Charles de Courson, député LIOT de la Marne et rapporteur général de la commission des finances, invité de la Grande Interview sur CNEWS : «Si le budget était mis au vote, il y aurait 350 voix contre».
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00:00Tout le monde sait que si le budget était mis au vote, il y aurait 300-350 voix contre, d'où le 49-3.
00:12Est-ce que c'est un outil, Charles de Courson, vous avez un parcours parlementaire de très nombreuses années,
00:20est-ce que vous considérez aujourd'hui que c'est un outil antidémocratique contre même la vie, le travail du parlementaire que vous êtes ?
00:27Quoi ?
00:28Le 49-3.
00:29Bien sûr, bien sûr. Dans une démocratie mature, d'ailleurs, tous les hommes politiques, y compris ceux qui les ont utilisés, 49-3 en voiture en voilà, vous diront la même chose.
00:41C'est que c'est la démonstration que notre démocratie ne fonctionne pas bien.
00:48Au lieu d'essayer de se mettre d'accord, si vous voulez, au moins dans un arc relativement large pour avoir une majorité stable sur quelque chose de raisonnable,
00:58on utilise le 49-3 pour forcer.
01:01Ça a été le drame, par exemple, de la réforme des retraites, où tout le monde savait que le texte aurait repoussé s'il était mis aux voix.
01:09Et il a failli d'ailleurs être battu en 49-3.
01:13Et on a allumé un incendie social dans ce pays.
01:17Quelles que soient les convictions des uns et des autres, l'intérêt du pays, c'est quand même un minimum de consensus, y compris avec les forces sociales, les syndicats.
01:25– Puisque tout à l'heure le Premier ministre va donc engager sa responsabilité, j'imagine que pour vous la censure c'est non ?
01:31– Ah non, non, moi je ne voterai pas la censure, alors que je suis contre ce budget tout simplement,
01:37parce que je pense qu'il ne faut pas ajouter du chaos au chaos.