Avec Maître Pierre Gentillet, avocat
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-02-03##
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NewsTranscription
00:00qui n'est pas incendié, se veut clancher.
00:02Ça sent un peu l'incendie, ça sent un peu la fumée, la France, en ce moment.
00:07Et ces blémures, ces blémures.
00:09Encore faut-il qu'il y ait des paysans pour récolter les blémures.
00:13Et apparemment, il y en a de moins en moins.
00:15Alors, ça sent bon, la France, en ce moment.
00:18Comment ? Et comment, l'incendie ?
00:20Vous nous direz, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio,
00:24comment le sentez-vous ?
00:25Et n'oubliez pas, si vous ne vous sentez pas bien, disait Pierre Dac,
00:27faites-vous sentir par les autres.
00:29Je ne sais pas si ça arrange les choses, mais enfin, voilà.
00:31Alors, en fait, ce qui se passe, alors.
00:34D'abord, Villeneuve-Saint-Georges, Louis Boyard, la France insoumise,
00:38a été battu par la candidate L.A. Christianiasme,
00:41qui a été élue avec 49% des suffrages.
00:44Voilà, Louis Boyard, 38,7%, 75% des suffrages.
00:50Et en attendant, effectivement, les déclarations sont à les bons trains,
00:54mais je voudrais revenir avec Pierre Gentier, justement.
00:57C'est les déclarations de Jean-Luc Mélenchon.
01:00Alors, Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs, on l'avait cité dans l'une de nos précédentes émissions,
01:05il a commencé à parler des Français de souche,
01:07et juste, à puter d'exprès, sur ce qu'il a dit,
01:10des Français de souche. Écoutez.
01:12Par conséquent, ceux qui s'appellent Français de souche
01:15posent un problème sérieux à la cohésion de la société.
01:19Voilà. Les Français de souche posent un problème sérieux à la cohésion de la société.
01:24Donc, vont-ils être déchus de leur nationalité ?
01:26Vont-ils aller ailleurs ?
01:28Vont-ils subir des obligations de quitter le territoire français, peut-être ?
01:32Pour les Français de souche, on ne sait pas.
01:34Mais il ne s'est pas arrêté là, Jean-Luc Mélenchon.
01:37Il s'est exprimé lors des rencontres nationales des quartiers populaires à Toulouse,
01:42ce samedi, le 1er février,
01:44et là, il s'est étendu un peu plus longuement,
01:47et écoutez ce qu'il a dit.
01:50La réalité, c'est qu'il y a une nouvelle France,
01:53et que cette nouvelle France, c'est la nôtre.
01:56La ruralité qu'on nous jette à la figure n'existe pas.
02:00Elle n'est plus peuplée de paysans comme autrefois.
02:04Il n'y a plus que 2% de la population du pays qui est paysanne.
02:09Il y avait 7 millions de paysans en 1945,
02:12il en reste à peine 400 000,
02:14tellement leur situation a été mal gérée par leurs dirigeants,
02:18et eux ont continué à faire la piétaille qui leur sert,
02:21qu'on pousse en avant dans les manifs,
02:23et qui maintenant se trouvent démunis de tout.
02:26La nouvelle ruralité n'est pas non plus composée
02:29de ce rêve fou de français de souche
02:33qui serait là, resté comme sur une île.
02:36Ce n'est pas vrai.
02:37Ceux qui arrivent sont ceux qui,
02:39ayant réussi socialement à l'école,
02:41et réussi socialement d'une manière générale,
02:44en tout cas assez pour avoir 3-4 sous
02:47pour pouvoir acheter la maison dont on rêve,
02:50et y installer sa propre famille,
02:52eh bien c'est celles qui arrivent des quartiers populaires en ce moment.
02:56Ça c'est donc...
02:57— Voilà, voilà.
02:58C'est les quartiers populaires qui arrivent en ce moment,
03:01et qui vont peupler cette ruralité.
03:03Cette ruralité, ces paysans, c'est fini.
03:05Selon Jean-Luc Mélenchon,
03:07ils étaient des millions, ils ne sont plus que 400 000 et encore,
03:10donc remplaçons tout cela.
03:12Je n'ai pas dit grand, remplaçons.
03:13J'ai dit remplaçons tout cela.
03:15— Alors, c'est intéressant d'un côté,
03:17résultat électoral partiel d'une...
03:20de Ville-Neuf-Saint-Georges,
03:23et les déclarations de Jean-Luc Mélenchon.
03:26Pierre Gentillet, ça a au moins le mérite de la clarté.
03:29— C'est plus encore que de la clarté.
03:31Enfin, j'aurais trouvé un nouveau mot.
03:33C'est-à-dire que...
03:35C'est de la radicalité, en fait.
03:37C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon nous annonce clairement
03:41quel est le projet pour la gauche demain.
03:44— Pour sa gauche, à lui.
03:46— Oui, pour sa gauche, mais je suis désolé de vous le dire.
03:49André Bercoff, je pense,
03:51pour des raisons sur lesquelles on pourra s'étendre,
03:53et notamment démographiques,
03:55que le pari de Jean-Luc Mélenchon,
03:57sur un plan purement électoral,
03:59est un pari qui risque de s'avérer gagnant.
04:02En tout cas, gagnant à gauche.
04:03On verra dans tout le pays, évidemment.
04:05Mais cette déclaration a le mérite de la clarté
04:08parce qu'elle pose les Français,
04:09en tout cas pour ceux qui l'écoutent,
04:11face à un choix qui est un choix, au fond, assez net.
04:14Pendant longtemps, la gauche a hésité
04:16entre intégration, assimilation.
04:18Aujourd'hui, il n'est plus question d'intégration
04:20ou d'assimilation pour Jean-Luc Mélenchon.
04:22Il est question de substitution.
04:25C'est gravissime, le propos que vous avez passé
04:27sur la France rurale.
04:28C'est gravissime parce que, vous savez,
04:30moi, je me suis battu dans l'Indre, dans le Béry,
04:32contre l'imposition d'un centre de migrants,
04:34vous savez, d'une quarantaine de migrants à Belle-Abre
04:36qu'on a voulu placer.
04:37Finalement, on a obtenu gain de cause
04:38à travers les différentes mobilisations.
04:40Et je m'étais longtemps interrogé sur,
04:42à la fois, la volonté d'État,
04:43parce que c'est une volonté d'État,
04:44et en même temps, aussi,
04:46des responsables politiques de gauche
04:47de vouloir à tout prix
04:49imposer des migrants en ruralité.
04:51Pourquoi ?
04:52Et ça, on le comprend dans le discours
04:53de Jean-Luc Mélenchon.
04:54Parce que pour eux, la ruralité, la France,
04:57parfois qu'on appelle la France profonde,
04:59c'est la vérité immuable, éternelle
05:04de ce que la France a toujours été.
05:06C'est-à-dire tout,
05:08sauf une terre ouverte aux quatre vents,
05:10à la mondialisation,
05:12d'une France métissée,
05:13d'une France fantasmée dans les villes,
05:16comme Jean-Luc Mélenchon la voudrait.
05:18C'est ce dont il parle,
05:20quand il parle de la France des banlieues.
05:22C'est très important.
05:23C'est-à-dire que là, vraiment,
05:24on a, je dirais, la révélation chimiquement pure
05:28de son projet,
05:30qui est vraiment, si vous voulez,
05:32c'est un projet guerrier, mais sans les armes.
05:34Parce qu'à la fin, c'est quand même aboutir,
05:36quand il dit, dans son discours,
05:38aller, en s'adressant aux gens des banlieues,
05:41aller dans la ruralité,
05:43peupler la ruralité,
05:45remplacer la ruralité,
05:46c'est-à-dire supprimer les traces
05:48de cette France historique,
05:49de cette France millénaire.
05:50Donc là, on est dans un moment de clarté.
05:53Je vais vous dire une chose, pardon.
05:55Je pense qu'il y a un moment
05:56où les Français vont devoir faire un choix.
05:58Et quand je dis les Français,
05:59c'est tous les Français.
06:00C'est-à-dire que là,
06:01on entre dans une ère de radicalité.
06:02Vous savez, Jean-Marie Le Pen est morte
06:03il n'y a pas très longtemps.
06:05Tout à fait.
06:07Je reste sur le plan politique.
06:09Vous savez, Jean-Marie Le Pen est morte
06:11il y a quelques semaines maintenant.
06:13Et Jean-Marie Le Pen, c'était le moment,
06:15c'était le temps des avertissements.
06:17D'accord ?
06:18C'est-à-dire, Jean-Marie Le Pen,
06:19c'est quelqu'un qui, dans les années 80, 90,
06:21et encore jusqu'aux années 2000,
06:23a averti sur ce qui, aujourd'hui, est partagé
06:25et devient, finalement, un propos assez banal.
06:27Ce que dit Jean-Luc Mélenchon, là,
06:29mais sous un terme positif,
06:31c'est ce que disait Jean-Marie Le Pen
06:32dans les années 80.
06:34Sous un terme négatif.
06:35Avec quelques excès.
06:36Il faut le dire, Jean-Marie Le Pen.
06:38Je comprends, vous parlez politique.
06:40Sur le fond, je reste sur le fond du sujet.
06:42C'est-à-dire, il y a une vague démographique
06:44qui est en train de bouleverser,
06:45de transformer la France.
06:47Ça, ça a été dit dans les années 70-80.
06:49Aujourd'hui, avant on y est, on disait
06:51c'est pas vrai.
06:52Aujourd'hui, c'est plus le débat.
06:53Le débat, c'est pas est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est pas vrai,
06:55c'est est-ce que c'est bien ou mal.
06:57Pour Jean-Luc Mélenchon,
06:58le remplacement de la population française historique,
07:01c'est une bonne chose.
07:02Et je vais vous dire, de ce point de vue,
07:03il regarde aussi ce qui se passe en Europe.
07:05Regardez ce qui se passe en Angleterre.
07:07Regardez ce qui se passe en Belgique.
07:08Regardez ce qui se passe en Allemagne.
07:09En Suède.
07:10En Suède, évidemment.
07:11Alors en Suède, heureusement,
07:12il y a quand même quelques réactions.
07:14Mais je pense vraiment que
07:16là, Jean-Luc Mélenchon,
07:18au moins, on peut lui faire crédit
07:20de la franchise.
07:23Oui, c'est ça, d'une certaine franchise.
07:25Mais en même temps, il faut aussi que les gens comprennent,
07:27je termine, que les gens comprennent
07:29qu'on est vraiment face, là, à un choix radical,
07:31face à quelqu'un qui veut couper la France,
07:33qui veut couper le peuple historique
07:35de sa continuité de sang et d'esprit.
07:37C'est cela ce qu'ils envisagent de faire.
07:39Ce qui est quand même problématique,
07:40c'est quand il dit, moi, ça m'a vraiment frappé,
07:42les Français de touche posent un sérieux problème à ce pays.
07:45Mais oui, parce que c'est quoi le problème ?
07:46C'est la vérité.
07:47C'est la vérité de ce que nous sommes.
07:49Mais oui, le problème qu'il pose,
07:51c'est ça qui est fantastique.
07:53Pourquoi faut-il effacer la ruralité ?
07:55Parce que la ruralité est tout,
07:57sauf la vérité de Jean-Luc Mélenchon
08:00Vous voulez dire que c'est l'invariant de la France ?
08:02Absolument.
08:03Ce sont les bas, etc.
08:04C'est la vieille France terrienne,
08:05c'est la vieille France enracinée,
08:07qui n'est pas nomade, qui ne bouge pas.
08:09Nous ne sommes pas un peuple de nomades, en réalité.
08:11Et le monde ne se réduit pas à ça.
08:13Évidemment, ça embête Jean-Luc Mélenchon.
08:15Et c'est intéressant, parce que, d'ailleurs, il le dit,
08:17je n'ai pas mis tout le discours, c'était très long.
08:20« Quand je suis né, dit Jean-Luc Mélenchon,
08:22un Français sur dix avait un grand-parent étranger,
08:24dorénavant c'est un sur quatre.
08:26Oui, par conséquent, ceux qui s'appellent Français de souche, etc.
08:29Mais, moi, une chose qui me frappe là-dedans,
08:31c'est que ce n'est même pas un peu le problème de Français de souche.
08:34Ce qui est hallucinant, c'est que ça va au-delà.
08:36Parce que, je vais vous dire, ce matin,
08:38j'étais avec un chauffeur de taxi africain
08:40qui m'a amené ici, à Sud Radio,
08:42et qui m'a dit lui-même, enfin, il me dit,
08:44« Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? »
08:45Moi, je me sens totalement Français.
08:47D'ailleurs, il me disait que Jean-Marie Le Pen avait raison.
08:49Moi, on m'a éduqué dans la haine de Le Pen,
08:52mais j'ai trouvé que Le Pen avait raison.
08:54Mais pour revenir à ça, ce qui est intéressant,
08:56c'est que, qu'est-ce que c'est que cette haine,
08:59et il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon,
09:01à l'égard de l'être français ?
09:04On peut venir de partout,
09:06et avoir une espèce de fusion,
09:10d'empathie avec l'être français.
09:12Après tout, c'est plus une identité qui vaut vraiment d'autres.
09:15Je pense qu'il y a deux débuts de réponse à apporter à ça.
09:18Pourquoi cette haine ?
09:19Pourquoi cette haine de la gauche vis-à-vis de la France,
09:22vis-à-vis des Français, vis-à-vis de cette France terrienne ?
09:24Premièrement, je pense parce qu'il y a à gauche
09:27une forme de culpabilité qu'on porte,
09:30et qu'on veut d'ailleurs faire porter à toute la France,
09:32une haine de soi,
09:34qu'on cultive, absolument, qu'on haine de soi,
09:36qui a été d'ailleurs enseignée
09:38par toute une génération SOS Racisme,
09:40dans les années 80-90.
09:42Vous savez, le Français, le Blanc colonisateur,
09:44le Blanc méchant, etc.
09:46Néanmoins, c'est l'histoire du monde, c'est l'histoire de la colonisation.
09:48Suprématisme de Blanc, etc.
09:50Et je pense qu'il y a aussi un deuxième aspect,
09:52qui là est plus profondément ancré en nous,
09:54c'est, et Jean-Luc Mélenchon
09:56en parle avec une certaine clarté dans ses discours,
09:58parce qu'il a une contenance intellectuelle.
10:00Je ne vais pas en faire l'éloge, évidemment,
10:02mais au moins on a quelqu'un qui réfléchit et qui résonne en face,
10:04et au moins on peut répondre à des arguments.
10:06C'est qu'il prend la France
10:08pour un pays monde,
10:11pour un pays universaliste.
10:13Alors la France a été le pays
10:15de la Déclaration des droits de l'homme.
10:17Mais attention, c'est une partie de la France.
10:19Vous savez, l'histoire de la France, c'est quand même l'histoire
10:21des grandes guerres civiles, des grandes sessions, des grandes oppositions.
10:23Et il y a une partie de cette France-là
10:25qui veut, au nom de l'universalisme,
10:27dépasser la France.
10:29La France, c'est trop petit. La France, ce n'est pas important.
10:31Le message de la France, c'est de devenir
10:33le monde. C'est pour cela que Jean-Luc Mélenchon
10:35parle de
10:37métissage, et je retrouve le terme
10:39de créolisation.
10:41C'est très important, c'est-à-dire que la France doit être à l'image
10:43du nouveau monde demain,
10:45c'est-à-dire un monde créolisé, et finalement,
10:47les entités concrètes millénaires
10:49disparaissent dans la nôtre, évidemment.
10:51– Pierre Gentillet, alors justement,
10:53à suivre tout cela,
10:55vous avez signé avec Alice Cordier,
10:57la fondatrice du collectif Nemesis,
10:59vous avez rédigé une tribune sous forme de lettres ouvertes
11:01adressées à Bruno Retailleau,
11:03élu ministre de l'Intérieur, pour l'encourager
11:05à dissoudre la Jeune Garde.
11:07L'avocat que vous êtes est pour la
11:09dissolution des mouvements ?
11:11Eh bien, étrange, ça. – Pourquoi, ça vous surprend ?
11:13Je suis pour le respect du droit
11:15et le respect de l'ordre public.
11:17J'ai défendu
11:19plusieurs associations
11:21contre des mesures de dissolution
11:23parce qu'elles me paraissaient excessives,
11:25disproportionnées
11:27et contraires au droit.
11:29Pour une partie, nous avons obtenu gain de cause
11:31et pour d'autres, malheureusement, nous n'avons pas réussi.
11:33S'agissant du cas de la Jeune Garde,
11:35de quoi parlons-nous ? Nous parlons
11:37d'un groupuscule
11:39qui, d'ailleurs, dont on ne sait pas si c'est une association
11:41déclarée ou non déclarée, mais peu importe,
11:43le droit nous permet de dissoudre également
11:45des groupements de fêtes, ça, j'insiste. C'est ce que répondait
11:47Gérald Darmanin, je me souviens, il y a quelques années,
11:49quand on lui disait est-ce qu'on peut dissoudre les antifas, il disait non,
11:51ils ne sont pas déclarés, c'est faux. Le Code de la Sécurité Intérieure
11:53prévoit qu'on peut dissoudre toute association
11:55ou groupement de fêtes, évidemment.
11:57Ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'ils n'ont plus de compte en banque,
11:59qu'ils n'ont plus la possibilité d'utiliser leur logo,
12:01d'utiliser leur communication,
12:03etc. Ça, c'est vraiment très important.
12:05Nous parlons d'un groupement
12:07violent qui, d'ailleurs,
12:09revendique la violence. Dans leurs actions,
12:11qu'il s'agisse de leur compte Instagram, qu'il s'agisse de
12:13Twitter ou autre, ils revendiquent
12:15la violence comme un mode d'expression.
12:17Vous savez, c'est la
12:19première cause de dissolution d'associations.
12:21Cette loi de dissolution d'associations,
12:23vous savez, c'est une vieille loi, elle date de
12:251936. Et en 1936, justement, c'est parce que nous
12:27avions des mouvements violents
12:29dans la rue, et c'est la raison pour laquelle le gouvernement
12:31Blum, à l'époque, a adopté cette loi.
12:33Sauf que cette dissolution d'associations, il ne faut pas
12:35simplement qu'elle soit dirigée contre des organismes d'extrême-droite,
12:37comme on l'entend souvent, mais aussi contre
12:39tout type de groupements
12:41qui utilisent la violence comme action, vous savez.
12:43Ce que vous dites, c'est qu'il ne faut pas deux poids, deux mesures.
12:45Oui, pas deux poids, deux mesures.
12:47Il y a déjà, en fait, deux poids, deux mesures.
12:49Moi, je suis surpris, pardon.
12:51Je suis plus que surpris.
12:53Vraiment, je m'interroge.
12:55Parce qu'on a quand même un groupement
12:57qui existe depuis des années, qui sévit
12:59depuis des années, dont un porte-parole,
13:01M. Raphaël Arnault, qui aujourd'hui est parlementaire
13:03à l'Assemblée nationale, a menacé
13:05de mort Alice Cordier, présidente
13:07directrice, pardon, de l'association
13:09Nemesis. Menace de mort, quand même.
13:11Vous avez des actions qui ont été
13:13revendiquées, notamment, d'ailleurs, une action
13:15à caractère antisémite.
13:17Des actions violentes contre des militants
13:19politiques, tout ça est documenté.
13:21Vous savez, quand le ministère fonde une dissolution,
13:23c'est à la fois sur les faits qui sont connus, et aussi sur
13:25tous les renseignements, toutes les informations
13:27que le ministère a. Et il croule
13:29littéralement sur les informations. Moi, je voudrais simplement
13:31poser une question à M. Retailleau.
13:33M. Retailleau est arrivé aux responsabilités
13:35avec un discours très ferme, très volontariste.
13:37Mais sur tout un tas de sujets.
13:39Sur l'immigration, sur la sécurité. Moi, je ne comprendrais
13:41pas comment est-ce que M. Retailleau
13:43peut tenir
13:45le bras de fer avec l'Algérie,
13:47tenir le bras de fer face
13:49aux pays qui ne veulent pas récupérer
13:51leurs ressortissants, bref, avoir une politique
13:53migratoire et sécuritaire ferme,
13:55quand il n'arrive
13:57pas à dissoudre
13:59une association ou un
14:01groupement de faits.
14:03C'est un décret de dissolution, ça prend 24 heures.
14:05– Bien gentil, mais Bruno Retailleau
14:07a dit qu'il avait l'intention de dissoudre
14:09la Jeune Garde, il faut peut-être lisser le temps.
14:11– Mais attendez, excusez-moi,
14:13ça fait combien de temps qu'on en parle de cette histoire ?
14:15Nous, notre courrier, on l'a écrit il y a un peu plus d'une
14:17semaine. Soit, très bien.
14:19Mais ça fait quand même des mois que la Jeune Garde sévit.
14:21Et ça fait des mois que M. Retailleau est aux responsabilités.
14:23Je le redis, un décret de dissolution,
14:25ça fait des mois qu'il est aux responsabilités.
14:27Ça fait des mois qu'il est ministre de l'Intérieur.
14:29Un décret de dissolution, c'est 24 heures.
14:3124 heures !
14:33Avec avant une petite procédure, évidemment,
14:35de contradictoire, mais c'est extrêmement
14:37rapide pour dissoudre une telle
14:39association. Donc,
14:41j'avoue que si M. Retailleau
14:43n'arrive même pas à dissoudre
14:45un groupuscule aussi violent
14:47que la Jeune Garde, mais que peut-il faire
14:49en matière migratoire ?
14:51Que peut-il faire face à l'Algérie ?
14:53Si vous voulez, c'est tout
14:55le paradoxe, quoi.
14:57– Ce que vous dites, vous dites effectivement
14:59quels sont les actes précis
15:01qu'il pourra prendre, que ce soit vis-à-vis
15:03de l'Algérie et autres, pour
15:05effectivement
15:07mettre ses intentions en action.
15:09Parce que c'est la question
15:11de l'incarnation et de est-ce qu'elle se fera ou pas.
15:13– Bien sûr, et puis faire preuve de fermeté, encore une fois.
15:15On a un ministre qui est volontariste,
15:17c'est très bien, je crois même en une partie
15:19de sa sincérité, je lui fais pas de procès d'intention.
15:21Mais maintenant, nous attendons des actes.
15:23Nous attendons des actes sur tout un tas de sujets,
15:25migratoires, sécuritaires, très bien.
15:27Et aussi sur cette question-là, la violence
15:29politique d'ultra-gauche
15:31et pas seulement la Jeux de guerre,
15:33vous savez aussi les antifas de manière générale,
15:35qui sont des groupements de fête. Qu'attend
15:37le ministère Retailleau
15:39pour cette dissolution qui, je le redis,
15:41est l'affaire de 24 heures ?
15:43– Écoutez, vous lui avez posé la question,
15:45on verra s'il va répondre
15:47et comment il va répondre.
15:49De toute façon, effectivement, tout ça
15:51est assez compliqué, apparemment,
15:53mais vous dites qu'un décret
15:55se prend en 24 heures, c'est vrai.
15:57Ce qu'il faut voir, en tout cas,
15:59c'est qu'on a une situation de fête
16:01avec les discours d'un côté très précis
16:03et très clair de Jean-Luc Mélenchon,
16:05après à chacun de juger.
16:07Et puis, effectivement,
16:09on aimerait bien que la France
16:11continue à se sentir bon et pas à se sentir
16:13trop mauvais, bien entendu.
16:15– La France, tout simplement, en fait,
16:17on dit souvent,
16:19vraiment, juste en un mot,
16:21nous à droite, ou même plus loin,
16:23qu'on est des radicaux.
16:25Et ceux qui s'opposeraient au projet de Jean-Luc Mélenchon
16:27seraient des radicaux, des gens d'extrême droite.
16:29Mais c'est son projet qui est extrémiste.
16:31C'est celui qui consiste à substituer un peuple millénaire
16:33par d'autres peuples, par des formules d'apprentis sorciers
16:35en pensant qu'on va fabriquer quand même ça à un peuple.
16:37Vous savez, on dit souvent, faire France.
16:39Moi, je déteste cette expression.
16:41La France, ce n'est pas un construit.
16:43– Elle est déjà faite depuis, comme vous dites,
16:45des siècles et des siècles.
16:47– Elle s'est maturée, elle s'est patinée
16:49et elle nous explique, voilà ce que c'est la France.
16:51Non, la France, vous savez, ce n'est pas une idée,
16:53ce n'est pas une espèce d'abstraction comme ça.
16:55C'est de la terre, c'est des morts, c'est du construit.
16:57Et nous-mêmes, Français, nous ne sommes que les légataires,
16:59nous ne sommes que les exécuteurs testamentaires
17:01de ceux qui nous ont précédés.
17:03– Voilà pourquoi il faudra que des volontés
17:05s'opposent à d'autres volontés, c'est toujours pareil.
17:07C'est une histoire de courage,
17:09de volonté, d'intention et de vision.
17:11Et ça s'appelle, comme vous dites, la politique.
17:13Merci.