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00:00Ce sujet, dans la nuit de jeudi à vendredi, donc la nuit dernière, la tombe de Jean-Marie Le Pen à la Trinité-sur-mer dans le Morbihan a été profanée.
00:07Alors pour rappel, le cofondateur du Front National Jean-Marie Le Pen est décédé le 7 janvier dernier à l'âge de 96 ans.
00:14Il a été enterré dans le caveau familial le 11 janvier et évidemment cet événement rappelle les scènes de liesse,
00:22de célébration qu'on avait pu voir un petit peu partout en France lors du décès de Jean-Marie Le Pen
00:27avec ces personnes qu'on avait pu voir sabrer le champagne, avec des réactions absolues.
00:33Alors ce n'est pas qu'à Paris, il y a eu des scènes également en province, pas uniquement.
00:39À Paris évidemment, on a surtout vu les images de la place de la République.
00:42Alors d'abord j'aimerais vous entendre sur Olivier d'Artigolle, sur cette profanation, cette tombe qui a été vandalisée au cimetière de la Trinité-sur-mer.
00:51Évidemment ça paraît totalement dingue aujourd'hui d'assister encore à des scènes comme ça.
00:57C'est une indignité, c'est une saloperie. On ne va pas sur la sépulture, la tombe d'une personnalité quand bien même on ne peut pas apprécier son engagement politique.
01:08On ne se comporte pas comme ça.
01:11J'ai vu qu'il y avait aussi, je ne vais pas parler mais c'est aussi dans l'actualité de la semaine,
01:15une dégradation d'une nécropole dédiée aux tirailleurs sénégalais.
01:22J'ai vu ça dans un village, une dizaine de plaques.
01:26Donc la période est folle, est enfiévrée, est trop haineuse.
01:32Il faut faire baisser la température, je ne sais pas si on va y arriver.
01:35La dégradation de la tombe de la famille Le Pen à la Trinité est une abjection absolue.
01:40Le respect des morts est ce qui distingue la civilisation de la barbarie.
01:44Les mots de Bruno Retailleau sur X.
01:47Il y a eu de nombreuses réactions, Jordan Bardella également.
01:49La profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen est un acte inqualifiable,
01:53commis par ceux qui ne respectent ni les vivants ni les morts.
01:56La morale la plus universelle, Géraldine Maillet, réprouve déjà ses auteurs.
02:01Je souhaite qu'ils soient également retrouvés et sévèrement punis par la justice.
02:04Ce sont les mots de Jordan Bardella sur le réseau social X.
02:07Mais d'ailleurs tout le monde devrait réagir à ça, tous les hommes politiques, quel que soit le bord.
02:10Tu parlais très justement Olivier du fait que c'était abject.
02:13On est dans un ensauvagement pur de la société française aujourd'hui à tous les niveaux,
02:17quels que soient les débats.
02:19Je trouve que la France devient folle, devient extrêmement violente, encore plus violente.
02:24Alors on parle de mexicanisation quand on parle précisément de sécurité,
02:27mais on ne respecte plus rien, ni plus personne.
02:31Qu'est-ce qui peut passer dans la tête de quelqu'un qui commet un tel acte ?
02:35Quand vous avez parlé de la célébration en place de la République,
02:37de quelques bobos un peu excités, je trouvais ça un peu obscène.
02:42Moi évidemment je condamne tout ce qu'a fait Jean-Marie Le Pen,
02:46mais je ne trouvais pas ça ignoble.
02:48Il y avait des appels au meurtre.
02:50Oui mais on a le droit de dire que les idées de Jean-Marie Le Pen...
02:56On peut combattre les idées de Jean-Marie Le Pen sans célébrer sa mort.
03:00Oui mais on peut aussi ne pas effacer les horreurs de Jean-Marie Le Pen.
03:07On a le droit aussi de célébrer la fin d'une sorte d'idéologie immonde,
03:10et d'ailleurs sa fille, la première, a voulu couper le cordon.
03:13Là Géraldine, on est en train de célébrer la mort d'une personne,
03:16quelles que soient ses idées.
03:18Moi j'étais contre.
03:20Vous voyez Géraldine, parce que juste avant vous parliez de barbarie,
03:24vous parliez d'ensauvagement de la société,
03:26mais c'est exactement la même chose en fait.
03:28Pour moi il y a un continuum.
03:30Il y a un continuum entre le militant d'extrême gauche qui boit du champagne,
03:34celui qui appelle au meurtre de Marine Le Pen, Marion Maréchal et Jordan Bardella,
03:38je me souviens très bien de cette image, Place de la République,
03:40avec un gros boucher où on voyait les visages de Jean-Marie Le Pen,
03:44de Marine Le Pen et de Jordan Bardella,
03:46d'ailleurs c'était au même moment,
03:48et donc maintenant la profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen.
03:51Il y a un continuum.
03:52Mais le continuum Gauthier, c'est pas vrai.
03:54Quand il y avait les gilets jaunes dans le continuum, il y avait des Black Blocs.
03:56Les gilets jaunes n'étaient pas des Black Blocs.
03:57Il y a parfois dans des manifestations de personnes, des sortes d'hystériques, de fous.
04:02Je n'ai pas dit que c'était les mêmes.
04:03Il n'y a pas un continuum, c'est-à-dire qu'il y en a aussi qui étaient contre les idées de Jean-Marie Le Pen,
04:06qui n'étaient pas là pour dire on va tuer Jordan Bardella.
04:08Celui qui boit du champagne, il est là au moment où on appelle au meurtre de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
04:13Et cette idéologie...
04:14Donc tu essentialises les gens, c'est-à-dire que tu considères que parmi les gilets jaunes,
04:18il n'y avait aussi que des Black Blocs.
04:19Je n'ai jamais dit ça, je n'ai jamais dit ça.
04:27Je trouve ça dégueulasse.
04:28Comme s'en prendre à une sépulture.
04:30C'est encore pire.
04:31Exactement.
04:32On monte à chaque fois d'un cran.
04:33Tu as ceux qui boivent du champagne, ensuite tu as ceux qui appellent au meurtre.
04:35Et après tu as ceux qui vont carrément profaner la tombe.
04:38Et tu verras.
04:39On verra ce que dira l'enquête.
04:40Mais je suis bien curieux de savoir ce que pensent ceux qui ont profané la tombe,
04:43si on les retrouve, de Jean-Marie Le Pen cette nuit.
04:46Ils y sont allés au Burin, il me semble.
04:47On va prendre Patrice qui est en ligne avec nous au Standard Europe 1.
04:50Bonjour Patrice.
04:51Oui bonjour.
04:52Merci d'être en direct avec nous dans Marche sur la tête cet après-midi.
04:56Vous étiez à Marseille.
04:57À Marseille, tout à fait.
04:58Merci à vous de me donner la parole.
05:00Et vous, ça vous a fait réagir, évidemment.
05:02Moi, ce qui me fait réagir, c'est que je comptais les jours depuis son enterrement.
05:06Je comptais vraiment les jours.
05:10Je me disais, mais dans combien de temps ?
05:12Vous sentiez que ça allait arriver ?
05:16C'était évident.
05:17C'était évident, je vais vous donner mon raisonnement.
05:22Parce que je regarde la télé, j'écoute des informations, je lis les journaux.
05:26J'ai 57 ans, ça fait des années et des années qu'on va vers l'inéluctable.
05:32C'est qu'on se permet de faire des constats, constamment des constats, des rapports, des commissions d'enquête.
05:39Et on en arrive toujours au même résultat.
05:43Oh, il faudrait qu'on fasse ci, il faudrait qu'on fasse…
05:45Mais on fait quoi ?
05:47On ne fait rien.
05:48C'est-à-dire que, concernant la tombe de Jean-Marie Le Pen,
05:51moi, c'est simple, si je le chope, le mec, si c'est mon père,
05:57je peux vous dire qu'il n'y a plus d'état de droit.
06:03Parce qu'on arrive à une barbarie à tous les niveaux.
06:08Je comprends bien, Patrice, évidemment.
06:11On ne peut évidemment pas faire justice soi-même, ce n'est pas ce qu'on encourage.
06:17C'est absolument libre à moi de prendre mes décisions et je n'invite personne à écouter ce que je dis.
06:23La seule chose que je veux dire, c'est qu'on s'aperçoit depuis 40 ans maintenant
06:28que la société devient de plus en plus folle.
06:31Je vous donne un exemple.
06:33À longueur de journée, on nous parle des dealers.
06:36Les dealers qui sont munis de Kalashnikovs.
06:39Et on envoie des policiers avec des balles en caoutchouc, ou des matraques, ou des bombes au poivre.
06:46Mais il faut des armes plus que les Kalashnikovs.
06:51Et il faut tirer.
06:52Et je peux vous assurer qu'en habitant Marseille, deux ou trois rafales bien mises.
06:57Mais je parle ça dans un état de droit.
07:00Non monsieur, on ne peut pas s'exprimer.
07:01C'est Olivier Vertigole qui vous parle.
07:03Bien évidemment, il faut s'attaquer aux narcotrafiquants.
07:06Gérald Darmanin prend des décisions fortes, notamment en voulant isoler les 100 plus gros bonnets de la drogue dans une prison dédiée.
07:15Mais il n'est pas possible de vous laisser dire sur une antenne qu'il faut tirer dans le tas.
07:18Parce que c'est ce qui fait la différence entre un pays démocratique et civilisé comme nous,
07:23et d'autres pays où véritablement c'est la règle du plus fort.
07:26Mais c'est ce que vous venez de dire, ce n'est pas grave.
07:29Non, non, c'est ce que vous avez voulu comprendre.
07:31Qu'est-ce que vous allez dire à la maman de Soraya ?
07:34Qui était derrière son ordinateur ?
07:37Qu'est-ce que vous allez lui dire ?
07:40On est dans un état de droit.
07:43On connaît les solutions.
07:45Elles sont à faire dans un état de droit ou dans un état d'urgence.
07:50Mais qu'on aurait pu faire déjà il y a 20 ans.
07:55Pour revenir à la profanation de la sépulture de la tombe de Jean-Marie Le Pen,
08:00est-ce que vous aviez été vous-même choqué lors des scènes de célébration qu'il y avait eu lieu à Paris ?
08:06Alors à Paris, pas uniquement à Paris d'ailleurs.
08:08On disait tout à l'heure, il y a eu à Lyon également,
08:10sept personnes avaient été interpellées.
08:12Géraldine Maillet, vous le disiez.
08:13À Rennes également, il y avait eu des interpellations.
08:15Non, non, je ne peux pas être choqué.
08:18Quand une maltraitée de panneau passe au tribunal pour un propos antisémite et qu'elle n'a rien,
08:22je ne peux pas être choqué.
08:24On laisse une certaine population, notamment une dirigeante,
08:27enfin pas dirigeante, mais qui a pignon sur l'Assemblée Nationale.
08:31Ils sont intouchables, on ne peut rien leur dire.
08:34Ils n'ont pas de PV, ils n'ont pas...
08:36Alors un anonymat, il se prend 3,5 millions,
08:38parce qu'il a dit à Louis Boyard que c'était un petit con.
08:40Alors que c'est un petit con !
08:42On a le droit de le dire ça.
08:44Il s'est pris 3,5 millions.
08:47Et la panneau qui va dire des phrases antisémites,
08:51qui va aller dire que le Hamas est un mouvement de terroristes,
08:55elle n'a rien.
08:57Donc il faut arrêter de tromper les gens pour des cons.
09:00C'est tout scandaleux.
09:02Géraldine Maillet.
09:03C'est tout scandaleux.
09:05On peut en discuter pendant des mois.
09:07Si on ne prend pas les bonnes décisions,
09:10et toujours dans un état de droit,
09:12ou toujours dans un état d'urgence,
09:14parce qu'aujourd'hui on n'est plus dans un état de droit.

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