Avec Agnès Verdier-Molinié, lobbyiste et directrice de la fondation iFRAP.
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NewsTranscription
00:00Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Et ici sur Sud Radio dans l'émission et partout, de quoi on parle ?
00:23Eh bien on parle des français qui parlent au français, bien sûr.
00:26Alors les français riches, les français pauvres, les français accablés d'impôts
00:29qui n'ont plus que l'impôt sur les eaux et les autres.
00:32De quoi s'agit-il après les déclarations honnêtement sonores et flamboyantes de Bernard Arnault,
00:39l'homme le plus riche d'Europe sinon du monde,
00:42et les répliques, pas exactement les répliques mais quand même,
00:46de l'actuel ministre de l'économie et des finances Éric Lombard.
00:50On va en parler tout de suite avec Agnès Verdier-Moulinier. Écoutez.
00:55Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:58Le fait du jour.
00:59Elle n'ira pas, disait Charles Trenet, vous voyez, chanson prémonitoire.
01:02Elle a au moins 50 ou 60 ans cette chanson.
01:04Paye tes dettes, oui d'accord.
01:06Il y a 50 ans exactement le budget était en équilibre.
01:091974, la préhistoire.
01:12Et depuis, et depuis, les dettes publiques, les dettes privées, etc.
01:15On ne va pas refaire l'histoire, vous l'avez déjà entendue ici à la radio.
01:20Mais qu'est-ce qu'il y a eu ?
01:22Il y a eu quand même depuis deux jours ces déclarations de retour des Etats-Unis.
01:26On en a parlé hier et avant-hier.
01:29Voici ce que disait Bernard Arnault, en général très discret. Écoutez.
01:33Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté,
01:37et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
01:41Et que quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA,
01:47c'est un peu la douche froide, je dois dire.
01:51On a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts.
01:56Les impôts vont descendre à 15%.
02:00Les ateliers qu'on peut construire aux USA sont subventionnés dans toute une série d'États.
02:07Et le président américain encourage ça.
02:10Le marché se développe très vite.
02:13Il faudrait faire comme aux États-Unis, nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie.
02:17Mais dès qu'on essaye de faire ça...
02:20Voilà, le rire, le sourire en tout cas de Bernard Arnault.
02:24Intéressant de petit sourire comme ça.
02:27Vous voyez, il fait appel, il dit mais pourquoi on n'a pas Elon Musk ?
02:30Voilà ce qui se passe chez Trump en ce moment.
02:33Et chez nous, c'est drôle, on disait que quand même,
02:36les journaux de Bernard Arnault ne sont pas d'un anti-macronisme primaire.
02:42Bernard Arnault lui-même ne l'est pas du tout.
02:44Mais quand même, il dit, ça ne va pas du tout.
02:47A propos, entre les États-Unis et la France, il y a un abîmé.
02:50Voici, non pas ce que lui répond, mais interrogé le même jour presque sur LCI,
02:56voici ce que répond l'actuel à Darius Rochemin,
02:59l'actuel ministre des Finances, petit condensé, Éric Lombard.
03:03Écoutez.
03:04La question, ce n'est pas tellement le nombre de nos fonctionnaires
03:07qui souvent font beaucoup de choses et qui parfois travaillent trop.
03:10Un exemple d'agence qui pourrait fermer ?
03:12Non, on ne va pas fermer d'agence,
03:14parce qu'il n'y a pas d'agence qui a des missions inutiles.
03:16Depuis tout à l'heure, il n'y a pas un seul exemple que vous donnez
03:19et ça donne l'impression que, bien entendu, nous ne ferons rien.
03:22On n'ose pas citer un nom d'agence, on n'ose pas citer un nombre de postes réduit.
03:26En réalité, il n'y a aucune économie concrète qui est donnée.
03:29On fonctionne trop, il y a trop d'impôts aussi.
03:32Ce n'est pas les prélèvements qui posent un problème.
03:34Est-ce que vous espérez une fiscalité plus haute des hauts revenus, de façon générale ?
03:39Moi, je souhaite la justice fiscale.
03:41Vous allez frapper les très grandes entreprises.
03:44Soyons précis sur les chiffres, ça veut dire à partir de quelle seuil ?
03:47C'est les entreprises à plus d'un milliard et demi d'euros de chiffre, si je me souviens bien.
03:50Ça devrait rapporter 8 milliards d'euros.
03:52Est-ce que c'est une erreur de taper là,
03:55quand on voit par exemple des entreprises comme celle de Bernard Arnault qui fonctionnent si bien ?
03:59En réalité, il y a dans cet univers morose à bien des égards,
04:03c'est certaines de ces entreprises qui fonctionnent le mieux.
04:06Il faut se méfier comme ça d'une réticence à l'impôt.
04:11L'impôt permet de financer les services publics, l'école, la défense, la défense nationale.
04:16Moi, je pense que la France n'a jamais été un pays libéral depuis Philippe Lebel.
04:21Voilà, la France n'a jamais été un pays libéral depuis Philippe Lebel.
04:27Prends les ondes la graine.
04:29Bonjour Agnès Verdier-Moulinier, vous êtes directrice de la Fondation IFRAP.
04:34Alors vous entendez quand même ce que dit le ministre de l'économie et des finances.
04:37La France n'a jamais été un pays libéral.
04:40Et vous, et on vous connaît et on vous accueille avec plaisir,
04:44vous dites, ah non non non, il est temps de parler, d'instiller au moins une dose de libéralisme
04:49comme d'autres parlent d'une dose proportionnelle.
04:52Qu'en est-il exactement ?
04:53Et surtout, je veux avoir votre sentiment sur la sortie de Bernard Arnault
04:57qui n'est pas si fréquente en cas de sortie publique comme ça
05:00et les réponses de l'actuel ministre de l'économie et des finances.
05:05Écoutez, je pense qu'on a déjà trop attendu pour que les patrons réagissent.
05:14Oui, c'est assez rare.
05:18Et alors pourquoi il ne réagissait pas ?
05:20Pourquoi Bernard Arnault, dont on connaît quand même la discrétion,
05:24l'homme le plus riche de France et même d'Europe,
05:26qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui il réagit ?
05:28C'est quoi, c'est dit trop, c'est trop, c'est quoi votre avis ?
05:33Écoutez, moi ça fait des mois que j'alerte,
05:37pas exactement avec les mêmes mots que Bernard Arnault,
05:40mais avec des mots similaires en disant
05:42attention, on va avoir des délocalisations,
05:44attention, on va avoir des fermetures d'usines, de productions,
05:49des entreprises vont envoyer leur production en Italie,
05:53pas à l'autre bout du monde, juste à côté de chez nous.
05:57Et ce qu'a dit Bernard Arnault,
06:00certains voudraient le circonscrire à quelques milliardaires,
06:05mais ce n'est pas du tout vrai.
06:07Ce que dit Bernard Arnault, des petits patrons de TPE, de PME,
06:12sur l'ensemble du territoire, me le disent depuis des mois,
06:15en me disant les signaux sont trop négatifs.
06:18Vous savez, ce n'est pas parce qu'une PME ou une TPE
06:21ne va pas être soumise à la surtaxe sur les grandes entreprises
06:25de plus d'un milliard de chiffres d'affaires
06:27avec les 8 milliards à payer, qu'ils ne sont pas très inquiets,
06:29parce qu'ils se disent, là il y a 8 milliards à payer
06:33pour les très grandes entreprises.
06:35Mais si on ne fait pas les économies,
06:37d'ailleurs vous avez bien entendu les extraits de l'interview
06:42du ministre de l'économie, il y a très peu d'économies réelles
06:47qui sont prévues dans le budget, et on a même du mal à les lister.
06:52Donc si on fait le bilan, on se dit, pour l'instant
06:57c'est les grandes boîtes qui vont payer,
06:59mais demain c'est les autres qui vont payer encore plus.
07:02Et donc...
07:04Justement Agnès Verdi-Molinier, on voit très bien,
07:07effectivement ce n'est pas, mais la question qu'on se pose,
07:11je mets l'avocat de l'autre côté qui dit,
07:15quand même quand on gagne des dizaines de milliards
07:17ou des centaines de milliards,
07:19on peut peut-être participer un peu plus à l'effort.
07:23Et les autres disent, moi ça m'a frappé,
07:25alors de l'autre côté, je reviens aux paroles d'Éric Lombard,
07:27c'est très intéressant, il dit les fonctionnaires travaillent
07:30presque trop, ils travaillent très bien,
07:34il n'y a pas d'agence inutile, on revient à ce que vous avez dit,
07:37on en a parlé très souvent ensemble,
07:39les prélèvements allégatoires et les agences d'État, etc.
07:44Pas d'agence inutile, dit le ministre.
07:46Et puis il dit, attention, ce n'est pas le problème des impôts,
07:49c'est un faux problème pratiquement,
07:51ce n'est pas les impôts qui posent problème, etc.
07:54On a l'impression quand même de deux Frances,
07:57sans parler de classe ou de communautarisme,
08:01de quoi que ce soit, on sent deux discours
08:03qui ont l'air à des années-lumière l'un de l'autre.
08:08Écoutez, je pense que pourquoi Bernard Arnault réagit maintenant,
08:12c'est parce qu'il se dit que c'est que le début
08:16d'un tsunami fiscal qui risque d'arriver
08:19sur les entreprises françaises.
08:21Et que s'il n'y a pas une parole très forte
08:24des entrepreneurs de France maintenant pour dire,
08:27on arrête et maintenant il faut faire la réforme
08:30sur ce qu'il appelle la bureaucratie,
08:32mais qui est en fait la réorganisation de nos administrations.
08:35On en a déjà parlé André, on ne va pas refaire l'histoire.
08:38Le fait qu'on ait empilé les strates,
08:42qu'on ait des coûts de production énormes
08:44par rapport aux pays qui nous entourent.
08:47On a des niveaux de coûts de production
08:52qui sont, rien que sur les dépenses de sécurité sociale,
08:55de 10 milliards d'euros de plus par an
08:57par rapport à nos voisins européens.
08:59Il y a des économies partout à faire.
09:01Et donc, comme il voit très bien,
09:04et tous les entrepreneurs de France le voient,
09:06et tous les indépendants de France le voient,
09:08et tous ceux qui créent de la richesse en France le voient
09:11et sont inquiets de ça, qu'il n'y a rien qui est fait
09:14pour faire baisser la dépense,
09:16et bien ils s'attendent à ce que le futur gouvernement
09:19qui va arriver après invente de nouvelles taxes.
09:21Et d'ailleurs, Éric Lombard l'a dit lui-même.
09:23Qu'est-ce qu'il a dit ?
09:24Après la taxe qu'ils sont en train de prévoir sur les hauts revenus,
09:28à 20% du revenu,
09:29parce qu'il n'y a pas que les entreprises qui sont taxées,
09:31il y a aussi les entrepreneurs qui sont taxés.
09:33Ceux qui gagnent plus de 500 000 euros par an,
09:36plus de 80% d'entre eux,
09:38ce sont des entrepreneurs.
09:40Et donc en fait, 80% de la fiscalité supplémentaire
09:44qui est dans le budget 2025,
09:46qui est soutenue d'ailleurs par Éric Lombard,
09:49c'est de la pression fiscale qui va être payée
09:52par les entrepreneurs et par les entreprises de France.
09:55Donc il y a une concentration de l'impôt sur cela.
09:58Et quand Éric Lombard répond,
10:00il faut qu'en gros chacun prenne sa part,
10:03participe et il ne faut pas être allergique.
10:06Oui, allô ?
10:08On ne vous entend plus là.
10:10On ne vous entend plus.
10:12Prenez votre... non ?
10:15Demandez le téléphone peut-être Agnès ?
10:18On n'entend plus là.
10:22Parce que je rappelle quelque chose quand même.
10:24Aujourd'hui le taux de prélèvement obligatoire de 46,1%.
10:28Parce que la France aujourd'hui, il faut le savoir,
10:30se classe effectivement en tête avec 46,1% du PIB.
10:34C'est le prélèvement obligatoire en tête.
10:37La moyenne des pays de la zone euro c'est 41,7%
10:40et la moyenne de l'ensemble de l'Union Européenne
10:42et des pays d'OCDE 41,34%.
10:44Nous sommes donc maillot jaune, si on peut dire,
10:47du prélèvement obligatoire.
10:49Et ça veut dire quoi concrètement ?
10:51Ça veut dire qu'un taux de prélèvement obligatoire de 46,1%,
10:55ça veut dire que, écoutez bien auditeurs Sud Radio,
10:58résidents de Sud Radio,
10:59pour chaque 100 euros générés par le travail des Français,
11:02des entreprises, des administrations,
11:04l'État en récupère 46.
11:0646, d'accord, très bien,
11:08pour toutes les dépenses qu'il faut.
11:10Oui, oui, tout à fait.
11:11Oui, Agnès, on vous écoute.
11:13Non, non, mais là vous avez tout à fait raison,
11:16c'est qu'on est dans une situation où on a
11:18les prélèvements obligatoires qui sont les plus chers au monde
11:21et que quand on regarde par exemple le modèle américain,
11:25on est en dessous de 30% de taux de prélèvement obligatoire
11:28par rapport à la richesse nationale.
11:30Donc, c'est pas du tout comparable.
11:33On est dans un pays où on surfiscalise tout
11:37et où en réalité, contrairement à ce que disent certains
11:41qui critiquent la sortie de Bernard Arnault depuis hier
11:44en disant qu'on a finalement des entreprises
11:48qui ont eu énormément de cadeaux, de facilités,
11:51de baisses de charges, etc.
11:53Eh bien, quand on a fait le bilan à la Fondation IFRAP
11:56entre 2017 et 2023,
11:59on a aujourd'hui 157 milliards de plus
12:03de prélèvements obligatoires qui pèsent sur nos entreprises
12:06par rapport aux entreprises de la zone euro en moyenne.
12:09Donc, on a toujours une surfiscalisation des entreprises de France
12:13et sur le capital, on a 67 milliards de plus
12:16à payer sur les revenus du capital tous les ans
12:19par rapport aux pays comparables dans la zone euro.
12:2167 milliards de plus par an, c'est ça ?
12:23Par an, sur les revenus du capital.
12:26Donc, beaucoup de commentateurs croient
12:29que depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
12:31on a finalement un système qui est favorable
12:34par rapport aux autres pays, mais pas du tout.
12:36C'est une erreur totale d'évaluation
12:39de ce qui s'est passé ces dernières années.
12:41Les baisses d'impôts ont été extrêmement faibles
12:44et à chaque fois qu'il y en a eu d'un côté,
12:46il y en a eu pour des hausses de l'autre,
12:49quasiment dans tous les cas.
12:50Les entreprises ont eu des petites baisses de taxes de production
12:54et en même temps, il y avait les hausses de taxes foncières, par exemple.
12:57Oui, c'est-à-dire qu'en fait, on déshabillait Pierre
13:00pour habiller, pour même pas habiller Paul,
13:03mais en fait, il y avait presque une double peine,
13:05comme vous dites.
13:06Et c'est assez terrible, parce qu'encore une fois,
13:10on sent cette espèce de, je ne dirais pas de fossé,
13:13mais encore plus peut-être d'abîme
13:15qui se crée en disant, faites payer les riches d'un côté,
13:18très bien, faites payer les riches, d'accord,
13:20mais au détriment de quoi ?
13:22Vous parlez très bien, Agnès, des petites entreprises,
13:25des PME, etc. et TPE.
13:28En fait, la réponse du gouvernement, c'est
13:31fiscalisons, fiscalisons, fiscalisons, c'est ça.
13:33Mais le problème, c'est que cette fiscalité
13:36qui tombe sur les riches,
13:37demain, elle va tomber sur les un peu moins riches,
13:39et encore les un peu moins riches,
13:41et encore les un peu moins riches,
13:42et d'ici là, tous les plus riches seront partis.
13:45C'est ça qu'il faut comprendre.
13:46Et donc, on sera de moins en moins nombreux
13:48pour payer une charge de plus en plus élevée.
13:51Alors, la difficulté, c'est que quand on dit
13:54ah oui, mais ce sont des entreprises
13:56qui font des milliards, etc.
13:57Mais quand on regarde les chiffres,
13:59on voit que ces grandes entreprises de France,
14:02elles payent 16 milliards d'euros par an
14:04d'impôts sur les sociétés aujourd'hui.
14:06Si on leur rajoute 8,
14:08ça veut dire qu'on leur fait une augmentation
14:10énorme par rapport à ce qu'ils payent aujourd'hui.
14:12– 50%, oui.
14:13– Mais c'est ça, et c'est ce que dit Bernard Arnault,
14:16c'est-à-dire qu'une augmentation du taux
14:18de 40% pour lui, pour LVMH,
14:20ce n'est pas du tout une petite somme à payer,
14:22c'est une grosse somme à payer,
14:23c'est 800 millions d'euros.
14:25800 millions d'euros,
14:26ce n'est pas du tout une petite somme à payer,
14:28même pour une grosse entreprise
14:30comme celle de Bernard Arnault.
14:32Donc en fait, le politique est complètement décalé
14:35par rapport à la réalité que vivent nos entreprises
14:38qui sont dans une concurrence internationale.
14:40Et c'est vrai qu'on a des très belles entreprises
14:42en France, et heureusement encore.
14:44Mais nos entreprises qui sont françaises,
14:47qui sont tricolores,
14:48demain, elles peuvent partir à l'étranger.
14:51On ne peut pas les obliger à rester en France.
14:54On peut, au contraire, les inciter
14:56par une fiscalité favorable.
14:58Et moi, ce que je pense,
15:00et ce que l'on a montré dans nos travaux,
15:02c'est que quand on baisse les taux,
15:03quand on fait une fiscalité favorable
15:05à l'entrepreneuriat, grâce à ça,
15:07derrière, on augmente les recettes publiques.
15:09Quand on continue à surtaxer
15:11comme on fait aujourd'hui,
15:13c'est le contraire qui se passe, André.
15:15Au lieu d'avoir les recettes dans les caisses
15:17à la fin, on ne les a pas.
15:19Et en plus, on n'a plus les entreprises
15:20qui vont avec.
15:21C'est vraiment le problème.
15:22On va essayer de faire un débat,
15:24Agnès Verdier-Molinier, avec Eric Lombard et vous.
15:27Ce sera très intéressant,
15:29s'il l'accepte, et vous l'acceptez,
15:31vous, je le sais,
15:32de confronter cela,
15:34parce que c'est vraiment au cœur du débat.
15:36Une autre confrontation qu'on aura aujourd'hui,
15:39c'est ce qui se passe, effectivement,
15:41avec l'immigration,
15:42avec le business,
15:44la mécanique de l'immigration.
15:46On en parle tout de suite.
15:47Merci, Agnès Verdier-Molinier.