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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot et Agnès Bonfillon du 28 février 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:04Vincent Paréseau, Agnès Bonfillon.
00:06Dans une seconde Agnès, je voulais nous rappeler de l'essentiel de l'actualité,
00:09mais je fais un petit détour par le 3210 pour accueillir Alain.
00:13Bonjour Alain.
00:14Bonjour à vous deux.
00:15Je vous présente, on dit rapatrier d'Algérie, pied noir, on va dire ça comme ça.
00:19Voilà, tout à fait.
00:20Que vous inspirent la situation, les relations aujourd'hui entre la France et l'Algérie ?
00:24Écoutez, qu'est-ce qu'elles m'inspirent ?
00:26D'abord de la tristesse, parce que l'Algérie reste chère à mon cœur,
00:30c'est le pays de mon enfance.
00:32Vous pensez que ça va s'arranger ?
00:34Écoutez, ça ne peut s'arranger que si nous montrons de la fermeté.
00:39Bon, vous allez nous expliquer ça, je vous promets, dans un instant,
00:42je vais vous redonner la parole.
00:43L'essentiel de l'actualité tout de suite, Agnès.
00:4682 000 personnes privées d'eau potable,
00:49145 000 foyers privés d'électricité,
00:52ce sont les premières conséquences du cyclone Garance à la Réunion.
00:56Cela fait maintenant plusieurs heures que l'île est balayée par de très fortes rafales.
01:00Des pointes de 234 km heure ont été enregistrées.
01:04Les habitants restent confinés.
01:07L'alerte rouge est toujours en vigueur.
01:09Cela veut dire que désormais, les forces de l'ordre et les secours
01:12peuvent à nouveau circuler, mais ce sont les seuls à pouvoir le faire.
01:16Six ans après les faits, dans un Burger King près de l'Arc de Triomphe à Paris,
01:19neuf CRS seront jugés par un tribunal correctionnel pour violence.
01:23Des CRS qui sont accusés d'avoir porté des coups de matraque
01:26et des coups de pied de façon illégitime
01:29à une dizaine de gilets jaunes.
01:32Et puis, le groupe Casino apporte des précisions
01:35sur les plans sociaux décidés.
01:38L'année dernière, ces plans sociaux vont entraîner au total
01:41entre 2200 et 2300 licenciements.
01:44Sur les 3000 licenciements prévus au départ,
01:481000 reclassements de salariés ont pu être réalisés.
01:51Dit la direction.
01:54La météo, Valérie, ça va plutôt dans le bon sens ?
01:57Petit à petit, on va y arriver.
02:00On est sur un week-end de transition.
02:03Aujourd'hui, un temps qui s'illumine dans la moitié sud
02:06ou encore sur la moitié ouest du pays.
02:09C'est un peu plus laborieux sur un bon quart nord-est.
02:12Ça implique l'île de France ou encore la région centre.
02:15Le long des frontières du nord, vraiment pas grand chose.
02:18Des températures encore un peu justes.
02:218° à Orléans, à Mulhouse, à Clermont-Ferrand cet après-midi,
02:249° à Caen et Paris, 13° à Biarritz, 16° à Perpignan.
02:27Demain, il y aura encore un peu plus de soleil
02:30mais des températures toujours un peu fraîches.
02:33Dimanche, on continue d'aller vers le mieux
02:36et la semaine prochaine, vous allez l'adorer.
02:39Quel teasing !
02:42Midi, 14h.
02:45Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau
02:48et Agnès Bonfillon.
02:51On commente notamment cette crise diplomatique entre Paris et Alger.
02:54On est au bord de la rupture avec au cœur des discussions
02:57les OQTF que l'Algérie refuse d'accueillir
03:02et ces accords de 1968
03:05que la France menace de revoir.
03:08On vous retrouve Alain.
03:11Je vous avais présenté parce que c'est important pour décrypter un petit peu.
03:14Vous êtes vous-même pied-noir, rapatrié d'Algérie.
03:17Vous avez des connaissances, des amis
03:22dans ce qu'on appelle la diaspora algérienne ?
03:25Oui, j'ai beaucoup d'amis algériens en France
03:28et en Algérie, bien sûr.
03:31Il faut faire un distinguo entre les Algériens
03:34et le gouvernement algérien.
03:37Il ne faut pas faire d'amalgame.
03:40Est-ce qu'il y a une différence entre le discours
03:43qui est tenu par le gouvernement algérien et par le président d'ailleurs
03:46et ce qu'on entend dans les rues en Algérie ?
03:49Oui, bien sûr.
03:52Le gouvernement algérien n'a aucun intérêt à la réconciliation.
03:55C'est son fond de commerce.
03:58C'est son fond de commerce, on le sait.
04:01Avec eux, il ne peut s'agir que de fermeté.
04:04Vous savez, je regrette un peu M. Pascua
04:08mais c'est une autre histoire.
04:11Mes amis algériens de France et même d'Algérie
04:14sont navrés de cette situation
04:17parce que les Algériens, les franco-algériens
04:20les binationaux sont mal à l'aise.
04:23Le problème que l'on a avec beaucoup d'Algériens
04:26qui vivent en France, c'est qu'ils ne peuvent pas
04:29non plus s'exprimer parce que, comme ils ont tous
04:32de la famille en Algérie, il pourrait y avoir
04:35de la répression.
04:38Donc, c'est prudent.
04:41Maintenant, il faut de la fermeté
04:44et il faut arrêter de tergiverser.
04:47Et lorsque notre président est allé à Canossa, Algérie
04:50dans la repentance...
04:53Non, on n'est pas dans la repentance.
04:56Et lorsque M. Apathy compare l'armée française
04:59à, j'allais dire, les SS allemands
05:02Oui, la référence, c'était pas sur la guerre d'Algérie
05:05c'était plutôt sur les années 1870
05:08avec le général Bugeaud, etc.
05:11Oui, mais monsieur, vous savez
05:14tout à l'heure, vous avez dit que je suis rapatrié
05:17je suis rentré d'Algérie, j'avais 11 ans.
05:20Aujourd'hui, parmi les rapatriés, c'est-à-dire les adultes
05:23qui sont rentrés, il en reste très peu, tous ont disparu.
05:26Donc, la mémoire, c'est nous, la nôtre
05:29celle des enfants, et puis ce que l'on a entendu
05:32ce que l'on répond.
05:35Aujourd'hui, lorsque l'on entend les politiques, les éditorialistes
05:38quelle légitimité ils ont, ils ne connaissent rien
05:41de l'Algérie. Ils n'y sont pour la plupart
05:44jamais allés, tout le monde de façon péremptoire
05:47parle. L'Algérie est un pays magnifique
05:50et on a laissé un beau pays, mais le problème
05:53les Algériens sont les premiers à souffrir.
05:56C'est le nombre de jeunes Algériens qui ont envie de ficher le camp
05:59que l'on retrouve au Canada, aux Etats-Unis
06:02ou ailleurs.
06:05– Mais Alain, lorsque vous nous dites que la réconciliation
06:08ce n'est pas dans l'intérêt de l'exécutif algérien
06:11moi je vous entends, mais ça veut dire quoi ?
06:14Qu'on n'a aucun moyen de pression sur Samuel Arnault ?
06:17– On a énormément de moyens de pression, déjà effectivement
06:20les accords de 68, 68 c'était 68
06:23Aujourd'hui c'est une autre époque, donc
06:26on abroge ces accords, ça c'est une première chose.
06:29Deuxièmement, les Algériens doivent renégocier
06:32les accords commerciaux
06:35avec la communauté économique européenne.
06:38On a un moyen de pression vis-à-vis de
06:41la nomenclature algérienne
06:44qui a des avoirs en France et aux Etats-Unis.
06:47– Mais est-ce que ça ne risque pas encore d'aggraver les choses ?
06:50– Non, non, non, il faut de la fermeté.
06:53– Restez avec nous Alain, parce que tous les avis ici vont s'exprimer.
06:56– Mais bien sûr.
06:58– On a justement, et ça c'est important, un Franco-Algérien avec nous, Abdallah.
07:02Bonjour Abdallah. – Bonjour.
07:04– Bienvenue, vous entendez Alain qui dit
07:07il faut que la France soit ferme.
07:10– Je suis à 50% d'accord avec lui,
07:13mais la fermeté ne doit pas venir de M. Rotaillot.
07:18La fermeté doit venir de M. le Président de la République,
07:23de M. Macron et du ministre des Affaires étrangères.
07:26– Vous voulez dire que ce n'est pas au ministre de l'Intérieur de faire de la diplomatie ?
07:29– Voilà, ce n'est pas au ministre de l'Intérieur de faire de la diplomatie.
07:33Parce que quand on analyse la situation,
07:36de la manière que voudrait prendre le ministre des Affaires étrangères,
07:43c'est-à-dire avec plus de diplomatie,
07:46ça pourrait s'arranger.
07:48Mais de la manière que le prend M. Rotaillot, ça ne peut pas s'arranger.
07:52Parce que moi je vis actuellement, moi ça fait depuis 1963 que je suis en France,
07:59ce que j'ai jamais connu, autant de racisme que dans cette période-là.
08:08– C'est-à-dire que vous vivez mal aujourd'hui cette période de grosses tensions
08:11entre la France et l'Algérie, vous le Franco-Algérien ?
08:14– Très très très mal, parce qu'il y a beaucoup d'amalgames qui sont faits,
08:19et même avec les industrialistes, tout ça et tout,
08:22qui ne connaissent rien du tout la plupart du temps aussi,
08:25et qui ne mettent que de l'huile sur le feu.
08:28Et M. Rotaillot, lui ce qu'il cherche, c'est juste à courir après le SN,
08:33pendant le Rassemblement.
08:35– Le Rassemblement national.
08:36– C'est tout, ni plus ni moins.
08:39– Mais ça veut dire quoi ?
08:40– Alain disait qu'il fallait faire le distinguo entre le peuple algérien
08:45et les représentants, le gouvernement algérien.
08:49– Mais bien sûr, comment il faut faire le distinguo
08:52entre le peuple français et le gouvernement français ?
08:55Le peuple français actuellement, il a en détestation le Président de la République
09:02et le gouvernement par rapport aux réformes des retraites,
09:06par rapport aux élections législatives qui n'ont pas été respectées.
09:12Donc il ne faut pas du tout mélanger les choses.
09:16Les relations entre l'Algérie et la France, entre les gouvernements,
09:22pourraient très bien se mâcher.
09:24– Donc il faut que l'Élysée reprenne le dossier d'Alain,
09:28qu'Emmanuel Macron s'exprime, qu'il tende la main pour discuter ?
09:34– C'est au Président de la République à reprendre les choses en main
09:39et à remettre les choses au clair.
09:41Alors après, soit le Président de la République décide de mettre de la fermeté
09:46pour aller dans son Alain et lui dire,
09:49j'aurai les relations avec le gouvernement algérien,
09:54parce que je vais vous dire, les accords de 68,
09:56c'est de la gnognote pour amuser la population, c'est tout, ni plus ni moins.
10:00Il n'y a plus rien dans les accords de 68.
10:02– Il n'y a plus grand-chose dedans.
10:04– Il n'y a plus grand-chose dedans.
10:06– Il y a beaucoup d'auditeurs qui veulent intervenir et c'est bien que la parole circule.
10:10Mais restez en ligne Abdallah, vous pouvez peut-être réagir.
10:13Brice est avec nous, bonjour Brice.
10:16– Bonjour.
10:17– Bienvenue.
10:18– Bonjour Brice.
10:19– Alors vous, pour le coup, vous n'êtes pas de la diaspora algérienne, on est d'accord ?
10:25– Ah non, pas du tout non.
10:26– Alors quel est votre point de vue ?
10:28– Alors moi mon point de vue, d'abord bonjour à tous les deux,
10:30je fais mes émissions tous les jours quand je peux,
10:34c'est très intéressant et je sais que vous donnez la parole à tout le monde
10:38et que tout le monde peut dire ce qu'il pense.
10:40Alors moi ce que je pense de cette affaire-là,
10:42c'est que moi je suis un franco-marocain et je suis né au Maroc,
10:47je suis arrivé à l'âge de 6 ans en France,
10:49je me suis toujours considéré comme français,
10:53jusqu'à ce qu'il y a quelque temps d'ailleurs,
10:55on me posait la question, est-ce que tu es un franco-marocain ?
10:58Ou est-ce que tu es plus marocain que français ?
11:00C'est des questions pièges, à chaque fois qu'on répondait à une question,
11:02oui je suis plus français, ah tu as renié ta religion ?
11:05– Oui, bien sûr.
11:06– Tu es plus marocain, ah ben d'accord,
11:08tu ne reconnais pas la main qui te crache sur la main qui te nourrit ?
11:12Enfin bref, c'est des questions qui sont pièges.
11:14J'ai conseillé à mes enfants de garder leurs opinions pour eux,
11:17qui sont franco-marocains.
11:19Maintenant le problème qui se passe actuellement,
11:21c'est qu'on s'en prend à un gouvernement, entre guillemets,
11:25en prenant en otage les Algériens.
11:27Moi, le problème qu'il y a entre le Maroc et l'Algérie, c'est une chose,
11:31il ne faut pas croire que parce que la France se met du côté du Maroc,
11:35en proclamant pour diviser le Sahara à partir d'un bout au Maroc,
11:40que ça va mettre les Algériens et les Marocains en conflit.
11:43Ça, ce n'est même pas la peine.
11:45– Non, mais on a bien compris tout à l'heure avec l'ancien patron
11:49du groupe d'amitié français-algérien que cette question du Sahara occidental,
11:53c'est la question qui a vraiment tout enflammé et dégradé
11:59de manière importante les relations entre Paris et Alger.
12:02Quand on entend cette musique, ça veut dire, faites court,
12:06on doit marquer une petite pause, dont acte,
12:08mais évidemment vous reprenez la parole dans un instant.
12:11Au 3210, on est toujours avec vous.
12:13– Votre avis compte, venez l'exprimer sur RTL au 3210.
12:18– Agnès Bonfillon et Vincent Parizeau.
12:21– Les auditeurs ont la parole sur RTL.
12:24– Avec vous évidemment au 3210, on se dit des choses
12:28autour de la situation diplomatique entre la France et l'Algérie.
12:33L'Algérie qui a un problème avec la France,
12:35parce que Paris a reconnu l'autorité du Maroc sur le Sahara occidental.
12:40La France a un problème avec l'Algérie,
12:42puisqu'Alger refuse régulièrement de reprendre les OQTF expulsés.
12:49Alors comment on sort de cette spirale infernale ?
12:52On vous retrouve, Brice, au 3210.
12:54Qu'est-ce qu'il faut faire ?
12:56– Très très simple.
12:57Alors le problème des OQTF, qui est le siphon rouge
13:00qui est déployé par les autorités françaises,
13:03le problème des OQTF n'est qu'un prétexte pour aller en guerre.
13:07– Vous avez vu ce qui s'est passé à Mulhouse.
13:10Il faut bien qu'à un moment trouver une solution.
13:12On ne peut pas y avoir dix refus et à l'arrivée que ça se termine comme ça.
13:16– Il y a une seule solution claire, nette et précise.
13:19Il ne faut pas renvoyer les OQTF en avion,
13:21ça coûte entre 2000 et 5000 euros par passager.
13:24Il faut mettre tout le monde dans un bateau, train, bateau,
13:28et déposer ça à la frontière algérienne,
13:30dès lors où on est sûr que c'est des Algériens.
13:32Et les Marocaines, quand on est sûr que c'est des Marocains,
13:35mais ce n'est même pas par avion.
13:37Par train, c'est un système très efficace.
13:40Vous prenez les 500 personnes qui sont…
13:42– Vous savez que ça ne se fait pas comme ça.
13:44– Il faut quand même rester dans le droit international.
13:47La France est un pays qui respecte ça.
13:51– Quand on fait de l'ingérence dans un pays étranger, il n'y a pas de règle.
13:55Et dès lors où on doit appliquer des situations,
13:58on doit subvenir à des situations qui sont délicates comme ça,
14:01à nos QTF, ça ne doit pas s'appeler OQTF,
14:04ça doit s'appeler, je ne sais pas moi, des QTF.
14:06Demande de quitter le territoire.
14:08Parce qu'OQTF, c'est l'obligation de quitter le territoire.
14:11Or, ce n'est pas le cas.
14:13Donc on l'appelait des QTF, tout simplement.
14:15– Je rappelle, Abdallah et Alain qui sont déjà intervenus,
14:18vous pouvez réagir à ce qu'ils ont dit.
14:21– Est-ce que je peux intervenir ?
14:23– Abdallah ?
14:24– Non, c'est Alain.
14:25– Alain, on vous écoute.
14:26– C'est Alain, va Abdallah, vas-y.
14:29– Non, merci.
14:32– Alors, en ce qui concerne les autres QTF,
14:35déjà, il faudrait que M. Rotaïo applique les lois françaises,
14:39parce que, comme on le dit, nul n'est censé ignorer la loi.
14:43Quand on voit le problème de l'influenceur Bouhellem
14:49qui a été renvoyé en Algérie,
14:51alors que c'était une loi votée par le Sénat,
14:54déposée par un sénateur LR,
14:58votée par M. Rotaïo,
15:00et il n'applique même pas les lois qu'il vote lui-même.
15:03Donc, déjà qu'il respecte les lois françaises,
15:06il a pris le problème.
15:07Et ensuite, le problème des QTF…
15:09– De la moitié des demandes de renvoi sont refusées par l'Algérie,
15:14Abdallah, on ne peut pas s'arrêter sur le cas de cet influenceur.
15:17– Non, non, je suis d'accord avec vous, c'est pour ça que je vais y venir.
15:21Le cas de l'influenceur, je l'ai pris juste pour citer l'article de loi,
15:26la loi que M. Rotaïo ne respecte pas.
15:29C'est tout, ni plus ni moins.
15:31En ce qui concerne les QTF, il faut que vous sachiez
15:35que la grande majorité des QTF qui sont émises en France
15:40sont émises à des citoyens,
15:43alors qu'ils soient de n'importe quelle nationalité,
15:47mais ils sont émis à la préfecture.
15:51Quand vous n'avez pas eu le temps de renouveler votre titre de séjour,
15:54l'OQTF, elle est faite automatiquement.
15:58Et actuellement, voir votre rendez-vous en préfecture, c'est inadmissible.
16:03– Alain, il faut que la parole circule.
16:08Alain, vous voulez y réagir ?
16:10– Écoutez, les OQTF, effectivement, il faut d'abord distinguer
16:15ceux qui sont vraiment dangereux, ça c'est la première chose.
16:18– Il faut prioriser, mais une fois qu'on a priorisé, il faut que ça avance.
16:22– Oui, il faut que ça avance.
16:23Bon, le problème, si les Algériens le refusent, d'accord.
16:26Maintenant, les Algériens, il faut les contraindre à accepter.
16:29Et les contraindre à accepter, il y a des moyens coercitifs,
16:33mais il faut des politiques courageuses.
16:39Entre-temps, ces OQTF, vous savez ce qu'on fait ?
16:42On les envoie en Guyane, encadrés par la Légion,
16:46levé 5 heures, le drapeau, un peu d'instruction civique,
16:51et on attend que de régler les problèmes avec l'Algérie.
16:54Et ça se réglera, mais au moins on aura évacué
16:57ces personnes nocives de notre territoire.
17:02– Bon, méthode radicale que vous souhaitez…
17:05– Ah non, mais méthode radicale, à un moment donné…
17:07– Oui, oui, on comprend.
17:09– Mais Abdallah, il sait de quoi je parle.
17:11Les Espagnols disent, il faut des cojones.
17:15– Voilà, on a compris, on a la traduction.
17:17Ilias veut intervenir également,
17:19chef d'entreprise d'origine algérienne.
17:22Bonjour Ilias, est-ce que vous êtes avec nous ?
17:26– Ilias, vous nous entendez ?
17:28– Non, visiblement on n'a pas…
17:30– Oui, bonjour, excusez-moi…
17:32– Ah, vous êtes là !
17:34– Je suis désolé, j'ai mis le doigt sur la touche.
17:37– Tout va bien.
17:39– Bonjour à vous, à tous les auditeurs,
17:41bonjour aux intervenants.
17:43Je ne vais pas vous retenir longtemps,
17:45parce qu'il y a des boursiers, comme vous.
17:47Du coup, j'ai juste un point à éclaircir
17:51concernant le distinguo
17:53entre le politique et l'algérien, le citoyen.
17:55Parce qu'on connaît le gouvernement algérien,
17:58comme on connaît le gouvernement français.
18:01Le gouvernement, la politique algérienne
18:05n'a jamais été un bon exemple.
18:07Vis-à-vis de sa politique conversée,
18:11c'est citoyen.
18:13Le politique français, je n'ai pas de jugement à faire.
18:16Vous le savez sans vous le dire, concrètement.
18:19On a des histoires, on a des… bref.
18:21Ça c'est une chose.
18:23Pour revenir à la relation qui est toxique,
18:27à mon sens, elle est toxique,
18:29qui m'attriste terriblement.
18:32Elle m'attriste terriblement en tant que…
18:34– Relation toxique entre la France et l'Algérie
18:36avec, évidemment, tout le passé,
18:38la guerre d'Algérie en toile de fond.
18:41– Absolument, absolument.
18:42Le fait d'écouter la radio,
18:44d'entendre des discours qui parlent de ce sujet précis,
18:47j'aurais aimé écouter la relation
18:49entre l'économie et les changements.
18:52Je ne sais pas, il y a d'autres choses positives
18:54à parler de l'histoire.
18:56On peut parler d'autres choses.
18:58– On peut ne pas rester sur le passé,
19:00c'est ce que vous voulez nous dire, finalement.
19:02Essayer de regarder l'avenir plutôt que de regarder le passé.
19:04– Et de parler d'autres plans
19:06qui sont beaucoup plus verts que rouges.
19:09Bref, je reviens.
19:10Déjà, il y a le gouvernement algérien
19:12qui a demandé, il y a bien un an,
19:15d'envoyer les influenceurs
19:19qui sont connus dans le peuple algérien
19:22qui sont contre le gouvernement algérien.
19:24Je cite certains, Amir Dizad est certain.
19:28C'est des influenceurs qui ont un pouvoir
19:32et qui ont une popularité en Algérie, mais incroyable.
19:35Amir Dizad, il fait un live sur YouTube,
19:38il y a 7 millions de vues chaque jour.
19:41C'est énorme.
19:42Ici, il y a un monsieur qui dénonce,
19:44qui dit la vérité,
19:46qui pratiquement parle de toute la sphère politique
19:51sur son ensemble de la corruption et tout.
19:54Celui-là, l'Algérie a demandé à la France de l'envoyer.
19:57La France a refusé tout simplement
19:59parce que la justice française a estimé
20:01que le monsieur, c'est un influenceur,
20:03il a le droit de s'exprimer.
20:05C'est tout à fait normal, il est protégé par la loi.
20:07Et sur cette base, l'Algérie a fait
20:10« Ah oui, vous ne m'envoyez pas ceux qui m'ennuient,
20:13je n'accepte pas de recevoir ceux qui m'ennuient. »
20:16Et là, c'est l'illustration d'une situation bloquée, on comprend.
20:21On vous laisse, Ilias, à votre travail,
20:24puisque je rappelle que vous êtes chef d'entreprise en France.
20:27On va terminer ce petit tour de table rapide avec Mustapha.
20:31Bonjour Mustapha.
20:32Bonjour Mustapha.
20:33Bonjour, c'est Mustapha Derrage.
20:36Bienvenue.
20:37Je voudrais m'exprimer profondément
20:40parce que moi, j'ai un très grand vécu en France.
20:43Je suis né en France.
20:44Né en France, vous êtes français d'origine algérienne.
20:46Bénational, binational.
20:48Bénational.
20:49Il y a deux nationalités.
20:51Je ne veux pas renier la France ni renier l'Algérie.
20:54J'ai un pied, pas pied noir,
20:56j'ai un pied en France et j'ai un pied en Algérie.
20:58La situation aujourd'hui, elle vous attriste ?
21:00Elle vous inquiète ?
21:01Vous êtes un peu mal à l'aise aujourd'hui en France ?
21:04Oui, parce que pourquoi ?
21:06Je vais vous expliquer quelque chose.
21:08Moi, j'étais prêt à me marier en Algérie.
21:10Vous comprenez ?
21:11La situation me bloque, mon mariage en Algérie.
21:14Vous comprenez ?
21:15Voilà, parce que les consulaires de France,
21:18AG ou autres, bloquent les situations des visas.
21:21Donc automatiquement, nous, on est confrontés à ça.
21:23D'accord.
21:24C'est-à-dire que pour l'instant, votre mariage n'est pas possible.
21:27Sauf si vous vous mariez en France, évidemment Mustapha.
21:29Voilà.
21:30Donc ils ont bloqué aussi les visas
21:32C'est une mauvaise politique de la France et de l'Algérie.
21:35C'est une mauvaise politique ni de l'Algérie,
21:38parce que l'Algérie a subi le sang versé par la colonisation.
21:43Il ne faut pas l'oublier.
21:45Comme la France a versé son sang au niveau des nazis,
21:48l'Algérie a versé beaucoup son sang au niveau de la colonisation.
21:52Depuis Burgo.
21:53Oui, c'est le général Bugeaud, bien sûr.
21:56Mais Mustapha...
21:58Aujourd'hui, c'est du passé.
22:01On n'a pas l'impression que le président algérien considère que c'est du passé.
22:06La France aussi ne considère pas que c'est du passé.
22:09La France aussi. L'Algérie aussi ne considère pas que c'est du passé.
22:11Mais nous, on est pris entre deux étaux.
22:14C'est-à-dire la France et l'Algérie.
22:16Moi, je suis français.
22:17Quand on critique l'Algérie, ça me fait mal au cœur.
22:20Et quand on critique la France, ça me fait mal aussi au cœur.
22:22Vous comprenez ?
22:23Bien sûr.
22:24Donc il faut trouver un compromis.
22:26C'est-à-dire qu'il faut réviser l'histoire,
22:28il faut refaire l'histoire,
22:30c'est-à-dire apprendre les jeunes à les connaître,
22:33à connaître les Algériens,
22:35et puis pas mélanger aussi les délinquants,
22:37les délinquants qui sont purement délinquants.
22:39Comment se fait-il qu'un Algérien qui est en France avec un visa,
22:42il a son casier judiciaire vierge,
22:44il n'a rien du tout.
22:46Et deux ans, trois ans après, il devient un délinquant en France.
22:48Oui, il y a des problèmes, effectivement.
22:50Mais tout cela ne résout pas, notamment,
22:52et on va vous le dire, la question des OQTF
22:55et de l'acceptation de leur retour en Algérie.
22:57On comprend bien que ce contexte,
22:59il préoccupe beaucoup la diaspora algérienne.
23:02Nous allons tout de suite prendre la direction
23:04du salon de l'agriculture
23:06où se trouve Jean-Alphonse Richard
23:08pour présenter l'heure du crime en direct
23:10là-bas à partir de 14h.
23:12Bonjour Jean-Alphonse.
23:13Bonjour Agnès, bonjour Vincent.
23:15Vous êtes bien dans le studio RTL.
23:16Il est parfait ce studio.
23:17Il est super.
23:18Il y a déjà du monde qui vient vous voir ?
23:20Bien sûr, tous les fans sont là.
23:22Évidemment, j'ai mal à sortir du studio.
23:24On est au 2.2 au salon.
23:26Exactement.
23:27N'hésitez pas à aller voir Jean-Alphonse.
23:29Qu'allez-vous nous raconter aujourd'hui
23:31dans l'heure du crime ?
23:32On a choisi spécialement pour le salon de l'agriculture
23:35une disparition et un assassinat dans une ferme.
23:38C'est aux confins de la Loire-Atlantique
23:40et du Maine-et-Loire.
23:41La victime s'appelle Anne Barbeau.
23:42Elle a 38 ans.
23:43Elle disparaît.
23:44Son mari Didier va la rechercher partout.
23:47Il est effondré devant les caméras de télévision.
23:50Il appelle à l'aide.
23:51Il a ses amis.
23:52Il va faire des battues.
23:53Il se démène jusqu'à ce qu'on s'aperçoive
23:56que ce mari joue peut-être un petit peu la comédie.
24:00Et puis, on va découvrir qu'il a une double vie.
24:03Il ment beaucoup Didier.
24:05Il a une maîtresse Stéphanie.
24:07Alors le mari, est-ce qu'il a fait disparaître l'épouse ?
24:10Tout seul ?
24:11Ou bien est-ce que la maîtresse a tout manigancé ?
24:14Ou bien étaient-ils tous les deux dans cette opération étonnante ?
24:17C'est l'affaire Anne Barbeau.
24:19Je vous la raconte à 14h dans l'heure du crime
24:21et direct du salon de l'agriculture, évidemment.
24:23A tout à l'heure.
24:24A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:26À 14h, évidemment, comme tous les jours sur RTL.
24:28Allez, on marque une pause avant d'ouvrir un autre dossier
24:31assez récurrent d'ailleurs depuis quelques semaines,
24:34quelques mois, voire quelques années.
24:35Les retraites !
24:37On parle de la réforme de la réforme.
24:39Parce que si ça bloque comme c'est possible
24:41et il faut à claquer la porte,
24:43pourquoi pas un référendum, dit François Bayrou.
24:46Alors, avec quelle question ?
24:48Oui, c'est ça.
24:49Encore faut-il trouver la bonne formulation
24:51puisqu'en référendum, on répond par oui ou par non.
24:53Allez, on vous retrouve dans un instant au 3210.
25:10Et on parle avec vous de la réforme,
25:13de la réforme des retraites.
25:15Vous savez que c'est un conclave.
25:17Que d'ores et déjà, force ouvrière,
25:19on est sortis en claquant la porte.
25:21En disant, de toute façon,
25:23si le seul but qu'on a,
25:25c'est de nous faire augmenter encore
25:27l'âge de départ à la retraite,
25:29ce n'est pas la peine.
25:30C'est une mascarade.
25:31Alors du coup, François Bayrou a dit,
25:33si ça bloque, pourquoi pas un référendum ?
25:35Un référendum sur quoi ?
25:37Ça, encore une fois, avec quelle question ?
25:39C'est une autre histoire.
25:41Bonjour Jérôme !
25:43Oui, bonjour !
25:45Au bord de la mer, sans prévoir les pins, Vénard !
25:47Oui, tout à fait.
25:49Bonjour Vincent, mes respects à Agnès.
25:51Bonne idée, un référendum ?
25:57Si la bonne question était posée, en fait.
25:59C'est ça, en fait.
26:01Le problème, c'est le problème du questionnement.
26:03C'est-à-dire que,
26:05comme tout le monde le dit,
26:07surtout les médias,
26:09en fait, les gens
26:11ont tendance
26:13à se...
26:15à voter pour une personne
26:17et non pour une idée.
26:19C'est sûr qu'à gauche,
26:21notamment on entend la France Insoumise qui dit très bien
26:23il faut que la question, ça soit
26:25faut-il abroger la réforme
26:27des retraites ? Bon, c'est sûr.
26:29Et puis certains envisagent de dire
26:31pourquoi pas une question
26:33sur le système aujourd'hui ?
26:35C'est-à-dire, faut-il modifier le système par répartition
26:37qu'on connaît depuis 1945 ?
26:39Si vous me permettez,
26:41j'irai un petit peu plus loin.
26:43La bonne question pour moi,
26:45puisque mon avis
26:47est entendu aujourd'hui,
26:51et que j'en suis fier,
26:53la bonne question pour moi,
26:55ça serait de savoir
26:57si, oui ou non,
26:59on change de constitution
27:01et de république.
27:03Ah oui, alors oui, vous voulez un autre référendum.
27:05Oui, mais
27:07parce qu'en fait, il y a une foultitude
27:09de choses qui se réfèrent
27:11à des questionnements
27:13qui n'ont l'air de dire
27:15qu'une chose, alors que non.
27:17Il y a tout un tas.
27:19On ne peut pas poser une question
27:21à des gens. En l'occurrence,
27:23c'est vraiment la réforme des retraites
27:25qui serait l'objet de ce référendum, Jérôme ?
27:27Oui, mais le problème, c'est que
27:29le problème est un peu plus
27:31compliqué que dire
27:33oui ou non à quelque chose.
27:35Oui, parce qu'il faut débloquer
27:37une situation
27:39sur un sujet
27:41aussi sensible que celui
27:43de l'âge de départ à la retraite.
27:45Oui, mais
27:47justement,
27:49s'il y a l'objet d'un référendum,
27:51à ce moment-là, on fait comme
27:53les votations en Suisse, en fait.
27:55Et donc, on pose
27:57plusieurs questions, régulièrement,
27:59et on prend vraiment
28:01l'opinion publique.
28:03Donc, vous avez raison, dans ces cas-là,
28:05il faut modifier la Constitution, parce que ça, on ne peut pas le faire.
28:07C'est tout à fait ce que je voulais vous dire.
28:09On n'a pas les moyens constitutionnels aujourd'hui.
28:11Oui, mais est-ce que la question, elle n'est pas là,
28:13finalement ? Parce qu'il y a
28:15de tels débats, il y a de tels
28:17contradictions entre les choses.
28:19Et puis en France, un référendum, c'est tout de suite politisé, et ça se termine
28:21pour ou contre le Président.
28:23En fait, une question, ça se travaille.
28:25Oui, oui, tout à fait.
28:27Philippe, restez avec nous, vous pourrez réagir,
28:29bien sûr, Jérôme.
28:31Bonjour Philippe, bienvenue.
28:33Bonjour Vincent, bonjour Aniel.
28:35Retraité ou pas ? Pas encore ?
28:37Oui, jeune retraité.
28:39Et j'ai fait l'effet de la réforme.
28:41Vous avez travaillé un peu plus longtemps ?
28:43J'ai travaillé à l'âge de 16 ans,
28:45j'ai pris ma retraite à 60 ans, donc j'ai travaillé
28:4744 années, cotisé, validé,
28:49sans une journée de chômage.
28:51Alors, il faut la revoir,
28:53cette réforme ?
28:55Non, absolument. J'étais contre
28:57cette réforme, mais maintenant, puisque la réforme
28:59a été faite, les organisations
29:01syndicales ont organisé des
29:03manifestations de grande envergure,
29:05à l'Assemblée nationale, à quelques voix près, avec le groupe
29:07Lyot, ont failli faire basculer cette réforme-là,
29:09ça n'a pas eu lieu,
29:11maintenant on passe à autre chose, c'est fini,
29:13c'est 64 ans, on reste comme ça.
29:15Le Conseil d'Orientation dit bien qu'il va y avoir
29:17x milliards de déficits,
29:19il vaudrait mieux travailler sur un système
29:21à points ou par répartition.
29:23Je pense que là, François Bayrou
29:25s'est tiré une balle dans le pied en disant
29:27pourquoi pas un référendum ?
29:29Alors, quelle est la question ? Est-ce qu'on continue
29:31à 64 ? 65 ? 67 ?
29:33Ou on revient à 62 ?
29:35Moi, j'ai fait les frais de ma carrière,
29:37j'ai travaillé des semaines de 45
29:39heures avec les heures supplémentaires
29:41jusqu'à 55 heures semaine,
29:43Vincent. Aujourd'hui,
29:45vous êtes à 35 heures. Quelle perspective
29:47d'avenir vous pouvez donner aux gens en disant
29:49vous allez avoir une retraite décente et
29:51on veut maintenir une retraite à 62 ans ?
29:53L'équilibre,
29:55on a du mal
29:57à l'envisager. Vous,
29:59vous
30:01envisageriez de voir la France
30:03modifier
30:05son système qui est aujourd'hui un système
30:07100% répartition ? Il faudrait mettre
30:09de la capitalisation un petit peu
30:11dedans ? Oui.
30:13De toute façon, on n'a pas le choix.
30:15Et de toute façon, les organisations
30:17syndicales qui ont déjà la FO qui a claqué
30:19la porte, ils se trompent puisque les gens
30:21maintenant vont avoir des carrières incomplètes.
30:23C'est comme ça. Maintenant, dans la vie,
30:25les jeunes qui rentrent sur le marché du travail changeront
30:27deux à trois fois de métier. Ce n'est plus comme
30:29avant où on faisait passer sa vie dans une entreprise.
30:31Voilà. Donc, il va y avoir des carrières
30:33incomplètes. Vous avez de la maladie.
30:35Donc, quand vous préparez votre dossier de retraite,
30:37vous avez une décote phénoménale si vous n'avez pas
30:39le nombre d'années. Donc, automatiquement, les gens
30:41vont travailler 64, 65,
30:4366. Moi, je m'adresse aux
30:45organisations syndicales et
30:47au gouvernement. Travaillez
30:49plutôt sur le système de répartition ou sur les points.
30:51Les organisations syndicales
30:53l'abrandissent déjà des menaces de grève.
30:55J'ai vu ça sur une revue. Et pourquoi pas un référendum
30:57justement pour envisager
30:59une modification un peu plus radicale ?
31:01Parce qu'il y a aussi l'aspect
31:03de la pyramide des âges. Il faut faire des enfants.
31:05Voilà. Absolument, Vincent. Parce que sinon,
31:07on va avoir un sérieux problème.
31:09Philippe, restez avec nous. Françoise va
31:11peut-être clore le débat. Françoise,
31:13pour ou contre ce référendum ? Tiens, ça, c'est mon référendum.
31:15Oui ou non ? Bonjour.
31:17Bonjour. Vous allez bien ?
31:19Eh bien non.
31:21Eh bien non. Contre. Parce que moi, ça me rappelle
31:23quand j'avais 5 ans, que j'allais avec mes
31:25parents, du temps du général
31:27de Gaulle. Il y avait des référendums tous les
31:294 matins. Et puis finalement,
31:31le dernier référendum, c'était sur l'Europe.
31:33Alors, laissez-moi rire. Ça ne servait à rien.
31:35Il a fini par tomber d'ailleurs sur un référendum
31:37le général de Gaulle. Voilà.
31:39Exactement. Donc, si vous voulez,
31:41et puis pour dire oui à quoi et non à quoi,
31:43il faudrait enfin que nos responsables
31:45politiques prennent des décisions.
31:47C'est l'autre job. OK ?
31:49Donc, il s'attelle à la tâche.
31:51Et dire oui à quoi et dire non à quoi.
31:53Il faut de la capitalisation.
31:55Et il ne faut plus
31:57de régimes spéciaux. Mais qui va oser
31:59aller plus avant
32:01dans le débat ? Le seul souci,
32:03c'est que le Premier ministre,
32:05François Bayrou, il a obtenu sa survie
32:07avec la position des socialistes
32:09qui lui-même lui ont accordé cette survie
32:11à condition qu'il fasse un geste sur les retraites.
32:13Et c'est la raison pour laquelle il a créé
32:15ce conclave.
32:17Donc, c'est même au bout du bout,
32:19c'est la survie de François Bayrou
32:21et de ce gouvernement qui est posé.
32:23On voit bien que tout
32:25s'enchaîne et que
32:27on n'en voit pas forcément le bout.
32:29Oui, Françoise, un dernier mot ?
32:31Il n'y a plus de parti politique. Il n'y a plus de gauche,
32:33il n'y a plus de droite. Ils ont fait des accords
32:35avec LFI, ce qui était
32:37invraisemblable. Et maintenant, on voit où
32:39on en est réduit. Bientôt, on va faire des référendums
32:41tous les quatre matins. D'ailleurs, c'est les propositions
32:43de LFI. Et comme les Français
32:45ne vont pas trop voter, je me demande, au niveau
32:47du référendum, ce que ça donnera. Pas grand-chose.
32:49On aura l'occasion d'y revenir, c'est certain,
32:51dans cette émission. Merci beaucoup,
32:53Françoise, qui nous appelait d'argent.
32:55Merci Philippe, merci Jérôme. On marque
32:57une petite pause. Agnès ?
32:59Oui ? Vous êtes contente de votre prénom ?
33:01Ça va, oui, franchement.
33:03Bon, ce n'est pas le cas de tout le monde, voyez-vous.
33:057% des Français ne sont pas
33:07très contents de leur prénom. 7%, ce n'est pas
33:09énorme non plus. Non, mais c'est quand même 7%.
33:11Quand on a un prénom qui ne nous plaît pas,
33:13ce n'est pas toujours évident à vivre au quotidien.
33:15À tout de suite, 30 de 10.
33:37Vous avez sans doute reconnu
33:39cet extrait du prénom, effectivement.
33:41Film ou pièce, d'ailleurs,
33:43mais je fais référence au film dans lequel
33:45Patrick Bruel fait croire
33:47qu'il va appeler son fils Adolphe.
33:49Ce qui n'est pas très bien porté
33:51de nos jours,
33:53depuis quelques décennies.
33:55On avait tout à l'heure une auditrice
33:57qui nous disait... Je m'appelle Gilette.
33:59Parce que son frère s'appelait Gilles
34:01et que ses parents se sont dit, très bien,
34:03c'est une fille, on l'appelle Gilette. Et du coup, à l'école...
34:05D'ailleurs, si Gilette, vous nous entendez, vous pouvez nous rappeler.
34:07À l'école, on disait, oh, voilà, la rasoir
34:09qui applique. Alors là, ce n'est pas Gilette,
34:11c'est Ginette
34:13qui a fait 30 de 10. Bonjour, Ginette.
34:15Bonjour, Vincent.
34:17Bienvenue, bienvenue, bienvenue.
34:19C'est bien, Ginette,
34:21c'est joli.
34:23Oh non, Vincent, enfin.
34:25Tu es très très moche.
34:27À part le prénom Juliette,
34:29c'est le seul prénom en et qui est joli.
34:31Donc,
34:33Ginette, ça ne vous a pas plu
34:35ou ça vous a poursuivi ?
34:37Ah, mais c'est une horreur, mais c'est une horreur.
34:39Mais ça m'a pesé quelque chose
34:41de bien, quoi.
34:43Je n'ai jamais mes vraies airs.
34:45D'abord, on tient à saluer et à embrasser
34:47toutes les Ginettes qui nous écoutent
34:49et qui doivent se dire, mais qu'est-ce qu'elle raconte,
34:51cette Ginette ?
34:53Vous n'êtes pas le plaisir. Ginette, d'ailleurs, vous avez
34:55un petit surnom, vous avez...
34:57Tout à fait, Agnès.
34:59C'est quoi ? Gina, c'est ça ?
35:01Gina, exactement.
35:03Je suis...
35:05Je travaillais dans une société dans les
35:07années 80 et quand
35:09je suis arrivée dans
35:11les allées de cette société,
35:13une petite jeune qui travaillait avec moi,
35:15parce qu'à l'époque j'étais jeune, j'avais
35:17plus de 20 ans,
35:19elle me dit, c'est comment ton prénom ?
35:21Alors je lui dis, tout doucement.
35:23Elle me dit, pourquoi tu le dis ?
35:25Alors je lui dis, écoute,
35:27Ginette, et elle m'a regardée et me dit,
35:29mais c'est vrai que c'est moche, ça.
35:31Oh là là !
35:33Alors je lui dis, je le sais.
35:35C'est moche ou c'était vieillot à vos yeux ?
35:37J'avais
35:3920 ans, donc c'était...
35:41Pour moi, ça a toujours été un prénom vieillot.
35:43C'est ça.
35:45Je me suis toujours dit,
35:47non seulement elle m'a abandonnée,
35:49et en plus elle m'a donné le prénom
35:51le plus pourri qui puisse exister.
35:53Donc
35:55oui, oui, ça a été
35:57un supplice. Et puis cette personne,
35:59elle me dit, je comprends pas, tu fais comme t'es.
36:01Pourquoi t'as pas appelé Gina ?
36:03Je sais pas, j'en sais rien.
36:05Elle me dit, moi ce sera Gina.
36:07Vous avez été Gina au travail,
36:09et aujourd'hui dans la vie, c'est Gina.
36:11Partout. Je fais du bénévolat
36:13dans ma communauté. Sauf sur votre carte d'identité,
36:15c'est resté Ginette. À l'état civil, c'est resté Ginette.
36:17Sauf ma fille qui des fois me dit,
36:19oh, ma petite Ginette.
36:21Elle vous taquine.
36:23Voilà, exactement.
36:25Mais sinon, non, non,
36:27c'est Gina.
36:29À mon travail, quand j'ai repris une activité,
36:31je suis arrivée tout de suite dans les bureaux.
36:33Je lui ai dit, vous savez,
36:35Jeanne-Sophie, je déteste mon prénom.
36:37Tout le monde m'appelle Gina.
36:39Elle me dit, il n'y a pas de souci. Pour moi, ce sera Gina.
36:41Et puis c'est resté. Et je vous dis, ça fait 46 ans.
36:4346 ans.
36:45On vous remercie, Gina. Merci, Gina.
36:47Merci, Gina.
36:49À bientôt.
36:51Merci de votre fidélité.
36:53Dans le Nord, vous êtes du côté d'E.M.
36:55Et nous avons
36:57Karine avec nous.
36:59Bonjour, Karine.
37:01Vous prénommez Karine.
37:03Oui.
37:05Un nom que j'ai emprunté
37:07quand j'étais plus jeune. J'avais 18 ans.
37:09Parce que j'avais une copine
37:11comme ça, qui avait changé son prénom.
37:13Et comme je n'aimais pas le mien, je fais pareil.
37:15Quel était votre prénom ?
37:17Alors, mon prénom est Dolores.
37:19C'est joli, Dolores.
37:21Tout le monde me dit ça.
37:23Je ne me sentais pas quand on m'appelait Dolores.
37:25J'avais un rejet.
37:27Je ne supportais pas.
37:29Dolores, ça veut dire douleur.
37:31Alors, porter un prénom comme ça...
37:33C'était rare à porter
37:35pour vous.
37:37C'était la sonorité, les consonances espagnoles.
37:39Ah oui.
37:41Ma maman m'avait donné ce prénom
37:43parce qu'elle aimait les danseuses espagnoles.
37:45Elle me voyait
37:47danseuse espagnole.
37:49Avec la grande robe, les castagnettes.
37:51Avec les castagnettes.
37:53Flamenco. Allez, hop !
37:55Oui, seulement que...
37:57Quand j'étais gamine,
37:5915, 14 ans, avec mon frère
38:01et ses copains...
38:03Ça m'a fait rire tout à l'heure,
38:05Gillette. Moi, les copains,
38:07ils disaient Dolores,
38:09drôle de tresse, drôle de fesse.
38:11Alors, moi,
38:13j'étais vexée.
38:15On comprend. Vous vous êtes fait appeler
38:17Karine et depuis, c'est Karine.
38:19Oui. Alors, il n'y a qu'une personne,
38:21peut-être deux.
38:23Mon ex-beau-frère, il m'a dit, moi, je t'appellerai
38:25toujours Dolores. Et pourquoi ?
38:27Parce que, pour lui, il aimait
38:29et que c'était comme ça.
38:31Et mon frère, qui est décédé
38:33il y a un an, là, qui me manque beaucoup,
38:35lui,
38:37pour m'énerver un petit peu,
38:39il m'appelait Dolores.
38:41C'était aussi pour vous taquiner.
38:43Pour me taquiner, exactement. Bien sûr, Karine.
38:45Merci, en tout cas, de nous l'avoir
38:47dit. Et vous aussi, est-ce que vous en avez
38:49voulu, à vos parents,
38:51de vous avoir appelé Dolores ?
38:53Voulu, non. Mais, maman, pourquoi tu m'as
38:55appelée comme ça ? Sans lui en vouloir.
38:57Elle aimait les danseuses
38:59espagnoles. Ah, voilà.
39:01Elle aimait toutes et tous les artistes.
39:03Merci, Karine. Et je ne sais pas
39:05danser. Comment ?
39:07Et je ne sais pas danser.
39:09Ah, vous ne savez pas danser.
39:11J'adore la danse, mais je ne sais pas danser.
39:13Pauvre maman.
39:15Pauvre maman.
39:17Merci, Karine.
39:19Evidemment, on pense à elle.
39:21Petite illustration musicale avant
39:23notre prochaine auditrice.
39:25C'est jeté des ponts de la gare.
39:27Et mon père
39:29dit à ma mère
39:31en nous passant
39:33le plat de gratin.
39:37La Marie-Jeanne,
39:39elle n'était pas très maligne.
39:41Passe-moi dans le pain.
39:43Est-ce que vous connaissez cette chanson,
39:45Marie-Jeanne ?
39:47Déjà, t'as ça ? Oui.
39:49Oui, je la connais.
39:51Marie-Jeanne, superbe
39:53chanson. Superbe ?
39:55Oui, tout est relatif.
39:57Superbe prénom, ai-je envie de dire.
39:59Ce n'est pas votre avis ?
40:01En fait, j'ai respecté
40:03le choix de mes parents, si vous voulez.
40:05Parce qu'il y a quand même une logique.
40:07Marie, parce que je suis né le 15 août.
40:09Marie-Jeanne, par rapport à ça, ça plaisant.
40:11Après, on ne peut pas dire que
40:13ça fasse très moderne quand même.
40:15Sauf
40:17si on tient compte
40:19du prénom espagnol.
40:21Marijuana. Alors là, ça ne change rien.
40:23Ah oui, effectivement.
40:25C'est dans l'air.
40:27Marijuana.
40:31On revient sur l'Espagne.
40:33C'est marrant. Marie-Jeanne,
40:35je vois votre âge. Je ne vais pas le donner.
40:37Oui, ça ne me dérange pas.
40:39Je suis à la retraité. J'ai 64 ans.
40:41Vous voulez dire qu'à l'époque,
40:43il y a 50 ans,
40:45on trouvait ça vieillot, Marie-Jeanne ?
40:47Oui, déjà.
40:49Aujourd'hui, encore plus.
40:51Et en fait,
40:53c'est un prénom qui est attribué juste un peu
40:55avant 1900. Vous voyez ?
40:57Et donc,
40:59c'est très publicité. Vraiment.
41:01Quelqu'un qui me dit le contraire,
41:03je ne crois pas.
41:05Mais,
41:07grâce à une voyelle,
41:09ça change tout.
41:11Et je vous dis qu'une chose,
41:13aujourd'hui, je suis à la retraite.
41:15À l'époque, quand je travaillais, j'étais un genre technique territorial.
41:17Je travaillais dans les collèges.
41:19Et c'est là que
41:21il m'adorait. Oh, Marijuana !
41:25Merci,
41:27Marijuana à l'espagnol.
41:29Marie-Jeanne, effectivement.
41:31Bonne journée du côté de Besançon.
41:33On marque une pause et on se retrouve avec vos prénoms
41:35dans un instant. A tout de suite.
41:37Midi, 14h.
41:39Les auditeurs ont la parole
41:41avec Agnès Bonfillon et Vincent Parizeau.
41:43Midi, 14h.
41:45Les auditeurs
41:47ont la parole avec Vincent Parizeau
41:49et Agnès Bonfillon.
41:51Oui, Gilette.
41:53Bonjour, Gilette. Bonjour.
41:55Ça nous fait plaisir de vous avoir parce que
41:57on a passé un extrait du message
41:59que vous nous aviez laissé sur Le Répondeur.
42:01On a eu plein de réactions.
42:03Ils vous ont tous trouvé formidables
42:05dans la façon de raconter
42:07votre histoire.
42:09J'ai
42:11un frère avant moi
42:13et quand à l'âge de 3 ans
42:15maman a eu
42:17à nouveau
42:19un bébé à attendre
42:21et il se demandait
42:23comment l'appeler. Et soudain
42:25ils ont dit, puisqu'on a Gilles
42:27on va l'appeler Gilette.
42:29Vous en avez rencontré d'autres par la suite
42:31dans votre vie, des Gilettes ?
42:33Aucune ! Seulement
42:35quand il y a eu à la télévision
42:37il y a eu une spikrine, je sais pas
42:39si vous vous rappelez, qui s'appelait
42:41Gilette à eau.
42:43Et c'était une spikrine
42:45je crois que c'était une réunionnaise.
42:47D'accord.
42:49Je me demande si effectivement
42:51j'ai pas son visage en tête.
42:53Enfin voilà, c'est vraiment pas très fréquent.
42:55Et donc quand vous étiez à l'école, Gilette,
42:57vous en avez entendu des...
42:59Mais ça ne se passait pas très bien.
43:01Parce que tous les élèves
43:03forcément, les copines, tout ça
43:05ils me disaient, oh bah si t'es aussi rasante
43:07que le rasoir Gilette,
43:09si t'es ci, t'es là.
43:11Alors l'institutrice
43:13quand elle nous a appelées l'une après l'autre
43:15elle disait
43:17toujours Gilette.
43:19Alors moi je n'étais pas contente
43:21je disais non, c'est Gilette.
43:23Ça ça a dû vous arriver
43:25Gilette pendant de très nombreuses années
43:27qu'on vous dise, c'est Ginette.
43:29Oh ! Beaucoup, beaucoup,
43:31beaucoup de fois on me faisait répéter
43:33alors j'étais pas contente.
43:35Puis tout en vieillissant je me suis dit
43:37donc, moi-même
43:39je suis spéciale parce que
43:41quand on remplit sa papier
43:43tout de suite on me marque Ginette
43:45j'étais là. Donc Gilette, comme les
43:47lamas rasoirs.
43:49Et aujourd'hui je suis contente.
43:51Très bien, parce qu'effectivement c'est original.
43:53Effectivement je confirme cette
43:55spickrine des années
43:57je dirais 70-80.
43:59Gilette A.O.
44:01qui venait de La Réunion je crois.
44:03Et moi je suis née en 1946
44:05alors je vais avoir 79 ans
44:07alors c'est pas
44:09du nouveau.
44:11Vous avez l'air en pleine forme Gilette.
44:13Les lames sont bien affutées encore.
44:15Comment ?
44:17Les lames sont bien affutées.
44:19Voilà exactement.
44:21A bientôt Gilette.
44:23Merci beaucoup.
44:25Et on accueille Marie-Bernard.
44:27Bonjour Madame.
44:31Et voilà.
44:33Exactement ce qu'il fallait pas dire.
44:37Je l'ai fait exprès, vous comprenez bien
44:39Marie-Bernard.
44:41C'est un petit clin d'oeil.
44:43J'ai droit à ça quasiment tous les jours.
44:45Tous les jours, tous les jours.
44:47Je suis dans ma 77ème année
44:49donc je suis pas un gamin.
44:51Je suis à la retraite.
44:55Tous les courriers, Marie,
44:57puisque l'administration prend en priorité
44:59le premier prénom,
45:01donc c'est toujours au nom de Madame.
45:03Mais d'où ça vient Marie-Bernard ?
45:05Pardon ?
45:07D'où ça vient Marie-Bernard ? Comment vos parents ont eu cette idée ?
45:09Je vais vous dire.
45:11C'est tout simple.
45:13Mon père devait être bourré.
45:15Je suis né en 31 décembre.
45:17Donc je ne suis pas terrible.
45:19Et ma soeur aînée s'appelle
45:21Marie-Françoise.
45:23Ma deuxième soeur, Marie-Chantal.
45:25Ma troisième soeur, Marie-Aimée.
45:27Ma mère, Marie-Madeleine.
45:29Et mon père me dit un jour,
45:31moi je suis le mari de ta mère. Point final.
45:33C'est incroyable ce que vous nous racontez.
45:37Vous en souvenez à l'école,
45:39votre jeunesse,
45:41où ça passait quand même ?
45:43Pas un jour
45:45où ça ne m'emmerde pas.
45:47Encore tout à l'heure,
45:49en relevant le courrier,
45:51il y a le facteur qui sonne.
45:53Il me dit, écoutez, je voudrais voir Marie-Hermann.
45:55J'en ai deux.
45:57Une est décédée. Mon épouse est décédée
45:59il y a quelques mois.
46:01Il me dit, vous êtes gênant.
46:03Je suis transsexuel.
46:05C'est ma vie privée, vous ne me regardez pas là.
46:07Quand je vais par exemple voter,
46:09je présente ma carte d'électeur
46:11et on me dit,
46:13vous avez procuration pour votre épouse.
46:15Ça doit être infernal.
46:17Bon, qu'on se le dise,
46:19Marie-Bernard est un monsieur.
46:21Et qu'on se le dise également,
46:23Josée
46:25est une fémine.
46:27Bonjour Josée.
46:29Oui, bonjour.
46:31Vous aussi, vous avez eu l'impression
46:33d'avoir un prénom de garçon,
46:35alors que Josée se donne aussi au féminin.
46:37Oui, mais je n'ai
46:39pas deux oeufs.
46:41Ah, vous n'avez pas deux oeufs.
46:43Oui, c'est Josée qui s'écrit J-O-S-E
46:45accent aigu.
46:47Voilà, c'est ça.
46:49Il n'y a pas d'oeufs, donc c'est ça qui porte à confusion.
46:51Oui,
46:53exactement.
46:55Dans mon enfance, on m'appelait Marie-Josée.
46:57J'ai tous mes cahiers d'école
46:59jusqu'à
47:01la fin
47:03de mes études quasiment.
47:05C'est Marie-Josée sur mes cahiers que j'ai retrouvés.
47:07Alors qu'officiellement,
47:09votre prénom officiel,
47:11c'est Josée. On est bien d'accord.
47:13Voilà.
47:15Par exemple,
47:17la sécurité sociale,
47:19c'est Marie-Josée parce que
47:21quand j'ai commencé à travailler
47:23en 1970,
47:25on me demandait le prénom
47:27et moi, c'était Marie-Josée.
47:29Donc, c'est toujours resté Marie-Josée.
47:31Sauf qu'à l'hôpital,
47:33quand il y a une intervention
47:35avec les papiers à faire, maintenant,
47:37ils demandent la carte d'identité
47:39et ils prennent le prénom
47:41et la carte d'identité.
47:43Ça fait que quand j'ai des consultations,
47:45le médecin
47:47l'appelle Monsieur Monk.
47:49Voilà.
47:51Effectivement, parce que ça peut être
47:53Josée comme un homme, comme un garçon.
47:55Merci beaucoup, Josée.
47:57On fait un dernier petit tour.
47:59On a Brigitte en ligne.
48:01C'est bien Brigitte ce prénom. Bonjour Brigitte.
48:03Bonjour.
48:05Quel est le problème ?
48:07Aucun problème.
48:09Je ne m'appelle pas pour mon prénom
48:11qui, ma foi, est assez banal,
48:13mais pour le cas d'une de mes tantes
48:15qui portait le nom de famille
48:17de Leblanc. Elle est maintenant décédée.
48:19Ses parents avaient jugé
48:21intéressant de la surnommer,
48:23pas de la surnommer,
48:25de lui donner le prénom de Blanche.
48:27Blanche Leblanc.
48:29Elle aurait dû faire la pub pour la
48:31lessive, mais Blanche Leblanc,
48:33c'est peut-être plus blanc que Blanc.
48:35Sans doute, oui,
48:37mais elle n'a pas dû y penser.
48:39Elle-même, elle a voulu changer de prénom, c'est ça ?
48:41Eh bien, le moyen qu'elle a trouvé,
48:43c'est qu'à partir du moment où
48:45elle s'est mariée, elle a changé de ville
48:47et puis à l'époque,
48:49elle est décédée maintenant, il y a longtemps.
48:51À l'époque, quand on se mariait,
48:53on changeait d'ami, on changeait
48:55de relation et tout ça.
48:57Elle a commencé à se faire surnommer Colette
48:59parce qu'à l'époque, c'était la grande mode
49:01de Colette.
49:03Et donc, dans la famille
49:05de son mari et puis après,
49:07absolument tout le monde, la plupart des gens
49:09ignoraient complètement
49:11qu'elle avait le prénom
49:13de Blanche à l'état civil.
49:15Voilà, Blanche Leblanc
49:17effectivement, qui s'est fait appeler Colette.
49:19On a eu pas mal d'exemples.
49:21On demande
49:23pardon à Claude, qu'on n'a pas eu le temps de prendre.
49:25Parce que Claude, on l'a appelée Madame Claude.

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