La ministre chargée de l'Egalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, était l'invitée du Grand Rendez-Vous. Elle s’est exprimée au sujet des revendications formulées par le monde agricole, qui menace d'arriver à Paris ce dimanche : «Le RN ne peut pas dire matin, midi et soir qu'il est l'ami des agriculteurs»
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00:00Je sais qu'il y a des élections sur les chambres d'agriculture ce mois-ci.
00:05Donc je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:06Ça n'est pas anodin, la coordination rurale se place...
00:08Oui, je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:09...tout en soutenant des mouvements politiques
00:11comme le Rassemblement national, si je peux dire.
00:12Moi, je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:13Je pense qu'on a des agriculteurs qui sont en souffrance.
00:14Vous avez dit qu'il soutenait certains qui ont voté la censure d'eau.
00:17Oui, mais c'est pour ça, je pense que chacun doit prendre ses responsabilités.
00:21Le Rassemblement national ne peut pas dire matin, midi et soir
00:23qu'il est l'ami des agriculteurs,
00:25alors qu'à la fin, il a empêché que des mesures immédiates puissent être mises en œuvre.
00:28La loi d'orientation agricole, elle est attendue, elle est espérée,
00:31elle doit venir en débat au Parlement et le plus rapidement possible.
00:35Le Premier ministre, d'ailleurs...
00:36Le contexte est plus large, vous en conviendrez.
00:37Prenons l'exemple du Mercosur, dont on a beaucoup parlé il y a quelques semaines.
00:40Vous avez vu la position très claire du président de la République,
00:42qui cherche à trouver des alliés dans tous les pays européens
00:45pour garantir que ça ne soit pas...
00:46Mais vous aurez noté qu'en dernière instance,
00:47la France peut se faire imposer le Mercosur si une majorité se dégage.
00:50La France n'est plus maîtresse de sa politique étrangère
00:51sur une question aussi vitale pour les agriculteurs.
00:53Non, mais moi, ce que je sais, c'est que le président de la République
00:56a réaffirmé une position très claire, très claire d'opposition au Mercosur.
01:00Pourquoi ? Justement parce qu'on considère que ce sera un accord défavorable
01:03pour une partie du monde agricole
01:05et qu'il cherche des accords diplomatiques pays par pays au sein de l'Union européenne.
01:10J'aimerais que les amis de Marine Le Pen, par exemple,
01:12qui dirige un certain nombre de ces pays, de ces gouvernements,
01:15nous rejoignent dans ce combat, qu'elles nous aident dans ces cas-là.
01:18Vous pensez à Madame Belloni, la première ministre italienne ?
01:22L'Italie, vous avez vu, le travail diplomatique a évolué.
01:25La Pologne, la position a évolué.
01:27Ça, c'est un enjeu majeur.
01:29Donc, on ne peut pas être amis des agriculteurs en France
01:31et puis avoir des alliés qui, eux, quelque part,
01:33ne cherchent pas à les aider, à les soutenir.
01:35Donc, je crois que c'est un combat collectif que nous devons mener
01:38au profit de nos agriculteurs, de notre souveraineté alimentaire
01:41et de la rémunération de nos agriculteurs.