Avec Erik Tegner, directeur de Frontières ; Jules Laurans, rédacteur en chef de Frontières.
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00:00— Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
00:13— Sud Radio Bercov, dans tous les États.
00:17— Dans tous les États, suis-je le seul ? Eh bien non. Eh bien non. On a vu ce qui s'est passé avec les propos du Premier ministre François Bayrou.
00:26— Sur quoi ? Sur la submersion migratoire. Submersion, oui, non. Ça a fait réagir énormément. Écoutez. Écoutez ce qui s'est passé en 48 heures.
00:39Quelques sonores. Et d'abord, effectivement, François Bayrou.
00:43— Sud Radio André Bercov. — Ça balance pas mal.
00:47— Bercov, dans tous ses États. Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:51— Madame, monsieur, c'est une chanson sur l'immigration, sur les migrants, sur ce problème qui est posé depuis longtemps, hein, depuis longtemps.
00:59Je rappelle simplement qu'à gauche, Georges Marchais, il y a 40 ans, secrétaire général du Parti communiste français, disait qu'il faut arrêter.
01:09Il y a 40 ans. Il faut arrêter l'immigration officielle comme l'immigration clandestine.
01:14François Mitterrand, en 88, disait exactement la même chose. François Mitterrand, socialiste, président de la République, disait « Attention, ça suffit ».
01:25Et aujourd'hui, alors c'est vraiment... Si vous dites qu'il y a trop de migrants, vous êtes à la droite d'Adolf Hitler.
01:31Si vous dites qu'il faut accueillir tout le monde, non, non, vous êtes totalement laxiste.
01:36Alors où se situe la vérité ? Où se situe en tout cas... Qu'est-ce qui se passe ? Et on va en parler longuement. Et d'abord, écoutez François Bayrou.
01:44« La rencontre des cultures est positive. Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet. »
02:02Alors, subversion ou sentiment de subversion, ça nous rappelle quelques paroles.
02:07Voici ce que disait justement Gérald Darmanin, qui est aujourd'hui ministre de la Justice, et il a réagi sur CNews en disant ceci, Gérald Darmanin.
02:17« C'est une question de proportion à le mot « submersion ». Est-ce que vous le prenez dans votre vocabulaire ? »
02:23Ben oui, le Premier ministre, il a évoqué un sentiment de subversion. C'est-à-dire que la subversion n'est pas là, mais qu'il y a un sentiment pour une grande partie de Français.
02:30Alors, très intéressant. Vous voyez, déjà, il n'y a pas de subversion. Il y a un sentiment de subversion. Mais ça vous rappelle quelque chose ?
02:38Rappelez-vous ce que disait un autre ministre de la Justice, avant Gérald Darmanin ? Écoutez.
02:44« L'ensauvagement, c'est un mot qui développe, me semble-t-il, madame, le sentiment d'insécurité. Et je vais vous dire quelque chose à ce propos. »
02:52Le sentiment ?
02:53« Le sentiment d'insécurité, madame, je vais vous dire quelque chose. Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité. »
02:59Extrêmement intéressant. Vous voyez, en fait, la France est un pays sentimental. Y a-t-il une subversion ? Je ne sais pas.
03:05Y a-t-il un sentiment de subversion ? Y a-t-il l'insécurité ? Oh non, non, non, c'est un sentiment d'insécurité.
03:12Voilà, vous voyez, c'est exactement quand on veut interdire les couteaux, parce que, quant aux agressions aux couteaux, le coupable, c'est évidemment pas celui qui tient le couteau, mais c'est le couteau.
03:20Voilà, c'est un sentiment de couteau. Voilà, c'est intéressant. Et alors, de l'autre côté, chez les ELV, il y a une députée, Cérielle Chatelain, qui, elle, a réagi et qui était très choquée.
03:34« Je lui dis, ça m'a extrêmement choquée, qu'un Premier ministre utilise le terme de « submersion virilgratoire » via de l'accréditer, c'est-à-dire, perpétue cette fausse idée qui est alimentée par les extrêmes. »
03:50Alors, cette fausse idée alimentée par les extrêmes, on comprend, écoutez, tout le monde doit et a le droit de s'exprimer, voilà, on dit c'est honteux, qu'est-ce que c'est que ça, c'est honteux d'employer ces mots,
04:00Bruno Retailleau, d'ailleurs, est aussi voué aux gémonies, mais aujourd'hui, justement, comme par hasard, en tout cas, il y a les hasards objectifs, sort un numéro hors-série de Frontières.
04:14Frontières, qui est une plateforme qu'on connaît, dédiée aux enquêtes, qui est à la fois sur Youtube, qui est à la fois sur les réseaux sociaux, et qui sort un hors-série qui s'appelle « Invasion migratoire, les coupables », et ça sort aujourd'hui.
04:30Alors, effectivement, il y a un travail très intéressant de Frontières là-dessus, c'est qu'ils ont regardé, ils ont enquêté, au fond, comment marche la mécanique de la migration,
04:42que vous soyez pour ou contre, que vous disiez « Oui, oui, la France est un pays d'accueil, certes, mais on n'accueille pas toute la misère du monde, enfin, on va pas refaire la polémique ici, mais comment ça marche ? »
04:52Eh bien, ils ont enquêté, ils ont inventorié, ONG, avocats, juges, journalistes, passeurs, comment se passe la mécanique, pour certains le business, pour d'autres, effectivement, mû par une idéologie, une conviction politique, et puis d'autres par intérêt.
05:09– Bonjour Éric Tegner. – Bonjour André Genbercoff.
05:11– Et bonjour Jules Laurent. – Bonjour André Genbercoff.
05:13– Alors, vous avez donc, Éric Tegner, vous êtes directeur de la publication et directeur de Frontières, Jules Laurent, vous êtes réédacteur en chef à Frontières également,
05:24alors, qu'est-ce que vous avez découvert d'abord, comment vous avez enquêté très rapidement, mais qu'est-ce que vous avez découvert, parce que quand on lit votre magazine, ce qu'il y a dans le magazine, c'est une formidable machine qui est en marche.
05:38– Oui, parce qu'André, vous savez souvent, quand on parle de contrôler l'immigration aujourd'hui, ou encore de renvoyer les clandestins, des choses que partagent quand même 75% des Français aujourd'hui dans les sondages,
05:47la réponse qui en général est donnée par nos gouvernements, c'est de dire, c'est plus compliqué que cela, il y a des complications administratives, un système, et finalement, à chaque fois, ça les exonère d'aller jusqu'au bout de la logique,
05:59et donc on a voulu justement ouvrir le capot un petit peu de cette machine, et de voir tout un état profond aujourd'hui du système migratoire, et qu'est-ce qu'on a découvert, c'est près de deux mois et demi de travail qui ont été faits effectivement par Jules et d'autres journalistes derrière,
06:13c'est qu'il y a à la fois un système judiciaire qui est allié à des associations, et également à des avocats, tout cela payé par nos impôts, qui connaissent parfaitement aujourd'hui le droit des étrangers,
06:25évidemment ils sont idéologisés, c'est une idéologie pro-migrants, ils sont de gauche, quand de l'autre côté, on ne comprend rien au système aujourd'hui, et quand on ressort de cette enquête, c'est plus d'une centaine de pages, on est perdu, donc qu'est-ce qu'on a voulu faire André ?
06:38En ce moment, il y a la question, vous savez, des OQTF, on se dit, bon, pourquoi il y a des OQTF ?
06:42Obligation de quitter le territoire français dont 6% sont exécutés.
06:46Exactement, et cet Algérien hier, par exemple, au tribunal administratif, dit non, on ne va pas appliquer l'OQTF, et on s'est demandé comment ça peut arriver ce genre de choses, on ne comprend pas, est-ce que la justice elle est laxiste ?
06:57Et donc Jules, avec son équipe, ils ont étudié sur octobre et novembre, près de 5200 décisions des tribunaux administratifs, et dedans, qu'est-ce qu'on y voit par exemple ?
07:07Qu'est-ce qu'on y voit ? Des aberrations. On a pu trouver 39 personnes qui sont mises en cause pour des faits de viol, par exemple, des clandestins, qui demandaient, avec des avocats payés par les impôts des français qui nous écoutent,
07:20C'est l'aide juridictionnelle.
07:22L'aide juridictionnelle, le conseil constitutionnel a donné les moyens justement que les migrants soient défendus avec l'argent public.
07:28Et donc il y a 39 clandestins qui ont été mis en cause pour des faits de viol, qui se retrouvaient à contester leur OQTF, dont certains, on a relevé des guinéens, des marocains, où le juge leur a donné raison.
07:39Donc ce sont des cas fous. Rappelez-vous peut-être aussi un cas qui m'a marqué, en 2009, il y avait eu une prise d'otage par des pirates somaliens, d'une famille française, dont deux jeunes filles, et le père était finalement mort.
07:50Ces somaliens, ils ont été mis en prison. Et bien, c'est étonnant, mais ils sont encore en France. Il y a l'un d'entre eux qui a subi 5 OQTF, et qui s'est vu à nouveau casser son interdiction de territoire français par le juge au mois d'octobre dernier.
08:02Voilà, on est dans une situation complètement hibuesque, où à chaque fois, cet homme, quand il est sorti de prison, c'est Emmaüs qui l'a pris en charge. Différentes associations qui sont allées lui expliquer comment faire.
08:12Et donc c'est tous ces éléments-là où on comprend pourquoi, en fait, on se retrouve bloqué dans le pays.
08:17Donc, c'est-à-dire que, là, on ne va pas discuter du bien-fondé ou du mal-fondé de l'immigration en général, il y a un vrai problème, c'est-à-dire, Jules Laurence, que vous avez vu dans votre enquête, et vous aussi avec Frontières,
08:29c'est qu'au fond, comment se met en place ? C'est-à-dire, si on regardait les étages, mettons par exemple, un migrant ou des migrants qui arrivent, commettent des infractions,
08:39donc devraient être, effectivement, ils sont illégaux, ce que disait, expliquait très bien Tom Homan, le nouveau Xard des Frontières aux Etats-Unis d'Amérique de Bill Trump.
08:49Il dit, bon, si vous êtes illégal, non seulement illégal, mais qu'en plus, vous avez fait des infractions, vous n'avez rien à faire sur notre territoire.
08:57Comment ça se passe pour, effectivement, bloquer tout cela ?
09:02Nous, André, on a fait un vrai travail d'enquête journalistique sur ces tribunaux, de façon à éplucher 5 660 jugements, dans lesquels on a vraiment regardé le fond des affaires.
09:13Et avec ce fond des affaires, on a pu faire ressortir des chiffres, on a analysé beaucoup de données, de data, on a fait ressortir des taux de victoire des clandestins par tribunaux.
09:22Alors, sur cette moyenne d'octobre et de novembre, dans toutes les tribunaux administratifs de France, on a pu dégager une moyenne, c'est-à-dire que dans la période d'octobre et novembre,
09:33on a pu calculer que le taux de victoire d'un clandestin était de plus d'une fois sur trois, un taux de 35% de victoire.
09:41Et ces taux, à travers la France, ils fluctuent en fonction du tribunal administratif.
09:46Parce qu'il faut comprendre quelque chose, et c'est là que c'est vraiment important, c'est que les tribunaux administratifs, on pourrait mettre la même affaire dans différents tribunaux,
09:55on n'aurait pas le même résultat. Et ça, c'est vraiment important de le saisir, parce qu'il y a une marge d'interprétation aujourd'hui des juges.
10:02J'en veux pour preuve, regardez un élément. On a relevé un fait, notamment dans les faits de viol, par exemple, d'un Marocain qui était sous OQTF en 2020,
10:13et qui était interpellé, il était en garde à vue, après des faits de viol. Et ce Marocain, par la suite, le préfet a décidé de lui retirer son titre de séjour,
10:24parce qu'il avait des mentions de faits de viol. Par la suite, le tribunal administratif a jugé que le préfet avait excédé dans ses pouvoirs.
10:33Mais pourquoi ? Sur la base de quoi ? En disant qu'il n'avait que des mentions de faits de viol, ce Marocain.
10:37Donc on voit qu'il y a une dimension d'interprétation de la part des tribunaux administratifs.
10:41Le fait de viol ne suffit pas ?
10:43Le fait de viol ne suffit pas parce qu'il a estimé qu'il n'y avait pas condamnation.
10:45Et donc, quand on voit la difficulté aujourd'hui à faire trouver des preuves sur les viols, et justement à les trouver,
10:53on voit qu'aujourd'hui, le principe de sécurité par rapport aux migrants, il n'est pas appliqué.
10:57J'ai une autre affaire qui concerne un autre étranger, qui lui, cette fois-ci, a été condamné.
11:01Il a été condamné en 2015 pour un viol sur mineurs. Donc là, cette fois-ci, il a été condamné pendant 6 ans, il est ressorti,
11:09et là, le tribunal...
11:11Il est ressorti de prison.
11:13Il est ressorti de prison au bout des 6 ans, et le tribunal, donc le préfet, a décidé alors de dire qu'il fallait lui mettre une OQTF,
11:19qu'il devait partir, et ne voulait pas lui renouveler son titre de séjour.
11:23Et le tribunal administratif de Lille a décidé que le préfet avait excédé dans ses pouvoirs.
11:29Pourquoi ? Parce que le criminel, parce qu'il a commis un viol, s'était bien tenu depuis sa sortie de prison.
11:37Pour une bonne conduite, donc, il ne fallait surtout pas...
11:41Et il y a un point qui va vous plaire André, c'est que dans la moitié des cas qui ont été analysés,
11:45systématiquement, l'argument utilisé, c'est l'article 8 de la CEDH, vous savez, sur le droit au respect de la vie et de la famille.
11:53Cour européenne des droits de l'homme.
11:55Cour européenne des droits de l'homme. C'est-à-dire qu'il y a des cas comme ça qu'on voit, où le préfet va voir que l'homme, il a divorcé,
12:01donc il dit, bon, il n'y a plus d'histoire de famille, donc on va lui mettre une OQTF.
12:05Il lui met l'OQTF. Finalement, avec les associations, ils arrivent à bloquer l'OQTF,
12:09donc elle périme au bout d'un an à l'époque et maintenant au bout de trois ans.
12:12Et après, ils font ce qu'on appelle les mariages blancs.
12:14Donc, ils vont faire des faux mariages ou des faux pax pour essayer justement de rester sur le territoire.
12:19Donc, on est vraiment sur des scènes ubuesques avec un dernier élément.
12:23C'est que qui sont les gens ? L'autre côté, je vous dis, il y a les ONG, les avocats qui défendent les clandestins.
12:28En face, qui défend nos préfectures ? Eh bien, on est tombé sur un cas.
12:32La préfecture du Nord, c'était une personne qui était quatorzième sur la liste de glucksmann aux européennes.
12:37Ça veut dire qu'on se retrouve avec des avocats pro-migrants qui défendent les préfectures pour faire appliquer les OQTF.
12:42Donc, il n'est pas inutile de vous dire qu'ils n'y mettent pas beaucoup de cœur.
12:45On voit comment fonctionne la machine. C'est très intéressant.
12:48On va continuer à parler avec Éric Tegner et Jules Laurent.
12:51Frontières, invasion migratoire, les coupables.
12:54Après, cette petite pause. À tout de suite.
12:56Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
13:00Bonjour Liliane.
13:01Bonjour, je vous remercie pour vos invités. C'est intéressant et puis les discussions qui en découlent.
13:07Sud Radio, parlons vrai.
13:11Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h. André Bercoff.
13:16Alors, la machine migratoire, comment elle marche ?
13:21Est-ce qu'il y a une machine ? Encore une fois, quel que soit ce qu'on pense de l'immigration,
13:26officielle ou clandestine, mais surtout clandestine.
13:30Frontières vient de sortir un remarquable hors-série, il faut le dire,
13:34une enquête sur, justement, cette invasion migratoire
13:38et ce que François Bayrou appelle subversion ou sentiment de subversion.
13:44Mais je crois que l'expression sentiment peut-être est sujette à caution.
13:48Alors Eric Tegner, pour bien montrer la chose, ça marche comment ?
13:53Vous avez expliqué effectivement au niveau des tribunaux, etc.
13:56Mais en fait, si j'ai bien compris, si par exemple, au niveau uniquement des obligations de quitter le territoire français,
14:01les fameuses OQTF, on est à 6%, c'est parce que vous dites que la loi ne peut pas s'appliquer en fait.
14:05Parce que, en fait, oui, nos auditeurs, ils ne comprennent pas.
14:09Il y a une loi, il y a un ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleux, qui veut la faire appliquer.
14:13Il dit au Presfect qu'il faut mettre en place des OQTF et de l'autre côté, rien n'arrive.
14:17Pourquoi ? Parce que le tribunal administratif, c'est lui qui casse toutes ses décisions.
14:21Et il n'a effectivement, comme juge, aucun compte à rendre aujourd'hui.
14:25Et qu'il est parfaitement aidé, effectivement, par les associations.
14:28Vous savez, sur le parcours du migrant, moi, j'ai beaucoup travaillé sur les routes migratoires.
14:31J'ai fait près d'une quinzaine de pays. Dans ce magazine, je raconte d'ailleurs la route des Balkans,
14:35qu'on appelle là-bas « The Game ». C'est-à-dire que c'est le jeu, bien sûr, pour la traversée des scènes folles.
14:41Et en fait, les clandestins, une fois qu'ils arrivent sur le territoire,
14:43ils sont tout de suite pris en charge par des associations.
14:47Des associations qui touchent près d'un milliard d'euros par an, quand même.
14:50Des gens comme Emmaüs, comme le Secours Catholique, comme la CIMAD, comme Utopia 56.
14:55Et là-dessus, ils vont avoir, c'est un package.
14:57C'est-à-dire qu'ils vont avoir justement tous les conseils juridiques également.
15:01Par exemple, aujourd'hui, on parle beaucoup de l'AME, mais on ne parle pas de l'aide médicale d'État.
15:05Mais on ne parle pas du droit au logement.
15:07On est le seul pays en Europe qui a un droit au logement opposable aussi important.
15:11Il y a des migrants qui arrivent à faire condamner l'État aujourd'hui à des amendes
15:16parce que l'État ne leur trouve pas, justement, d'hébergement.
15:19Dites-vous que sur la région Île-de-France, c'est 52 000 lits par nuit dans des hôtels
15:24qui sont payés pour des clandestins.
15:26Ils sont payés par l'argent public ?
15:27Ils sont payés par les impôts, par l'argent public.
15:30C'est un milliard d'euros.
15:31C'est énorme, c'est un milliard d'euros.
15:32Donc, derrière, toutes ces associations, elles travaillent.
15:35Elles travaillent avec les avocats.
15:36Et on se retrouve sur ces scènes où l'objectif, au bout du compte,
15:39c'est de faire en sorte que ces clandestins, justement,
15:41finissent à la fois par être empêchés de quitter le territoire
15:44et, au bout du compte, par être régularisés.
15:46Alors, Jules Laurent, cette aide juridictionnelle,
15:48qui défend ? Parce que les clandestins, ils n'ont pas les moyens de se payer
15:53des grands avocats ou des grands cabinets.
15:55Comment ça se passe ?
15:56En effet, nous, on a recensé tous les cabinets d'avocats les plus actifs
16:01pendant les mois d'octobre et novembre,
16:03ceux qui font le plus de recours lors des titres de séjour et au QTF.
16:07Et ce qui est intéressant, c'est qu'il y a deux types d'avocats qui se dégagent.
16:11Par exemple, le cabinet d'avocats qui a fait le plus de recours,
16:15qui en a fait 135 sur deux mois.
16:17Et lui, ce sont des avocats qui ne sont pas forcément des militants.
16:21Mais l'aide juridictionnelle, qui aujourd'hui est attribuée
16:24lorsqu'on défend un migrant, par décision du Conseil constitutionnel
16:28le mois de mai dernier,
16:30ces avocats-là, c'est devenu un business très lucratif.
16:33Parce qu'il faut comprendre que lorsqu'on conteste...
16:35Alors, combien justement ? Dites-moi les chiffres.
16:37Lorsque, par exemple, il y a un QTF et un titre de séjour,
16:40en fait, il y a plusieurs décisions pour faire des recours.
16:43Il y a le titre de séjour, le QTF en elle-même,
16:45l'endroit où on renvoie la personne,
16:47le délai et l'IRTF.
16:49Et tout ça, on a calculé, ça fait au moins 5200 euros
16:53si jamais on va en appel.
16:54Donc, ils peuvent toucher 5200 euros...
16:57Par cas ?
16:58Par cas.
16:59Sachant que ce sont des dossiers qui, à 90%, sont les mêmes.
17:03Ils font un appel, ils font ça par des stagiaires,
17:06il y a des logiciels aujourd'hui qui les aident.
17:08C'est exactement ça.
17:09Ils ont même une application qui leur permet,
17:11qui s'appelle Réplique,
17:12et qui permet de faire des copier-coller de jurisprudence.
17:14Donc, eux, délèguent effectivement à des collaborateurs
17:17la possibilité de traiter les dossiers.
17:19Jules Laurent, ça veut dire que, par exemple,
17:21un avocat, disons, qui pratique l'aide juridictionnelle,
17:24enfin, qui est là-dedans,
17:25peut se faire, en moyenne, on ne va pas...
17:27peut se faire quoi ?
17:28Avec les migrants ?
17:32Ça fluctue.
17:33Mais, en tout cas, par dossier,
17:34il peut se faire 2200, grosso modo, sur un dossier.
17:37Si jamais il va en appel, il peut monter jusqu'à 5200.
17:39Et donc, chaque avocat peut faire 8 à 10 dossiers ?
17:41Ah, facilement.
17:42On en a trouvé beaucoup.
17:43On en a trouvé certains qui allaient jusqu'à 93 dossiers en deux mois.
17:48C'est simple.
17:49Si on considère que le maximum sur une affaire,
17:51ça peut être 5800 euros,
17:53et qu'il y a eu 136 affaires sur deux mois,
17:55c'est 600 000 euros sur deux mois.
17:57Donc, ils peuvent se faire entre 2 et 4 millions d'euros par an.
18:00Enfin, ils ne font pas ça, quand même, en moyenne.
18:03Non, parce qu'en fait, tout le monde n'a pas ça,
18:05sauf qu'il y a une garantie que nos auditeurs comprennent bien.
18:08Quand vous êtes avocat, vous n'êtes jamais certain que la personne puisse payer.
18:11Là, c'est garanti, c'est l'État qui paye.
18:13Et ça, on ne connaît pas encore la facture.
18:15Parce que ça date de mai dernier, l'aide juridictionnelle.
18:18Donc, c'est ça qui s'amplifie.
18:19Ça date de mai 2024.
18:21C'était justement la décision du Conseil constitutionnel.
18:25Donc, forcément, ça fait qu'on a analysé une cinquantaine de cabinets d'avocats.
18:29Donc, c'est du monde.
18:30Alors, ça veut dire, Jules Laurent, qu'aujourd'hui, à l'heure où on parle,
18:33au fond, c'est extrêmement difficile.
18:36Je veux dire qu'il y a vraiment une...
18:38Avec les associations, les avocats, sans parler des juges,
18:42il y a vraiment une force d'inertie agissante
18:45qui fait qu'on garde pratiquement tout le monde, ou presque.
18:49On a des affaires, justement, qui représentent cette inertie
18:52entre les associations et les avocats.
18:54Je pense, par exemple, à cette marocaine
18:56qui a été conseillée par des associations
18:58pour, justement, faire des faux mariages.
19:00Parce que ces associations, en vérité, là où on a du retard,
19:03c'est qu'elles maîtrisent parfaitement le droit.
19:05Elles savent, justement, à quel droit ont accès les clandestins.
19:09Les avocats le savent aussi.
19:10Et dès lors qu'une personne arrive en France,
19:12on lui conseille tout de suite d'aller se paxer, d'aller se marier.
19:15Et nous, on est tombé sur beaucoup d'affaires
19:17où il était dès lors impossible de renvoyer la personne vers son pays
19:21puisque, au nom de ce fameux article 8 de la CEDH,
19:24qui, je rappelle, représentait plus de la moitié des recours
19:27qu'on a vus passer, nous, dans les affaires,
19:29au nom de cet article, on ne peut pas séparer les familles.
19:32Donc, on ne peut plus renvoyer les clandestins
19:34et on se retrouve dans des situations bloquées.
19:36Parce qu'aussi, il ne faut vraiment pas l'oublier,
19:38le Conseil d'État, aujourd'hui,
19:40a des jurisprudences de plus en plus libérales.
19:42Et donc, on a des possibilités de recours et de défense
19:45des clandestins qui se multiplient.
19:46Donc, c'est un business que les avocats, aujourd'hui, opèrent.
19:49Et ils s'en servent vraiment au quotidien.
19:53Avec un autre point, André,
19:54vous savez, on parle beaucoup d'aide médicale d'État, l'AME.
19:57On ne parle pas d'un dispositif qu'on a mis en avant
20:00qui s'appelle le DSUV.
20:01Le DSUV, c'est quand vous n'avez pas l'aide médicale d'État,
20:04derrière, il y a le DSUV.
20:05Vous voyez, personne n'en parle aujourd'hui,
20:06on ne sait même pas quel est le coût.
20:07Et le grand avantage, c'est quoi ?
20:09C'est que, pour les hôpitaux, c'est automatique.
20:11Et donc, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
20:13Quand quelqu'un, un migrant, est en centre de rétention administrative,
20:16c'est-à-dire qu'il va être expulsé,
20:18et en général, c'est les plus dangereux.
20:20Les associations peuvent aller les voir et leur dire
20:22« Écoute, il faut que tu te déclare malade,
20:24tu vas avoir droit au DSUV, tu vas arriver à l'hôpital. »
20:27Et à l'hôpital, ils mettent la pression parfois sur des médecins
20:30qui vont leur délivrer des attestations
20:32comme quoi ils ne vont pas bien.
20:33Ensuite, ils vont aller devant le juge
20:35et ils vont expliquer justement qu'ils ont un certificat de santé
20:38qui atteste que c'est incompatible avec la rétention
20:40et on va les délivrer.
20:41Et voilà, et c'est sans fin.
20:43Et vraiment, je vous conseille,
20:46regardez, lisez Frontières,
20:48lisez ce numéro hors série.
20:50En tout cas, vous verrez ce qui se passe
20:54et qu'est-ce que c'est que la machine,
20:56cette machine assez implacable.
20:58Merci Éric Tegner et merci Anne-Laurent.