Fondée il y a 8 ans, REGEnLIFE est une entreprise spécialisée dans le développement de traitements thérapeutiques non invasifs visant à soigner les maladies neurologiques et plus particulièrement les maladies neurodégénératives. Medtech innovante, REGEnLIFE s’est ainsi donné pour mission d’améliorer la santé et le quotidien des patients atteints d’affections neurologiques invalidantes grâce à une technologie unique appelée stimulation tri-phonique.
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00:00Les technologies médicales dédiées aux maladies neurodégénératives innovent.
00:03C'est ce que nous allons voir aujourd'hui avec la société Région Life, depuis le Royal Monceau à Paris.
00:22Jean-Michel Ranque, Patrice Cristofini, bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Jean-Michel, vous êtes président de Région Life.
00:28Patrice, vous êtes médecin et directeur général.
00:30Alors, pourquoi est-ce que ce secteur est si porteur et si important ?
00:33Il est un fait que nous avons tendance à observer un peu partout dans le monde un vieillissement des populations.
00:39Et donc, ce vieillissement des populations entraîne, bien entendu,
00:43l'apparition de plus en plus importante de ces maladies neurodégénératives.
00:48Alors, Région Life est très spécialisée en premier thème sur la maladie d'Alzheimer.
00:53Donc, pour vous donner quelques chiffres, on est à plus de 1 million de cas chaque année en France,
00:59avec une progression de 100 000 à 200 000 par an.
01:02Je vous donne des chiffres français.
01:06Globalement, c'est un marché très, très important.
01:08Il y a des enjeux économiques très forts, on y reviendra peut-être.
01:12Le coût de l'Alzheimer en France, direct et indirect, on est à plus de 30 milliards d'euros.
01:18Voilà, donc, vieillissement des populations explique qu'on va avoir de plus en plus d'apparitions de ces maladies neurodégénératives.
01:27Enfin, notre deuxième thème, c'est l'écomotion cérébrale.
01:30Et là, dans l'écomotion cérébrale, dans le monde, il est modéré à Bénigne.
01:35On a un chiffre de plus de 68 millions de cas.
01:38Voilà, et en France, une progression assez nette dans la pratique sportive, mais dans les accidents domestiques aussi.
01:45Mais on pourra peut-être y revenir.
01:47Jean-Michel ?
01:48Oui, tout à fait, c'est un marché énorme.
01:50Comme l'a dit Patrice, 32 milliards d'euros dépensés chaque année en coûts directs et indirects sur Alzheimer.
01:59Sur l'écomotion cérébrale, c'est environ 700 000 commotions cérébrales en France par an.
02:07Et le sport est particulièrement touché par, en particulier, quelques sports comme le rugby.
02:16Et puis l'équitation, qui est aussi un bon voyeur.
02:21Alors, Régène Lève développe une technologie photomédicale assez innovante pour le traitement de la maladie d'Alzheimer.
02:26Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus ?
02:27Oui, alors nous, on est parti d'ailleurs à partir des travaux effectués dans le spatial il y a très longtemps.
02:34Mais nous, c'est un dispositif de stimulation lumineuse.
02:38Alors, on dit stimulation photonique.
02:40Et nous, on a l'originalité d'aller traiter à la fois le cerveau et le microbiote intestinal.
02:47Donc, c'est un device médical avec des petits modules qui, à chaque fois, ont trois sources d'émissions photoniques.
02:54De la diode rouge, de la diode infrarouge et du laser.
02:58Et on traite en même temps, on est la seule société au monde à faire ça, à la fois le cerveau, à la fois le microbiote.
03:04Donc, on est au carrefour, je dirais, un petit peu de la physique et de la médecine.
03:12Et c'est parti de travaux faits quelques années dans le domaine spatial.
03:17Et les fondateurs ont décidé d'aller sur ce marché de la neurologie.
03:22Alors, vous parlez de device, donc d'outils spécifiques.
03:25Comment les utilise-t-on ? Est-ce qu'il faut venir dans votre cabinet ?
03:28Est-ce qu'on peut les acheter à la maison ? Comment ça se passe ?
03:30Pour l'instant, nous sommes en phase d'essai clinique.
03:33Comme tout device médical, on est dans le champ de la thérapeutique, des traitements.
03:38C'est un domaine qui est extrêmement réglementé.
03:41Et donc, il faut que nous prouvions à la communauté scientifique l'ensemble de nos efficacités.
03:48Alors, dans les sciences, on commence dans le laboratoire.
03:51Après, il y a la phase chez les animaux, les modèles qui se rappochent le plus de l'homme.
03:55Et après, c'est l'homme.
03:57Voilà.
03:58Donc, pour répondre à votre question, notre dispositif,
04:01une fois qu'on aura nos preuves cliniques validées par la communauté scientifique,
04:07réglementairement, il pourra être commercialisé.
04:09Pour répondre à votre question, c'est très facile d'utilisation.
04:14On vous pose ça en 5 minutes.
04:17La séance dure 20 minutes, à la fois la tête, à la fois le microbiote.
04:22Et en général, c'est très bien toléré.
04:25Nos études déjà effectuées montrent que c'est très bien toléré.
04:28Alors, justement, parlons-en des résultats préliminaires.
04:30Est-ce que vous avez peut-être déjà des résultats à nous partager ?
04:32Jean-Michel.
04:33Alors, en ce qui concerne les commotions cérébrales aiguës,
04:38effectivement, nous avons fait un essai clinique sur 52 patients,
04:46particulièrement des sportifs issus du milieu du rugby,
04:52beaucoup de joueurs du top 14.
04:55Donc, cet essai a été concluant.
04:59L'article scientifique va apparaître dans les prochaines semaines
05:04prouvant l'efficacité de notre dispositif.
05:10En ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, nous sommes en phase 3,
05:17donc la dernière phase après avoir fait une phase 2.
05:20Nous sommes en phase 3, donc sur, aujourd'hui, 6 hôpitaux.
05:27Il y a le CHU de Toulouse en premier lieu.
05:30Ensuite, il y a Castres et Lavore.
05:34Et là, nous allons ouvrir 3 nouveaux hôpitaux en février,
05:41que sont l'Araye Boisière, la Timone à Marseille, et puis Broca à Paris.
05:48Ah oui, donc c'est assez prometteur, en tout cas.
05:50Là, c'est sur 108 patients.
05:52Il y a une originalité, pour compléter le mot de M. Rennes,
05:58on va les traiter pendant 6 mois, régulièrement,
06:02et on les évalue 6 mois après.
06:04Donc, c'est une étude ambitieuse,
06:07parce qu'il faut qu'on prouve à la communauté scientifique
06:09qu'on a des résultats et qu'ils sont stables.
06:12Alors, vous travaillez avec la photobiomodulation,
06:15qui est au cœur de votre technologie.
06:16Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu ce que c'est ?
06:18Oui, on part du principe que, par nos modules, par notre casque
06:22et au niveau de notre plastron abdominal,
06:24on envoie 3 sources photoniques.
06:26Ces photons, qui sont de la lumière,
06:28arrivent à rentrer dans les cellules,
06:30au niveau du cerveau, ce qu'on appelle le neurone.
06:33Dans le neurone, vous avez une petite usine qui s'appelle la mitochondrie,
06:37qui permet de régénérer ou de donner de l'énergie au neurone.
06:41Donc, en fait, nos photons arrivent,
06:44impactent une enzyme dans cette petite structure,
06:47qui est l'usine de la cellule qu'on appelle la mitochondrie,
06:50et donc on régénère de l'énergie et, quelque part,
06:53on régénère le neurone.
06:55Dans toutes ces maladies neurodégénératives,
06:58vous avez une composante neuroinflammatoire forte
07:01qui explique que vos neurones ne fonctionnent plus
07:03et que les connexions ne fonctionnent plus.
07:06En régénérant de l'intérieur,
07:08en agissant sur cette petite structure-usine du neurone,
07:13on permet au neurone de retrouver un fonctionnement normal
07:16et d'arrêter cette inflammation.
07:18Voilà un de nos mécanismes d'action principaux.
07:21On peut l'utiliser pour de la prévoyance, en prévention de l'Alzheimer,
07:24où il faut déjà avoir l'Alzheimer ?
07:26Jean-Michel.
07:26Ça, c'est une excellente question.
07:30Je pense qu'effectivement, on pourra utiliser,
07:33si les résultats se révèlent concluants sur l'étude clinique
07:37qu'on est en train de faire,
07:40on pourra utiliser ce dispositif.
07:44Parce que maintenant, je crois qu'il est possible de détecter
07:47les gens qui sont susceptibles,
07:50quelque temps avant de le faire.
07:51Notamment avec l'intelligence artificielle qui peut aider justement à détecter ça.
07:54On a beaucoup progressé dans les techniques de dépistage, dans la prévision.
07:58Donc ce qu'on peut penser,
08:01c'est que plus vite on démarre,
08:03plus vite on aurait une chance de retarder l'évolution ou d'agir,
08:08voire de la bloquer.
08:10Alors, vous avez été dans un événement qui s'appelle
08:12Tech for Longevity 2024.
08:15Vous avez présenté votre approche qui est assez innovante
08:17pour traiter les commotions cérébrales et réduire l'inflammation cérébrale.
08:22Quels sont les retours que vous avez eus pendant cet événement ?
08:24Je pense que c'est un tout nouveau marché, ce qu'on appelle la longévité.
08:29On y a vu énormément d'acteurs,
08:31puisqu'on sait que l'espérance de vie augmente
08:34et on veut essayer de vivre bien et longtemps,
08:37et le plus en forme possible.
08:39Donc on était un petit peu disruptifs par notre approche,
08:43parce que je pense qu'on a vu beaucoup de choses sur les compléments alimentaires,
08:47sur le bien-être, sur la forme.
08:49Mais un dispositif pas invasif, très bien toléré,
08:54à base de stimulation lumineuse et qui pourrait vous régénérer,
08:59on se pose vraiment la question de
09:01est-ce que notre technologie n'a pas un impact pour retarder le vieillissement ?
09:07Oui, un petit peu dans la famille du biohacking finalement aussi,
09:10où on essaie d'être dans la prévention le plus possible avec les nouvelles technologies.
09:14Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on pourrait vous souhaiter pour les prochaines années ?
09:19Ou quelles sont les prochaines étapes pour Régenlife peut-être Jean-Michel ?
09:22Alors les prochaines étapes pour Régenlife,
09:25c'est de terminer cet essai clinique sur LME,
09:30donc qui devrait se terminer en 2025, voire début 2026.
09:36Ensuite, et parallèlement à ça,
09:39on espère pouvoir lancer sur les dépressions résistantes,
09:44puisqu'on travaille avec l'Université de Barcelone en pré-clinique sur des animaux.
09:51L'article scientifique est sorti il y a un mois,
09:56et ça donne d'excellents résultats sur les animaux.
10:01Et l'Université de Barcelone est pressée de déclencher un essai clinique
10:06sur les humains.
10:09Les dépressions résistantes représentent environ 20% des dépressions.
10:14Alors quand on dit résistantes, c'est les dépressions qui résistent à tous les traitements.
10:21Ça devient des dépressions chroniques, c'est des gens qui sont...
10:25C'est très invalidant.
10:28Et puis aussi, parce que là, nous avons un article scientifique qui est sorti,
10:35nous avons travaillé à la Timone avec le CNRS,
10:39qui ont travaillé avec nos appareils sur la sclérose en plaques,
10:43en pré-clinique, bien sûr, sur des animaux.
10:46Et cet article scientifique qui est sorti donne...
10:49Avec des résultats très prometteurs.
10:51On voit bien avec...
10:54Voilà, c'est très prometteur,
10:56donc on voudrait aussi démarrer un essai clinique sur la sclérose en plaques.
11:00D'accord, écoutez, merci beaucoup, c'est assez passionnant, j'ai envie de...
11:04Oui, peut-être le dernier mot.
11:06On est, vous avez compris, une entreprise française,
11:09structure très innovante,
11:11on est un peu dans les thérapies disruptives,
11:14qui sortent du champ des médicaments habituels.
11:18On a quand même l'ambition d'aller très loin avec Region Life
11:21et de devenir, dans les 5 à 10 ans,
11:24une plateforme thérapeutique sur les maladies neurodégénératives très innovante.
11:29On a une ambition forte, Jean-Michel.
11:31Tout à fait.
11:33Notre dispositif, tout à l'heure, on ne l'a pas dit,
11:35notre dispositif est mobile.
11:37Donc, les gens qui sont touchés par la maladie d'Alzheimer
11:41sont en général des personnes âgées.
11:46Donc, on aura beaucoup plus de facilité à se déplacer chez ces personnes
11:52pour aller les traiter sur place, à leur domicile,
11:55ou dans les maisons de retraite, ou...
11:57Voilà.
11:58Eh bien, on a hâte de vous voir exploser
12:00parce qu'on a vraiment besoin de ce type de technologie,
12:02en tout cas pour notre société.
12:03Merci beaucoup.
12:04Voilà.
12:04Merci beaucoup.
12:05Merci, je vous remercie également.
12:06Je vous dis à très bientôt pour une prochaine émission sur Forbes.fr.