Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalite entre les hommes et les femmes : «Ça m'est déjà arrivé de me faire cracher dessus en me faisant traiter de sale Française».
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00:00Je crois qu'il y a de la haine qui existe dans la société.
00:02Il y a des formes de haine qui existent dans la société.
00:04Je crois pas qu'il y ait un racisme d'État.
00:07Je combats cette idée d'un racisme systémique.
00:10Je l'ai combattue très fortement à l'Assemblée
00:12quand on nous a attaqué là-dessus,
00:13parce qu'il n'y a pas ça dans notre pays.
00:15Au contraire, on a des gouvernements
00:16qui se battent de manière très organisée et structurée
00:20contre toutes ces formes de haine.
00:22Par contre, il y a des haines qui existent.
00:23Et moi-même, ça m'est déjà arrivé.
00:26Ça m'est déjà arrivé.
00:27D'être victime de racisme.
00:28Je sais pas s'il faut le caractériser comme ça.
00:30En tout cas, ça m'est arrivé qu'on me fasse cracher dessus
00:34en me traitant de sale française.
00:36Je peux pas dire que ça n'existe pas.
00:38Pourquoi ça serait pas du racisme ?
00:39Vous peinez à le caractériser ?
00:40Si je crache sur quelqu'un en me disant
00:42que sale africain, c'est du racisme,
00:45alors sale française, pourquoi ça ne le fait pas ?
00:46C'est une identité. J'en sais rien.
00:47Moi, j'ai pas peur d'employer les mots.
00:49Ce n'est pas la question.
00:50Ce que je vois, c'est qu'en tout cas,
00:51à force de séparatisme,
00:54à force de communautarisme,
00:56à force de vouloir de manière systématique
00:58que chacune et chacun rentre dans une case,
01:00on abolisse ce qui est, à mon avis, notre identité,
01:03qui est d'abord une valeur universelle.
01:05C'est ça, la France, normalement.
01:06C'est d'avoir une forme de mission presque universaliste.
01:09C'est ça qu'on s'est donné, en tout cas.
01:11C'est l'image qu'on a voulu renvoyer au monde.
01:13Et c'est ça qui est normalement la manière
01:15avec laquelle on caractérise ce qu'est notre République.