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00:00Et ça y est, c'est parti, la campagne pour la présidence du parti Les Républicains
00:15est donc lancée, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau affrontera le chef des députés
00:20Laurent Wauquiez et même s'ils promettent l'apaisement, eh bien il va y avoir du sport.
00:26On va écouter justement Laurent Wauquiez qui a donc levé le faux suspens autour de
00:31sa candidature hier après-midi, le député d'Haute-Loire a tenu une première réunion
00:36publique à Valence et l'occasion d'attaquer sans en avoir l'air son adversaire pour la
00:40présidence des Républicains.
00:41Vous êtes plus légitime que Bruno Retailleau à la tête des Républicains ?
00:44C'est évidemment pas le sujet, le seul sujet de cette élection c'est de choisir ce qui
00:48sera la meilleure organisation pour construire la voie de la droite.
00:51Chacun a son rôle, chacun a sa place et moi je respecte tout le monde, je veux qu'on puisse
00:55se rassembler, je veux qu'on puisse fédérer, je veux qu'on puisse additionner, je veux
00:59pas qu'on se retrouve dans ces rivalités et ces tensions qui nous ont épuisés par
01:02le passé.
01:03La droite la plus bête du monde, vous avez peur qu'elle revienne ?
01:05C'est précisément pour ça que je veux refonder la droite.
01:07Voilà Laurent Wauquiez au micro de Jean-Luc Boujon pour Europe 1, Raphaël Stainville.
01:11En fait ce qui est assez fou c'est que Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ce sont presque
01:16les mêmes à quelques nuances près, ils pensent peu ou prou la même chose, l'un est
01:21peut-être un peu plus conservateur, l'autre un peu plus libéral mais sur le fond ce sont
01:25les mêmes, en tout cas ils sont animés des mêmes valeurs et donc ces nuances...
01:30Ça va pas être la campagne des bisounours quand même, on est d'accord ?
01:33Non mais je suis d'accord, mais ces nuances ne méritent pas qu'un parti qui est encore
01:39convalescent sinon peut-être même agonisant.
01:41Il faut se souvenir qu'à la présidentielle ils faisaient 4%, qu'aux européennes ils
01:46faisaient 7%, se lancent dans une guerre comme s'ils avaient les moyens finalement de pouvoir
01:54se diviser.
01:55On est très loin du temps de Jacques Chirac et Édouard Balabdur lorsque la droite à
02:01l'époque pesait quasiment 40% dans les sondages, donc là il y a urgence pour eux à pouvoir
02:09certes se désigner un chef mais en tout cas à tout faire pour que ça ne parte pas dans
02:13une guerre fratricide.
02:14Mais ce qu'il dit en creux Gilles-William Gonalden c'est qu'en gros il faut qu'il
02:17se concentre plutôt sur Beauvau, qu'il ne peut pas être à 100% né à Beauvau et en
02:22même temps être candidat à la présidence des Républicains.
02:25Il est bien aimable de se soucier de la tranquillité de Monsieur Retailleau, enfin bon ça n'est
02:35qu'un argument mais vous savez la concurrence c'est quelque chose de très humain et il
02:41ne me paraît pas totalement injustifié ou injustifiable qu'il y ait plusieurs prétendants
02:48même pour c'est vrai un parti qui est plus petit qu'avant mais si la concurrence n'est
02:54pas sauvage le parti pourra résister.
02:58Il est vrai que les droites se sont déjà divisées, si à l'intérieur de chaque parti
03:04il y a des divisions ça ne va pas faire le...
03:06Mais bon je pense que l'ERN doit se frotter très certainement les mains mais c'est ainsi
03:12les deux ont leur légitimité, les deux ont du talent, Monsieur Wauquiez a été peut-être
03:20un peu longtemps absent d'une certaine manière au moins médiatiquement mais les deux ont
03:26du talent et c'est vrai ce que dit Raphaël, il n'y a quand même pas des kilomètres entre
03:32l'un et l'autre sur le plan de la réflexion.