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La ministre chargée de l'Egalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, était l'invitée du Grand Rendez-Vous. Elle s’est exprimée au sujet de la dissolution : «On n'a pas à regretter le fait d'avoir donné la parole aux Français»

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Transcription
00:00De toute façon, la décision a été prise, donc la question n'est pas de regretter.
00:03Puis je pense qu'on n'a pas à regretter le fait d'avoir donné la parole aux Français.
00:06On ne peut pas tout reprocher au Président de la République.
00:08On ne peut pas dire le matin qu'il n'écoute pas assez
00:10et l'après-midi, il n'aurait pas dû demander aux Français leur avis.
00:12C'est quand même très paradoxal, vous voyez, comme accusation.
00:15Donc, il n'aurait pas dit sous, on aurait dit il est sourd.
00:18Il dit sous, on dit il crée de l'instabilité.
00:20À la fin, il perd toujours.
00:21Non, je pense qu'il a eu raison, à un moment, de dire ce qu'il a dit
00:25le 31 décembre aux Français en étant extrêmement franc et honnête
00:29sur la situation qui est la nôtre.
00:31Et il est pleinement Président de la République
00:33et il restera pleinement Président de la République.
00:35Je suis moins sûr que vous sur le côté, s'il n'avait pas dit sous,
00:39on aurait dit qu'il était sourd.
00:40Parce que quand la dissolution a été annoncée,
00:44et nous étions ici, même dans ce studio avec Laurence Ferrari
00:47pour l'émission spéciale sur, justement, les législatives,
00:50on a tous été surpris par cette dissolution.
00:52Mais c'est autre chose que vous ayez été surpris et pris de court.
00:55Et c'est autre chose que vous m'auriez dit s'il ne l'avait pas fait.
00:58Et je pense que, notamment, les interlocuteurs que j'avais en face de moi,
01:01du Rassemblement national, voire de la France insoumise,
01:04m'auraient dit, vous voyez, il y a une défaite pour le Bloc central,
01:07sévèrement des Européennes.
01:09Vous en tirez quoi comme conclusion ?
01:10Rien, puisque le disque n'est pas.
01:12Vous voyez, tout ça, c'est réversible.
01:13Si on ne sait pas ça, on ne va pas refaire l'histoire.
01:15La dissolution a été prononcée.
01:17Et puis, il y a eu un autre acte politique...
01:18Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:19Je pense qu'on va refaire l'histoire plusieurs fois
01:21sur beaucoup de plateaux de télévision.
01:22Vous aimez beaucoup refaire l'histoire.
01:23J'ai envie de la faire, vous voyez, pas de la refaire.
01:25Le fait aujourd'hui, Madame Berger,
01:27c'est que le Français juge le président de la République
01:29responsable de cette instabilité,
01:31puisqu'il y en a, Pierre vient de le rappeler,
01:33six Français sur dix qui veulent qu'il quitte l'Elysée.
01:36Ça ne vous interpelle pas ?
01:37Attendez, qui a mis ça dans l'air du moment ?
01:40C'est-à-dire quand vous avez la plupart des responsables politiques d'opposition,
01:43de manière très claire avec la France insoumise,
01:45de manière plus insidieuse avec le Rassemblement national,
01:48qui appellent le président de la République à ne pas finir son mandat,
01:51ou qui prédisent qu'il ne pourra pas finir son mandat,
01:53un moment, ça infuse dans l'air qu'à un moment,
01:56oui, le président de la République pourrait partir.
01:57Non.
01:58Le président de la République, il est légitime.
02:00Il a été élu.
02:00Il l'a redit.
02:01Et il a été réélu par les Français.
02:03Et c'est le garant aussi de la stabilité, justement, de nos institutions.
02:06Regardez les sujets dont nous avons parlé au début du plateau.
02:08La question de la lutte contre le terrorisme.
02:10Vous ne croyez pas qu'elle se nourrit aussi profondément
02:13de ces enjeux d'instabilité majeurs qui pourraient exister ?

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