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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot et Isabelle Choquet du 23 avril 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL, avec Vincent Parizeau et Isabelle Choquet.
00:07Oh oui, vous allez prendre la parole, on avait prévu, et ça sera le cas, d'entendre les hôteliers face à Booking,
00:15parce que l'heure de la révolte a peut-être sonné, des Youtubers, parce que Youtube a 20 ans,
00:20mais il y a un sujet qui s'est invité au cours de l'émission, on a reçu tout à l'heure Laurence Côté,
00:26qui a travaillé sur le film qui sort aujourd'hui, des jours meilleurs, qui parle de l'addiction à l'alcool des femmes,
00:34et ça a suscité une foule d'appels, et donc on va commencer par ce sujet, avec vous dans un instant,
00:44j'accueille tout d'abord Doreen, bonjour Doreen, on vous entend très difficilement, l'alcool pour vous, c'est derrière vous ?
00:54Depuis deux ans et demi maintenant.
00:57Depuis deux ans et demi, qu'est-ce qui a fait que vous avez arrêté ?
01:01Une promesse que j'ai faite à mon mari qui est aujourd'hui décédé, qui m'avait demandé d'arrêter.
01:07Eh bien vous allez nous expliquer ça dans un instant, le temps pour l'instant de nous rappeler l'actualité, l'essentiel Isabelle Choquet.
01:13Et ces milliers de fidèles qui font la queue désormais devant la basilique Saint-Pierre à Rome,
01:17pour se recueillir devant le cercueil du pape François, cercueil transféré ce matin depuis la résidence Sainte-Marthe,
01:23où le Saint-Pierre est décédé. Le corps sera exposé trois jours avant les obsèques samedi.
01:27François Bayrou, bouleversé par les révélations de sa fille dans un livre à paraître demain,
01:32Hélène Perlan raconte qu'elle a été victime de violences, elle aussi, quand elle était élève de Notre-Dame de Bétaram.
01:36C'était pendant un camp de vacances, elle avait 14 ans, elle n'en a jamais parlé à son père, c'est ce qu'elle dit, ni à personne d'ailleurs depuis 30 ans.
01:44Et puis le président palestinien Mahmoud Abbas qui demande au Hamas de libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza.
01:50Notre peuple en paie le prie, libérez-les, voilà ce qu'il dit, alors que les négociations pour une reprise de la trêve sont en point mort.
01:58La météo, Peggy Broch, avec un temps bien gris et pluvieux.
02:01La perturbation se décale vers le sud et l'est, on la retrouve essentiellement entre les Charentes, la Gironde, l'Auvergne,
02:07en remontant vers la Bourgogne, Franche-Comté et la Lorraine, le tout avec du vent, ce qui retarde l'amélioration de la décrue.
02:13Je rappelle qu'il y a toujours 4 départements en vigilance orange-crue, la Charente, la Charente-Maritime, la Gironde et la Dordogne.
02:20Sur le nord-ouest, c'est un ciel de traîne, une traîne active avec des averses qui seront localement orageuses.
02:25On a un risque d'orage également entre l'Alsace et Savoie et la région PACA.
02:29Et puis sur l'extrême sud, là, vous êtes épargné en tout cas pour les pluies, mais le temps reste gris,
02:35ou va être plus nuageux cet après-midi entre les Pyrénées et la Méditerranée, avec du vent,
02:41le tout sous des températures qui sont en baisse, en 13 à 17 degrés sur l'ensemble du pays, 19 à 22 près de la Méditerranée.
02:47Merci Peggy.
02:49Isabelle Choquet, Vincent Parizeau.
02:51Les auditeurs ont la parole sur RTL.
02:54Le premier verre, moi, c'était à 7 ans.
02:57On jouait à Capitaine Puff avec mon père.
02:59C'est un jour où tu bois, si tu veux, je t'apprends tout à l'heure.
03:01Ah ouais, je vais jouer avec toi, moi.
03:04J'ai lu que vous êtes en obligation de soin pour récupérer la garde de vos enfants.
03:08Alors que mes enfants, c'est tout pour moi.
03:09Tout.
03:10C'est mon petit dernier qui me l'a offert.
03:12Voilà, c'est une comédie dramatique.
03:15Donc le film est drôle aussi.
03:17Mais le sujet est grave, sérieusement.
03:19Le film s'appelle Des jours meilleurs.
03:21Il sort aujourd'hui avec notamment Valérie Bonneton et Michel Larocque.
03:25Laurence Côté, qui a, on va dire, a travaillé sur ce film pour aider les actrices, est restée avec nous.
03:33Et on est donc avec Dorine en ligne.
03:36Rebonjour, Dorine.
03:37Rebonjour.
03:38Vous nous expliquiez, juste avant le rappel des titres, que votre mari que vous étiez en train de perdre, c'est cela, atteint d'une maladie ?
03:48Oui, il avait un glioblastome, un cancer du cerveau.
03:54Et c'est lui qui vous a convaincu d'arrêter ?
03:57Oui, parce que je suis alcoolo-dépendante maintenant abstinente depuis deux ans et demi à peu près.
04:07J'étais alcoolo-dépendante déjà bien avant la maladie avérée.
04:16Vous aviez quel âge quand vous avez commencé à devenir dépendante ?
04:23Fortement dépendante, vers l'âge de 37 ans.
04:28Et vous en avez 53 aujourd'hui ?
04:31C'est ça.
04:33Vous aviez essayé, avant de réussir, on va dire, et avant la maladie de votre mari, vous aviez essayé déjà d'arrêter l'alcool ?
04:42Avant c'était un alcooliste, alors, excusez-moi, mais c'est au niveau de mon haut-parleur, j'ai un peu le mal.
04:49Oui, si vous pouvez enlever le haut-parleur, parler directement.
04:52Oui, mais du coup je vous entends moins bien.
04:56Alors j'avais essayé effectivement plus ou moins avant sa maladie,
05:02mais c'était difficile parce que j'en avais pas vraiment la volonté, vraiment.
05:11Et puis...
05:12Vous le saviez ou vous étiez dans le déni ?
05:14Vous saviez que vous étiez alcoolo-dépendante ou vous étiez quand même dans le déni ?
05:20Non, je savais que j'étais alcoolo-dépendante.
05:22Je suivais une psychothérapie, avec une psychanalyste, mais malgré tout, malgré cette thérapie,
05:33je continuais le soir à m'alcooliser surtout.
05:38J'arrivais pas à m'arrêter.
05:40Et quel était le regard de votre mari ?
05:43Oh là là, un regard tellement de tristesse.
05:48Enfin, il savait... Il était complètement délinique.
05:55Il ne savait vraiment pas comment faire pour pouvoir m'aider,
05:59pour pouvoir me convaincre à aller faire cette fameuse cure qui allait être...
06:05J'en ai fait trois, deux cures.
06:07Est-ce que vous avez des enfants, Dorine ?
06:09Oui, oui, oui. On a deux enfants.
06:12Et justement, lui, c'était aussi de me dire...
06:15De me faire comprendre qu'à l'issue de sa vie, malheureusement,
06:21il allait bien falloir que je puisse m'en sortir
06:25pour que nos enfants continuent à avoir une maman.
06:32Bien sûr.
06:33De l'état de l'alcoolisme, en fait.
06:35Et donc ça, ça a été finalement le déclic que votre mari,
06:40que vous saviez en fin de vie,
06:45vous le demande.
06:46C'est important cette notion de déclic, Laurence Côté ?
06:50C'est indispensable.
06:52Bravo, Dorine, pour ces deux ans et demi, déjà.
06:55Et puis, je pense que votre mari vous a fait une très belle preuve d'amour,
06:59en partant, parce qu'en vous disant ces mots-là,
07:03il a provoqué chez vous ce déclic qui n'arrivait pas.
07:07Et c'est vrai qu'un déclic est toujours très personnel.
07:10Et pour Dorine, sincèrement, voilà, il vous a sauvé.
07:16C'est très très beau, c'est très touchant, votre témoignage.
07:19Et par ailleurs, votre histoire relate toute la détresse de l'entourage.
07:26Le mari qui essaye, et vous n'y arrivez pas à arrêter.
07:31Et c'est vrai qu'il ne faut pas oublier cet entourage.
07:34Oh mon Dieu, qu'on le fait souffrir.
07:37Aujourd'hui, j'imagine qu'il y a de la fierté, quand même,
07:40Dorine, de votre côté, d'avoir vaincu cette addiction,
07:44deux ans et demi sans alcool.
07:46Vous en parlez avec vos enfants ?
07:48Oui, on en parle un peu.
07:54Je ne sais pas si je peux appeler ça de la fierté, vraiment.
07:58C'est vraiment derrière moi tout ça.
08:01J'ai fait cette cure de trois mois en Bretagne
08:05qui m'a réellement sauvée, littéralement sauvée.
08:09J'ai repris goût à la vie.
08:14Je découvre cette vie autrement maintenant.
08:17sans mon mari, certes, mais maintenant avec mes enfants.
08:22Et oui, je revis.
08:25Et merci Benoît, effectivement.
08:28Il s'appelle Benoît.
08:29Enfin, oui, il s'appelait Benoît.
08:31Merci à lui, c'est clair.
08:32En tout cas, il y a de quoi être fier.
08:33Je ne sais pas ce que vous en pensez.
08:34Alors, c'est marrant parce qu'on est rarement fier, en fait.
08:37Parce qu'on est toujours dans cette notion de maladie honteuse.
08:40Mais je pense qu'on peut l'être, Dorine.
08:43En tout cas, merci beaucoup de votre témoignage, Dorine.
08:46On vous souhaite une très bonne journée à l'écoute d'RTL.
08:49Isabelle nous a appelé aussi au 3210.
08:52Bonjour Isabelle.
08:53Bonjour.
08:54Vous nous appelez des Ulys.
08:55Vous aussi, vous en êtes sortie il y a combien de temps ?
08:59Quasiment trois ans maintenant.
09:01Mais ça a duré très longtemps.
09:03Très.
09:03Moi, mes premiers soins doivent être 1998.
09:08Ça fait toute une vie où j'ai quand même été mariée, divorcée, remariée, veuve.
09:13J'ai perdu des boulots, j'en ai retrouvé d'autres, j'ai déménagé.
09:16L'alcool était votre compagnon depuis combien de temps ?
09:19Depuis quel âge ?
09:21Après mon premier divorce.
09:23J'ai commencé à boire de solitude un soir.
09:26Ça réchauffe, ça aide à s'endormir.
09:28Ça a marché un soir, ça a marché un deuxième.
09:31On met le doigt dedans et c'est épouvantable.
09:34Et puis après, il y a beaucoup de choses qui s'y greffent et qui fait qu'on devient...
09:37Enfin, que moi je suis devenue alcoolique.
09:40La perte de confiance en soi.
09:42Le divorce n'a certainement pas aidé les choses, mais l'alcool, ça abîme énormément.
09:48C'est des cercles vicieux avec la culpabilité, la perte de confiance en soi.
09:52C'est énorme.
09:52La dévalorisation.
09:54L'image de soi, la honte, l'image de soi.
09:56Une femme qui boit, c'est inadmissible.
09:59Une femme, c'est une mère, c'est la Vierge Marie, c'est la mère, c'est la maternité,
10:04c'est ce qu'il y a de plus beau au monde.
10:05Et une femme qui boit, elle s'abîme, elle abîme tout, elle déchire tout.
10:08Et Laurence Côté nous disait tout à l'heure précisément, les femmes généralement se cachent.
10:13Ça a été votre cas également ?
10:14On a une liaison un petit peu difficile, on va essayer de l'améliorer.
10:27Mais Laurence Côté, ce que dit Isabelle, c'est intéressant aussi.
10:31Une femme, par principe, elle va se cacher pour boire.
10:34La plupart, c'est la honte.
10:36On revient toujours, c'est ce regard de la société qui est hyper négatif.
10:41Et donc, on se cache.
10:42Vous savez, c'est la petite phrase de Saint-Exupéry.
10:45Pourquoi tu bois ? Pour oublier.
10:47Pour oublier quoi ?
10:48La honte.
10:48La honte de quoi ?
10:49La honte de boire.
10:50Mais tout est dit.
10:51Il y avait une publicité dans les années 70 d'ailleurs.
10:53Pourquoi tu bois ?
10:55Pour oublier.
10:55Pour oublier quoi ?
10:56Que je bois.
10:57Voilà.
10:58Mais c'est encore plus vrai pour la femme, sauf qu'elle termine seule comme un rat dans son trou.
11:04Et on perd des années avant d'enfin aller se faire soigner.
11:07C'est pour ça que ce film, il va être salvateur.
11:10Isabelle, on vous retrouve.
11:12Non, visiblement, on est en train d'essayer d'améliorer la ligne.
11:15Mais ce n'est pas...
11:16Non, mais Alice est en ligne avec nous.
11:18Alice qui nous appelle de Pau.
11:20Bonjour.
11:21Oui, bonjour.
11:22Bonjour, bienvenue.
11:23Vous, malheureusement, vous n'êtes pas sortie de ce problème.
11:26Non, je suis rentrée dedans.
11:29On va dire vraiment depuis 2018.
11:34Oui, donc c'est assez récent.
11:36À la suite de quoi ?
11:38En fait, je crois que c'est beaucoup d'échecs tout au long de la vie.
11:42Des attouchements quand j'étais petite.
11:45Et puis après, des maris qui me trompaient sans arrêt.
11:50Donc, j'avais déjà une dévalorisation de moi-même.
11:52Dans le boulot, ça a été à peu près.
11:55Après, je me suis mariée.
11:56J'ai eu des gosses, ça a été.
11:57Et puis après, j'ai été licenciée.
12:01Avant, j'allais dire, d'entrer dans cette addiction, vous buviez de l'alcool comme ça, de manière...
12:08Non, en compagnie d'amis, je ne buvais jamais seule.
12:12Oui, jamais seule.
12:13Vous vouliez dire quelque chose ?
12:14Oui, c'est important.
12:16Merci pour ce très beau témoignage.
12:17Parce que là, il faut oser le faire.
12:20Et vous parlez d'attouchement.
12:21Eh bien, écoutez, dans les groupes de femmes que je gère, sur 10 femmes, il y en a au moins 6 ou 7.
12:29Oui, je vois vos yeux.
12:30Qui ont eu des agressions sexuelles, des viols ou des incestes.
12:35C'est pour ça, je l'ai dit, on n'est jamais alcoolique par hasard.
12:38Il faut aller travailler là-dessus, sur ces traumatismes.
12:42Oui, je sais que ce n'est pas par hasard.
12:44D'autant plus qu'après, j'ai eu des deuils qui ont certainement été mal gérés.
12:50Bon...
12:50Est-ce que vous avez un problème de confiance en vous ?
12:54D'image de vous-même ?
12:55Oui, oui, toujours.
12:56Parce que j'ai des parents qui m'ont souvent...
12:58Enfin, ma mère qui m'a souvent rabaissée.
13:00Et j'étais contente parce que j'ai tenu longtemps, quand même.
13:04J'ai tenu longtemps.
13:05Et puis le jour où vos enfants parlent de la maison,
13:08que vous n'avez plus de conjoints,
13:10eh bien, c'est facile.
13:14On imagine...
13:15Oui, c'est facile.
13:17D'ailleurs, est-ce qu'on peut faire un point...
13:19Vous vouliez dire quelque chose, ajouter quelque chose ?
13:21Allez voir le film.
13:22Allez voir le film.
13:23Vous allez vous retrouver.
13:24Vous allez vous retrouver, ça va vous donner de l'espoir.
13:28Et faites-vous aider, faites-vous accompagner.
13:30Mais j'ai commencé.
13:31J'ai commencé, mais...
13:34Des fois, si vous voulez...
13:35D'abord, moi, je suis dans le déni de la maladie.
13:37Je me dis que ce n'est pas une maladie.
13:39Pour moi, je n'arrive pas à concevoir que ce soit une maladie.
13:42Ça, c'est très compliqué.
13:43On peut juste avoir une idée de votre consommation, Alice ?
13:48Alors, moi, j'essaye de sortir, justement, le matin et autres.
13:52Bon, je ne bois aucun alcool fort.
13:54Ça, je ne peux pas.
13:55Mais je vais boire une bouteille de vin blanc, par la journée.
13:58Ou une bouteille de vin rouge.
14:00Une bouteille de vin par jour.
14:02Ou une bouteille de champagne.
14:04Parce que c'est la fête, quand même.
14:05Ça veut mettre des bulles.
14:07Et ça aide à dormir ?
14:09Au départ, ça aide à dormir.
14:12Mais ça, c'est quand même le cercle vicieux.
14:13Parce qu'en fait, ça aide à s'endormir.
14:15Mais c'est anxiogène.
14:17On est très mal dans notre peau.
14:18Et l'alcool est dépréciogène.
14:21Donc, si vous voulez, c'est ce cercle vicieux qui est compliqué.
14:25Et moi, je n'ai pas d'entourage.
14:27Je n'ai rien.
14:28Alors, des fois, je me dis, à quoi bon ?
14:30À quoi bon ?
14:32Vous allez voir qu'effectivement, il y a des choses et des moyens.
14:35Je vois que vous avez déjà, j'allais dire,
14:40vous êtes en passe de rebondir.
14:41Vous êtes inscrite dans un centre d'addictologie.
14:43Vous allez nous expliquer ce que vous vivez dans un instant.
14:46On est toujours, évidemment, avec Laurence Côté qui est avec nous.
14:51Sébastien veut également intervenir.
14:53Parce que lui, il veut évoquer l'alcoolisme de sa maman.
14:57Et puis, je pense qu'on retrouvera Isabelle.
14:58À tout de suite.
15:00Et on continue à parler de l'alcoolisme au féminin à l'occasion de la sortie de ce film,
15:18des jours meilleurs, avec Valérie Bonneton, Michel Larocque.
15:21Nous sommes en studio avec Laurence Côté qui a participé d'une certaine façon à ce film.
15:27En tout cas, qui a collaboré pour apporter son expérience d'ancienne alcoolique
15:31et de présidente d'association.
15:32Et nous étions en ligne avec Alice qui nous disait qu'elle n'était pas sortie de ce problème.
15:37Mais, Alice, vous nous disiez aussi que vous étiez inscrite dans un centre d'addictologie.
15:42Comment ça se passe ?
15:43En fait, j'étais un peu surprise parce que j'ai eu des entretiens avec des infirmières.
15:49Enfin, une qui est en fait à votre, comment on appelle ça, celle qui vous chapote, quoi.
15:55Oui.
15:55Et puis, j'ai pu exprimer beaucoup de choses.
16:01J'avais dit que j'allais mettre un plan en place pour réussir.
16:04Et puis, je me suis menti à moi-même.
16:05Voilà.
16:06Donc, là, comme mes enfants sont venus me voir il n'y a pas longtemps, ça s'est bien passé.
16:11Parce que devant eux, j'arrive à me tenir.
16:13Oui.
16:14Et je suis encore dans la réflexion et de me dire, il faut que tu te fasses un plan, comment dire, soft.
16:23Pas des objectifs à atteindre, soft.
16:25Oui, des objectifs qui soient atteignables.
16:26Ça, c'est très important, Laurence Côté, de se fixer des objectifs atteignables.
16:33Oui, atteignables.
16:34Ça passe par la réduction de la consommation, ça peut être ça.
16:38Et puis, par ailleurs, c'est important parce qu'on a passé...
16:40L'alcool nous a volé des heures.
16:42On n'a plus d'alcool.
16:43Donc, qu'est-ce qu'on fait de ces heures ?
16:45C'est là où vous devez organiser, effectivement, un planning pour vous occuper.
16:50Occupez ces heures sans alcool.
16:52Et n'oubliez pas les associations d'entraide.
16:55Vous n'en avez pas parlé, parce que parfois les hôpitaux ne sont pas toujours ouverts.
17:00Mais les associations font un boulot formidable et vous occupent les heures que vous volez l'alcool.
17:07Donc, n'oubliez pas ça.
17:08Vous aviez fait quoi, par exemple, vous-même, Laurence Côté,
17:12pour occuper ces heures ?
17:14Moi, j'allais courir.
17:15Mais alors, justement, je n'avais pas réglé mon problème.
17:18Vous voyez, on a réglé le problème de l'alcool.
17:20Je n'y touche plus.
17:21À partir du 24 janvier 2019, je n'ai plus jamais bu.
17:23Par contre, je n'ai pas répondu à la question pourquoi je bois.
17:27Parce que j'ai peur de le faire.
17:28Je n'ai pas enclenché la psychothérapie.
17:30Donc, vous avez compensé par d'autres choses ?
17:31La nourriture.
17:32La nourriture, avec des crises de boulimie 3 à 4 par jour, vomisseuses, donc ça ne se voyait pas.
17:40Mais donc, les heures que me volait l'alcool, je les ai remplies avec de la nourriture.
17:44Vous avez basculé sur un autre problème.
17:46Voilà.
17:46Et ça, c'est important de le comprendre.
17:47Tant qu'on n'a pas réglé ce qui se cache, les traumas, les douleurs qui se cachent derrière les addictions,
17:54on risque constamment de retomber dans une autre addiction.
17:58Parce que le chemin est long.
18:01Vous pouvez évidemment rester avec nous, Alice, et vous pourrez intervenir.
18:05On a retrouvé Isabelle au 3210.
18:09Je disais, le chemin est long parce que vous, vous travaillez sur vous-même.
18:15Vous vous êtes suivie depuis 1998, c'est ça Isabelle ?
18:18Oui, tout à fait.
18:20Avec des périodes de grandes rémissions, j'ai eu trois enfants, j'ai eu des années de rémissions.
18:26Parfois que quelques mois, parfois que quelques jours malheureusement.
18:29Mais j'ai quand même eu des années de rémissions où je pensais que tout allait bien.
18:33Et puis, bon ben non, ça n'allait pas bien.
18:35Moi, je suis sortie maintenant.
18:37Alors, la fierté, je l'ai un petit peu quand même.
18:39Pas tant que ça, mais un petit peu.
18:41Parce que maintenant, je suis seule.
18:42Je n'ai plus d'enfants à charge.
18:44Je suis seule avec mon chien.
18:45Donc, c'est entre moi et moi.
18:47Et moi et moi, on ne s'en sort pas si mal que ça, finalement.
18:50Mais c'est un moteur, la fierté, quand même, non ?
18:53Un petit peu.
18:53De se dire, oui, ça, ça y est, c'est fait.
18:55Ça fait partie de quelque chose que j'ai fait dans ma vie.
18:58C'était à faire.
18:59Mais ce n'est pas rien.
19:00Il m'est tombé ça dessus.
19:01En fait, si je peux me permettre, on doit réapprendre à avoir confiance en soi.
19:07Donc, c'est vrai, jour après jour d'abstinence, vous pouvez être fiers.
19:10Personnellement, pour revenir à moi, sincèrement, ce film dans lequel on m'a posé beaucoup
19:16de questions, j'ai travaillé avec les actrices, etc.
19:19J'en suis un peu fière.
19:21Et j'ai repris confiance en moi.
19:23Parce qu'il faut du courage pour sortir de l'alcool.
19:25Oui, pour afficher aussi.
19:28Et pas en avoir honte.
19:29Moi, je n'ai pas honte aujourd'hui de dire je ne peux plus boire parce que j'ai eu ce
19:32problème d'alcool.
19:33Il faut dire la vérité.
19:35Et ça, ça vous renforce dans votre confiance en vous.
19:39Le film est à voir.
19:40On le rappelle.
19:41Des jours meilleurs.
19:42Il sort aujourd'hui avec Valérie Bonneton et Michel Larocque.
19:46Est-ce que vous estimez, Isabelle, que vous en êtes sortie ?
19:51Non.
19:51Non.
19:53C'est difficile de tenir.
19:54Jamais.
19:55Non, pas du tout.
19:56Là, en ce moment, pas du tout.
19:57Mais moi, le succès que je considère en ce moment, je le dois beaucoup quand même
20:03au psychiatre que j'ai rencontré, qui m'a peut-être pas redonné confiance en
20:08moi, mais qui m'a bien mis le pied à l'étrier.
20:10C'est des conversations que j'avais eues avec personne d'autre avant.
20:12Et pourtant, j'ai un parcours long avec l'alcool.
20:17Et je lui dois beaucoup.
20:18Alors, le film, je dois aller le voir avec mes deux filles qui ont beaucoup souffert de
20:23mon alcoolisme.
20:23Et mon aîné m'a envoyé un texte en me disant, non, maman, on a un rendez-vous au cinéma.
20:26Toutes les trois.
20:27C'est génial.
20:28On en attend beaucoup parce que moi, j'ai été souvent déçue sur les films féminins
20:33avec l'alcool.
20:34C'est ou trop mièvre, ou trop...
20:36C'est un cadeau aussi que vos enfants vous font en vous disant, on va aller voir le
20:39film ensemble.
20:39Tout à fait.
20:40Je n'ai jamais eu de tabou.
20:42Moi, j'ai déjà eu des conversations avec mes enfants qui venaient voir si le dîner
20:46était prêt.
20:46Maman, est-ce que tu as bu ?
20:47Oui, mais ne vous inquiétez pas, ça va aller.
20:49Moi, j'ai déjà eu ça à dire à mes enfants.
20:51Vous n'en faites pas, ça va aller.
20:52Je suis apte à préparer le repas et on va passer une soirée tranquille.
20:55Mais cacher toujours, évidemment, à la maison, c'est difficile.
21:01Et ce qui est difficile aussi, quand on a décidé de se soigner, le jour où on tape
21:04sur la table, on dit, merde, ce n'est plus possible.
21:06C'est la structure.
21:08En France, on n'est pas trop aidé.
21:09Moi, je me suis retrouvée en psychiatrie avec des gens schizophrènes, dépressifs,
21:14suicidaires, drogués.
21:16C'est très compliqué.
21:18C'est compliqué de trouver un bon espace.
21:21C'est pour ça que je faisais, je rappelais l'existence des associations.
21:26Évidemment, les associations.
21:27Merci beaucoup de votre message, Isabelle.
21:30L'alcoolodépendance des femmes, c'est aussi une affaire d'hommes.
21:33Évidemment, on écoute tout d'abord un message.
21:35Moi, je tiens à témoigner, car ma mère a préféré l'alcool que ses enfants.
21:41À l'âge de 8 ans, quand mes parents ont divorcé, elle a préféré continuer dans
21:44l'alcool et renier sa famille que prendre soin de nous.
21:48Moi-même, j'ai été alcoolique, je pense, et j'ai arrêté depuis quasiment deux ans.
21:52C'est un vrai combat.
21:53Ce n'est pas facile, mais je tiens vraiment à saluer ceux qui ont arrêté.
21:57Et j'invite tous ceux qui peuvent le faire à le faire.
21:59Ça, c'est Laurent qui nous appelait.
22:02Et nous sommes aussi en ligne avec Sébastien.
22:04Bonjour Sébastien.
22:05Oui, bonjour.
22:06Vous avez ce même genre de témoignage.
22:08C'est votre maman qui buvait.
22:10Voilà, c'est ça.
22:10Moi, ça va être le témoignage d'un témoin, en fait.
22:14J'apprécie beaucoup le discours de la dame, où je n'ai perdu le nom, qui a participé au film.
22:19Qui est avec nous, Laurence Côté.
22:20Elle est avec nous en studio.
22:22Effectivement, oui.
22:22Elle est une approche très intéressante des choses.
22:24Donc moi, pour ma part, c'est le travail intellectuel d'un adulte,
22:29maintenant que je vais vous fournir, par rapport à tout ce que j'ai observé.
22:32Donc moi, j'ai le sentiment que ma maman,
22:34bon, évidemment, elle avait une grosse fêlure derrière.
22:37Apparemment, l'histoire personnelle était très compliquée.
22:39Elle a vécu en Italie avec un papa qui aurait commis des attouchements sur elle jeune.
22:44Donc elle est rentrée en France.
22:46Elle est arrivée en France avec une...
22:47Ça renvoie au sujet sur l'errance médicale, quelque part.
22:50Parce qu'il y a apparemment de grosses difficultés psychologiques,
22:54des difficultés à faire ce qu'on appelle résilience.
22:56Donc malgré tout, elle a commencé à se structurer, à avoir une vie sociale.
23:01Elle a travaillé, elle a eu des enfants.
23:02Mais par la suite, elle a de nouveau rencontré des difficultés.
23:05Elle a eu un restaurant qui s'est cassé, je vois l'expression, la gueule.
23:10Elle a connu des difficultés dans sa vie de femme.
23:12Ce qui lui a renvoyé certainement des fêlures qui n'avaient pas été traitées.
23:17Ce qui l'a plongé doucement dans l'alcool.
23:20À quel niveau elle buvait ?
23:22C'est-à-dire qu'après, il y a d'autres facteurs.
23:24Il y a l'errance médicale, il y a des problèmes qui ne sont pas traités de l'enfance.
23:27Et puis après, il y a ce qu'on appelle, moi, ce que j'appelle un milieu socio-culturel et professionnel.
23:32C'est-à-dire qu'elle travaillait dans la restauration.
23:34Donc elle était confrontée à l'alcool du matin au soir.
23:37La tentation perpétuelle.
23:38Il y a du grand marnier, il y a du ricard, il y a tout ce que vous voulez, autour de vous, toute la journée.
23:42Et puis après, vous vous réveillez le matin, vous avez les mains qui tremblaient.
23:46Donc vous jetez un petit canon blanc derrière la corneille, et c'est l'heure du mat.
23:49Et puis voilà, et puis après, à Noël, au jour de l'an, vous faites la fête, démesurément.
23:55Et puis après, vous commencez à ne plus pouvoir aller au travail.
23:59Donc c'est un problème quand vous n'avez pas l'argent.
24:00Et ça, vous l'avez vu ? Vous avez vu votre maman dans ces états-là ?
24:03Oui, tout à fait, oui.
24:04J'ai vu ma maman complètement ivrement retomber par terre avec repas de famille, enceinte.
24:09J'ai vu ma maman se battre dans des bistrots.
24:12J'ai vu ma maman ne pas faire trop de travail de maman.
24:16C'est-à-dire que le soir, quand vous rentrez de l'école, vous ne savez pas si vous allez pouvoir rentrer chez vous,
24:20si elle est là, si vous allez manger.
24:21C'est un sentiment d'insécurité énorme, en fait.
24:24Mais bon, c'est comme ça, c'est la vie.
24:27Je pense que elle, de nous deux, celui qui avait le plus grand sentiment d'insécurité, à ce moment-là, c'était elle.
24:32C'était elle.
24:34Elle vous a quitté à quel âge ?
24:36Moi, ma maman, elle est décédée quand j'avais 10 ans et elle avait 32 ans.
24:41D'une hémorragie interne dans la nuit.
24:43C'est-à-dire que le soir, vous dites bon nuit à votre maman et le lendemain matin, elle est décédée.
24:47Vous n'avez jamais bu, Sébastien ?
24:49Moi, en tant qu'adolescent, avec la vie que j'ai eue, j'ai beaucoup bu, avec des amis.
24:55Mais je n'ai jamais eu d'appétence pour l'alcool.
24:58Je me suis toujours senti plus ou moins mal, plus ou moins en désaccord,
25:01lorsque je buvais pour des raisons de sociabilisation.
25:06Et chez moi, aujourd'hui, il n'y a plus d'alcool.
25:09Merci de ce témoignage qui est poignant.
25:12Malheureusement, on va devoir marquer une pause et en finir avec ce débat.
25:16Mais évidemment, on vous souhaite le meilleur, Sébastien, pour la suite.
25:21Je tenais aussi à féliciter Laurent qui nous expliquait dans son message
25:24qu'il lui-même avait arrêté de boire depuis deux ans.
25:28Merci beaucoup, Laurent Scotté.
25:29Et on est tous frappés par ces témoignages.
25:32Merci d'avoir participé à cette émission.
25:34Et avant de marquer cette petite pause, on va se projeter à 14h.
25:37Ce sera l'heure du crime.
25:38Avec vous, Jean-Alphonse Richard, bonjour.
25:40Absolument, bonjour à toutes et tous.
25:41Avec aujourd'hui, un vol à 10 millions de dollars.
25:44Évidemment, le vol des bijoux de la Kardashian.
25:47On ne pouvait pas rater cette histoire dans l'heure du crime.
25:49Le procès des braqueurs s'ouvre lundi.
25:51Elle sera là, Kim Kardashian.
25:53Et aujourd'hui, on va se promener dans cette enquête
25:55entre Paris, Anvers, Beverly Hills, avec des braqueurs parfois octogénaires,
26:01des vieux chevaux de retour, des tout petits casses.
26:04Leur seul tort, évidemment, c'est d'être attaqué à Kim Kardashian.
26:09Parce que là, on ne les a pas ratés.
26:10Effectivement, l'enquête, elle a été tenace.
26:12Mais où est passée la bague ?
26:14Où est passée la bague de fiançailles ?
26:16On ne l'a pas retrouvée ?
26:16Il m'arrive d'aller sur Booking pour repérer les établissements.
26:40Et après, j'ai pris l'habitude de consulter le site de l'hôtel qui m'intéressait.
26:46Les tarifs ne sont jamais plus chers que sur Booking, parfois moins chers.
26:49Et il m'est arrivé d'être surclassé parce que j'avais commandé directement par l'intermédiaire de l'hôtel.
26:56Voilà, témoignage de Cyril, client malin.
26:59Vous l'avez compris.
27:01Pourquoi ?
27:01Parce que souvent, les hôteliers se retrouvent pied et poing liés, pardonnez-moi l'expression, avec Booking.
27:09Et d'ailleurs, l'heure de la révolte a peut-être sonné parce que des cabinets d'avocats s'organisent pour que les hôteliers obtiennent réparation
27:16pour des pertes pendant des années en raison des commissions excessives.
27:22Et notamment de cette clause qui obligeait les hôteliers à proposer sur Booking leurs tarifs le moins chers.
27:29Et qui les mettait évidemment, qui les rendait totalement dépendants de Booking.
27:33Des pertes évaluées quand même à 1,5 milliard d'euros.
27:36Ce qui laisse entrevoir pour les hôteliers indépendants peut-être des dizaines de milliers d'euros d'indemnisation.
27:45Muriel est avec nous.
27:46Bonjour Muriel.
27:47Bonjour.
27:48Bonjour Edson.
27:49Bienvenue.
27:49Alors vous êtes gérante d'un hôtel, Muriel ?
27:52Oui.
27:53Où ça ?
27:54A Mossane-les-Alpies.
27:55Oh, c'est dans les Alpies ça, oui.
27:58Oui, côté sud des Alpies.
28:00Et donc Booking, vous aussi, Booking vous agace ?
28:03Alors, oui.
28:04C'est pas...
28:05Moi je suis un petit hôtel indépendant de 20 chambres.
28:09Et Booking, ça a pris une énorme importance pour tous les petits indépendants comme nous.
28:16On est obligés de bosser avec.
28:17Alors...
28:18C'est ça.
28:19Si vous n'êtes pas sur Booking, vous pouvez quasiment mettre la clé sous la porte ou pas ?
28:26Ouais, quasiment.
28:28Ouais, c'est ça.
28:29Malheureusement.
28:30C'est fou comme ça a pris de l'ampleur.
28:33Les gens, ils se pensent Genius parce que ça, ils savent faire, ils savent communiquer, ils savent envoyer des mails, des remails.
28:44Enfin, c'est un truc de ouf.
28:46Et les gens, pour être des génies, c'est des génies.
28:48Ils payent 15, 18% de plus et ils se pensent pour être des génies.
28:53Donc, je n'arrive pas à comprendre...
28:54On va préciser, Genius, c'est le système de fidélité de Booking.
28:57Tout à fait.
28:58En fait, plus on réserve sur Booking et plus on a des avantages.
29:01Ou en tout cas, on pense en avoir.
29:02Alors, vous dites qu'ils payent 15 à 20% de plus parce que, vous-même, vous devez reverser à Booking 15 à 20% à chaque réservation.
29:12Tout à fait.
29:14Vous vous rendez compte ?
29:15C'est-à-dire qu'une chambre à 100 euros, vous donnez déjà 20 euros à Booking et ils n'ont rien fait.
29:21Et vous êtes obligés de leur proposer cette chambre au tarif le plus bas ?
29:26Alors, ça, en France, par contre, non.
29:29Ça a changé.
29:29Ça a changé.
29:30Ça a changé en France, c'est-à-dire que nous, en France, on a cette chance-là.
29:33On s'est battus parce qu'on a des bonnes organisations qui se sont battues pour tous.
29:39D'ailleurs, vous pouvez voir, moi, je suis un hôtel indépendant.
29:41Mais vous avez des grands groupes comme Accor, comme Ouvre Hôtel, comme les Best Western, tout ça.
29:46Ils sont aussi sur Booking.
29:47Pour vous dire la force que ça a à Booking.
29:50C'est-à-dire que même avec leur propre réseau, ils ne peuvent même pas vendre.
29:53Ils sont obligés de se mettre sur Booking aussi.
29:55Alors, on entendait tout à l'heure...
29:57Vous avez entendu le message de Cyril, je crois.
30:01C'est très, très intelligent, Cyril.
30:03C'est parfait.
30:04C'est exactement ce qu'il faut faire.
30:06Expliquez-nous.
30:07En fait, il faut vous appeler, c'est ça ?
30:09Mais bien sûr.
30:09Ou alors, vous allez directement sur les sites des hôteliers.
30:12Parce que même le plus petit hôtel, maintenant, on a tous des super sites avec des...
30:18Tout est sécurisé aussi bien que les gros groupes hôteliers.
30:24Et en plus, vous avez des tarifs beaucoup plus abordables en direct.
30:29Vous, vous faites moins cher vos chambres sur votre site que sur Booking ?
30:33Oui.
30:35Tout à fait.
30:35Et du coup, vous n'y perdez pas trop ?
30:38Eh bien, si.
30:39Mais on est obligé de jouer un petit peu...
30:42C'est comme ça, quoi.
30:43Je veux dire, sinon, moi, je n'aurai jamais personne.
30:46Alors, ce qui est bien, c'est des gens comme Cyril qui m'appellent.
30:49Du coup, en plus, ils m'écoutent.
30:51On discute.
30:51Je leur demande quel type de chambre ils veulent.
30:54Enfin, il y a une communication.
30:55C'est super sympa.
30:57Bien sûr.
30:57Vous savez déjà comme ça, à qui vous avez affaire.
31:00Moi, j'avais une question quand même, Muriel.
31:03Vous me dites, c'est un petit hôtel.
31:04Vous avez un petit hôtel, du côté, dans les Alpilles.
31:08Combien vous versez par mois à Booking ?
31:10Ça varie.
31:11Mais pour vous donner une idée, en juillet-août, ça m'arrive de donner 3000 euros.
31:17Oh !
31:17Ah oui, quand même.
31:18Ah mais oui.
31:20Ça veut dire quasiment entre un et deux salaires, finalement.
31:25Ah mais un salaire, parce que...
31:28Oui, un salaire avec les charges.
31:29Oui, un salaire avec les charges.
31:30Ça fait un salarié en moins.
31:33Mais oui.
31:34Et en même temps, s'il n'y a pas Booking, est-ce que vous avez autant de clients ?
31:37La réponse est non.
31:38Mais non.
31:39Mais non.
31:40Et on ne peut pas avoir, je ne sais pas, le petit Australien, l'autre bout du monde,
31:46qui ne connaît pas Castillon-des-Beaux à Monsan-les-Alpilles.
31:50Vous voyez ce que je veux dire ?
31:51Donc, l'importance de Booking, c'est ça.
31:54C'est qu'ils sont tellement énormes dans tous les pays,
31:57que vous pouvez avoir des Indiens, des Chinois, des Coréens, des Péruviens.
32:05On a vraiment de tout, grâce à Booking.
32:07Bon, mais ce que vous nous dites, donc en tout cas, aux auditeurs français,
32:10c'est regardez si vous voulez sur Booking, mais derrière, appelez-nous,
32:13et vous aurez en plus du conseil et vous ne paierez pas plus cher.
32:16Exactement.
32:17Parce que, par exemple, quand je vois arriver deux personnes âgées,
32:20pour vous donner un autre exemple, qui bloquent sur Booking,
32:23et qui citent, je n'ai pas d'ascenseur, et qui sont dans les étages.
32:25Voilà, c'est ça, qui veulent arrêt de chaussée,
32:27elles ne peuvent pas le préciser sur Booking, par exemple.
32:29Et voilà.
32:30S'ils ne le précisent pas, moi, je ne peux pas savoir l'âge des gens.
32:33Bien sûr.
32:33Restez avec nous, Muriel, parce qu'on a d'autres hôteliers et hôtelières
32:37qui veulent intervenir.
32:39Mais vous pouvez rester avec nous, on pourra dialoguer.
32:41Jeanne-Marie est avec nous.
32:43Bonjour, Jeanne-Marie.
32:43Oui, bonjour.
32:45Hôtelière, dans quel coin ?
32:47Je suis hôtelière à Saint-Philibert.
32:49Alors, c'est un tout petit village que personne ne connaît,
32:51mais tout le monde connaît, par contre, Carnac et la Trinité-sur-Mer.
32:55Ah bah oui, ça, évidemment, on connaît la Bretagne.
32:58Donc, petit hôtel, combien de chambres ?
33:01J'ai que dix chambres.
33:02Alors, c'est plutôt des suites, d'ailleurs, que des chambres.
33:04J'ai deux chambres et le reste sont des suites.
33:06Donc, vous êtes sur Booking ?
33:08Je suis sur Booking, tout à fait.
33:09Et vous êtes heureuse d'y être ?
33:12Alors, j'étais heureuse d'y être.
33:14Il faut dire les choses.
33:16Je suis d'accord avec ce que la dame avant a dit à certains points.
33:20Muriel, oui.
33:20Muriel a pu dire.
33:22Effectivement, en étant un petit hôtel indépendant rattaché à aucun grand hôtel,
33:26Booking est absolument nécessaire pour se faire connaître.
33:29Et je dois dire que jusqu'à présent, j'ai toujours eu toutes mes réservations
33:33et mon hôtel plein en été, en grande partie grâce à Booking.
33:36Oui, c'est vrai qu'il y a des clients qui nous appellent en direct et s'ils reviennent,
33:40ils passent en direct sur le site.
33:42Mais pour se faire connaître, quand on n'est pas connu, quand on est indépendant,
33:46Booking reste quand même, ou était, je veux dire, un meuf.
33:51Mais pourquoi était ? Qu'est-ce qui a changé ?
33:53Depuis un peu plus d'un an, ils font tous les meublés.
33:58Oui, de plus en plus.
33:59Voilà, pour concurrencer Airbnb.
34:01Airbnb, ah oui, d'accord.
34:02C'est ça, exactement, ils se mettent à faire les meublés.
34:05Donc, moi, ma problématique maintenant, c'est qu'en fait, sur Booking,
34:08les gens cherchent, font des recherches par ville ou par lieu.
34:12Donc, ils vont taper la Trinité sur mer ou Carnac.
34:15Avant, quand ils tapaient Carnac, il y avait les dix hôtels de Carnac,
34:19les trois de la Trinité, et moi, j'apparaissais assez rapidement.
34:22Sur la première ou la deuxième page au pire ?
34:24Dès la première page.
34:25Dès la première page, ça c'est important, ça.
34:26Très rapidement.
34:28Maintenant, quand on tape Carnac ou la Trinité,
34:31on a une centaine de meublés.
34:34Ah oui.
34:35Et noyés, les hôtels, et moi, je n'apparais même plus.
34:39Mais en même temps, régulièrement, les gens, quand ils vont sur Booking,
34:41ils savent s'ils veulent habiter dans un hôtel ou dans un meublé.
34:46C'est assez flou.
34:47Alors, c'est assez flou pour eux,
34:49parce que justement, j'essaie de parler avec mes clients
34:51pour essayer de comprendre comment ils m'ont trouvé.
34:53C'est assez flou.
34:53Et la problématique aussi, c'est que plein de meublés
34:56s'intitulent plus ou moins hôtels,
34:58ou en tous les cas, s'attribuent les étoiles d'hôtellerie.
35:02Et surtout, cassent les prix.
35:04Parce qu'eux n'ont pas toutes les charges qu'on peut avoir dans l'hôtellerie,
35:06à savoir pour la sécurité, pour les contrôles, etc.
35:11Donc, cassent complètement les prix.
35:12Et nous, on ne peut pas s'aligner derrière en tant qu'hôtels.
35:16Ah bah oui, j'imagine bien que ce n'est pas la même chose,
35:18et ce n'est pas les mêmes charges.
35:19Restez avec nous, Jeanne-Marie,
35:20parce que ça, c'est un sujet intéressant que vous introduisez dans la discussion.
35:25L'arrivée sur Booking de ces meublés.
35:28On pourra peut-être en parler avec Muriel.
35:30Je sais qu'André veut aussi intervenir dans cette discussion.
35:34A tout de suite sur RTL.
35:34Et des hôteliers et des hôtelières qui veulent intervenir
35:51pour nous parler tout d'abord du sentiment d'être un petit peu pied et poing lié
35:57et dépendant de Booking qui leur demande de reverser beaucoup d'argent.
36:02Et autre sujet évoqué à l'instant par Jeanne-Marie,
36:04la concurrence maintenant des appartements meublés,
36:09puisque Booking veut s'attaquer à Airbnb.
36:12Et donc sur la page, si on cherche à se loger du côté de Carnac,
36:17en l'occurrence pour Jeanne-Marie,
36:20son hôtel se retrouve noyé avec d'autres hôtels et ses appartements.
36:24Je voudrais savoir si Muriel, du côté des Alpilles,
36:27est confronté un peu à la même situation ou pas, Muriel ?
36:32Bah évidemment.
36:33C'est le problème aussi de gens qui louent leur...
36:41Soit disant chambre, mais c'est devenu des pros maintenant, de toute façon.
36:45Sauf qu'ils n'ont pas les mêmes normes de sécurité,
36:48les mêmes normes d'hygiène que nous.
36:50Ce que je veux dire, c'est que si on va sur la page de Booking,
36:54si on cherche à se loger dans les Alpilles,
36:58qu'on ne précise pas qu'on veut bien une chambre d'hôtel ou quoi que ce soit,
37:01vous, votre hôtel, il est noyé au milieu des chambres ?
37:05Certainement, oui, oui, oui, oui, oui, ma collègue de Carnac, elle a bien dit.
37:12Donc, d'une certaine manière, la promesse de Booking de vous mettre en valeur,
37:17elle n'est plus tenue ?
37:18Mais du tout.
37:20Mais ça, ce n'est pas leur problématique, vous savez.
37:22Booking, c'est...
37:23On n'a jamais personne.
37:24Moi, personnellement, je n'ai aucun commercial.
37:26On ne voit jamais personne.
37:27C'est un open space.
37:28Ce sont des gens qui bossent, qui font leur 8 heures par jour
37:31et qu'on ne voit jamais.
37:32On ne sait pas qui c'est, Booking.
37:35C'est...
37:36Je ne sais pas.
37:38C'est un nuage.
37:39Et vous, on voit bien que ce qui vous intéresse précisément, c'est le lien.
37:42Donc là, il est complètement perdu, le lien.
37:44Ah, mais il n'y a rien.
37:45Il ne se passe rien.
37:47Et c'est tout du déclaratif.
37:49C'est-à-dire, ce que les gens mettent sur Booking, c'est que du déclaratif.
37:53Vous voulez dire pour les avis ?
37:54Ils ne vérifient rien, Booking.
37:57Ah, vous parlez des hôteliers ou des avis des clients ?
38:00Les avis, pour donner un avis sur Booking, vous êtes obligés d'avoir réservé sur Booking.
38:08Ça, c'est vrai.
38:08Il n'y a pas de problème.
38:10La problématique, c'est que vous pouvez mettre, je ne sais pas,
38:13que vous avez une maison, je dis tout et n'importe quoi.
38:16C'est tout du déclaratif.
38:18Ah oui, oui.
38:18Oui, la description des maisons, effectivement.
38:20Oui.
38:20Pour vous donner une idée, nous, à Mossad-les-Alpi,
38:23on appelle ça le triangle d'or avec les beaux de Provence et Saint-Rémy de Provence.
38:27C'est beau par là.
38:28Il y a un hôtel qui se trouve à Mourièche.
38:32Il met comme adresse Mossad-les-Alpi, mais pas Mourièche.
38:35Ah oui, et là, il n'y a aucune vérification.
38:37Il n'y a rien.
38:38Personne vérifie.
38:40On comprend.
38:41Alors, heureusement, il y a des clients malins.
38:46André, client malin, c'est ça ?
38:48Bonjour André.
38:49André et Cyril.
38:50Oui, bonjour.
38:51Oui, Cyril qui était tout à l'heure avec son message.
38:55Et André.
38:55Bonjour André.
38:56Oui, bonjour.
38:57Cadre commercial, ça veut dire que vous voyagez beaucoup ?
39:01Oui, je prends souvent la voiture.
39:03Et pour trouver un hôtel dans une ville que je ne connais pas,
39:06j'utilise des plateformes type Booking.
39:10Et parfois aussi hôtel.com, je crois.
39:12Et je voulais demander aux hôteliers qui nous écoutent
39:16si lors de cette plateforme, ou s'il y en a d'autres,
39:20est-ce qu'elle est moins chère ?
39:22En tout cas, en ce qui me concerne,
39:23une fois que j'ai dégoté l'hôtel qui me convient,
39:27alors je coche hôtel, comme ça, ça m'élimine
39:30tout ce qui est appartement, Airbnb et compagnie.
39:33Et je ne vois que des hôteliers.
39:35Et ensuite, une fois que j'ai repéré l'hôtel qui me convient,
39:39je les appelle en direct.
39:40Et je prends la chambre en direct avec eux,
39:44ce qui fait que j'espère que dans ce cas-là,
39:46l'hôtelier est gagnant, et moi aussi.
39:49En général, ça se traduit comment, André,
39:52lorsque vous dites, bon ben voilà,
39:53j'ai vu l'hôtel sur Booking,
39:54mais je préfère vous appeler en direct ?
39:56Les hôteliers sont tout à fait aimables.
40:02Ils regardent leur...
40:05Mais il vous fait un petit tarif, du coup ?
40:08Oui, parfois ils me font le même tarif, ça ne me dérange pas,
40:11je préfère payer le même prix et qu'il n'y ait pas de commission Booking.
40:16Le métier de l'hôtelier est un métier difficile,
40:18parfois ils sont un peu coincés, ils me disent,
40:19non non, cette chambre-là, vous ne l'aurez que sur Booking ou hôtel.com,
40:24je ne peux pas vous la donner.
40:25Et donc, ça existe aussi, mais...
40:28Comment ça s'explique, ça, Jeanne-Marie, Muriel ?
40:31On peut négocier le petit-déjeuner, par exemple.
40:32Ah oui, alors ça, c'est...
40:33Ça s'explique, ça, Muriel, Jeanne-Marie,
40:35que certains disent, ah non, ça, je ne peux pas...
40:37Non, vous n'avez pas l'explication ?
40:39Non, ça, je ne comprends pas, non plus.
40:41En général, de toute façon, le tarif en direct,
40:44par exemple, moi, mon tarif en direct est 15% moins cher que sur Booking.
40:47Évidemment, je fais 15% de commission sur Booking.
40:52Moi, je fais comme Anne-Marie.
40:54Qu'est-ce qu'elle pense de hôtel.com, des autres plateformes ?
40:58Est-ce qu'elles sont moins chères ?
40:59Est-ce que, dans le cas, il ne faut pas jouer la concurrence ?
41:02C'est pareil.
41:03Non, c'est la même chose.
41:05Ils prennent tous 15%, que ce soit Expedia, Agora, hôtel.com, Booking,
41:10c'est tous la même chose.
41:11Après, je ne suis pas un utilisateur de Booking,
41:15sauf un peu détourné,
41:16mais il faut quand même le reconnaître
41:18que si vous ne connaissez pas la ville où vous voulez demeurer,
41:23ils ont une visibilité sur tous les petits hôtels
41:26qu'on ne connaîtrait pas.
41:28Vous faites bien de le rappeler.
41:30Il fallait que les hôteliers dépensent un budget de pub communication
41:35au travers des offices de tourisme, des gazettes et compagnie.
41:38Je pense que ça leur coûterait plus cher que ce qu'ils le paient.
41:41Ou alors plus cher, je ne sais pas,
41:42parce que 15 à 20%, ça fait quand même beaucoup.
41:45En tout cas, j'ai bien noté Muriel Jeanne-Marie
41:47que si on passe en direct, c'est 15 à 20%
41:49ou alors au moins le petit déjeuner.
41:51Voilà.
41:53On salue évidemment tous les hôteliers, hôtelières.
41:56Et puis, on peut saluer aussi nos amis de Booking.
41:59Pourquoi pas, pourquoi pas ?
42:02Nous sommes des genius.
42:04Une petite pause ?
42:05Bien sûr.
42:06Et on va passer à un autre sujet.
42:07On va parler des 20 ans de YouTube.
42:09On reste sur l'ordinateur.
42:1020 ans déjà.
42:10Vous vous souvenez d'il y a 20 ans, Isabelle ?
42:29Raire, comme si c'était hier.
42:312005.
42:32Ah, on était jeunes, c'est sûr.
42:34Et YouTube apparaissait.
42:36Tout d'abord aux Etats-Unis.
42:37Je pense qu'en France, ça a dû être vraiment...
42:39Toute première vidéo, oui, aux Etats-Unis.
42:41Enfin, c'est mondial, YouTube en même temps.
42:42C'est présent dans 80 pays.
42:45Donc voilà.
42:45Oui, la première vidéo il y a 20 ans.
42:47Ça a bien changé depuis.
42:49Et ça grignote de plus en plus la part de la télévision.
42:53C'est l'expérience, en tout cas, que vous en avez.
42:55Richard, bonjour.
42:57Bonjour.
42:57Bonjour, Richard.
42:58Bienvenue.
42:59Bisontin, Richard.
43:02Mais alors...
43:03Mais on ne vous entend pas très bien.
43:04Est-ce que vous êtes sur Oparleur ?
43:07Non.
43:08Ah, là, on vous entend mieux.
43:09Alors, je suis sur Oparleur.
43:11Bon.
43:12Alors, on va rester comme ça pour l'instant, pourvu que ça dure.
43:15Alors, YouTuber, YouTuber quotidien ?
43:19Oui, le quotidien.
43:20Parce qu'en fait, moi, je ne regarde plus la télévision,
43:23hormis si je me mets un film pour moi.
43:26Mais les émissions de télé, je ne regarde plus.
43:28Parce que voir un présentateur ou une présentatrice vedette
43:33avec 15 pseudo-spécialistes autour, ça n'emmène à rien.
43:39Les films modernes, les séries qu'on me propose ne m'intéressent pas.
43:42Donc, du coup, j'ai fait un abonnement YouTube.
43:45Comme ça, je prends la musique que je veux,
43:48je prends les séries où je découvre des documentaires,
43:51des choses qu'on ne me proposera d'ailleurs jamais à la télé.
43:54Mais parce que sur YouTube, vous regardez des séries,
43:58vous regardez des films également ?
44:00On peut trouver des films, parfois à louer ou à acheter.
44:04Certains sont gratuits, mais parfois de mauvaise qualité.
44:06Oui, parce que normalement, il y a des droits pour les films.
44:10Donc, moi, j'ai pris un abonnement.
44:11Comme ça, déjà, je n'ai pas de publicité.
44:13Et puis donc, en complément, pour quand je veux vraiment les films,
44:17j'ai Amazon Prime, ce qui me permet de piocher un petit peu.
44:21Mais c'est principalement, on va dire, musique et documentaire,
44:26que ce soit historique ou documentaire.
44:29Et qu'est-ce que vous regardez le plus entre YouTube et Prime ?
44:33Je pense que YouTube, quand même.
44:36Et vous regardez YouTube sur quoi ?
44:39Sur un écran de téléphone ou sur votre écran de télé ?
44:43Alors, c'est ou PC ou télé.
44:45D'accord.
44:46Donc, c'est en train de remplacer la télé ?
44:49Pour moi, en tout cas, oui.
44:51Parce que, comme je vous dis en préambule,
44:53c'est vrai que la télé ne m'apporte plus rien.
44:57Parce que, vraiment, il n'y a plus d'intérêt dans les programmes
45:00qu'on nous propose, toutes chaînes confondues.
45:02Donc, je préfère aller, moi, piocher dans les choses
45:04où je trouverais de l'intérêt, en tout cas.
45:07On peut regarder RTL.
45:08Et puis, on peut aussi regarder les chaînes du groupe M6,
45:10quand même, qui sont très, très bien.
45:12C'est ça, l'intérêt pour vous, Richard ?
45:14C'est finalement de pouvoir choisir.
45:16Puis, c'est le côté peut-être un peu communauté.
45:18Je vois que vous avez une petite chaîne YouTube, vous-même.
45:21Alors, j'ai une petite chaîne YouTube
45:22parce que, voilà, je suis pilote moto
45:24et que je mets quelques fois des vidéos de nos courses
45:27et ça permet de rester un peu en lien avec eux
45:30ou des sponsors ou des copains.
45:31Mais c'est vraiment, moi, c'est vraiment la partie
45:34où je peux choisir mes programmes
45:37et choisir ce que je vais regarder selon mon humeur.
45:39Mais on peut aussi, maintenant, avec la télé
45:41et les plateformes, que ce soit, voilà.
45:45On retombe sur les mêmes choses.
45:47Voilà, je dirais, c'est, comment dire,
45:50Il y a plus de diversité, c'est ce que vous voulez nous dire.
45:52Voilà, la télé, c'est vidée, je trouve, de son intérêt
45:56comme un peu le cinéma.
45:57Moi, qui étais un grand...
45:59J'allais au cinéma deux, trois fois par semaine.
46:00J'y vais plus parce que tout est standardisé.
46:05Enfin, voilà.
46:06Là, sur YouTube, je peux choisir
46:07si demain, je veux me regarder un vieux péplum,
46:09si je veux voir un film des années 80
46:11ou si je veux regarder,
46:13bah, typiquement...
46:15Alors, tiens, c'est parce que j'ai un livre devant moi, là,
46:17qui parle de Gaza.
46:19Là, si je veux aller chercher des infos
46:21qui ne sont pas, entre guillemets,
46:22biaisées, je vais pouvoir chercher
46:23et trouver, moi, ce qui m'intéresse.
46:25Et en quoi l'info serait plus juste sur YouTube ?
46:30Parce que je trouve que...
46:33Alors, après, on va dire que...
46:36C'est parce que j'ai une mauvaise estime.
46:39Sur les chaînes de la télé,
46:42on ne va plus jouer sur l'instant sanité du moment.
46:46Typiquement, quand il y a eu les attentats du 7 octobre,
46:49ou novembre, je ne sais plus,
46:50voilà, on n'a vu plus que ça.
46:52Si demain, il y a un tremblement de terre,
46:56on ne va voir que ça pendant dix jours.
46:57sauf qu'il se passe des choses continuellement,
47:01qu'on n'a pas besoin de venir toujours mettre le doigt dessus
47:05et que si on veut vraiment se mettre un peu au courant...
47:08Et puis, pour le coup,
47:10c'est vraiment de l'information à la demande
47:12et peut-être un petit peu décalée
47:14du moment et de l'émotion créée par tel ou tel événement.
47:18si je peux résumer ce que vous nous dites.
47:21Restez avec nous, Richard.
47:23Ria est avec nous.
47:23Bonjour, Ria.
47:25Bonjour, vous allez bien ?
47:26Ça va très bien et vous ?
47:27Super.
47:29Merci surtout de nous appeler
47:30pour nous faire part de votre expérience.
47:33Génération YouTube, Ria.
47:34Ah bah oui, vous aviez 4 ans
47:35quand YouTube a été lancé.
47:38Vous avez 24 ans.
47:39C'est ça, exactement.
47:40Bon, du coup, forcément,
47:41je n'ai pas commencé à regarder YouTube à 2004 ans.
47:44Non, mais vous avez grandi avec YouTube.
47:46Mais tout à fait, voilà, c'est ça.
47:48Exactement.
47:48Donc, j'ai vraiment connu, on va dire,
47:51l'effervescence de YouTube dès le début, genre.
47:53Et aujourd'hui, ça veut dire que ça représente
47:56combien d'heures dans la journée pour vous, YouTube ?
47:59Dans la journée, je pense que ça doit être
48:02facilement une heure et demie, deux heures.
48:06Assez facilement.
48:07Mais en fait, c'est assez éparpillé
48:08parce qu'il y a beaucoup, vous savez,
48:09de vidéos assez courtes,
48:10donc de 10, 15, 30 minutes
48:12et que je vais regarder au long de la journée
48:14à différents moments,
48:15quand je prends le métro, par exemple.
48:17En un mot rapidement,
48:18vous avez été, j'allais dire,
48:21client de YouTube, si on peut dire.
48:23Maintenant, vous voulez être acteur de YouTube ?
48:25Vous voulez ouvrir votre chaîne ?
48:26Oui, tout à fait.
48:27Justement, comme j'ai grandi avec,
48:29c'est devenu un peu une sorte d'habitude.
48:31Et je me suis dit,
48:32pourquoi pas passer de l'autre côté,
48:34sans donner que je crée énormément.
48:36En tant que danseur, c'est ça ?
48:39Tout à fait, oui, c'est ça.
48:40Avec des vidéos de danse, de vous-même ?
48:43C'est ça, exactement, oui.
48:44Pour vous faire connaître ?
48:46Oui, alors voilà.
48:47Donc, en soi, j'en vis déjà.
48:49Donc, ce n'est pas réellement un besoin.
48:51Et puis, j'ai l'envie de partager mon univers
48:53et ma vision des choses.
48:55C'est le côté communautaire de YouTube, effectivement.
48:57Vous nous enverrez le lien
48:58quand vous aurez créé votre chaîne.
49:00Et on ira voir ça.
49:01Ria, 24 ans, jeune danseur à Paris,
49:03qu'on pourra aller regarder,
49:06admirer sur YouTube prochainement.
49:07Il aura sa chaîne.
49:08Merci à vous.

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