La députée Renaissance de la 3e circonscription de Paris, Caroline Yadan, était l’invitée de La Matinale, ce mardi 30 avril, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur les mouvements propalestiniens à Sciences Po Paris : «Ce qui est en train de se passer à Sciences Po, on ne peut pas l’accepter. Des sanctions exemplaires doivent être prises contre ces étudiants».
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00:00 Et après, on a vu des étudiants.
00:01 Et j'avoue qu'on a été très atteints par ce qu'on a entendu.
00:09 Alors d'abord, les étudiants qu'on a rencontrés,
00:11 il y a une chose que je voudrais dire et qui m'a marquée.
00:14 On a dit à un moment donné, on va prendre une photo.
00:16 On était à peu près, il y avait à peu près entre 25 et 30 étudiants.
00:21 Et bien la moitié des étudiants nous ont dit non, on ne veut pas apparaître sur la photo.
00:25 Et ça, c'est révélateur.
00:27 C'est révélateur parce que ceux qui sont apparus sur la photo,
00:31 ce sont notamment les étudiants du printemps républicain,
00:34 donc qui sont syndiqués et qui sont militants et qui n'ont pas peur,
00:39 voilà, en tout cas, qui n'ont pas peur de se mettre en avant et de se faire prendre en photo.
00:43 Les autres n'ont pas voulu.
00:44 Pourquoi ? Parce qu'il y a une pensée unique aujourd'hui à Sciences Po
00:49 qui fait que lorsque vous n'êtes pas d'accord, alors vous êtes exclu,
00:54 alors vous êtes insulté, alors vous êtes ostracisé.
00:57 Et ces étudiants-là sont dans un état de fragilité
01:03 et j'allais presque dire de santé mentale qui est préoccupante.
01:09 Alors, il y avait les étudiants juifs.
01:11 Alors, les étudiants juifs, n'en parlons pas, ils ne vont plus en cours aujourd'hui.
01:14 Ou alors, s'ils vont en cours et si on les voit avec un signe religieux d'appartenance au judaïsme,
01:22 on leur dit "eh bien, tu es obligé de dire Palestine vaincra" ou "sioniste assassin".
01:29 C'est-à-dire qu'on est dans un climat délétère, intolérable,
01:35 où des étudiants ne peuvent plus s'exprimer, où des étudiants ont peur,
01:40 ont peur de se rendre en cours et sont happés par cette haine.
01:45 Et là-dessus, qu'est-ce que dit l'administrateur provisoire ?
01:47 Alors, il y a des mesures, mais je pense que vous pourrez aussi lui poser la question
01:53 parce que moi, je ne veux pas non plus me faire la porte-parole de Sciences Po.
01:55 Ce que moi, je veux dire vraiment ici, c'est que ce qui est en train de se passer à Sciences Po,
02:03 mais aussi dans les universités qui nous viennent, des universités américaines,
02:07 on ne peut pas l'accepter.
02:09 Et c'est pour ça que moi, je suis une ferveur défenseur ou défenseuse de sanctions.
02:16 Pour moi, des sanctions exemplaires doivent être prises envers ces étudiants.
02:22 Alors, en fait, il n'y en a pas tant que ça et c'est ce que nous ont dit les étudiants hier.
02:26 Ceux qui mènent la barque et ceux qui sont extrêmement virulents,
02:29 ils ne sont pas si nombreux que ça.
02:31 Ils sont en fait une dizaine, une quinzaine.
02:34 Ils phagocytent, il y a des espaces à Sciences Po, ce qu'on appelle la péniche,
02:38 ils phagocytent tout l'espace, c'est-à-dire que même physiquement,
02:42 il n'y a plus de place pour aucune autre affiche que celle concernant Gaza
02:46 avec des slogans qui appellent à la destruction de l'État d'Israël,
02:51 qui nourrissent l'antisémitisme en France.
02:54 Et c'est pour ça que la situation est non seulement intolérable,
02:57 mais aussi très préoccupante de ce point de vue-là.
02:59 [Musique]
03:03 [SILENCE]