
01:14:16et s'il y a encore de la place,
01:14:18vous êtes les bienvenus aussi.
01:14:20Tous ces gens qui se marient, c'est dingue.
01:14:22C'est fou, c'est fou.
01:14:24Vous avez des enfants Linda ?
01:14:26J'ai un fils, oui.
01:14:28Ah d'accord, donc il ne reste plus qu'une place.
01:14:30Les gars, vous avez bien compris que
01:14:32une ou deux places, après c'est fini.
01:14:34Un copain ou une copine du fils, c'est parfait.
01:14:36Vous nous écoutez depuis longtemps Linda ?
01:14:38Oui,
01:14:40depuis que je suis venue en France,
01:14:42parce que je suis belge et on est venu en France
01:14:44en 2010 et depuis
01:14:46j'écoute Sud Radio le matin et le soir.
01:14:48Ah parfait, vous êtes d'où en Belgique ?
01:14:50Envers,
01:14:52dans le Nord.
01:14:54Ah, vous êtes flamande.
01:14:56Et vous n'êtes pas
01:14:58contre tout.
01:15:00Envers et contre tout.
01:15:02Thank you, thank you,
01:15:04bravo Cécile.
01:15:06Tot ziens.
01:15:08Bravo.
01:15:10Et ça veut dire ?
01:15:12Bienvenue madame.
01:15:14Ah d'accord.
01:15:16Et thank you, ça veut dire merci.
01:15:18C'est ça.
01:15:20Incroyable.
01:15:22En tout cas, Linda,
01:15:24le cri de la joie, on peut l'avoir ?
01:15:26Oui, tout à fait.
01:15:28Faut l'entendre maintenant.
01:15:30Moi, je suis super heureuse.
01:15:32Non, non, non,
01:15:34Linda, attendez,
01:15:36on va refaire, on va refaire.
01:15:38Les Belges sont quand même extrêmement,
01:15:40on les entend bien.
01:15:42Linda, c'est à vous.
01:15:44Youpi !
01:15:50Bravo Linda,
01:15:52en tout cas vous faites des gros gros
01:15:54gros bisous. Merci d'avoir joué avec nous
01:15:56pour ce très beau cadeau offert par Sud Radio
01:15:58et les clubs Belle-en-Vendra.
01:16:00Un montant de 1200 euros en bon d'achat
01:16:02pour de très belles vincances. Allez vous rester avec nous.
01:16:04Dans un instant, la suite des vraies voix.
01:16:06On va revenir sur l'Etat qui fait appel après
01:16:08l'annulation du chantier de la 69 Toulouse-Castre.
01:16:10Une décision judiciaire inédite, Philippe.
01:16:12Alors oui, parlons vrai.
01:16:14Est-ce que c'est au juge de décider des projets
01:16:16d'aménagement à la place des politiques ?
01:16:18Et à cette question, est-ce que
01:16:20l'aménagement du territoire est-il mis en danger
01:16:22par les idéologistes ? Vous dites vous à 86%
01:16:24voulait réagir le 0826-300-300.
01:16:26Bernard Carillon est avec nous,
01:16:28un maire et ancien député de Laveur
01:16:30dans le Tarn. Bonsoir, merci d'être
01:16:32avec nous monsieur le maire. Est-ce que le jugement
01:16:34d'hier est idéologique ou juridique ?
01:16:36Réponse cache.
01:16:38Ah c'est en tout cas un jugement
01:16:40qui suscite beaucoup de colère
01:16:42dans le sud du Tarn. On en parle dans un instant,
01:16:44soyez le bienvenu. 0826-300-300
01:16:46Haute vous attend au standard jusqu'à 19h.
01:16:48Sud Radio,
01:16:50votre attention est notre plus belle récompense.
01:16:52Vous faites du bien à tellement de personnes,
01:16:54vous ne pouvez pas vous imaginer, c'est formidable.
01:16:56Il faut que cette édition dure très
01:16:58longtemps. Merci, merci Sud Radio.
01:17:00Sud Radio,
01:17:02parlons vrai.
01:17:04Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h,
01:17:06Philippe David, Cécile
01:17:08de Ménibus.
01:17:10Bienvenue à tous pour cette
01:17:12dernière ligne droite avant
01:17:14le week-end avec nos invités
01:17:16dix jours, nos éditorialistes, surtout
01:17:18Brigère qui est avec nous, Tom Conan, Emmanuel
01:17:20Abramovitch et tout de suite le coup de projecteur des vraies voix.
01:17:22Les vraies voix Sud Radio,
01:17:24le coup de projecteur des vraies voix.
01:17:26Ce matin, deux entreprises
01:17:28qui ne pourront pas reprendre le travail,
01:17:30qui ont été saccagées, vandalisées,
01:17:32incendiées. Il y avait la foule avec
01:17:34tous les manifestants qui étaient très en colère,
01:17:36et puis d'un coup on les a vu rentrer dans Caraillon,
01:17:38prendre les blocs, monter un mur et mettre le feu partout.
01:17:40N'envoyez pas la force s'il vous plaît,
01:17:42putain les gars, arrêtez les armes.
01:17:44Une fois que nous sommes au terme des procédures
01:17:46et que dans le cadre du respect des principes
01:17:48de l'État de droit, des décisions ont été prises,
01:17:50il faut bien à un moment donné que les infrastructures
01:17:52se réalisent. On ne peut pas au nom,
01:17:54je dis, de la légitimité dont on se prétend, tordre
01:17:56comme ça les légalités. Il y a six mois, on a fait
01:17:58une grande manifestation pacifiste,
01:18:00il ne s'est rien passé.
01:18:02Malheureusement, pour qu'on puisse nous écouter,
01:18:04il faut qu'on arrive à des actions comme ça.
01:18:06L'État va faire appel
01:18:08après l'annulation du chantier de la 69
01:18:10Toulouse-Casse par le tribunal administratif.
01:18:12C'est la première fois qu'une décision d'une
01:18:14telle ampleur est prise par la justice en 2018.
01:18:16C'est une décision politique
01:18:18qui avait conduit à renoncer à l'aéroport
01:18:20Notre-Dame-des-Landes. Alors parlons vrai, craignez-vous
01:18:22que les recours se multiplient contre tous les projets
01:18:24publics ou privés ? A cette question,
01:18:26à 69, Notre-Dame-des-Landes, l'aménagement
01:18:28du territoire est-il mis en danger par les
01:18:30écologistes ? Vous dites vous, à 86%.
01:18:32Vous voulez réagir le 0826,
01:18:34300 ou 300 ? Et notre invité Bernard
01:18:36Carayon était avec nous, maire et ancien député
01:18:38de Laveur dans le Tarn. Bonsoir.
01:18:40Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:18:42D'abord, on va vous donner la parole,
01:18:44monsieur le maire,
01:18:46pour revenir sur le jugement.
01:18:48Oui, comme
01:18:50la plupart des habitants du Sud-Dutin,
01:18:52je suis scandalisé.
01:18:54Ce sont près de 1000 ouvriers
01:18:56qui vont se retrouver sur le carreau,
01:18:58des centaines d'autres dont l'emploi est menacé,
01:19:00des entreprises qui sont au bord du dépôt
01:19:02de bilan, une cicatrice
01:19:04de 55 km,
01:19:06une extrême-gauche,
01:19:08elle, qui est joyeuse,
01:19:10une extrême-gauche qui a toujours été violente,
01:19:12mais totalement étrangère à la fois
01:19:14au Tarn, la plupart sont originaires
01:19:16de la métropole toulousaine ou d'autres
01:19:18départements de France, totalement
01:19:20étrangères aux contraintes économiques,
01:19:22totalement contraires à l'intérêt général,
01:19:24totalement contraires à la démocratie.
01:19:26Alors que
01:19:2875%, selon un sondage
01:19:30qui avait été publié par votre confrère,
01:19:3275% des Tarnais
01:19:34du Sud sont favorables
01:19:36à cette autoroute, qu'il y a un
01:19:38consensus politique, vous savez, il n'y a pas
01:19:40beaucoup de sujets en France où il y a
01:19:42un consensus du RN
01:19:44au Parti Socialiste. Vous pouvez
01:19:46en chercher d'autres, vous n'en trouverez pas.
01:19:48Et puis ces 30 ans
01:19:50d'efforts, dont 15 ans
01:19:52je dirais d'années opérationnelles,
01:19:54depuis l'époque où
01:19:56en 2010, j'avais pu obtenir
01:19:58de François Fillon la mise en concession
01:20:00autoroutière de cet axe routier.
01:20:02Philippe Villiger.
01:20:04L'addition du tribunal
01:20:06administratif
01:20:08est très étonnante pour ne pas
01:20:10dire davantage.
01:20:12Je ne comprends pas
01:20:14pourquoi, au prétexte qu'on est
01:20:16une juridiction, on n'est pas
01:20:18capable d'incarner le droit
01:20:20en lui adjoignant
01:20:22une utilité sociale,
01:20:24une considération fondamentale
01:20:26qui permettrait de rendre
01:20:28des décisions à la fois
01:20:30équitables et de bon sens.
01:20:32J'ajoute que c'est d'autant
01:20:34plus vrai qu'une analyse rapide
01:20:36de la décision permet
01:20:38de douter de la mesure
01:20:40avec laquelle les juges,
01:20:42le juge,
01:20:44se permettent de dire
01:20:46là, c'est trop, on porte
01:20:48atteinte à la pureté écologique
01:20:50et d'autres fois, non.
01:20:52C'est une absurdité
01:20:54et j'en conclue, pardon
01:20:56d'être trop long, que
01:20:58dorénavant, il y a des juridictions
01:21:00administratives qui sont
01:21:02non seulement
01:21:04opposées au développement, mais dont
01:21:06le seul dessein est
01:21:08véritablement de l'interdire.
01:21:10— Bernard Carayon.
01:21:12— Oui, M. le maire, vous avez complètement raison.
01:21:14Dans cette décision, il n'y a qu'une seule jurisprudence
01:21:16qui est évoquée, celle du contournement de
01:21:18Benac, un magnifique village de Dordogne
01:21:20de 450 habitants pour un projet qui
01:21:22était dix fois moins important.
01:21:24Le Conseil d'État avait donné un avis
01:21:26favorable à la déclaration d'utilité publique
01:21:28en 2003 et donc avait
01:21:30autorisé l'expropriation des
01:21:32personnes physiques et la destruction
01:21:34des bâtiments situés sur
01:21:36l'axe autoroutier. Mais en revanche,
01:21:38le tribunal administratif, lui,
01:21:40interdit l'expulsion des grenouilles.
01:21:42C'est ça, le sujet. Alors,
01:21:44il y a un vrai problème
01:21:46juridique, c'est qu'il y a une vraie
01:21:48fragilité juridique depuis au moins
01:21:502003, c'est que
01:21:52c'est l'intérêt public majeur,
01:21:54selon la loi, qui doit être
01:21:56l'adossement, en quelque sorte,
01:21:58du projet. Or,
01:22:00ce que je constate, c'est que
01:22:02depuis 2023,
01:22:04les parlementaires du Tarn
01:22:06n'ont pas fait réviser cette loi.
01:22:08Il suffisait de doter
01:22:10par un dispositif législatif très
01:22:12simple le mot « majeur »
01:22:14pour que le tribunal administratif
01:22:16n'ait aucun prétexte
01:22:18ou en tout cas aucune base juridique
01:22:20solide pour contester
01:22:22ce dossier. Et je
01:22:24regrette que les parlementaires n'aient pas fait leur boulot.
01:22:26Le gouvernement aurait pu le faire
01:22:28également. J'ai l'impression que tout le monde s'est
01:22:30comporté un peu comme des disques jockets dans une
01:22:32boîte de nuit, pour mettre de l'ambiance, mais pour
01:22:34rien faire d'autre.
01:22:35– Tom Conant et Mme Romic, court, il reste 3 minutes.
01:22:37– Au-delà des subtilités juridiques,
01:22:39je sais que ça ne va pas, évidemment, plaire
01:22:41à Monsieur, mais moi, je suis plutôt favorable
01:22:43à cette décision, même si je comprends qu'elle soit
01:22:45extrêmement tardive, évidemment. En fait, l'autorisation
01:22:47n'aurait pas dû être donnée ex-ante, on pourrait dire.
01:22:49Et évidemment, le fait que ça arrive maintenant,
01:22:51ça tombe un peu comme un chat sur la choupe, et je
01:22:53comprends qu'on puisse considérer que ça soit ubuesque.
01:22:55Mais l'argumentation est quand même assez précise,
01:22:57puisqu'on dit, les A69 et l'élargissement,
01:23:00n'ayant que des bénéfices de portée limitée,
01:23:02il n'y a pas de nécessité impérieuse à les réaliser,
01:23:04et les arguments présentés en faveur de ces projets
01:23:06ne justifient pas qu'ils soient dérogés
01:23:08à l'objectif de conservation des habitats naturels.
01:23:10Non, mais donc, il y a une argumentation qui est
01:23:12extrêmement forte sur le plan du fond du droit, tout de même.
01:23:14– Non, je n'en peux plus.
01:23:16Il faut trouver une argumentation très faible,
01:23:18parce qu'elle repose sur un argument
01:23:20non pas juridique, mais d'opportunité.
01:23:22Alors, bien sûr, adossé à une loi
01:23:24qu'il aurait fallu corriger,
01:23:26mais c'est un vrai jugement d'opportunité.
01:23:28Le conseil d'État avait dit exactement l'inverse,
01:23:30et le juge des référés, qui a été saisi à 4 fois,
01:23:32avait validé à chaque fois le projet.
01:23:34C'est ça la réalité.
01:23:36Si vous voulez, dans cette affaire,
01:23:38le problème, c'est que les services de l'État
01:23:40ont été un peu dispersés dans leur action.
01:23:44Les préfets ont fait leur boulot,
01:23:46préfet d'Utah, préfet de Notre-Dame,
01:23:48mais les services de l'État environnementaux,
01:23:52eux, ont commis les excès de zèle.
01:23:54L'Office français de la biodiversité,
01:23:56en particulier, pour ne citer que celui-ci,
01:23:58ou l'autorité environnementale,
01:24:00qui n'est pas une autorité indépendante,
01:24:02qui n'est qu'un service
01:24:04du ministère de l'Environnement,
01:24:06et qui a jugé archaïque
01:24:08le projet d'autoroute,
01:24:10contre l'avis de tous les élus,
01:24:12contre l'avis de la majeure partie
01:24:14des habitants du Sud du Tarn.
01:24:16Et alors, le pire, c'est que l'État
01:24:18subventionne également ses adversaires,
01:24:20en particulier l'association
01:24:22France Nature Environnement,
01:24:24parce que sachez que, non seulement
01:24:26le ministère de l'Agriculture,
01:24:28le ministère de l'Écologie,
01:24:30le ministère de l'Éducation nationale subventionnent,
01:24:32mais aussi, et c'est la cerise sur le gâteau,
01:24:34le ministère allemand de l'Environnement,
01:24:36qui n'a cessé de flinguer par ailleurs
01:24:38la filière nucléaire française
01:24:40depuis des dizaines d'années.
01:24:42Merci beaucoup.
01:24:44Merci beaucoup, Bernard Carrion,
01:24:46maire de Laveur dans le Tarn,
01:24:48merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:24:50Et on revient sur cette information,
01:24:52Félix Mathieu,
01:24:54visiblement, ça se passe
01:24:56très très mal entre Donald Trump
01:24:58et Volodymyr Zelensky.
01:25:00Oui, beaucoup plus mal que prévu,
01:25:02beaucoup plus mal que ce qu'on attendait.
01:25:04Pour rappel, les présidents ukrainiens et américains
01:25:06devaient parler des accords sur les minerais ukrainiens,
01:25:08sauf que là, ça tourne vraiment, en ce moment même,
01:25:10au déballage du linge-salle en public.
01:25:12Notre stupide président
01:25:14vous a donné 350 milliards.
01:25:16Lance, par exemple, Trump,
01:25:18en évoquant son prédécesseur Joe Biden,
01:25:20un échange extrêmement tendu devant la presse,
01:25:22dans le bureau Oval, à la Maison Blanche.
01:25:24Donald Trump juge, par exemple,
01:25:26qu'il va être très difficile de négocier
01:25:28avec Volodymyr Zelensky.
01:25:30Ils étaient très en colère tous les deux.
01:25:32Il lui lance aussi qu'il devrait se montrer reconnaissant.
01:25:34Il affirme que le président ukrainien
01:25:36s'est mis en très mauvaise posture
01:25:38par son attitude qu'il n'a plus les cartes en main.
01:25:40David Evans est également présent dans la pièce,
01:25:42dans le bureau Oval. Il accuse de son côté
01:25:44Volodymyr Zelensky de manquer de respect
01:25:46aux Américains.
01:25:48Concluez un accord ou nous vous laissons tomber,
01:25:50a redit tout à l'heure Donald Trump
01:25:52à Volodymyr Zelensky devant la presse,
01:25:54affirmant au passage avoir eu Vladimir Poutine
01:25:56plusieurs fois au téléphone ces derniers jours.
01:25:58On suivra ça de très très près.
01:26:00Merci beaucoup Félix Mathieu.
01:26:02Merci beaucoup en tout cas
01:26:04à nos vrais voix du jour.
01:26:06Merci Philippe Bilger, merci Tom Conan,
01:26:08merci beaucoup Emmanuel Abramovitch, porte-parole du bureau national
01:26:10de vigilance contre l'antisémitisme.
01:26:12Pardon, on vous a coupé un peu la chique
01:26:14mais malheureusement on est
01:26:16très très en retard et le rugby
01:26:18nous attend, ils sont déjà les crampons
01:26:20en pied avec Alex Priam.
01:26:22Bonsoir Alex. Bonsoir les vrais voix.
01:26:24Et bon anniversaire.
01:26:26Happy birthday to you.
01:26:28Alors le menu du soir
01:26:30contre les bougies
01:26:32à souffler évidemment.
01:26:34Avec de la Prod2 évidemment comme tous les vendredis soir.
01:26:36On va parler aussi du Stade Toulousain
01:26:38parce qu'il y a une brûlante actualité
01:26:40autour du Stade Toulousain
01:26:42et du Salary Cap. On vous expliquera tout
01:26:44dans quelques instants avec Félix Panguero.
01:26:46Et puis évidemment le Top 14 ce week-end puisqu'il n'y a pas
01:26:48de tournoi à destination. C'est un week-end de relâche
01:26:50du tournoi à destination qui reviendra
01:26:52le week-end prochain. Mais c'est un très gros week-end
01:26:54de rugby qu'on vous promet sur Sud Radio.
01:26:56On va passer un très bon moment bien entendu avec
01:26:58Sud Radio tout le week-end. On vous remercie.
01:27:00Merci Maxime, merci Aude, merci Justine, merci
01:27:02Félix, merci Nelly.
01:27:04Philippe Davido vous retrouve lundi matin avec
01:27:06Philippe Bilger bien entendu. Et Les Vraies Voix
01:27:08on vous souhaite un excellent week-end. Salut
01:27:10et à lundi.

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