• il y a 8 mois
Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : «J'étais tellement fière d'avoir fait Sciences Po. Aujourd'hui j'ai honte de voir ce qu'il s'y passe».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Ca a été caractérisé clairement par le Premier ministre
00:02 quand il parle d'antrisme islamiste.
00:04 L'antrisme islamiste, ça veut pas dire
00:06 que dans chacun de nos établissements,
00:07 dans chacune de nos écoles, on a la charia qui s'applique.
00:10 C'est justement de dire, évidemment...
00:11 -Vraiment ? -Non, mais soyons clairs aussi.
00:13 C'est de dire, là où certains veulent déstabiliser
00:16 nos principes républicains, nous allons y opposer
00:19 la force républicaine de manière très claire
00:22 et ne rien laisser passer de manière systématique.
00:24 Regardez ce qui se passe à Sciences Po.
00:26 Par exemple, moi, j'étais tellement fière d'avoir fait cette école
00:30 que je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'ai honte.
00:32 J'ai honte de voir ce qui s'y passe.
00:33 Et je suis pas la seule ancienne élève à avoir honte
00:36 de voir ce qui s'y passe, d'y voir ces débordements,
00:39 d'y voir que des étudiants, parce qu'ils sont juifs,
00:41 ont été interdits d'un amphi.
00:43 Et donc, qu'est-ce qu'on fait ?
00:44 Le Premier ministre s'y est rendu immédiatement,
00:46 a rappelé que la loi qui s'appliquait,
00:48 c'était la loi de la République, y compris dans un lieu
00:51 qui est supposé être un lieu d'élitisme, en tout cas républicain,
00:55 de capacité à forger, en tout cas, de main des élites.
00:59 C'est la ministre d'Enseignement supérieur qui, immédiatement,
01:01 dès après le 7 octobre, a fait une circulaire en disant,
01:04 "Partout, je vous demande une attention spécifique
01:07 "pour qu'aucun étudiant juif ne puisse être inquiété
01:10 "du fait qu'il soit juif ou du fait qu'on lui prêterait
01:13 "certaines intentions."
01:14 Donc, vous voyez bien que nous, à chaque fois,
01:16 on laisse pas passer, on agit, c'est pas juste de la réaction,
01:19 c'est qu'on agit. -Mais cette semaine encore,
01:21 il y a eu des mouvements à Sciences Po.
01:22 -Oui, je le sais bien. Je le sais bien, malheureusement.
01:25 -Donc, on peut faire toutes les circulaires qu'on veut.
01:27 -Non, on peut pas faire toutes les circulaires qu'on veut.
01:29 C'est pas juste on fait des circulaires
01:30 et on se donne bonne conscience.
01:31 C'est de dire que, déjà, un, on reconnaît
01:34 qu'on subit des difficultés et des attaques,
01:36 et donc, à un moment, il va falloir qu'on résiste
01:38 et qu'on résiste ensemble.
01:39 Et donc, il faut aussi qu'on remette des cœurs,
01:42 ce qui, parfois, a été perturbé par des années et des années
01:46 où on a laissé faire, où on a préféré ne pas voir,
01:49 ne pas regarder, et on s'est dit que c'était pas grave
01:51 si ça décourageait des enseignants, si ça désincitait des parents
01:55 de faire confiance aussi à l'école de la République.
01:57 Non, c'est grave. C'est grave.
02:00 Et donc, à partir du moment où on dit que c'est grave,
02:02 à partir du moment où on caractérise bien ce qui se passe,
02:04 eh bien, on se donne les moyens, enfin, de pouvoir y répondre.
02:08 Sous-titrage ST' 501
02:11 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandations