Les patrons des enseignants et chercheurs de Sciences Po Paris, accusé de laisser prospérer l'antisémitisme sur fond de mobilisation pro-Gaza, ont déploré lundi la visite «inopinée» du Premier ministre Gabriel Attal le 13 mars dernier, mettant en garde contre toute ingérence et récupération politique.
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00:00 Ils déplorent une visite inopinée du Premier ministre.
00:03 Les patrons des enseignants et chercheurs de Sciences Po Paris
00:06 mettent en garde contre toute ingérence et récupération politique.
00:09 "Rappelons que la liberté académique garantit le droit d'enseigner
00:13 et de mener des recherches en toute indépendance,
00:14 sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l'État."
00:19 Un message ferme, avec pour objectif la défense de la liberté universitaire.
00:24 "Les allusions à une éventuelle reprise en main de notre établissement
00:27 lors du conseil d'administration du 13 mars contreviennent ostensiblement
00:31 à ce principe cardinal."
00:33 Depuis le 12 mars et l'occupation d'un amphithéâtre
00:35 par environ 300 militants pro-palestiniens,
00:38 Sciences Po est plongée dans la tourmente.
00:40 Selon la direction, une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France
00:44 a été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre.
00:47 L'association dénonce des propos antisémites.
00:50 "L'éducation !"
00:52 À l'heure où cet événement fait l'objet de désinformations
00:54 et de récupération politique,
00:56 il est indispensable de laisser les instances compétentes
00:59 mener à bien cette mission sans ingérence extérieure.
01:02 Une enquête administrative interne est en cours
01:04 ainsi qu'un signalement au procureur de la République.
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