Isabelle Saporta revient sur l'affaire du pensionnat Bétharram et la polémique qui s'en est suivie: le Premier ministre François Bayrou est accusé d'avoir menti à l'Assemblée nationale et de ne pas avoir suffisamment agi à l'époque. "Et vous savez quoi ? Tout cela est secondaire".
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00:00Votre tablée du petit matin commence par vous, Isabelle Saporta, à 6h44, voulait revenir
00:07ce matin sur l'affaire du pensionnat Betaram et la polémique qui s'en est suivie, le Premier
00:13ministre François Bayrou est accusé d'avoir menti à l'Assemblée nationale et de ne pas
00:16avoir suffisamment agi à l'époque.
00:19Il a attendu bien longtemps François Bayrou avant de s'intéresser aux 112 personnes
00:24ayant porté plainte pour violences, viols et agressions sexuelles de ce pensionnat de
00:28sinistre réputation.
00:29Il a attendu bien longtemps notre Premier ministre avant d'écouter enfin ses victimes.
00:34Il l'a fait samedi, c'est bien, mais ses explications pour le moins méandreuses n'éteindront
00:39pas la polémique.
00:40Et vous savez quoi ? Tout cela est secondaire.
00:42Le sort de François Bayrou, il est entre les mains des petits calculs électoraux des
00:46chefs de parti, qui d'ailleurs, tout comme lui, n'ont jamais fait preuve d'un très
00:50grand courage pour en finir avec les violences faites aux enfants et lutter contre la pédocriminalité.
00:56La question de savoir si notre Premier ministre a menti un peu, beaucoup ou pas du tout dans
01:00cette affaire est une vraie question, mais elle est secondaire.
01:03Mais c'est quoi le vrai sujet alors pour vous Isabelle ?
01:05Le vrai sujet, c'est pourquoi on a attendu que les victimes de Bétarame aient plus de
01:0950 ans pour commencer à les écouter.
01:11Le vrai sujet, c'est pourquoi on a laissé ces personnes pendant autant d'années porter
01:14seules ce fardeau.
01:16Le vrai sujet, c'est de ne plus jamais attendre 20, 30 ou 40 ans avant d'entendre les victimes
01:21d'aujourd'hui.
01:22C'est maintenant qu'il faut les écouter.
01:24Le vrai sujet, c'est comment on arrête aujourd'hui et sans attendre les coupables d'aujourd'hui.
01:29Alors, messieurs les politiques, quand vous vous serez lassés de vos querelles à l'Assemblée,
01:34attaquez-vous sans attendre aux souffrances des enfants.