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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence ce matin par le traditionnel rapport début d'année de la Cour des comptes.
00:09Hors de contrôle ! Les hauts magistrats qui scrutent les comptes de la Nation ont publié hier un rapport accablant, leur conclusion sert d'ailleurs de titre aux échos ce matin.
00:18Les dépenses publiques sont désormais hors de contrôle.
00:22Le maire Moscovici, le patron de la Cour, est on ne peut plus clair, ses propos sont repris dans tous les journaux.
00:27Nous ne pouvons plus nous permettre de reporter nos efforts, si nous ne le faisons pas de manière volontaire, nous finirons par y être contraints.
00:36Alors quelles conséquences peut avoir ce rapport ?
00:39Je vous rassure Dimitri, absolument aucune.
00:42Je ne sais pas si ça me rassure.
00:43Emmanuel Macron fera comme si de rien n'était, Bruno Le Maire se défendra en disant qu'il n'y est pour rien,
00:47Éric Lombard militera toujours pour un Etat omnipotent et Sophie Binet continuera à dire que la France n'a jamais été aussi riche.
00:54Oui, après ce rapport, il ne se passera rien, le patron de l'opinion, Nicolas Béthoud, en est même désespéré.
01:01Il s'en ouvre dans une lettre ouverte à Pierre Moscovici qu'il publie à la une de son journal ce matin.
01:06« Monsieur le Premier Président, combien de rapports avez-vous signés sans qu'ils percutent l'opinion publique ? » écrit-il.
01:12« Combien de ministres avez-vous tensé sans qu'ils en supportent les conséquences politiques ? »
01:18« Votre longue expérience vous a donné une parfaite connaissance des ressorts de la mobilisation des consciences, c'est à vous d'agir. »
01:25« Veuillez agréer, Monsieur le Premier Président, blablabla. »
01:28Et c'est vrai que la presse a ce matin moins les yeux tournés vers les comptes publics que vers l'Ukraine.
01:33Et c'est normal car ce qui se passe est gravissime.
01:35L'annonce de la conversation directe entre Trump et Poutine par-dessus la tête des Européens et des Ukrainiens
01:41suscite la stupeur et tous les commentaires vont dans le même sens aujourd'hui.
01:45L'Ukraine sous le choc, titre Lacroix, et les Européens aussi seraient-on tentés d'ajouter ?
01:51« Que peuvent-ils faire à part de grandes protestations ? » se demande Jade Grandin de l'épervier dans l'Opinion.
01:56Hier, les Européens se sont réveillés dans leur pire cauchemar,
02:00mis sur la touche des discussions sur un accord de paix en Ukraine déterminant pour la sécurité du continent tout entier.
02:08Ils doivent payer pour le soutien militaire, pour la reconstruction, mais ne sont pas conviés à la table des négociations.
02:14C'est le pire scénario, confirme Isabelle Lasserre du Figaro, celui d'une capitulation face au diktat de Vladimir Poutine
02:24à qui Trump accorde tout avant même le début des négociations.
02:28L'Europe paye aujourd'hui le désarmement des années post-guerre froide, poursuit-elle,
02:32et son assoupissement à l'ombre de la protection militaire américaine.
02:36Nous affrontons aujourd'hui un moment de vérité, et ce moment est très dangereux, reconnaît un diplomate.
02:42Dans les échos, le géopolitologue Thierry de Montbrillat le dit sans détour,
02:46la perspective d'une troisième guerre mondiale ne peut plus être écartée.
02:50Après ces réjouissances, quoi d'autre dans les journaux, Olivier ?
02:53J'aimerais vous dire l'amour, pas la guerre, mais c'est pas vrai.
02:56Et même s'il est douloureux, il faut lire ce récit proprement hallucinant qu'a reconstitué le Parisien aujourd'hui en France,
03:02récit de l'agression mortelle du jeune Elias par deux adolescents,
03:06où l'on découvre que ces voyous avaient fait du racket plus qu'un gagne-pain habituel, une sorte de loisir.
03:11Ce vendredi 24 janvier, il décide d'aller faire une extorsion, comme ils disent,
03:16l'assassin se munit de sa zombie, c'est comme ça qu'il appelle sa machette,
03:20achetée quelques mois plus tôt et dont la lame dépasse les 40 cm.
03:23Après plusieurs échecs, il tombe finalement sur Elias, qui résiste,
03:26et c'est à ce moment-là qu'il enfonce sa lame sous l'épaule de la victime,
03:30la horte est touchée, plus tard chez lui sous l'oeil de sa mère,
03:33quand il se rend compte enfin de ce qu'il a fait, il joint son complice sur Snapchat.
03:38« Je crois qu'on a vraiment fait une dinguerie », lui dira-t-il.
03:42Dans l'article, ils sont appelés Joe et Lucien, mais ce ne sont pas leurs vrais prénoms,
03:46ils sont mineurs, mais bon, on pourra toujours questionner le choix des prénoms en question.
03:49L'actualité, c'est aussi ce matin, Olivier Delagarde, la politique.
03:52Vous voulez toujours de l'amour ? Ne comptez pas sur Laurent Wauquiez,
03:55Catherine Ney nous en parle à l'instant, il ne passera pas la soirée.
03:59Les yeux dans les yeux avec Bruno Retailleau.
04:01Certes, dans le Figaro, il se déclare, mais juste candidat à la présidence des LR,
04:05mauvaise nouvelle pour lui, ce sondage Odoxa Backbone Consulting,
04:09dans le même Figaro qui indique que les sympathisants LR,
04:12eux, sont plutôt amoureux du ministre de l'Intérieur.
04:15Mais je vois Catherine Ney qui s'impatiente.
04:17« Quand va-t-il nous parler de la Saint-Valentin ? » se dit-elle.
04:20Eh bien, chère Catherine, je ne vais pas en parler,
04:23car de manière presque surprenante, il n'y a rien où presque on allait jouer en haut.
04:26Pas le moindre petit cœur qui bat, pas le moindre bisou, mais parce que c'est vous.
04:32Je vous propose, pour finir, une des plus belles chansons du répertoire, 1967.
04:38Très belle année, ma plus belle histoire d'amour, c'est vous, Barbara.
04:42Du plus loin qu'il m'en souvienne, si depuis j'ai dit je t'aime.
04:48Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
04:54C'est vrai, je ne fus pas sage, mais j'ai tourné bien des pages.
04:59Barbara, sur Europe 1, pour illustrer la Saint-Valentin à la sauce de La Garde.
05:03Merci beaucoup, Elie de La Garde, votre revue de presse tous les matins.