• avant-hier
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est midi, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver dès ce jeudi, une fois n'est pas coutume, j'en profite pour saluer Sonia Mabrouk évidemment, 12h-14h c'est votre mini-news,
00:00:09vous connaissez l'rendez-vous par cœur, 2h pour se poser, analyser et décrypter les principaux titres de l'actualité.
00:00:14Je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants mais tout de suite le sommaire de cette première heure.
00:00:18A la une, retour sur le meurtre horrible de Louise, horrible meurtre qui a touché la France entière, tout s'est joué en 15 minutes, je le rappelle.
00:00:25Owen Hell, le meurtrier présumé a passé sa première nuit en prison, il explique son geste par une frustration liée aux jeux vidéo.
00:00:31Y a-t-il vraiment une causalité entre les jeux vidéo et le passage à l'acte ? On se posera la question.
00:00:36On fera le point avec nos équipes sur place à Epinay-sur-Orge et nos spécialistes en plateau, Célia Barotte et bien sûr avec nous.
00:00:42On prendra la direction de Grenoble avec une attaque à la grenade dans un bar hier soir faisant une douzaine de blessés.
00:00:48Grenoble encore et encore face à la violence.
00:00:51On écoutera le maire de Grenoble, Éric Piolle.
00:00:54Enfin, on écoutera Éric Dupond-Moretti, invité de nos confrères du Figaro, l'ancien ministre de la justice à attaquer notre chaîne CNews sur le sentiment d'insécurité.
00:01:03Et attention, les archives ont leur importance, on écoutera ce qu'il avait déclaré justement à Sonia Babrouk sur Europe 1, c'était en septembre 2020.
00:01:12Et oui, le rôle des archives, monsieur Éric Dupond-Moretti, on en parlera avec nos invités.
00:01:16Mais tout de suite, elle est fidèle au poste, c'est tout simplement Sandra Tchoumbot pour un tour de l'info.
00:01:22Que je salue. Bonjour Sandra.
00:01:23Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:25À la une de l'actualité ce jeudi, une voiture a percuté un groupe de personnes à Munich, en Allemagne, faisant plusieurs blessés.
00:01:31Ils participaient à une manifestation syndicale.
00:01:34Le conducteur a été arrêté.
00:01:36Une importante opération de police est en cours dans le quartier de la gare.
00:01:39Cet acte survient lors qu'une conférence sur la sécurité s'ouvre aujourd'hui dans cette ville.
00:01:44L'émotion est toujours vive après le meurtre de Louise, 11 ans.
00:01:48Des salles de recueillement sont ouvertes jusqu'à demain.
00:01:51À Épinay-sur-Orge, où elle était scolarisée, est l'onjumeau comme une voisine, où son corps a été retrouvé.
00:01:56Aucune marche blanche ne sera organisée pour permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité.
00:02:01On le rappelle, le principal suspect dans cette affaire a été incarcéré.
00:02:05Nous allons voir que le choc et l'incompréhension dominent chez les habitants.
00:02:09Ça nous a fait un choc quand même, parce que c'est vraiment tout près de chez nous.
00:02:14On n'a vraiment pas l'habitude de ça à Épinay, parce qu'à la base c'est une ville tranquille, c'est réputé pour ça.
00:02:19Et là de savoir qu'en plus le tueur a juste fait ça par rage, c'est pas croyable.
00:02:30Je trouve ça bizarre, parce que si pour un jeu vidéo il faut tuer quelqu'un, c'est complètement absurde.
00:02:35Ou bien est-ce qu'il était malade ? Parce que je connais des malades, quand ils rentrent en crise, ils sont très très violents.
00:02:45C'est difficilement compréhensible, parce que quand même, tuer quelqu'un, c'est quand même autre chose que de perdre un jeu.
00:02:51Ça n'a rien à voir.
00:02:53Dans une interview au Parisien, Gérald Darmanin propose 5 mesures fortes sur la justice des mineurs.
00:02:58Parmi elles, l'introduction de jurés populaires pour juger les délits.
00:03:02Et la possibilité d'étendre une mesure judiciaire de couvre-feu aux mineurs délinquants, sous réserve de son adoption par l'Assemblée.
00:03:09Le texte sera examiné au Parlement le 25 mars prochain.
00:03:13C'est aujourd'hui que le gouvernement relance des assises de lutte contre l'antisémitisme.
00:03:18L'objectif est de provoquer un sursaut collectif face à la recrudescence des actes antisémites.
00:03:24L'Education nationale a recensé 477 signalements au cours du premier trimestre de cette année scolaire.
00:03:30On écoute Aurore Berger, la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:03:36Je tenais à relancer ces assises de lutte contre l'antisémitisme, parce que depuis le 7 octobre 2023, malheureusement, les chiffres sont là.
00:03:44Et au-delà des statistiques sur la question de l'antisémitisme, il y a des vies, il y a des adolescents, il y a des enfants, il y a des étudiants,
00:03:50il y a des hommes et des femmes qui ont changé leur mode de vie, malheureusement, qui se sont vues contraintes de changer leur mode de vie,
00:03:55parce qu'ils ont été la cible d'attaques, la cible d'insultes, la cible de menaces.
00:04:00Et je voulais ce matin leur donner la parole, leur donner la parole pour que les Français les entendent, pour que les Français entendent ces lycéens,
00:04:07pour que les Français entendent ces étudiants, qu'ils entendent les insultes, qu'ils entendent les remarques,
00:04:12qu'ils entendent le harcèlement systématique que certains d'entre eux, trop d'entre eux aujourd'hui subissent.
00:04:17Yannick Neudeur parle d'un acte extrêmement violent.
00:04:21Le ministre de la Santé est au chevet des victimes de l'explosion d'une grenade dans un bar hier à Grenoble.
00:04:27Plusieurs sont en urgence absolue.
00:04:29Il a également apporté son soutien aux soignants mobilisés.
00:04:32Le suspect est toujours en fuite.
00:04:34La piste d'un règlement de compte est privilégiée.
00:04:36Face à la menace terroriste et la recrudescence de la violence, le carnaval de Nice a été lancé hier sous haute surveillance.
00:04:45Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, demande au préfet de renforcer la sécurité des grands rassemblements en France.
00:04:51Reportage de Franck Triviaud, commentaire Inès Allicane.
00:04:56Barrière de sécurité, fouilles, contrôle à l'entrée du carnaval de Nice, des mesures rassurantes pour les premiers carnavaliers.
00:05:04Contente qu'on ait été fouillés, parce que depuis ce qui s'est passé, c'est vrai que nous on n'aime pas trop les mouvements de foule,
00:05:09quand il y a de la foule et tout ça, donc bon, là la sécurité est liée, donc on se sent en sécurité, c'est génial.
00:05:13Maintenant ça fait partie du quotidien, mais ça devient une habitude et c'est très bien que ce soit fait.
00:05:19Cet événement rassemble chaque année plusieurs centaines de milliers de spectateurs,
00:05:23tout y est pour renforcer la sécurité un maximum avec le déploiement de forces de sécurité supplémentaires.
00:05:29Vous avez un périmètre qui sera totalement inviolable et complètement hermétique,
00:05:33et après on étend un petit peu à la foule qui sera derrière les barrières,
00:05:37on l'étendra un peu plus loin après, jusqu'à hauteur de Nice-Étoiles,
00:05:40parce que les gens vont venir pour participer d'une manière ou d'une autre à l'événement,
00:05:45s'y rendre ou le quitter, et là il faut maintenir la vigilance.
00:05:48Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé les préfets à garantir des conditions de sécurité optimales
00:05:54pour des événements rassemblant un grand nombre de participants.
00:05:57Nous prenons la sécurité très au sérieux.
00:06:00On est dans un département qui a été tragiquement frappé par plusieurs attentats terroristes,
00:06:05donc naturellement nous avons défini des périmètres de sécurité extrêmement stricts,
00:06:10et nous avons multiplié les patrouilles.
00:06:12Les touristes, eux, pourront profiter du carnaval roi des océans jusqu'au 2 mars.
00:06:18Voilà Thierry, ce qu'on pouvait retenir de l'actualité à la mi-journée.
00:06:21On se retrouve à 12h30 pour un autre point. En attendant, place à Midi-News avec vous.
00:06:25Et on sera là évidemment, à tout à l'heure ma chère Sandra.
00:06:29L'équipe du jeudi, Gabrielle Cluzel, que je suis très heureux de retrouver.
00:06:32Soyez bienvenue.
00:06:33Bonjour Thierry.
00:06:34André Vellini, avocat ancien ministre, soyez bienvenue également.
00:06:37Jacques Morel, ancien commandant de la section de recherche de Versailles,
00:06:40merci d'avoir accepté notre invitation cher Jacques.
00:06:43Jean Dorido, psychologue, on va revenir évidemment sur Louise et sur toutes ses affaires.
00:06:49Céline Pina, politologue, soyez là, bienvenue aussi ma chère Céline.
00:06:53Et Célia Barotte, on va commencer avec vous dans quelques instants ma chère Célia.
00:06:57Évidemment, on commence par l'horrible meurtre de Louise,
00:07:0011 ans, le jour d'après les aveux de ONL,
00:07:03qui a reconnu avoir pardonné la collégienne après avoir paniqué, dit-il.
00:07:07Il voulait se calmer après une dispute lors d'une partie de jeux vidéo en ligne.
00:07:11On y reviendra sur cette nuisance des jeux vidéo ou pas avec vous Jean Dorido.
00:07:15Mais le rappel des faits, minute par minute avec Sharon Camara.
00:07:18Et on en parle juste après.
00:07:2111 minutes séparent son collège de sa maison.
00:07:25Le vendredi 7 février, Louise, 11 ans, termine ses cours à 13h50
00:07:30et doit, comme à son habitude, directement rentrer à son domicile.
00:07:34À 13h58, un jeune homme d'une vingtaine d'années semble suivre la collégienne,
00:07:39comme le révèlent les images de vidéosurveillance consultées par les enquêteurs.
00:07:43Un témoin, interrogé lors de l'enquête de voisinage,
00:07:46indique avoir vu un individu correspondant à la description du suspect
00:07:51se rapprocher de la mineure aux abords du bois des Templiers.
00:07:54Le jeune homme l'aborde, indique avoir perdu un objet dans le bois,
00:07:58puis la menace pour lui voler de l'argent et son téléphone.
00:08:01Inquiète de constater que le téléphone de sa fille est éteint dès 14h10,
00:08:06la mère de l'adolescente appelle les forces de l'ordre
00:08:09et se présente au commissariat de Savigny-sur-Orge, peu avant 16h.
00:08:13Pendant ce temps, la soeur cadette du suspect le voit rentrer au domicile familial,
00:08:18puis l'entend pleurer avec sa petite amie.
00:08:20Le jeune homme, qui a alors plusieurs blessures aux mains,
00:08:23affirme qu'elles ont été causées par un incident domestique datant de quelques jours.
00:08:27Des plaies qui soulèveront pourtant les doutes des policiers,
00:08:30lors d'une opération de porte-à-porte organisée le dimanche 9 février.
00:08:34En parallèle, les recherches pour retrouver la jeune fille se sont intensifiées.
00:08:38Le vendredi 17 février, à 21h39,
00:08:41un chien pisteur retrouve les traces de Louise à l'orée du bois.
00:08:45Dès 23h, un dispositif de fouillée déployé dans la forêt.
00:08:49Le samedi 8 février, à 1h50, le corps de Louise,
00:08:53habillé comme à son départ du collège, est découvert sans vie dans le bois,
00:08:57par un chien pisteur.
00:08:59L'autopsie réalisée samedi après-midi révèle la présence sur le corps de la victime
00:09:03de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans plusieurs zones vitales.
00:09:08Interpellé lundi 10 février au soir,
00:09:11Owen, 23 ans, a été confondu par le témoignage d'une voisine
00:09:15et par son ADN retrouvé sur les mains de la victime.
00:09:19On va prendre la direction d'Épinay-sur-Orge,
00:09:22on va retrouver l'une de nos équipes, Maxime Leguet et Laurence Ellarié.
00:09:26Bonjour Maxime, je le disais, le jour d'après les aveux d'Owen L.
00:09:31Quelle est l'atmosphère sur place en ce jeudi midi ?
00:09:36Oui, bonjour Thierry.
00:09:40Après la sidération, l'effroi, l'inquiétude,
00:09:44les habitants d'Épinay-sur-Orge ont retrouvé un semblant de tranquillité.
00:09:48Ils sont en tout cas rassurés et soulagés de savoir qu'Owen L.
00:09:52a été placé en détention provisoire,
00:09:56même si évidemment les riverains restent sous choc de ce qui s'est passé
00:10:00et du récit qui a été réalisé par le procureur d'Evry hier.
00:10:04Récit des faits qui sont absolument consternants
00:10:08et qui en tout cas ont suscité la consternation des habitants.
00:10:12Il faudra sans doute un peu de temps avant que la commune
00:10:16retrouve pleinement sa sérénité.
00:10:19L'un des habitants du quartier confiait au micro de CNews
00:10:23que Épinay-sur-Orge ne serait plus jamais comme avant
00:10:27quand ce meurtre avait créé et laissé une trace qui serait indélébile.
00:10:31L'heure est désormais aux deuils et au recueillement.
00:10:35Deux salles ont été prévues à cet effet, l'une dans la commune de Longjumeau
00:10:39et une autre qui se trouve juste à côté de la mairie d'Épinay-sur-Orge,
00:10:43là où nous nous trouvons. Des salles qui vont donc accueillir les familles
00:10:47qui souhaitent venir se recueillir et rendre hommage à la petite Louis
00:10:51jusqu'à vendredi. Et puis enfin à noter, Thierry,
00:10:55à la demande de la famille, aucune marche blanche à ce stade n'a été prévue
00:10:59pour que la famille puisse faire son deuil dans la plus stricte intimité.
00:11:03Merci beaucoup Maxime Legay avec Laurent Célarié,
00:11:07depuis Épinay-sur-Orge. Célia Barotte, vous êtes avec nous,
00:11:11que savons-nous de plus en ce jeudi midi sur l'affaire ?
00:11:15Eh bien, toutes les informations ont été données hier par le procureur
00:11:19d'Evry lors d'une conférence de presse. Nous avons appris que dans un premier temps
00:11:23lors de sa garde à vue, ONL a contesté toute implication
00:11:27dans le meurtre de Louise, puis il a reconnu les faits qu'on lui reprochait
00:11:31et a dit regretter son geste. Sur son mobile, il a déclaré aux enquêteurs
00:11:35que très en colère après une altercation en ligne sur le jeu vidéo Fortnite,
00:11:39il est sorti de son domicile avec sa doudoune dans laquelle se trouve habituellement
00:11:43selon lui un couteau de type Opinel. Son intention était, je cite,
00:11:47de voler ou de raqueter une personne pour se calmer. Il a confié ne pas connaître
00:11:51Louise avant les faits et avoir remarqué, repéré que la jeune fille portait
00:11:55son téléphone portable autour du cou. Il l'a donc attirée dans les bois des Templiers
00:11:59en prétextant y avoir oublié un objet. Owen, une fois seul avec la fillette,
00:12:04lui a demandé de fouiller ses affaires en la menaçant avec un couteau.
00:12:08Paniqué par les cris de la fillette, c'est là qu'il l'a fait tomber à terre
00:12:12et qu'il lui a porté plusieurs coups de couteau. Une fois rentré chez lui,
00:12:16il a reçu des soins de la part de sa petite amie avant de jeter à la poubelle
00:12:20ses vêtements mais aussi l'arme du crime. Vêtements et armes qui sont toujours portés
00:12:24disparus et aussi sur son profil. On peut se baser sur les déclarations
00:12:30données par sa petite sœur. Lors de ses auditions, elle a été interrogée
00:12:34comme témoin dans cette enquête. Elle a aussi activement participé
00:12:38à la reconnaissance de son frère sur les images de vidéosurveillance
00:12:42et à ce faisceau d'indice qui était en train de se construire autour de lui.
00:12:46Cette jeune fille a déclaré qu'à plusieurs reprises, il avait été violent envers elle.
00:12:51Elle avait déposé une main courante en 2013 à son encontre.
00:12:56Une main courante, normalement dans les affaires intrafamiliales,
00:13:00doivent donner suite à un signalement auprès du procureur.
00:13:04Il n'y a pas eu de suite judiciaire. On voit aussi que ONL a été connu
00:13:10pour des tentatives de vol. On est sur une personnalité
00:13:14qui est loin de l'enfant sage, mais aussi une personnalité
00:13:18qui pousse à l'interrogation, puisqu'il était sans emploi,
00:13:22il habitait chez ses parents, il avait très peu d'activités,
00:13:26mis à part se rendre dans les commerces du coin et aussi jouer aux jeux vidéo.
00:13:32On parle d'un accro aux jeux vidéo.
00:13:34Merci beaucoup. Jean-Henri Dorideau, j'ai plusieurs questions à vous poser.
00:13:38Vous êtes le petit collègue avant d'ouvrir le débat avec nos invités.
00:13:41Que vous inspire ce profil ? Il y a toujours le lien avec ces jeux vidéo.
00:13:47Est-ce que ce n'est pas l'excuse facile ?
00:13:50On voit dans ce que vient de nous décrire Célia que tout est mûrement réfléchi.
00:13:55Il rentre chez lui, il dit les choses à sa petite amie,
00:13:59il a la présence d'esprit de se déshabiller, de jeter ses affaires,
00:14:05de jeter l'arme. On voit que tout ça est mûrement réfléchi.
00:14:12C'est ça qui est important et qui retient mon attention.
00:14:15Il y a différentes choses. Mûrement réfléchi, vous avez raison.
00:14:19L'enquête va y avoir plein d'expertises dans tous les sens.
00:14:23Maintenant, si d'aventure la défense de ce jeune homme va dans le sens
00:14:29d'une altération, voire d'une abolition du discernement,
00:14:32là c'est un fait. Traditionnellement, quand il y a un tel sang-froid,
00:14:36pour masquer, dissimuler ce passage à l'acte terrifiant de cette fillette de 11 ans,
00:14:46on ne peut que penser à sa famille, à ses parents.
00:14:49C'est vrai que traditionnellement, c'est assez vite balayé.
00:14:52Parce que manifestement, il était en pleine possession, au contraire.
00:14:55C'est pour ça que j'insistais là-dessus.
00:14:58Maintenant, sur les jeux vidéo, c'est un sujet très délicat.
00:15:01Il y a énormément de recherches au niveau international qui sont faites en psychologie
00:15:06sur des liens supposés entre consommation excessive de jeux vidéo,
00:15:11et notamment des jeux vidéo violents, et les pensées violentes,
00:15:15les passages à l'acte violents.
00:15:17Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a aucun lien de cause à effet qui soit démontré.
00:15:21Il y a ce qu'on appelle des méta-analyses.
00:15:23C'est-à-dire des chercheurs qui prennent plein d'analyses différentes
00:15:26et ils rassemblent toutes ces analyses pour voir s'il n'y a pas quand même
00:15:29des résultats comme ça qui émergent.
00:15:31Il y a une grosse méta-analyse récente qui montrerait qu'il y a ce qu'on appelle
00:15:35une corrélation entre consommation excessive de jeux vidéo violents
00:15:39et pensées violentes.
00:15:41Corrélation, ça ne veut pas dire cause à effet, loin sans faux.
00:15:44Ça veut dire que plus il y a de l'un, plus il y a de l'autre.
00:15:47Au niveau de la recherche, il y a plutôt tendance aujourd'hui à envisager
00:15:50que ces consommations excessives de jeux vidéo, elles peuvent être au contraire
00:15:54comme le symptôme d'un état psychique fragile.
00:15:58Et typiquement, ce garçon Owen, ça a été dit par votre journaliste,
00:16:03il a manifestement une incapacité très forte à gérer la frustration.
00:16:08Ça, ça se voit chez les profils notamment de sociopathes.
00:16:11Il y a très souvent une intolérance à la frustration.
00:16:13Et on voit ça chez certains jeunes notamment qui vont basculer
00:16:16dans le passage à l'acte violent parce qu'ils ne supportent pas
00:16:19la moindre opposition, le moindre refus, la moindre frustration.
00:16:23Il a frappé sa petite sœur à tel point que ça fait deux ans qu'elle ne se parle plus
00:16:28depuis la main courante de 2023.
00:16:31Et donc voilà, manifestement, c'est un garçon qui est dans un état psychique
00:16:36très fragile, qui est capable de passer à l'acte violemment
00:16:40contre des personnes bien plus faibles que lui.
00:16:42Il avait tenté de racketter une collégienne.
00:16:45Et c'est vrai que ça pose la question.
00:16:47Il est manifestement d'un milieu social tout à fait favorisé.
00:16:51On n'est pas du tout, si vous voulez, dans une espèce de milieu ultra carencé
00:16:55comme ça, en tout cas du point de vue matériel.
00:16:58Maintenant, l'enquête, ça va être extrêmement important de voir
00:17:01quels sont les dysfonctionnements éventuels de cette famille
00:17:05dans laquelle un jeune de 23 ans passe ses journées oisifs
00:17:09sur un écran et fait la navette entre la supérette, le PMU
00:17:14et des parties sans fin de jeux en ligne.
00:17:17Ce qui est terrible, Gabriel, et j'en viens de parfaitement le décrire,
00:17:21c'est qu'on est dans un milieu social plutôt favorisé, a priori,
00:17:25qui a eu déjà des précédents avec la sœur, qu'il a tenté quelques jours auparavant
00:17:30et que, visiblement, il y a peut-être un problème du rôle des parents
00:17:35dans cette affaire, parce que ce n'est pas anodin quand il y a une main courante
00:17:38et que, visiblement, ils ne se parlent plus, il n'y a plus de dialogue
00:17:41entre la sœur et le frère.
00:17:44Ça pose plein de questions.
00:17:46C'est vrai que j'entends dire qu'ils étaient dans une famille aisée.
00:17:50Mais je crois d'ailleurs que ça bat en brèche, c'est un poncif du reste.
00:17:54La pauvreté ne mène pas nécessairement à la délinquance
00:17:58et la délinquance n'est pas nécessairement subordonnée à la pauvreté.
00:18:00Mais vous savez, il y a d'autres pauvretés que la pauvreté matérielle.
00:18:03Il faut avoir la misère morale, la misère culturelle, la misère intellectuelle,
00:18:08la misère affective, donc tout ça, ce sera déterminé.
00:18:12C'est vrai que, visiblement, ce personnage n'était pas construit.
00:18:18C'est le moindre des constats qu'on peut faire.
00:18:21On a l'impression qu'il a traversé sa vie quand même.
00:18:24Après, vous savez, c'est compliqué, parce qu'on est au tout début de l'enquête,
00:18:27on n'est pas les tenants et les aboutissants, donc ça reste des hypothèses.
00:18:30Mais on a l'impression qu'il a traversé sa vie sans rencontrer réellement d'opposition.
00:18:34Je ne veux pas juger les parents, mais on a l'impression d'un contexte…
00:18:37Je ne sais pas si vous avez vu ce film « We need to talk about Kevin »
00:18:41librement inspiré de la tuerie à Colombine d'un jeune qui avait tiré dans son école aux États-Unis,
00:18:47où des parents sont face à un enfant ultra-violent, et ils ne savent pas quoi faire.
00:18:51Finalement, ils vont d'accommodement en accommodement, en se disant « là, ça va,
00:18:55il n'est pas trop énervé, donc on va continuer comme ça ».
00:18:58Et puis l'école, vous voyez les commentaires des professeurs, je ne sais pas si vous avez vu,
00:19:02qui disent qu'il était un peu nul, enfin ils utilisent un mot un peu vulgaire.
00:19:08On l'a porté jusqu'au bout comme ça, ses camarades partent d'une personnalité assez médiocre finalement.
00:19:13Il avait souvent des coups de colère, enfin il partait de son domicile,
00:19:17même il empruntait sa voiture, donc c'est vrai que…
00:19:19Voilà, et puis la justice aussi, on a l'impression que la justice,
00:19:22avant on disait qu'il vole un oeuf, il vole un bœuf, il y a quand même ces vols,
00:19:25plus cette jeune, cette sœur qui a été tabassée, c'est quand même pas rien,
00:19:30mais c'est vrai que l'ensemble de ces faits n'a pas conduit, mais là encore,
00:19:33moi je n'ai pas tous les éléments, mais n'a pas conduit à une condamnation exemplaire,
00:19:37on est dans les mesures éducatives, on le prend pour un gamin, moi ça me frappe,
00:19:40parce que vous savez, hier, ses aveux ont coïncidé avec la loi sur la réforme des mineurs.
00:19:45On en parlera tout à l'heure.
00:19:46Ce qui m'a frappé, c'est qu'on a confondu les deux événements,
00:19:48mais pardon, à 23 ans, il y avait des gens qui se faisaient tuer dans les tranchées autrefois.
00:19:51Lui, sa seule guerre, c'était dans ses pantoufles, dans son canapé,
00:19:54avec des morts virtuelles qui l'énervaient visiblement prodigieusement.
00:19:57Donc tout cela fait un ensemble quand même assez explosif qui peut être révélateur,
00:20:02et sans doute de notre société, il faudra en tirer les leçons.
00:20:05Jacques, en vertu de votre expérience, que vous inspire cette affaire ?
00:20:09Écoutez, je partage d'abord ce que dit ma voisine,
00:20:13il y a eu des signaux forts quand même dans le parcours de cet adolescent
00:20:17qui visiblement n'a pas été traité.
00:20:20Ce sera intéressant de savoir s'il a été mis dans les mains de spécialistes,
00:20:24des psychiatres ou des psychologues, parce que comment des parents peuvent accepter
00:20:29de faire partager à leur fille qui s'est fait violenter par son frère
00:20:35et qui disait dans un article de presse qu'elle avait eu peur de mourir
00:20:40sous les coups de son frère.
00:20:41C'est ça qui me fait appeler aussi dans cette histoire.
00:20:43Comment des parents peuvent…
00:20:45D'ailleurs, elle a joué un rôle important dans l'enquête.
00:20:48A ce sujet-là, si vous voulez, on peut d'ailleurs même s'étonner
00:20:52que les parents n'aient pas été mis en examen.
00:20:55Quand on leur a présenté le portrait de leur fils,
00:20:57les voisins le reconnaissent, la fille reconnaît son frère
00:21:02et eux, ils disent non, non, ce n'est pas lui,
00:21:04il est resté à la maison toute la journée.
00:21:07C'est quand même un peu étonnant si vous voulez.
00:21:10Mais pour revenir à ce que vous dites,
00:21:13j'ai des collègues qui ont vu cette actualité et l'intervention sur les plateaux
00:21:17qui me disaient qu'à Lyon, ils avaient traité un dossier
00:21:21dans lequel un jeune majeur avait massacré sa mère à coup de marteau
00:21:27à la suite d'un jeu vidéo dans lequel il s'était accroché
00:21:33avec d'autres joueurs et qu'ils l'ont attrapé quand il partait
00:21:36avec son marteau pour massacrer d'autres personnes.
00:21:39Donc, ça a quand même une influence.
00:21:41C'est comme, si vous voulez, des stupéfiants,
00:21:43des gens qui n'en abusent pas, qui prennent ça tranquillement.
00:21:46Ils peuvent avoir un comportement voisin de la normalité,
00:21:49mais quand on est dans un excès, comme lui semble l'être avec les jeux,
00:21:53on voit bien que ça interfère beaucoup sur le comportement.
00:21:56Et quand on sort pour se calmer avec l'idée d'aller attaquer et raqueter quelqu'un,
00:22:01vous n'allez pas me dire qu'on a un psychisme
00:22:03qui ne mérite pas d'être traité par des spécialistes.
00:22:06Céline et André, Céline.
00:22:08Je crois qu'en fait, je ne crois pas du tout à la responsabilité des jeux vidéo.
00:22:12C'est pour ça que je posais la question.
00:22:13En revanche, je crois vraiment à la responsabilité des parents.
00:22:15Parce que ce qui est intéressant,
00:22:17c'est la manière dont mon cerveau fonctionne est assez basique.
00:22:20Autrement dit, à la base, toute offense, toute contrariété,
00:22:26notre cerveau, lui, veut oblitérer la source de la contrariété.
00:22:30Il ne connaît qu'un seul mode, c'est on ou off.
00:22:32C'est tout va bien, tout va mal.
00:22:34Quelqu'un vous contrarie, il faut l'éliminer.
00:22:36Voilà comment fonctionne le cerveau de façon assez basique.
00:22:39Et en fait, tout notre travail d'être humain, c'est de nous extraire de ça
00:22:44et ceux qui nous extraient de ça, ce sont nos parents,
00:22:47qui nous posent des limites, qui face aux grosses colères qu'on fait
00:22:50parce qu'on a oublié ça, tiennent et expliquent pourquoi cette limite est bien.
00:22:56Et il se trouve qu'en vivant, en général, on finit par trouver
00:22:59que finalement les limites sont assez protectrices.
00:23:01Donc on finit par les intégrer et par nous-mêmes les diffuser de façon sociale,
00:23:06si je puis dire.
00:23:07Si vous n'avez pas cette éducation-là,
00:23:09alors n'importe quoi peut vous faire péter un câble.
00:23:12C'est-à-dire l'engueulade avec votre voisin,
00:23:14quelqu'un qui vous refuse une clope dans la rue.
00:23:17Regardez le nombre de jeunes qui sont poignardés pour un mauvais regard
00:23:21ou parce qu'il aurait soi-disant regardé la soeur de l'un, la soeur de l'autre, etc.
00:23:25Donc on voit bien que la question, ce n'est pas les jeux vidéo.
00:23:29La question, c'est la civilisation qui passe par l'éducation
00:23:33et l'intégration de la norme.
00:23:35Et là se posent deux phénomènes.
00:23:37Le premier qui est l'absence d'éducation des parents
00:23:40parce qu'à force de confondre éducation bienveillante
00:23:44et je laisse faire ce que je veux à des enfants,
00:23:46on peut arriver à des situations paroxystiques.
00:23:49Et la deuxième chose, c'est l'intégration de la norme.
00:23:52C'est-à-dire quand les parents ont bien fait leur travail,
00:23:55est-ce que la société fait bien le sien
00:23:58et est-ce que la personne trouve du sens dans son existence civique
00:24:02au point qu'elle intègre la norme,
00:24:04au lieu qu'on soit obligé de lui taper dessus pour la lui faire respecter.
00:24:06Mais c'est vrai et je suis d'accord avec Jacques Morel.
00:24:09Moi je me mets à la place des parents.
00:24:11Comment ils ont pu gérer cette situation en interne ?
00:24:14Ça s'est produit en 2023 et on est en 2025.
00:24:20C'est une espèce de cohabitation.
00:24:22Sauf si la fille compte moins que le garçon.
00:24:24Si vous avez une différence de traitement entre la fille et le garçon,
00:24:28la fille ne compte pas et le garçon...
00:24:30Et pour le coup...
00:24:32Il est peut-être violent avec ses parents aussi.
00:24:34André, un mot rapide sur le sujet.
00:24:36On y reviendra à partir de 13h aussi.
00:24:39Tout a été dit mais moi je partage l'interrogation du général.
00:24:42Qu'ont fait les parents ou plutôt que n'ont pas fait les parents ?
00:24:45C'est ça.
00:24:46Avec un adolescent, parce qu'il a dû commencer à l'adolescence.
00:24:49On en saura un peu plus sans doute dans les semaines qui viennent.
00:24:52Ce dysfonctionnement mental à mon avis remonte à plusieurs années.
00:24:56Les parents sont souvent démunis.
00:24:58Il faut qu'ils sachent, les parents, qu'il y a des structures qui existent,
00:25:01des centres médico-psychologiques qui sont gérés par les départements.
00:25:04On dit que parfois les parents sont dépassés,
00:25:07notamment les mères seules, mais pas seulement les mères seules d'ailleurs.
00:25:09Les parents sont totalement dépassés.
00:25:11Il y a des structures qui sont là pour accueillir ces adolescents ou ces jeunes hommes
00:25:15qui sont en difficulté psychologique, voire parfois psychiatrique.
00:25:20Mais André, je pense que vous connaissez la situation dans votre département.
00:25:25Moi je connais la situation.
00:25:27On parlait de ça il y a 10 ans et je sais que ça ne s'est pas amélioré
00:25:30sur justement ces structures-là.
00:25:32Et à l'époque, à Sarcelles, où il y avait quand même beaucoup de familles
00:25:35qui pouvaient avoir un besoin de support psychologique,
00:25:38vous mettiez un an et demi entre le moment où le signalement était fait
00:25:42et le moment où le rendez-vous était donné.
00:25:44Sur des familles hyper fragiles, vous les perdez.
00:25:47Premièrement.
00:25:48Et deuxièmement, jamais les parents n'étaient pris en charge,
00:25:51alors que très souvent on se rendait compte que les déséquilibres étaient familiaux
00:25:55et que souvent c'était en plus des histoires qui se reproduisaient.
00:25:58Donc les structures existent dans l'absolu.
00:26:02Dans la réalité, ça n'agit pas.
00:26:05Un dernier mot, Célia ?
00:26:06On en parlait avec Jean ce matin.
00:26:08Que faisait-il aussi avec un couteau de type Opinel ?
00:26:11On peut se questionner sur l'achat, la détention de cet objet
00:26:15quand on a 23 ans, qu'on ne fait rien de sa vie.
00:26:18Cette utilisation, cette fascination aussi pour l'arme blanche pose question.
00:26:23Et on en parle souvent sur nos plateaux.
00:26:25On va marquer une pause, on va prendre la direction de Grenoble.
00:26:27Tiens donc, Grenoble, encore, avec une attaque à la grenade dans un bar
00:26:31qui a fait au moins 12 blessés, Célia.
00:26:34Et puis vous entendrez le maire de Grenoble, sa déclaration.
00:26:38Je pense qu'elle va vous faire réagir.
00:26:40Et quand on voit le rôle qu'ont joué les caméras de surveillance
00:26:43dans l'affaire de Louise et qu'on voit le maire de Grenoble
00:26:47qui dit non, non, pas de caméra dans ma ville, etc.
00:26:51On peut se poser la question aussi.
00:26:53On en reparle dans quelques instants avec nos invités.
00:26:55A tout de suite.
00:26:58Merci, merci beaucoup de nous accueillir.
00:27:00C'est votre mini-news en ce jeudi.
00:27:02On présente mon équipe du jeudi dans quelques instants.
00:27:04Mais tout de suite, nouveau tour de l'info.
00:27:06Avec vous, Sandra Thumbault.
00:27:08Des salles de recueillement sont toujours ouvertes
00:27:10pour rendre hommage à Louise, 11 ans, à Épinay-sur-Orge
00:27:13où elle était scolarisée et en jumeau comme une voisine
00:27:15où son corps a été retrouvé samedi dernier.
00:27:17Aucune marche blanche ne sera organisée pour permettre à la famille
00:27:20de faire son deuil dans la plus stricte intimité.
00:27:23On le rappelle, le principal suspect dans cette affaire
00:27:25a été incarcéré hier.
00:27:27L'Assemblée nationale a adopté le texte de Gabriel Attal
00:27:30pour durcir la justice des mineurs.
00:27:32Les députés l'ont validé aujourd'hui en première lecture.
00:27:35Cette proposition de loi acte notamment la création d'une procédure
00:27:38de comparution immédiate.
00:27:40Elle vise à restaurer l'autorité de la justice
00:27:42à l'égard des mineurs délinquants.
00:27:44Et puis à l'International, une voiture a percuté
00:27:46un groupe de personnes à Munich en Allemagne
00:27:48faisant plusieurs blessés.
00:27:50Ils participaient à une manifestation syndicale.
00:27:53Aujourd'hui, le conducteur a été arrêté.
00:27:55Une importante opération de police est en cours
00:27:57dans le quartier de la gare.
00:27:59Le problème survient alors qu'une conférence sur la sécurité
00:28:01s'ouvre ce jeudi dans cette ville.
00:28:03Merci beaucoup Sandra.
00:28:05L'équipe du jeudi qui m'accompagne,
00:28:07Gabrielle Cluzel, toujours présente.
00:28:09Jacques Morel, toujours présente.
00:28:11Céline Pina, toujours présente.
00:28:13André Valigny, toujours présente.
00:28:15Jean Dorido, toujours présent.
00:28:17Et Célia Barraud, toujours présente.
00:28:19Je fais l'appel comme d'habitude.
00:28:21On va prendre la direction de Grenoble.
00:28:23Je vous en parlais juste avant la pause publicitaire.
00:28:25Grenoble où Célia, une attaque à la grenade dans un bar
00:28:27a fait 12 blessés, dont 6 graves.
00:28:29Racontez-nous.
00:28:31Et on sera avec Brice Gageant que je salue.
00:28:33Secrétaire départemental, unité Isère.
00:28:35Soyez bienvenue Brice Gageant.
00:28:37Rappel des faits avec Célia.
00:28:39Je vous fais réagir dans quelques instants.
00:28:41Hier soir, une grenade a été lancée
00:28:43dans un bar d'un quartier dit sensible
00:28:45à Grenoble.
00:28:47Une douzaine de blessés sont à déplorer.
00:28:49Le bilan est provisoire.
00:28:51Nous ne savons pas si d'autres personnes
00:28:53ont été touchées.
00:28:55Le procureur François Touré de Coucy
00:28:57s'est rendu sur place
00:28:59accompagné de la préfète.
00:29:01Le procureur a déclaré
00:29:03que cette personne a lancé la grenade
00:29:05sans dire un mot.
00:29:07La piste de l'attentat purement terroriste
00:29:09a été écartée.
00:29:11Aucune hypothèse n'est privilégiée à ce stade.
00:29:13Les investigations se poursuivent
00:29:15notamment pour retrouver cet individu.
00:29:17Toujours aucune interpellation
00:29:19à ce stade.
00:29:21Un lien avec le trafic de stupéfiants
00:29:23et les hypothèses qui sont explorées.
00:29:25Ce lancé de grenade
00:29:27pourrait être à l'origine d'un règlement
00:29:29de compte sur le lieu qui a été touché.
00:29:31Ce n'est pas un lieu
00:29:33qui aurait pu être une cible
00:29:35particulière.
00:29:37C'est un bar associatif,
00:29:39un lieu de rassemblement des personnes du quartier
00:29:41qui permettent à ces personnes
00:29:43de suivre des matchs de foot,
00:29:45des compétitions sportives.
00:29:47Cela vient un peu ajouter
00:29:49un nouvel épisode à Grenoble,
00:29:51des épisodes de violences par arme à feu
00:29:53liées au trafic de drogue
00:29:55sont de plus en plus fréquents
00:29:57sur le territoire de Grenoble et sa banlieue.
00:29:59Les autorités n'hésitent plus à parler
00:30:01de guerre des gangs.
00:30:03Il faudra la manifestation de la vérité.
00:30:05Les enquêteurs sont activement mobilisés
00:30:07et engagés pour connaître
00:30:09les circonstances de ces faits.
00:30:11Le mobile de la personne, pourquoi
00:30:13a-t-il fait cela ? Est-ce qu'il visait une personne
00:30:15en particulier ?
00:30:17Il y a aussi une autre hypothèse des premières remontées
00:30:19d'informations qui nous ferait
00:30:21savoir qu'il y a
00:30:23une hypothèse d'un contrôle
00:30:25de police qui se serait
00:30:27déroulé il n'y a pas longtemps et ça serait
00:30:29en répercussion, en réponse, en tout cas
00:30:31un règlement de compte à Grenoble.
00:30:33Encore un, comme vous l'avez rappelé Thierry,
00:30:35Grenoble, comme Nîmes,
00:30:37comme Marseille, ça ne se termine jamais.
00:30:39Louise Gageon, merci
00:30:41d'être avec nous, secrétaire départemental
00:30:43Unité Isère. Vous avez entendu Célia Barotte
00:30:45et vous m'avez entendu sans doute dire
00:30:47encore, encore et encore
00:30:49la liste s'allonge, ça fait beaucoup quand même
00:30:51pour Grenoble. Qu'est-ce que vous savez
00:30:53comme dernières informations
00:30:55sur cette affaire qui nous interpelle ?
00:30:57Bonjour,
00:30:59effectivement encore et toujours Grenoble.
00:31:01Au niveau des infos, vous avez fait un bon
00:31:03résumé. Dans l'immédiat, on a
00:31:05tous les services d'enquête à notre disposition
00:31:07qui sont mobilisés
00:31:09depuis le début de l'affaire
00:31:11et ce à flux tendu. Les investigations
00:31:13continuent, les enquêtes de
00:31:15voisinage vont être faites.
00:31:17Toutes les réquisitions nécessaires
00:31:19pour essayer de trouver une piste
00:31:21concernant l'auteur de ces faits vont être mises
00:31:23en œuvre. Donc voilà où l'on en est.
00:31:25Je vais vous faire écouter
00:31:27le maire de Grenoble.
00:31:29Vous allez réagir juste après je suppose
00:31:31et mes invités aussi et André Valény
00:31:33qui connaît bien également cette ville
00:31:35de Grenoble. Éric Piolle qui s'est
00:31:37exprimé. Je vous livre
00:31:39sa réaction et puis vous réagirez juste après.
00:31:45A la fois dans sa localisation,
00:31:47dans sa temporalité,
00:31:49souvent en pleine journée
00:31:53et cette évolution
00:31:57je le déconnecte de cet événement
00:31:59parce que je laisserai la justice
00:32:01faire son travail
00:32:03dans ce domaine là pour ce cas
00:32:05mais par contre effectivement
00:32:07sur une montée de l'avion je pense
00:32:09que nous le reconnaissons tous.
00:32:11Réaction.
00:32:13Écoutez sur les déclarations de M. Piolle
00:32:15pas grand chose.
00:32:17Il n'y a pas si longtemps il décrivait
00:32:19sa ville comme une métropole
00:32:21apaisée. Je pense que si on fait un petit
00:32:23sondage rapide auprès des citoyens,
00:32:25auprès des forces de police,
00:32:27on n'en arrivera certainement pas à la même conclusion.
00:32:29C'est pour ça que je voulais vous faire réagir.
00:32:31Merci. Restez avec nous et vous pouvez réagir
00:32:33à tout moment. André Valény,
00:32:35vous connaissez bien cette ville de Grenoble.
00:32:37Combien de faits divers
00:32:39comme ça on a commenté ensemble
00:32:41ces plateaux de la liste
00:32:43ne s'arrêtent jamais.
00:32:45Mais jamais. Oui ça ne s'arrête jamais
00:32:47notamment dans le quartier Saint-Bruno
00:32:49qui n'est pas du tout le même quartier
00:32:51que celui où s'est passé l'explosion d'hier soir.
00:32:53Hier soir c'était la ville neuve
00:32:55dans un quartier dissensible, politique de la ville.
00:32:57Mais il y a un autre quartier
00:32:59en plein centre de Grenoble qui s'appelle
00:33:01le quartier Saint-Bruno.
00:33:03Il y a la place Saint-Bruno et en moyenne
00:33:05un jour sur deux ou trois
00:33:07il y a un règlement de compte des tirs
00:33:09sur une rue et en plein jour d'ailleurs.
00:33:11Alors moi je me pose
00:33:13parce que je connais bien Grenoble, je suis de l'ISER
00:33:15je vais souvent à Grenoble. Je me pose la question
00:33:17de savoir pourquoi il y a autant de violence
00:33:19à Grenoble et qu'on ne vienne pas me dire
00:33:21que c'est parce que le maire est écologiste.
00:33:23Il y a beaucoup de
00:33:25trafic de drogue à Grenoble
00:33:27mais il y a du trafic de drogue partout.
00:33:29A Bordeaux, à Lille, à Amiens,
00:33:31à Strasbourg, partout
00:33:33il y a la même consommation de drogue.
00:33:35Je ne sais pas pourquoi les gangs de Grenoble
00:33:37les voyous de Grenoble, les narcotrafiquants de Grenoble
00:33:39se tirent dessus comme ça tous les jours
00:33:41ou presque. Je n'arrive pas à trouver
00:33:43d'explication logique.
00:33:45Il y a une tradition de très longue date
00:33:47C'est vieux.
00:33:49On a toujours dit que c'était une succursale
00:33:51potentiellement à une époque de Marseille.
00:33:53Même du crime organisé. Je m'en rappelle déjà
00:33:55quand j'étais gamin.
00:33:57Il y a même Fernand Reynaud qui avait fait un sketch
00:33:59qui disait ne me parlez plus de Grenoble.
00:34:01Sauf que là
00:34:03ça manque crescendo.
00:34:05Il faudrait vérifier les fameux chiffres.
00:34:07Toutefois, je me rappelle qu'il y a un temps
00:34:09où Grenoble avait un statut de ville ouverte.
00:34:11Il y avait des personnes...
00:34:13Il y a très longtemps...
00:34:15Vous confondez avec Romand.
00:34:17Il y a Romand aussi. Mais ça a été le cas de Grenoble
00:34:19à une époque.
00:34:21Il y a eu depuis toujours
00:34:23de ce que j'en connais, une tradition même
00:34:25du crime organisé, des succursales
00:34:27de la mafia à Grenoble.
00:34:29Vous avez raison Jean.
00:34:31J'appartiens à une certaine génération.
00:34:33Sauf que là, on commande
00:34:35quand même un grand nombre de règlements
00:34:37de comptes avec Antoine Defont
00:34:39le narcotrafic.
00:34:41On ne fait que ça.
00:34:43J'ai l'impression de ne parler que de Grenoble.
00:34:45Il y a quand même
00:34:47une particularité.
00:34:49Vous vous souvenez, Éric Vaillant
00:34:51qui a été longtemps procureur à Grenoble
00:34:53est parti à la fin du mois.
00:34:55Il a donné
00:34:57une conférence de presse
00:34:59dans laquelle il a dit des choses extrêmement intéressantes.
00:35:01Une des choses qu'il a dites,
00:35:03c'est qu'il a évoqué quelque chose dont on ne parle pas
00:35:05qui est la récurrence d'attentats
00:35:07d'extrême-gauche à Grenoble, régulièrement
00:35:09des incendies. Il y a France Bleu
00:35:11Isère qui a fallu brûler.
00:35:13Il y a un commissariat,
00:35:15une caserne de gendarmerie
00:35:17qui a été attaquée. Il y a un certain
00:35:19nombre, toujours avec les mêmes
00:35:21revendications d'ultra-gauche.
00:35:23Face à cette violence, par exemple,
00:35:25Éric Vaillant explique
00:35:27en l'occurrence le positionnement
00:35:29du maire Éric Piolle,
00:35:31ça a été de dire, mais l'ultra-gauche, c'est ma famille
00:35:33et vous savez, on ne critique
00:35:35jamais sa famille. Or, si vous
00:35:37fermez les yeux sur ce type d'attentats
00:35:39qui font quand même beaucoup de dégâts, même si
00:35:41pour l'instant, il n'y a pas eu de morts, mais la fois où
00:35:43ils s'en sont pris à la gendarmerie, ça aurait pu très mal
00:35:45tourner. Ce sont des incendies
00:35:47réguliers. Vous laissez entendre
00:35:49que finalement,
00:35:51ce genre de comportement
00:35:53est acceptable
00:35:55et vous induisez une ambiance dans la ville.
00:35:57Deuxième point, au moment
00:35:59quand il a été élu, il y a une phrase
00:36:01qui a été faite
00:36:03dans une manifestation municipale
00:36:05qui montrait en fait
00:36:07un policier en train de taper Marianne
00:36:09et le maire n'a jamais
00:36:11désavoué ce type d'iconographie
00:36:13expliquant qu'en fait, la police
00:36:15pouvait être attaquée, que la police
00:36:17pouvait tuer, etc. Donc,
00:36:19malgré tout, ce n'est pas le fait qu'il soit
00:36:21écolo ou qu'il soit de gauche, c'est qu'il a des
00:36:23positionnements sur la sécurité.
00:36:25On sait que ça pose problème, mais il n'est pas
00:36:27pour les caméras de surveillants, je le disais.
00:36:29Ils sont très particuliers, mais après,
00:36:31force est de constater que les
00:36:33grenoblois l'ont réélu. Quand on fait son lit,
00:36:35on se couche, manifestement.
00:36:37Les hockeys choral
00:36:39à Grenoble, ils ont l'air de l'accepter.
00:36:43Je voudrais revenir justement sur cette idée
00:36:45que les gens votent pour ces
00:36:47maires-là. Il y a aussi des
00:36:49phénomènes de mouvements de population.
00:36:51Il y a des gens qui
00:36:53doivent quitter les centres-villes.
00:36:55C'est un peu le livre de
00:36:57M. Guilhuis.
00:36:59Ces gens-là font en général une politique
00:37:01de logements sociaux.
00:37:03Il y a un changement des
00:37:05centres-villes très fort. Et finalement,
00:37:07il y a un mouvement centrifuge qui fait que
00:37:09la population qui
00:37:11n'aurait pas voté pour
00:37:13ces maires-là se retrouve
00:37:15plutôt dans les campagnes avoisinantes
00:37:17ou dans les banlieues. Et moi, j'ai remarqué ça
00:37:19également dans d'autres
00:37:21villes telles que Bordeaux, que je connais bien.
00:37:23Nantes.
00:37:25Nantes, je connais très très bien.
00:37:27C'est partie de ces villes qui autrefois,
00:37:29et je pense que vous serez d'accord avec moi,
00:37:31quand j'étais enfant, ma mère qui est bordelaise
00:37:33me disait « Ah, Bordeaux, c'est
00:37:35tellement bourgeois
00:37:37et tranquille que c'est presque ennuyeux. »
00:37:39Je veux dire que plus personne s'ennuie.
00:37:41Et Nantes a occupé toujours
00:37:43le hit parade des villes où j'ai le bon vivre.
00:37:45Et Nantes, c'est pareil.
00:37:47Parce que je connais bien aussi
00:37:49d'autres villes pour d'autres raisons.
00:37:51Et c'est fou d'avoir vu évoluer ces villes-là.
00:37:53Donc sur l'effondrement des centres-villes.
00:37:55Oui, et les centres-villes
00:37:57ont été piétonnisées pour une raison que je ne m'explique pas.
00:37:59Ça attire
00:38:01une certaine population qui ne favorise pas la sécurité.
00:38:03Moi, je vois Bordeaux,
00:38:05la rue Sainte-Catherine, etc. complètement changer.
00:38:07Je n'ai pas d'explication, je constate.
00:38:09J'ai été à Nantes il n'y a pas très longtemps.
00:38:11Le nombre de boutiques en centre-ville
00:38:13qui ont fermé, c'est incroyable.
00:38:15En revanche, il y a beaucoup de gens qui traînent
00:38:17que l'on n'a pas tellement envie de croiser.
00:38:19Donc il y a un phénomène extrêmement fort.
00:38:21Et puis d'ailleurs, je vois que le maire de Bordeaux,
00:38:23reconnaissons-lui,
00:38:25il a reconnu.
00:38:27Il fait un pouce, on ne met à coup le pas.
00:38:29Ça ne sentirait pas un petit peu les élections.
00:38:31Il rallume notamment, vous avez vu.
00:38:33La lumière était éteinte, on rallume.
00:38:35On pense finalement.
00:38:37Ça sent les élections.
00:38:39Sur lesquelles on revient. De là à revenir avec un vrai sapin de Noël,
00:38:41on est à deux pas.
00:38:43Il a fait un effort déjà.
00:38:45On ne peut pas le casser dans son élan.
00:38:47Mais déjà, on progresse.
00:38:51Jacques.
00:38:53Comme monsieur le ministre, je connais bien la région
00:38:55puisque je suis grenoblois.
00:38:57Et qu'à l'époque, mon père commandait la gendarmerie.
00:38:59Est-ce que vous reconnaissez votre ville ?
00:39:01Voilà, mon père commandait la gendarmerie de Grenoble.
00:39:03Moi, je ne reconnais pas du tout cette ville.
00:39:05Comme le dit ma voisine, ça a été une ville
00:39:07où il faisait bon vivre.
00:39:09Mais ça fait des décennies
00:39:11qu'entre la prostitution.
00:39:13Et le trafic de stupéfiants.
00:39:15Il semblerait que des mesures telles qu'elles sont prises
00:39:17dans d'autres villes ne sont pas prises.
00:39:19Comment on peut
00:39:21ne pas vouloir avoir
00:39:23un réseau de caméras,
00:39:25de vidéos protections dans cette ville
00:39:27alors que sur l'histoire
00:39:29de cette grenade qui a été lancée,
00:39:31ça permet de tracer tout de suite
00:39:33l'itinéraire des auteurs.
00:39:35Comment on peut parler de balles perdues
00:39:37quand on a un employé municipal
00:39:39qui se fait abattre
00:39:41par des voyous en pleine rue ?
00:39:43Ce qui serait bien, c'est qu'on fasse
00:39:45une espèce de best-of des déclarations
00:39:47du maire de Grenoble.
00:39:49À chaque fois qu'il se passe quelque chose.
00:39:51Comment pendant les JO,
00:39:53il y a eu sept règlements de compte
00:39:55à Grenoble pendant la période des JO ?
00:39:57C'est unique dans les villes françaises.
00:39:59Donc il y a bien un positionnement
00:40:01qui fait que...
00:40:03Ce qui va être intéressant,
00:40:05c'est de voir quel sera le verdict
00:40:07des urnes pour la prochaine municipale.
00:40:09Sous couvert d'idéologie,
00:40:11donc pas de port d'armes
00:40:13par les policiers municipaux,
00:40:15pas de caméras de vidéo.
00:40:17Comment voulez-vous que les forces
00:40:19de l'ordre arrivent à rétablir l'ordre ?
00:40:21Je crois que c'est lui qui avait dit
00:40:23que les caméras de surveillance,
00:40:25je les propose à la ville de Nice.
00:40:27C'est tellement tranquille que...
00:40:29On va les donner à Nice.
00:40:31Jean, et puis en donnant une dernière fois
00:40:33la parole à Brice Gagent qui nous écoute
00:40:35avec attention et qui a peut-être son mot à dire
00:40:37Je suis avec des experts.
00:40:39Oui, c'est un fait.
00:40:41Effectivement, il y a une tradition
00:40:43avec tout ce crime organisé
00:40:45à Grenoble qui a été rappelé
00:40:47par M. le Général.
00:40:49Vous avez raison, c'était Romand-sur-Isère
00:40:51qui avait le statut de ville ouverte.
00:40:53Quand les criminels fichés au grand banditisme
00:40:55étaient avec, sans guillemet,
00:40:57Tricard de Grenoble, ils partaient
00:40:59à Romand-sur-Isère qui était ville ouverte
00:41:01pour continuer de gérer les affaires du milieu
00:41:03à distance parce que ce n'est pas très loin.
00:41:05Deux mots Brice Gagent, on va te donner la parole
00:41:07à André Valigny. On fait quoi maintenant
00:41:09une fois qu'on s'est dit tout ça ?
00:41:11Vous attendez quoi vous ?
00:41:13On attend des effectifs
00:41:15dans un premier temps parce qu'on a tout simplement
00:41:17du mal à fonctionner et à terme
00:41:19il va falloir avoir, je pense,
00:41:21une réflexion nationale
00:41:23globale pour lutter contre tout ça
00:41:25parce qu'en fait
00:41:27nous n'arrivons tout simplement plus à travailler
00:41:29nous n'avons plus le temps de travailler
00:41:31comme il faut et il va falloir
00:41:33une direction fixée
00:41:35par nos gouvernants à très court terme
00:41:37sinon on va droit dans le mur.
00:41:39Merci en tous les cas
00:41:41Brice Gagent, je rappelle que vous êtes secrétaire départemental
00:41:43de l'unité Isère. André Valigny
00:41:45le local de l'étape
00:41:47avec Jacques. Je ne savais pas que j'avais
00:41:49deux anciens de Grenoble
00:41:51autour de ce plateau. Ils ont réussi à s'enfuir.
00:41:53Et en plus Céline Pina
00:41:55a fait ses études à Sciences Po Grenoble
00:41:57mais pour autant
00:41:59chère Céline je n'ai pas du tout été
00:42:01convaincu par votre argumentation
00:42:03je ne pense pas que les voyous
00:42:05les trafiquants de drogue
00:42:07qui se tirent dessus
00:42:09tous les jours ou presque
00:42:11et comme référence que fait l'ultra gauche
00:42:13qui attaque des commissariats, je crois que les choses sont très déconnectées
00:42:15c'est un monde totalement à part
00:42:17les narcotrafiquants sont entre eux
00:42:19ils se tirent dessus, ils se règlent des comptes
00:42:21je ne sais pas pourquoi plus à Grenoble
00:42:23qu'ailleurs, je n'ai pas d'explication, je n'ai pas été convaincu
00:42:25parce que j'ai entendu, même si je pense
00:42:27qu'effectivement Eric Piolle
00:42:29sous-estime peut-être un peu
00:42:31la gravité de la situation et encore, je n'en suis pas sûr
00:42:33c'est un garçon intelligent, mais là où il a tort
00:42:35c'est de refuser de mettre des caméras de vidéosurveillance
00:42:37dans la ville évidemment. Quand on voit le rôle
00:42:39et là c'est une grenade quand même, ce n'est pas anonym
00:42:41C'est une arme de guerre
00:42:43C'est une arme de guerre, on est d'accord
00:42:45Gabrielle ? Non, je voulais simplement dire que moi je ne suis pas
00:42:47d'accord avec mon voisin, je suis d'accord avec Céline
00:42:49là aussi j'observe
00:42:51c'est ainsi
00:42:53dans ces villes où monte la violence
00:42:55il y a une hybridation
00:42:57on va dire une corrélation
00:42:59je vais parler comme monsieur
00:43:01puisque je ne suis pas capable d'en faire le lien
00:43:03absolu, même si je pourrais avoir des éléments d'explication
00:43:05il y a une montée à la fois
00:43:07de la violence d'ultra-gauche
00:43:09notamment dans les universités
00:43:11avec des manifestations fréquentes etc
00:43:13et une montée de la délinquance
00:43:15très forte
00:43:17encore une fois
00:43:19je ne peux pas en établir
00:43:21le lien de façon
00:43:23extrêmement formelle, même s'il y a des indices
00:43:25Bordeaux c'est le cas
00:43:27Toulouse c'est le cas, Rennes c'est le cas
00:43:29Nantes c'est le cas
00:43:31et c'est ainsi
00:43:33Je pense qu'il y a quelque chose qui est lié à la déstabilisation politique
00:43:35c'est à dire que
00:43:37quand vous avez des gens qui ont vraiment du mal
00:43:39à s'imaginer un avenir
00:43:41et à penser qu'en fait
00:43:43leur monde politique est stable
00:43:45tout devient possible
00:43:47et aujourd'hui
00:43:49on le voit avec des gamins décérébrés
00:43:51parce qu'eux n'ont tellement aucune limite
00:43:53quand tout est possible
00:43:55je peux donc faire n'importe quoi et ils le font
00:43:57chez les adultes ça passe par d'autres
00:43:59séries de filtres mais je pense
00:44:01qu'il y a cette notion-là
00:44:03de monde qui n'ont
00:44:05à la fois ni sens ni limite
00:44:07qui explique ces explosions tout azimut
00:44:09et le fait que l'autorité
00:44:11c'est le père la figure du maire
00:44:13M-I-R-E, le fait que le père
00:44:15ne se positionne pas ça entraîne ce genre de...
00:44:17Toutes les villes que vous avez évoquées
00:44:19il me tarde de voir quel sera le verdict des urnes
00:44:21aux prochaines municipales
00:44:23on verra si les habitants
00:44:25de ces villes
00:44:27souhaitent un peu de changement
00:44:29ou beaucoup de changement
00:44:31c'est la fin de notre première partie
00:44:33on se retrouve dans quelques instants
00:44:35on commencera notre émission avec un courrier
00:44:37un communiqué très touchant
00:44:39très bouleversant
00:44:41c'est le courrier des parents du petit Elias
00:44:43vous savez qui avait été
00:44:45agressé mortellement dans le 14ème arrondissement
00:44:47et là, incroyable
00:44:49c'est la veille de son anniversaire
00:44:51c'est demain son anniversaire
00:44:53il aurait dû avoir 15 ans demain
00:44:55et on apprend que c'est une machette
00:44:57qui a été servie, mais personne n'en a parlé
00:44:59au début on nous parlait juste d'une arme blanche
00:45:01d'une attaque au coup de couteau
00:45:03on avait eu nos débats autour de ça
00:45:05et puis les parents, leur avocat
00:45:07nous révèlent aujourd'hui
00:45:09pourquoi personne n'en parle ?
00:45:11on va en débattre
00:45:13mais une machette ça aussi, on parlait de grenade à Grenoble
00:45:15une machette c'est pas anodin
00:45:17ça envoie un autre univers
00:45:21et ça, on ne se tremble pas avec une machette comme ça
00:45:23me semble-t-il
00:45:25on va en parler
00:45:27restez avec nous, on a beaucoup de sujets à évoquer
00:45:29j'aimerais également vous parler de
00:45:31monsieur Dupont-Moretti, on devait le faire dans cette première partie
00:45:33j'espère qu'on aura le temps
00:45:35il parle de nous
00:45:37monsieur Dupont-Moretti, on l'habite, il ne veut pas venir
00:45:39mais attention, la boîte à archives
00:45:41on l'a sortie, et quand on dit des choses
00:45:43nous on a la boîte à archives
00:45:45on va essayer de vous en parler
00:45:47restez avec nous, c'est sur Cygnou ce que ça se passe, à tout de suite
00:45:51il est un peu plus de 13h
00:45:53bonjour, bon appétit si vous êtes à table
00:45:55c'est votre BiliNews jusqu'à 14h
00:45:57je vous présente mes invités du jour dans quelques instants
00:45:59mais tout de suite, le sommaire de cette deuxième partie
00:46:01à la une, on évoquera
00:46:03Elias, il aurait eu 15 ans demain
00:46:05Elias, c'est cet adolescent poignardé
00:46:07à la sortie de son entraînement de football
00:46:09il a été poignardé
00:46:11pour son téléphone portable, je vous le rappelle
00:46:13cette agression s'était déroulée dans le 14ème arrondissement
00:46:15de Paris, personne
00:46:17évidemment, on a oublié, ses parents publient une lettre
00:46:19bouleversante, oui bouleversante
00:46:21et on y apprend, grâce à eux, que leur fils a été attaqué
00:46:23par une machette, jusqu'à présent
00:46:25personne, oui personne, avait évoqué
00:46:27ce fait étonnant, et on se posera la question
00:46:29et puis, puisque l'on évoque Elias
00:46:31on va vous passer un échange pour le moins
00:46:33sulfureux, hier, au cours
00:46:35du conseil de Paris, l'échange entre
00:46:37Anne Hidalgo et Nelly Garnier et l'ULR
00:46:39Anne Hidalgo va attaquer en diffamation
00:46:41Nelly Garnier, pour avoir accusé la gauche
00:46:43parisienne d'être en partie responsable de la mort
00:46:45du jeune Elias, vous le verrez, l'échange est pour le moins
00:46:47surprenant, ou pas, vous jurez
00:46:49par vous-même, enfin
00:46:51on reviendra encore sur le meurtre horrible de Louise
00:46:53le principal suspect qui aurait voulu
00:46:55racketter la collégienne âgée de 11 ans, a passé sa
00:46:57première nuit en prison, on sera sur place
00:46:59à Epinay-sur-Orge, le jour d'après ses
00:47:01aveux, l'émotion est plus que jamais
00:47:03immense évidemment, tout de suite on fait un
00:47:05nouveau tour de l'information, avec vous Sandra Thumbaud
00:47:07Le bilan s'est
00:47:09lourdi à Munich, en Allemagne
00:47:11on compte désormais au moins 20 blessés
00:47:13dont plusieurs très grièvement et certains
00:47:15en danger de mort, une voiture a percuté
00:47:17un groupe de personnes en fin de matinée
00:47:19elle participait à une manifestation
00:47:21syndicale, le conducteur a été
00:47:23arrêté, ses motivations ne sont pas encore
00:47:25connues, cet acte survient au moment
00:47:27où une conférence sur la sécurité
00:47:29s'ouvre en ville, les habitants
00:47:31d'Epinay-sur-Orge et de Longjumeau
00:47:33rendent hommage à Louise, 11 ans
00:47:35elle vivait et était scolarisée dans ses
00:47:37communes voisines, des salles de recueillement
00:47:39y sont ouvertes jusqu'à demain, aucune
00:47:41marche blanche ne sera organisée
00:47:43pour permettre à la famille de faire son deuil dans la plus
00:47:45stricte intimité, on le rappelle le principal
00:47:47suspect dans cette affaire est
00:47:49incarcéré, le ministre
00:47:51de la Santé s'est rendu au chevet de
00:47:53victime de l'explosion d'une grenade
00:47:55dans un bar hier à Grenoble, plusieurs
00:47:57sont en urgence absolue, il a également
00:47:59apporté son soutien aux soignants mobilisés
00:48:01le suspect quant à lui est toujours en fuite
00:48:03la piste d'un règlement de comptes est privilégiée
00:48:05Yannick Nedeur parle d'un acte
00:48:07extrêmement violent, écoutez
00:48:09Malheureusement, cette attaque
00:48:11est d'une violence assez extraordinaire
00:48:13patient, patient
00:48:15il y avait une quinzaine de blessés
00:48:17il y a eu un certain nombre de blessés
00:48:19qui ont nécessité des
00:48:21interventions chirurgicales cette nuit
00:48:23il y en avait 6 qui étaient
00:48:25en urgence absolue et il y a
00:48:27encore des patients dont le pronostic
00:48:29vital reste engagé
00:48:31et puis cette lueur
00:48:33d'espoir à l'international, il y a des
00:48:35progrès concernant la trêve Israël
00:48:37Hamas, le mouvement palestinien
00:48:39entend respecter l'accord à condition
00:48:41qu'Israël honore aussi ses obligations
00:48:43Olivier Benkemoun
00:48:45et Olivier Gangloff, vous êtes à Tel Aviv
00:48:47le sixième échange de prisonniers
00:48:49est prévu ce samedi mais Israël
00:48:51se prépare à tous les scénarios
00:48:55Oui, Israël se prépare à tous les scénarios
00:48:57les militaires sont mobilisés
00:48:59les réservistes sont mis sous cloche
00:49:01en quelque sorte, ils n'ont pas le droit de sortir
00:49:03ils n'ont pas le droit d'entrer
00:49:05Israël est un peu crispé mais les choses se sont
00:49:07détendues ces dernières heures
00:49:09puisque le Hamas a annoncé
00:49:11qu'il y aurait bien la sixième
00:49:13phase de libération d'otages
00:49:153 otages seraient donc libérés
00:49:17ce samedi avant
00:49:19midi. Lundi dernier le Hamas
00:49:21avait interrompu le processus
00:49:23d'accord
00:49:25le processus de trêve en expliquant que Israël
00:49:27ne respectait pas sa partie de
00:49:29l'accord et une partie humanitaire
00:49:31en particulier, ce qui avait provoqué
00:49:33une grave crise en Israël, une peur
00:49:35absolue notamment de la population
00:49:37des familles des otages. Il y a eu une multiplication
00:49:39des manifestations ces dernières heures
00:49:41provoquant surtout la colère de Donald Trump
00:49:43qui avait promis l'enfer au Hamas
00:49:45s'il ne respectait pas les accords, s'il ne libérait pas
00:49:47tous les otages. Finalement les choses se sont
00:49:49dénouées au caire ces dernières
00:49:51heures. De hauts responsables du Hamas ont rencontré
00:49:53les responsables des services
00:49:55de sécurité égyptiens
00:49:57ils ont accepté de libérer
00:49:59les otages. Alors en échange Israël
00:50:01va augmenter son aide
00:50:03humanitaire. Il y a 800 camions
00:50:05d'aide humanitaire qui vont passer dans les prochaines
00:50:07heures la frontière. C'est 200 de plus
00:50:09que ce qui est prévu par l'accord. Il y en a 600 qui sont
00:50:11prévus par l'accord.
00:50:13Ce qui est important de dire
00:50:15c'est que samedi avant midi
00:50:17il y aura trois nouveaux otages qui seront
00:50:19libérés toujours au compte-goutte. On ne sait pas leur identité
00:50:21sans doute que ce sera donné vendredi
00:50:23soir. Toujours cette guerre psychologique
00:50:25et vous savez qu'entre Israël
00:50:27et les Etats-Unis il y a un
00:50:29accord important mais Donald Trump
00:50:31veut aller encore plus loin que
00:50:33Benjamin Netanyahou, c'est à dire qu'il veut la libération de tous les
00:50:35otages. Il y a encore, il faut le savoir, six
00:50:37otages américains qui sont entre les mains
00:50:39du Hamas et il y en a
00:50:41deux dont on est sûr qu'ils sont morts.
00:50:43Les américains attendent aussi le
00:50:45retour des corps. Merci
00:50:47Olivier Benkemoun et Olivier Gangloff.
00:50:49Voilà pour l'essentiel de l'actualité
00:50:51dominée par cette attaque à Munich.
00:50:53Il fallait y revenir Thierry.
00:50:55On y reviendra dans quelques instants, pardonnez-moi.
00:50:57Je vous présente l'équipe du Jeudi qui m'accompagne.
00:50:59Gabrielle Cluzel, toujours avec moi, Jacques Morel,
00:51:01Céline Pinard, André Valigny, Jean Dorido
00:51:03et Dunia Tangour du service politique
00:51:05nous a rejoints. On va donc commencer
00:51:07évidemment par cette voiture qui a percuté
00:51:09un groupe de personnes à Munich faisant
00:51:1120 blessés, il semblerait
00:51:13et c'est ce que semblent déclarer
00:51:15les autorités allemandes.
00:51:17Il s'agirait probablement d'un
00:51:19attentat. On va retrouver
00:51:21notre spécialiste du terrorisme Claude
00:51:23Moniquet. Quelles sont les dernières
00:51:25informations à votre disposition
00:51:27cher Claude ?
00:51:29Oui, bonjour Thierry. Les dernières informations
00:51:31effectivement c'est que le président
00:51:33de l'état de Bavière vient
00:51:35de déclarer qu'il s'agissait probablement
00:51:37ce sont ces termes, d'une attaque
00:51:39terroriste. Ce qu'on sait par ailleurs
00:51:41c'est que vers 10h30 un véhicule
00:51:43une Mini Cooper
00:51:45a foncé dans la foule dans une manifestation
00:51:47syndicaliste motivée
00:51:49par des raisons locales
00:51:51mais l'incident s'est produit
00:51:53à peu près un kilomètre
00:51:55d'un endroit où doit se tenir à partir
00:51:57de ce soir la conférence de sécurité de
00:51:59Munich qui est un énorme
00:52:01événement planétaire qui existe depuis
00:52:031963 et où entre
00:52:05autres le vice-président américain Vance
00:52:07est attendu.
00:52:09On sait aussi que le chauffeur
00:52:11a accéléré ou aurait
00:52:13accéléré juste avant l'impact.
00:52:15Il a renversé 20 personnes.
00:52:17On parle d'un mort, de 20 blessés
00:52:19dont plusieurs en état critique
00:52:21dont semble-t-il des enfants.
00:52:23Et dernière information qui a été diffusée
00:52:25par Bild Zeitung qui est un journal
00:52:27un tabloïd, un journal populaire
00:52:29mais généralement considéré comme sérieux
00:52:31et qui est le mieux informé
00:52:33des questions de police en Allemagne
00:52:35et qui par ailleurs est le quotidien le plus volumineux en Allemagne
00:52:37évoque pour la personnalité du chauffeur
00:52:39un afghan de 26 ans.
00:52:41Voilà ce qu'on peut dire
00:52:43à l'heure actuelle sur ce qui s'est passé à Munich.
00:52:45Claude, cet acte intervient
00:52:47quelques semaines après
00:52:49une attaque à Magdebourg
00:52:51et puis on n'oublie pas non plus
00:52:53le 23 février avec des échéances
00:52:55avec les élections législatives.
00:52:57Oui absolument.
00:52:59Quelques jours, quelques semaines
00:53:01effectivement après l'attentat de Magdebourg
00:53:03qui avait terriblement choqué l'Allemagne
00:53:05après d'autres incidents terroristes
00:53:07qui ont émaillé toute la fin
00:53:09de 2024 en Allemagne
00:53:11et effectivement quelques jours d'élections fédérales
00:53:13qui sont extrêmement discutées
00:53:15et dans lesquelles on s'attend
00:53:17à voir monter
00:53:19l'alternative pour l'Allemagne, l'AFD
00:53:21le parti d'extrême droite allemand
00:53:23et il est très clair que
00:53:25quels que soient les développements de l'enquête
00:53:27un incident comme celui qui vient de se produire
00:53:29un incident dramatique comme celui qui vient de se produire
00:53:31à Munich ne manquera pas
00:53:33d'avoir une influence sur cette
00:53:35échéance électorale.
00:53:37Merci Claude et on me signale que le bilan serait
00:53:39de 28 blessés pour le moment.
00:53:41Merci beaucoup Claude Moniquet
00:53:43et n'hésitez pas à me faire signe
00:53:45si vous avez d'autres informations en votre possession
00:53:47d'ici la fin de notre émission.
00:53:49Gabrielle Cluzel, on l'évoquait hors plateau
00:53:51décidément, c'est la loi des Syriens pour l'Allemagne.
00:53:53Oui l'Allemagne, il y a aussi eu
00:53:55vous vous souvenez ce petit enfant
00:53:57d'origine marocaine à Schaffenburg
00:53:59qui avait été poignardé
00:54:01par un réfugié afghan
00:54:03si mes souvenirs sont exacts
00:54:05fin janvier, il y a eu une multiplication
00:54:07de faits de cet ordre
00:54:09c'est du reste qui a poussé
00:54:11Friedrich Merz, vous savez
00:54:13c'est le grand rival d'Angela Merkel
00:54:15à la CDU qui
00:54:17aujourd'hui voit un peu arriver son heure
00:54:19en quelque sorte, il était réputé beaucoup plus dur
00:54:21dans ce registre, plus conservateur, etc.
00:54:23qu'Angela Merkel et Angela Merkel
00:54:25elle a dit, wir schaffen das, vous vous souvenez en 2015
00:54:27elle a ouvert les portes, lui il l'a dit
00:54:29wir schaffen nicht das, nous n'y arriverons pas
00:54:31et donc c'est tout l'inverse
00:54:33et il a même accepté, alors ça a été les cris d'orfraie
00:54:35de couper le cordon sanitaire
00:54:37et de s'allier dernièrement
00:54:39enfin s'allier, d'accepter les lois
00:54:41on en est à ce stade
00:54:43en disant, écoutez, vous avez voté avec moi
00:54:45voilà, il n'a pas tendu la main
00:54:47mais il a dit, moi je préférerais voter avec les écolos
00:54:49mais il se trouve que vous ne votez pas avec moi
00:54:51pour durcir les lois
00:54:53sur l'immigration
00:54:55donc c'était quand même une petite entaille au cordon sanitaire
00:54:57parce que c'est vrai qu'il y a ces élections
00:54:59qui s'approchent, alors là c'est terrible parce que je crois qu'il y a un petit enfant
00:55:01aussi qui est blessé
00:55:03et il y a quand même des
00:55:05comment dire
00:55:07des personnes vraiment gravement blessées
00:55:09puis ça pose aussi des questions de sécurité
00:55:11dans le cadre d'un événement international
00:55:13on peut imaginer que la police allemande
00:55:15était déjà sur les dents
00:55:17puis dernier point, voyez, on incrimine le couteau
00:55:19alors c'est vrai que c'est
00:55:21pas inintéressant de supprimer
00:55:23des couteaux à tel ou tel mais néanmoins
00:55:25on voit bien que quand quelqu'un est déterminé
00:55:27il y a des armes de destination
00:55:29la mini-hostine c'est pas censé être fait
00:55:31pour attaquer des passants
00:55:33parce que c'est une voiture de petite dame tranquille
00:55:35donc c'est vrai que ce qu'il faut plutôt
00:55:37traquer c'est les porteurs de l'arme
00:55:39plutôt que l'arme elle-même
00:55:41Et on rappelle ce que disait Claude
00:55:43le conducteur semblerait être
00:55:45un demandeur d'asile afghan de 24 ans
00:55:47Céline Pinard
00:55:49Ben oui
00:55:51malheureusement
00:55:53peut-être est-ce qu'on fait preuve
00:55:55de naïveté
00:55:57c'est-à-dire qu'on accueille chez nous
00:55:59des gens qui viennent de pays dans lesquels
00:56:01la violence est endémique
00:56:03qui sont extrêmement loin
00:56:05j'allais dire de nos codes
00:56:07de nos façons de voir et de nos façons de vivre
00:56:09qui sont déjà extrêmement fragilisés
00:56:11et qui en plus ont
00:56:13des injonctions
00:56:15d'une violence très très forte
00:56:17on voit souvent ce qui pèse sur les femmes
00:56:19cette espèce d'invisibilisation
00:56:21on voit pas ce que l'hyper-virilité
00:56:23fait aux hommes
00:56:25c'est-à-dire l'injonction à l'hyper-virilité
00:56:27est extrêmement destructrice
00:56:29parce que les trois quarts du temps
00:56:31elle est inatteignable
00:56:33donc là on a peut-être aussi nous
00:56:35quand on accueille des populations
00:56:37qui sortent de guerres, de violences
00:56:39dans lesquelles des enfants ont été soldats
00:56:41dans lesquelles des enfants et des gens jeunes
00:56:43ont vu des actes atroces se passer sous leurs yeux
00:56:45nous on les accueille
00:56:47comme si le simple fait d'être en sécurité
00:56:49apaisait tous les traumas
00:56:51et toutes les violences subies
00:56:53ça n'est pas le cas
00:56:55tout le monde le dit
00:56:57ce qui est hallucinant c'est qu'on accueille
00:56:59des populations très abîmées
00:57:01en n'ayant pas le quart de la moitié
00:57:03du début
00:57:05pour les prendre en charge
00:57:07que ce soit à leur arrivée, que ce soit des années après
00:57:09ou que ce soit à leurs enfants
00:57:11quand ils doivent faire face à un certain nombre de traumatismes
00:57:13Jean Dorido
00:57:15Oui c'est un fait, je vais dans le même sens
00:57:17que Céline Pinard
00:57:19c'est vrai que l'enquête va avancer
00:57:21maintenant, le fait que ce soit
00:57:23un jeune afghan demandeur d'asile
00:57:25c'est une réalité, les services sociaux
00:57:27le documentent très bien, on a souvent des personnes
00:57:29qui ont des parcours de migration très difficiles
00:57:31qui ont vécu effectivement dans des zones de guerre
00:57:33qui sont psychiquement
00:57:35parfois très très marquées
00:57:37par des situations
00:57:39de stress post-traumatique
00:57:41et même des situations parfois
00:57:43de maladie mentale
00:57:45et donc c'est l'enquête qui va déterminer
00:57:47est-ce qu'il a peut-être décompensé d'un coup
00:57:49est-ce qu'il a, enfin je veux dire
00:57:51les allemands parlent d'attentats
00:57:53terroristes pour le moment
00:57:55l'avenir le précisera
00:57:57De toute façon pour radicaliser quelqu'un
00:57:59le fait qu'il soit hors de ses racines
00:58:01dans un endroit qu'il ne maîtrise pas
00:58:03suite à des traumas, je veux dire
00:58:05ce sont des cibles évidentes
00:58:07et un certain
00:58:09nombre d'organisations
00:58:11savent très bien cela
00:58:13ce que nous on ne prend pas en compte sont pris en compte ailleurs
00:58:15André
00:58:17Oui, j'allais simplement ajouter qu'on ne sait pas encore
00:58:19s'il y aura une revendication
00:58:21politique islamiste pour être clair
00:58:23c'est l'enquête qui va le dire
00:58:25ça n'est pas encore
00:58:27c'est peut-être le cas mais on ne sait pas encore
00:58:29Jacques, un dernier mot sur le sujet
00:58:31parce que je vois qu'on parle de la lettre
00:58:33et du communiqué des parents d'Elias
00:58:35Ce qui se passe en Allemagne
00:58:37malheureusement ça va encore nous faire
00:58:39réfléchir et remettre
00:58:41une
00:58:43pression sur les forces de l'ordre
00:58:45en France parce qu'on a sûrement
00:58:47des populations afghanes qui sont dans
00:58:49le même état mental que
00:58:51ceux qui se trouvent en Allemagne
00:58:53et on est déjà
00:58:55dans des climats
00:58:57de tension sur
00:58:59des attentats en France
00:59:01cette proximité fait que
00:59:03on va encore être concerné
00:59:05Je voudrais qu'on parle d'Elias
00:59:07l'actualité est très chargée décidément
00:59:09en ce jeudi, pourquoi je voudrais
00:59:11qu'on parle d'Elias, je vous le rappelle
00:59:13c'est cet ado de 15 ans
00:59:15qui aura eu 15 ans demain
00:59:17il a été poignardé
00:59:19à la sortie d'entraînement de football
00:59:21personne n'a oublié
00:59:23et je voudrais qu'on en parle
00:59:25parce que ses parents ont publié une lettre bouleversante
00:59:27à l'approche de sa date d'anniversaire
00:59:29on va découvrir ce courrier
00:59:31que je vais vous lire très rapidement
00:59:33quelques extraits évidemment
00:59:35parce qu'il y a quelque chose qui m'interpelle dans ce courrier
00:59:37Elias est mort en raison d'une impunité
00:59:39dans laquelle se sont sentis
00:59:41deux mineurs malgré une prise en charge des cadivés
00:59:43et pénale
00:59:45on peut voir le courrier à l'antenne
00:59:47peut-être Axel
00:59:49pourtant Elias avait spontanément remis son téléphone portable
00:59:51terrorisé à la vue des armes de ses agresseurs
00:59:53il a reçu un profond coup de machette
00:59:55et non un simple coup de
00:59:57couteau comme il a pu être
00:59:59écrit et c'est vrai qu'au moment de
01:00:01attendez je vais poursuivre
01:00:03la lecture
01:00:05il est temps que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires
01:00:07garantissant la protection de tous avant qu'ils puissent
01:00:09être dénommés victimes
01:00:11toute modification législative qui poursuivrait
01:00:13cet effort est à saluer
01:00:15ces sont protégés par des mesures uniquement
01:00:17éducatives, les mineurs auteurs d'infractions
01:00:19particulièrement dans les cas les plus
01:00:21graves, ça c'est le communiqué des parents
01:00:23Elias est mort en raison d'une impunité dans laquelle
01:00:25se sont sentis deux mineurs
01:00:27malgré une prise en charge éducative
01:00:29et pénale, voilà ce que déclarent les parents d'Elias
01:00:31je trouve que ce témoignage
01:00:33est bouleversant, il faut avoir la force
01:00:35de pouvoir mettre des mots
01:00:37écrire les choses et surtout ce qui m'interpelle
01:00:39c'est qu'on découvre
01:00:41qu'en fait
01:00:43leur fils a été tué par une
01:00:45machette, quels sont les médias
01:00:47même les dépêches de l'agence France Post, personne
01:00:49n'en a parlé, personne
01:00:51personne n'en a parlé
01:00:53pourquoi ce silence, parce que c'est ça qui interpelle
01:00:55l'émotion, on la partage et on ne pourra jamais
01:00:57quand vous pensez coup de machette
01:00:59vous pensez, ça vous renvoie
01:01:01à des univers qui sont dans
01:01:03un autre univers géographique
01:01:05que le nôtre, voire dans un autre univers
01:01:07mental, ça vous renvoie
01:01:09à une autre culture, oui, rappelez-vous
01:01:11moi je me souviens j'avais été très intriguée
01:01:13par des coups de couteau portés à la gorge
01:01:15on appelle ça un égorgement
01:01:17sauf qu'égorgement, pareil, vous renvoie
01:01:19à un autre univers mental et comme
01:01:21on ne veut surtout pas induire
01:01:23on a la terreur en fait d'une forme
01:01:25de rejet
01:01:27de l'autre, de rejet des autres cultures
01:01:29donc de rejet des cultures africaines, de rejet
01:01:31de l'islam, etc.
01:01:33tout ce qui peut vous faire penser ou créer un lien
01:01:35avec ça devient un tabou
01:01:37c'est un tabou journalistique
01:01:39vous vous souvenez de l'article du Monde
01:01:41il avait refusé de donner son portable
01:01:43c'est pas la même chose que d'être agressé
01:01:45on est dans la même logique
01:01:47c'est pour ça que la famille rompt le silence
01:01:49elle rompt le silence
01:01:51parce qu'on ment
01:01:53et on ment par idéologie
01:01:55ou par peur pour protéger
01:01:57une population qu'on pense être
01:01:59aujourd'hui potentiellement
01:02:01victime en abandonnant une autre
01:02:03et c'est ce que dit la famille
01:02:05aujourd'hui
01:02:07la lettre est bouleversante, vous la lisez
01:02:09je vous assure vous êtes en larmes
01:02:11le Elias, quand vous le voyez
01:02:13il a la coupe de tous les gamins
01:02:15de 14 ans, il a
01:02:17cette petite manière de se prendre en photo
01:02:19quand vous le voyez il est tellement vivant
01:02:21sur la photo qui est sur les réseaux
01:02:23vous pouvez même pas imaginer qu'en fait
01:02:25aujourd'hui c'est son anniversaire et qu'il ne le fêtera pas
01:02:27et cette horreur là
01:02:29elle est très justement dénoncée par la famille
01:02:31qui dit il en a marre de fausses
01:02:33mesures éducatives et de fausses mesures pénales
01:02:35parce que la vérité
01:02:37c'est qu'il n'y a pas de mesures éducatives
01:02:39quand on dit mesures éducatives
01:02:41derrière ça ne signifie rien et il se passe quasiment
01:02:43rien du tout
01:02:45quant aux mesures pénales, autrement dit
01:02:47le fait qu'ils n'avaient pas le droit de se voir
01:02:49et d'agir ensemble, de toute façon personne
01:02:51ne les contrôle ni ne les garantit
01:02:53donc ce que pointe
01:02:55la famille est juste et là dessus
01:02:57il y a une responsabilité
01:02:59collective, on peut pas
01:03:01laisser les choses continuer comme ça
01:03:03donc aujourd'hui la vraie question
01:03:05c'est qu'est-ce qu'il faut pour empêcher
01:03:07d'autres hélias, pour empêcher
01:03:09comment est-ce qu'on
01:03:11change la loi sur les mineurs
01:03:13et est-ce que le changement qui est en train
01:03:15d'être mis en place est suffisant
01:03:17parce que là où il y en a marre c'est qu'à chaque fois
01:03:19qu'il y a un drame, on accepte de bouger
01:03:21un petit peu le curseur
01:03:23dans un des cas et tout le reste
01:03:25on n'y touche pas. Aujourd'hui
01:03:27la question c'est de poser un vrai diagnostic
01:03:29d'avoir une loi qui corresponde
01:03:31à ce diagnostic-là et je pense
01:03:33qu'y compris avec celle de Gabriel Attal
01:03:35on en est encore loin.
01:03:37C'est vrai que cette lettre est
01:03:39extrêmement touchante
01:03:41pour avoir un fils qui a 4 mois d'écart
01:03:43avec hélias, j'avoue que j'ai été
01:03:45très marqué
01:03:47mais je crois qu'il est important
01:03:49d'écouter les parents, on peut au moins leur faire
01:03:51cette grâce-là.
01:03:53L'Etat français a failli
01:03:55ils le disent du reste, on n'a pas
01:03:57protégé leur fils, au moins
01:03:59donnons-leur cela
01:04:01écoutons ce qu'ils disent.
01:04:03Je suis frappée de voir que quand
01:04:05il s'agit de relayer la parole
01:04:07des parents qui disent on ne veut pas de récupération
01:04:09là tous les médias sont pronds
01:04:11j'espère qu'ils seront pronds
01:04:13à relayer cette parole forte
01:04:15des parents d'hélias qui disent nous on veut protéger
01:04:17les vivants, c'est important.
01:04:19Et ils disent toute la vérité
01:04:21à eux on ne peut pas dire vous récupérez
01:04:23évidemment, ils ont le droit de parler
01:04:25et le fait qu'ils parlent
01:04:27permet de poser
01:04:29un débat sans tabou, c'est quand même
01:04:31un vrai sujet, l'information
01:04:33qui a été diffusée autour
01:04:35de ce drame.
01:04:37Il y a une occultation mais vous savez ça s'apparente aussi
01:04:39à ces gens qui reconnaissent
01:04:41je ne suis pas certaine du nom
01:04:43je ne le citerai pas mais il y a un journaliste très
01:04:45connu qui disait c'est vrai que
01:04:47volontairement j'ai changé un prénom
01:04:49parce que je ne souhaitais
01:04:51pas stigmatiser
01:04:53les mineurs.
01:04:55Et à force de ne pas vouloir
01:04:57stigmatiser
01:04:59on arrive à des drames.
01:05:01Moi je vous assure quand j'ai vu le communiqué
01:05:03je me suis dit comment ça se fait
01:05:05que personne n'ait donné cette information
01:05:07c'est ça qui est totalement surréaliste.
01:05:09On considère ça comme l'évangile
01:05:11c'est la vérité qui nous descend
01:05:13dessus donc pour que tout le monde relie
01:05:15les dépêches AFP, le fait est que
01:05:17c'était pas dans l'exemple.
01:05:19Dans la tête des gens
01:05:21la machette ça renvoie à l'Afrique
01:05:23et dans la tête des journalistes
01:05:25la France est un pays
01:05:27qui succombe
01:05:29au racisme systémique
01:05:31dans la tête des journalistes
01:05:33qui sont à gauche, or c'est eux
01:05:35qui ont aujourd'hui le monopole culturel
01:05:37dans un certain milieu.
01:05:39Donc à partir du moment où vous dites machette
01:05:41ça veut dire que vous accusez une certaine catégorie
01:05:43de la population que pense
01:05:45être déjà persécutée
01:05:47par des français qui seraient
01:05:49racistes, donc
01:05:51vous mettez un couvercle là-dessus
01:05:53le problème c'est que quand l'info sort
01:05:55qu'est-ce qu'il se passe ?
01:05:57C'est exactement pour les protéger
01:05:59qu'ils se retrouvent exposés.
01:06:01J'aimerais entendre André et Jacques
01:06:03peut-être sur le sujet.
01:06:05Outre vraiment la tristesse
01:06:07abyssale que déclenche
01:06:09ce meurtre effrayant d'Elias
01:06:11c'est quand même
01:06:13les journalistes parlent à juste titre des fake news
01:06:15et c'est très très grave
01:06:17de diffuser des fake news
01:06:19et là on a quasiment une fake news à l'envers
01:06:21parce qu'il y a des faits
01:06:23essentiels, extrêmement importants
01:06:25qui ont été manifestement déformés
01:06:27j'apprends dans la lettre des parents d'Elias
01:06:29qu'Elias aurait donné son téléphone portable
01:06:31j'ai lu de partout chez vos confrères
01:06:33qu'il avait refusé
01:06:35la formulation des choses, je le disais
01:06:37le papier du monde est totalement surréaliste
01:06:39il a refusé
01:06:41d'être tué, peut-être même assassiné
01:06:43je ne sais pas si après méditation
01:06:45l'avenir le dira, un coup de machette
01:06:47même si le résultat
01:06:49est standardement le même
01:06:51ce n'est pas la même chose que de recevoir un coup de couteau dans une RICS
01:06:53Et le témoignage des parents est excessivement important
01:06:55André et Jacques
01:06:57Oui tout ça est atroce
01:06:59et je crois que vous avez raison Thierry
01:07:01il faut dire les choses, il faut regarder
01:07:03la réalité en face
01:07:05ça pose le problème aussi du port d'armes
01:07:07et du port d'armes
01:07:09par les adolescents mais pas seulement
01:07:11il y a une banalisation maintenant
01:07:13du couteau, les gens se promènent
01:07:15avec de plus en plus souvent un couteau sur eux
01:07:17et je crois qu'il y a une
01:07:19proposition
01:07:21l'affaire de Louise nous l'a rappelé tragiquement
01:07:23il y a une proposition de loi
01:07:25je crois qui va arriver qui consiste
01:07:27à rendre répréhensible
01:07:29le fait d'avoir un couteau sur soi et je pense que ce serait bien
01:07:31Jacques
01:07:33Oui pour aller dans le sens du
01:07:35ministre là, à l'entrée des
01:07:37centres commerciaux, des parcs de
01:07:39loisirs, c'est des centaines de
01:07:41kilos de couteaux
01:07:43de tasers et de bombes
01:07:45lacrymogènes qui sont
01:07:47saisies régulièrement
01:07:49qui partent après la destruction
01:07:51puisque ces organismes qui font
01:07:53du contrôle sont
01:07:55face à des quantités
01:07:57astronomiques, ça veut dire que
01:07:59presque tout le monde maintenant
01:08:01se sent obligé d'avoir un couteau, qui
01:08:03pour attaquer le voisin et qui
01:08:05pour se défendre
01:08:07donc les précisions que vous donnez
01:08:09aujourd'hui en rajoutent bien sûr à la
01:08:11barbarie et la sauvagerie, on a cru
01:08:13effectivement que le
01:08:15motif c'était un refus de donner
01:08:17son portable, on apprend par la famille qu'il a
01:08:19donné son portable, donc c'est vraiment
01:08:21l'acte gratuit, le portable c'était
01:08:23un prétexte, ils avaient envie
01:08:25de se faire
01:08:27des jeunes qui sortaient d'un centre de sport
01:08:29On marque une pause, on se retrouvera
01:08:31tout à l'heure avec Dounia
01:08:33désolé mais l'actualité est importante
01:08:35en ce jeudi, on parlera
01:08:37justement sur l'affaire Elias, de ce qui s'est passé
01:08:39cette petite séquence
01:08:41très croustillante entre
01:08:43Anne Hidalgo et Nelly Garnier
01:08:45élue LR puisqu'elle faisait
01:08:47référence à cette affaire
01:08:49d'Elias au sein du Conseil
01:08:51et ça n'a pas pu, Madame Hidalgo
01:08:53et puis on reviendra avec vous Dounia, on en apparaît
01:08:55très rapidement de cette proposition de loi sur la justice
01:08:57des mineurs qui a été examinée
01:08:59depuis hier soir à l'Assemblée Nationale
01:09:01on reparlera aussi
01:09:03de Louise, enfin voilà, on a un programme très
01:09:05chargé d'ici la fin de cette émission, à tout de suite
01:09:1113h31, c'est la dernière ligne droite
01:09:13pour votre mini-news, nous sommes ensemble jusqu'à
01:09:1514h, je vous présente mon équipe dans quelques instants
01:09:17mais tout de suite, nouveau point, sur l'info
01:09:19avec Sandra Ciombo. Le gouvernement
01:09:21allemand évoque un probable attentat
01:09:23après qu'une voiture a foncé sur
01:09:25une foule à Munich dans la matinée
01:09:27on compte au moins 28 blessés
01:09:29dont certains grièvement, le conducteur
01:09:31un demandeur d'asile afghan de 24 ans a été
01:09:33arrêté, cet acte survient
01:09:35en pleine campagne pour les législatives
01:09:37et au moment où une conférence sur la sécurité
01:09:39s'ouvre en ville
01:09:41les habitants d'Épinay-sur-Orger-Longjumeau
01:09:43rendent hommage à Louise
01:09:45elle vivait et était scolarisée
01:09:47dans ses communes voisines, des salles de
01:09:49recueillement y sont ouvertes jusqu'à demain
01:09:51aucune marche blanche ne sera organisée
01:09:53pour permettre à la famille de faire son deuil
01:09:55dans la plus stricte intimité, le principal
01:09:57suspect dans cette affaire est
01:09:59incarcéré, et puis l'Assemblée Nationale
01:10:01a adopté le texte de Gabriel Attal
01:10:03pour durcir la justice des mineurs
01:10:05les députés l'ont validé aujourd'hui
01:10:07en première lecture, cette proposition
01:10:09de loi acte notamment la création
01:10:11d'une procédure de comparution immédiate
01:10:13elle vise à restaurer l'autorité
01:10:15de la justice à l'égard des mineurs
01:10:17délinquants
01:10:19Merci beaucoup Sandra, toujours à mes côtés pour
01:10:21commenter cette actualité très riche sur ce jeudi
01:10:23Gabriel Cluzel, Jacques Morel, Céline Pina
01:10:25André Valény, Jean Dorido
01:10:27et Dunia Tangour, je voudrais
01:10:29qu'on reparle d'Elias qui a eu
01:10:31des conséquences au Conseil
01:10:33de Paris hier
01:10:35avec un échange pour le moins vif
01:10:37c'est à se dire à peu près deux minutes
01:10:39je vais vous le faire écouter
01:10:41c'est Nelly Garnier qui faisait référence à Elias
01:10:43et il y a eu un échange plutôt
01:10:45vif avec la maire
01:10:47de Paris, Annie Delgaux, écoutez
01:10:49réaction et commentaire et déclyptage
01:10:51juste après
01:10:53Madame la maire, chers collègues
01:10:55le samedi 25 janvier, Elias, 14 ans
01:10:57décédé après avoir été poignardé
01:10:59la veille à la sortie de son entraînement de football
01:11:01dans le 14e arrondissement
01:11:03j'assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni
01:11:05et le bras qui a
01:11:07porté un coup fatal au jeune Elias
01:11:09a aussi été armé par votre déni
01:11:11il a été armé par votre idéologie
01:11:13de l'excuse et votre aveuglement
01:11:15c'est vraiment
01:11:17honteux, c'est celui de
01:11:19Madame Karine Petit, maire
01:11:21du 14e arrondissement
01:11:23qui dans une interview télévisée
01:11:25suspend la séance pour 5 minutes
01:11:27et vous aurez à vous excuser
01:11:29au vu des propos que vous avez tenus
01:11:31Madame Garnier, soit vous retirez
01:11:33vos propos et vous demandez des excuses
01:11:35vous avez dit, vous avez armé le bras
01:11:37vous avez armé le bras
01:11:39vous l'avez dit, soit vous retirez
01:11:41cela, soit c'est devant les tribunaux
01:11:43que vous aurez à répondre
01:11:45de propos
01:11:47diffamatoires, injurieux
01:11:49et inadmissibles
01:11:51alors, vous terminez votre question
01:11:53je pense que ici
01:11:55personne n'y répondra parce que vous ne méritez pas
01:11:57de réponse, mais retirez
01:11:59ce que vous avez dit et présentez
01:12:01vos excuses
01:12:03j'aimerais terminer mon intervention
01:12:05présentez vos excuses
01:12:07j'aimerais terminer mon intervention
01:12:09vous présentez vos excuses
01:12:11mais qui a à dire quoi ?
01:12:13j'aimerais terminer
01:12:15mon intervention
01:12:17vous présentez
01:12:19vos excuses
01:12:21vous présentez vos excuses
01:12:27vous présentez vos excuses
01:12:37nous arrêtons les questions d'actualité
01:12:39il est absolument inadmissible
01:12:41inacceptable
01:12:43de se faire insulter
01:12:45comme vous venez de le dire, de nous faire traiter
01:12:47d'assassin, d'avoir armé
01:12:49le bras d'un assassin et de refuser de vous excuser et bien chère madame
01:12:54Garnier les propos que vous avez tenus parce que ceux là sont consignés seront
01:12:59devant les tribunaux et vous aurez à en répondre et on en a terminé des
01:13:02questions d'actualité voilà ça rigole pas au conseiller de
01:13:07paris que annie delgaud c'est moins qu'on puisse dire j'aimerais avoir votre
01:13:09réaction et les uns et les autres puisque annie delgaud va attaquer nelly
01:13:13garnier en diffamation et c'est vrai que nelly garnier soulignait
01:13:16l'intervention du maire de quatorzième arrondissement pour l'avoir diffusée au
01:13:19moment des faits de l'affaire des liens c'est vrai qu'elle est un petit peu à
01:13:21côté d'un plexe au moins qu'on puisse dire que oui le clousel très rapidement
01:13:24qu'est votre réaction sur cette échange annie delgaud se dit que la
01:13:28meilleure défense c'est l'attaque elle est très ça rigole pas visiblement on va
01:13:33voir s'il y a vraiment un débat ce qui est certain ce qui est factuel c'est
01:13:37qu'il ya eu trois enfants qui hélas dont le drame a fait la lune de
01:13:42l'actualité lola philippines hélias dans sa ville donc là il faudrait qu'elle
01:13:50se sente vraiment concerné moi voyez elle dit que c'est honteux les propos
01:13:53de madame garnier moi j'avais été très heurté par ses propos au moment de la
01:13:57mort de philippines je sais pas si vous avez demandé je crois une minute de
01:14:02silence elle avait dit être glacé alors je croyais moi naïvement qu'elle allait
01:14:05dire qu'elle était glacée par le meurtre pas du tout tous glacés était
01:14:09glacé par des affiches montrant le visage de philippines affiché dans la
01:14:14rue avec la mention assassinée par une personne en situation de qtf et elle
01:14:19avait dit voilà ça affreusement raciste donc c'est vrai que on peut discuter les
01:14:24mots peut-être que d'autres auraient choisi d'autres mots mais néanmoins le
01:14:27déni il est évident qu'il est là et vous avez rappelé cette intervention
01:14:31surréaliste totalement l'une est totalement gentille de cette mère qui
01:14:36était concerné au premier chef à côté de la plaque ils ont des enfants est ce
01:14:39que est ce que pour se sentir tout à fait à côté puis il ya un vrai sujet
01:14:44aussi d'urbanisme sur le boulevard brune enfin on pourrait en parler pendant des
01:14:47heures il ya des sur les logements sociaux etc il ya un sujet qui la
01:14:51concerne au premier chef et je remarque ce qui l'intéresse le plus c'est de
01:14:54contre attaquer ça fait un peu maîtresse d'école
01:14:56andré velini normal je trouve qu'un nid d'algo a raison elle a réagi comme il
01:15:01fallait réagir c'est absolument scandaleux que madame garnier ait pu
01:15:05tenir de tels propos dire que madame nid d'algo et la majorité municipale ont
01:15:09armé le bras des assassins d'elias c'est vraiment scandaleux et j'espère
01:15:13que la justice sanctionnera ce genre de propos
01:15:15un nid d'algo je suis pas toujours d'accord avec elle mais en l'occurrence
01:15:18elle a vraiment eu raison sur la forme c'est pas ce qu'elle voulait dire trop
01:15:22quand même mais les gardiens elle l'a dit oui mais c'était c'est un petit peu
01:15:26plus large que ça à quelqu'un vous avez armé le bras des assassins d'elias c'est
01:15:30quand même assez clair celine jean et jacques en fait en politique normalement
01:15:38une parole publique elle doit être choisie et la violence devrait être
01:15:44exclue de la parole publique ça veut pas dire que vous puissiez pas dire des
01:15:47choses extrêmement dures et avoir des positionnements très clairs mais
01:15:51simplement il y a des mots quand vous les jetez à la face des gens vous ne
01:15:55pouvez pas espérer ensuite avoir une discussion aller vers une solution
01:16:00parce que en fait ces mots sont tellement violents qui vont faire
01:16:02jaillir la violence de l'autre là c'est ce que l'on voit ici dans
01:16:06cette assemblée c'est ce que l'on voit trop souvent à l'assemblée nationale et
01:16:11c'est ce qui est en train de détruire la politique donc moi j'ai envie dans les
01:16:14deux cas de dire vous madame garnier vous auriez dû choisir vos mots et dire
01:16:19effectivement armer le bras moi sincèrement ça me choque et de
01:16:23l'autre côté j'aurais aimé un peu moins de déni et qu'on se jette pas sur la
01:16:29forme pour évacuer tout le fond et ne jamais y répondre
01:16:33c'est ces deux défauts là qui sont illustrés dans cet échange qui pour moi
01:16:38montre l'impasse dans lequel on est aujourd'hui en politique et le premier
01:16:42contrôle qu'on peut avoir c'est peut-être le contrôle de la forme et ça serait
01:16:45bien que les politiques s'y astreignent parce que finalement beaucoup de
01:16:50pouvoir implique beaucoup de devoirs et le premier des devoirs c'est de savoir
01:16:55se tenir et se contrôler. Jacques ensuite je terminerai par le psychologue que
01:16:59nous avons avec Jean Doedo qui nous son regard m'intéresse.
01:17:02Je partage tout à fait cette analyse j'irai pas sur le fond mais sur la
01:17:06forme ça ressemble de plus en plus à ce qu'on voit quand on nous fait les
01:17:09comptes rendus de l'assemblée nationale pour éviter de donner des réponses à
01:17:14des sujets gênants on crée des incidents comme ça il n'y a pas de réponse c'est
01:17:18en frontale. On est aussi dans le déni, tu disais Gabriel. Voilà c'est pas comme ça si vous
01:17:24voulez de toute façon qu'on peut faire de la politique en bonne intelligence.
01:17:28Le psychologue que vous êtes Jean, quel regard portez-vous ?
01:17:31L'extrait est absolument fascinant ça rappelle d'abord la grande violence de
01:17:34la politique on voit vraiment nous sommes des mammifères sociaux organisés
01:17:38et là on voit vraiment une lutte pour je dirais qui c'est la patronne quoi c'est
01:17:43à dire qu'on a cette dame qui effectivement s'est en fait attaque et on voit
01:17:48madame la maire Anne Hidalgo qui avec une injonction maintenant fait des excuses et
01:17:55c'est assez fascinant de voir comme le groupe j'ai le sentiment faudrait revoir
01:18:00que d'entendre une espèce de voix blanche de cette dame de chez LR comme ça parce
01:18:06qu'elle est bien sûr c'est très impressionnant on fait des
01:18:08expérimentations en psychologie sociale notamment c'est très impressionnant un
01:18:11groupe comme ça et puis bon toute tendance politique mise à part c'est un
01:18:17fait ça pose aussi la question de la responsabilité des politiques culture
01:18:20de l'excuse ça a plus de 40 ans c'est les à l'époque vous en vin dans les
01:18:24tout début des années 80 à Lyon des émeutures bennes terribles et François
01:18:28Mitterrand voilà à l'époque président de la république française qui va
01:18:32justement sur cette culture de l'excuse qui a été reprise depuis par partie
01:18:36socialiste de génération en génération si j'ose dire et c'est un fait que outre
01:18:42la forme le fond et les usages même si la politique a toujours été ultra
01:18:45violente même sur la troisième république on a encore des débats et
01:18:48des écrits qui sont assez inouïs ça pose la question de la responsabilité
01:18:51des politiques ils font de l'idéologie ce sont quand même ce sont nos élus qui
01:18:56vivent avec nos impôts l'argent collectivement qu'on cotise pour
01:19:00que ces personnes prennent des décisions sur la base d'idéologie et c'est un fait
01:19:05que c'est outre la forme extrêmement choquante c'est intéressant de
01:19:09questionner la responsabilité des politiques et qui doivent rendre des
01:19:13comptes peut-être outre les élections récurrentes
01:19:17peut-être que la logique institutionnelle voudrait quand même que
01:19:21ce genre là on a des gens qui croient qu'ils sont à l'assemblée nationale ils
01:19:25ne sont que dans un conseil municipal fût-ce celui de Paris mais c'est souvent
01:19:28le cas au conseil municipal de Paris il y a eu quelques exprès et des échanges entre
01:19:33Rachida Dati et Anne Hidalgo certes mais la sécurité ça reste quand même une fonction avant
01:19:38tout régalienne et qu'on n'est peut-être pas non plus au vrai niveau
01:19:42d'échange pour en arriver à ce stade là de mise en accusation donc il y a plein
01:19:47de choses qui vont pas dans cette expérience.
01:19:48Dounia Toungour a été très patiente, désolé ma chère Dounia, vous êtes du
01:19:52service politique une proposition de loi je le disais soit justice des mineurs
01:19:55est examinée depuis hier soir à l'assemblée nationale que propose-t-elle très
01:19:57concrètement racontez-nous tout alors Thierry les députés ont adopté en
01:20:01première lecture la proposition de loi sur la justice des mineurs de Gabriel
01:20:06Attal à 125 voix contre 58 rappelons l'objectif principal et bien de cette
01:20:11loi durcir les sanctions à l'égard des mineurs délinquants en proposant de
01:20:15restaurer l'autorité mais pas seulement les parents seraient également
01:20:19responsabilisés eux aussi la loi propose notamment la création d'une procédure
01:20:24de comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans pour des faits graves
01:20:28une proposition de loi Thierry qui a été vivement critiquée par la gauche mais
01:20:33qui est soutenue par le gouvernement et notamment par le garde des sceaux à
01:20:37Gérald Darmanin dans une interview qu'il a donné à nos confrères du Paris
01:20:41il déclare ceci il y a de bonnes choses dans cette proposition de loi déposée
01:20:46par Gabriel Attal qu'il s'agisse de l'excuse de minorité ou de l'amende
01:20:50civile aux parents il indique également qu'il faut lancer le débat sur
01:20:54l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans un mineur d'aujourd'hui de 17 ans
01:20:59n'est pas celui de 1945 mais ce n'est pas tout Thierry Gérald Darmanin veut
01:21:05aller plus loin en proposant plusieurs mesures parmi elles un couvre-feu aux
01:21:10mineurs délinquants dès la sortie des cours et les week-ends instaurer une
01:21:15sanction lorsqu'une mesure éducative n'est pas respectée renforcer le recours
01:21:19au bracelet électronique pour les 16-18 ans et enfin le ministre de la justice
01:21:24propose l'instauration d'une forme de jury populaire auprès du magistrat
01:21:29voilà ce que l'on pouvait dire Thierry sur la position de Gérald Darmanin sur
01:21:35la justice des mineurs une loi qui pourrait donc aller peut-être plus loin
01:21:39avec son examen qui est prévu le 25 mars prochain au Sénat
01:21:43merci beaucoup de venir je voulais qu'on l'évoque absolument parce que ça fait
01:21:46sens par rapport à la lettre des parents d'Elias Gabriel Cluzelin qui
01:21:50demande de l'action tout simplement ils ont perdu leur fils
01:21:54oui du reste les parents ont dit que ça allait dans le bon sens et personne ne
01:21:57peut nier que ça va vers plus de fermeté donc dans le bon sens mais je
01:22:03crois qu'il faut prendre quand même le problème au bon niveau
01:22:05là on est dans le court terme il faut que la justice agisse mais moi j'ai cette
01:22:11phrase de Pythagore dans la tête éduquer les enfants et vous n'aurez pas
01:22:15à punir les hommes on est quand même dans une société très laxiste depuis
01:22:18des dizaines d'années et vous savez curieusement le laxisme à la fin ça
01:22:22aboutit à beaucoup de répression parce que quand on n'a pas mis de tuteur au
01:22:26départ c'est compliqué il n'y a pas de je ne sais pas je ne vais pas parler à la
01:22:30place de monsieur mais de surmoi voyez dont on parle en tout cas ce
01:22:34corset moral entre guillemets qui fait que vous auto censurez quand il n'est
01:22:38pas mis en place à la fin vous êtes obligés de mettre des mineurs en prison
01:22:41ce qui est certain c'est que notre loi de 45 elle est inadaptée et il faut
01:22:45arrêter de traiter des vrais délinquants comme s'ils venaient de
01:22:47voler un malabar et c'est pas éducation nationale de
01:22:50régler le problème avant je pense que il faut d'abord que les parents jouent
01:22:54leur rôle mais c'est la famille l'école et l'école mais il ya quand même la
01:22:58base et la base exactement on est d'accord famille on s'en occupe pas
01:23:00beaucoup mais non c'est ça mais je pense que c'est la base mais c'est ça
01:23:03j'aimerais peut-être juste rebondir brièvement parce que oui c'est un fait
01:23:07là où je me rejoins à 400% sur pythagore c'est un fait que le laxisme
01:23:12engendre beaucoup de répression en revanche je suis plus réservé sur
01:23:17votre analyse sur cette fameuse ordonnance de 45 je ne pense pas que les
01:23:22mineurs aient changé rien ne change quand vous relisez
01:23:26platon aujourd'hui quand vous relisez la littérature les plus grands mythes du
01:23:30monde entier la psyché humaine elle ne change pas et
01:23:34justement l'invariant c'est précisément qu'une collectivité humaine se doit de
01:23:39protéger ses enfants de les éduquer de les aider précisément à intégrer ces
01:23:42fameuses normes sociales que vous évoquez que jadis les anciens appelaient
01:23:45sur moi c'est ça c'est essentiel et justement c'est parce que il y a ces
01:23:51invariants majeurs qu'il est important d'être extrêmement vigilant quand il
01:23:55s'agit de changer cette ordonnance de 45 qui est quand même qu'un pilier
01:24:01me semble-t-il essentiel sur la protection des mineurs un enfant qui
01:24:04commet un crime c'est qu'il a c'est la double peine il ya la personne victime du
01:24:08crime et il ya l'enfant qui travaille pas sur le même plan le mineur victime et
01:24:13le mineur coupable pardon avant de parler de la rédemption je pense à la
01:24:17protection des enfants qui n'ont rien fait ça sera le mot de la fin c'est
01:24:20terminé les amis merci de m'avoir accompagné durant ces deux heures on a
01:24:24eu une actualité très chargée merci à l'équipe qui m'a entouré david brunet
01:24:27et france golfer mbival finot françois bouillé aurélie de nonin et axel thomas
01:24:32dont c'était la première en tant que chef d'édition et et je la félicite
01:24:36c'est très bien passé ce rendra tumbo pour l'information merci à la
01:24:39programmation antony vaux 16 kama merci aux équipes en régie tout de suite
01:24:42nelly dénac et 180 minutes info nelly qui reviendra évidemment sur cet
01:24:47attentat en bavière et moi je vois le plaisir de vous retrouver demain à 12
01:24:53heures pour midi news bye bye