• il y a 7 mois
Des manifestants ont bloqué les abords de Sciences Po Paris sur fond de mobilisation propalestinienne ce vendredi. Le préfet de police a demandé de faire évacuer la voie publique

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00:00Je me dis, ce ne sont pas les étudiants qui sont responsables, tout à l'heure vous avez hésité, le directeur, le recteur, l'administrateur, c'était pas votre faute, mais le récit confus qui était fait de qui leur fait face, qui dirige l'institution.
00:16Il n'y a plus de direction, il y a trois directeurs qui ont dû démissionner, l'un est décédé, les deux autres ont démissionné, une situation épouvantable, une perte de l'identité.
00:27Moi je suis absolument consterné, j'ai fait pendant des années l'amphiboutmy, rappelé ensuite Amphigaza, je ne sais peut-être maintenant Amphimélenchon, c'est celui où il a parlé l'autre jour,
00:39est enseigné sur le Moyen-Orient, à des étudiants de toutes sortes d'opinions, on n'entendait pas une mouche voler, ils étaient 500 du début à la fin, et je me fichais complètement de leurs opinions.
00:51Moi j'ai essayé, la tâche de l'enseignant c'est de fournir des données, des faits, d'essayer de construire un récit qui est discutable, tout ça aujourd'hui a disparu pour cause de wokisme,
01:03faire un récit ça n'est plus autorisé, il y a un éparpillement absolu du savoir dans tous les sens, les étudiants regardent leurs réseaux sociaux, et résultat, l'idéologie et l'expression de la haine pure
01:17qu'on a vu dans la rue entre les étudiants des deux camps, avec les CRS au milieu, quelle image, quelle honte, quelle consternation, ne parlons pas aussi de la question de Sciences Po,
01:26c'est-à-dire les droits d'inscription sont devenus extrêmement élevés, quelles familles de classe moyenne vont encore payer pour envoyer leurs enfants dans ce cafard Nahum,
01:35les sponsors aujourd'hui regardent avec effroi ce genre de choses, et là on a un problème de gouvernance majeur, un problème de gouvernance qui va très haut, qui n'est pas seulement celui de la direction de Sciences Po.
01:46Et j'ai l'impression que là on est en train de s'amuser, on discute avec les étudiants à l'intérieur, etc. Où est la vision ? Que fait la ministre ? Ce sont des questions que je pense aujourd'hui, je ne suis pas le seul à me poser.
01:59J'ai 40 ans, je suis professeur des universités de classe exceptionnelle, décoré de tout ce que vous voulez, je me pose la question véritablement de la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui, c'est une catastrophe.
02:13Elle est le fait de quelques centaines d'étudiants, sur quoi ? Sur 13 000 ? 15 000 à Sciences Po Paris.
02:21Sciences Po Paris et ses branches en province, c'est bien pourquoi je vous dis que ce ne sont pas des étudiants d'une certaine manière qui sont en cause.
02:34La situation qui est là, elle est due à la déréliction de l'organisation, à ces directeurs qui se succèdent, qui disparaissent et au processus de sélection des directeurs et à la capacité de fonctionnement de cet établissement.
02:53C'est très grave, alors je sais bien, on va me répondre, oui, il n'y a plus de quoi se mêle-t-il, mais j'ai quand même un peu d'expérience de cet univers.
03:03Mais s'il n'y a plus, est-ce que ce n'est pas lié d'une manière ou d'une autre à ce que vous dénoncez, à une dérive ?
03:11Quand je suis parti à l'époque de Richard Descoins, c'était un problème avec ce directeur-là, qui depuis, comme vous le savez, est décédé à New York dans des circonstances complexes.
03:23Mais les difficultés qu'il y a aujourd'hui à enseigner face à la déferlante Waukesha, je les retrouve dans l'établissement où je suis, c'est-à-dire à l'école normale supérieure, où les enseignements ont été fermés complètement.
03:37Il n'y a plus d'enseignements sur le Moyen-Orient.
03:39Votre chair, votre département n'a pas été renouvelé à la fin de l'année 2022.
03:43Et on va faire des enseignements sur les suds, c'est-à-dire sur le sud global, c'est-à-dire qui traduisent l'idéologie du waukisme.
03:50Là, il y a un véritable problème aujourd'hui dans notre université, si vous voulez, et je ne suis pas sûr du tout que la tutelle en ait pris la véritable mesure.
04:00Et encore une fois, à mon sens, que les étudiants expriment des opinions, c'est normal.
04:06Dans ma génération, quand j'avais l'oral, si vous voulez, on était tous dans des groupuscules d'extrême-gauche qui racontaient toutes sortes de choses ahurissantes.
04:15La diversité d'opinions, le débat.
04:17La jeunesse, si j'ose dire. J'ai de sa gourme pour citer Balzac.
04:22C'est normal. Mais là, si vous voulez, quand il n'y a plus de cadre, quand la direction flotte, évidemment, on a cette chose qui m'a le plus frappé.
04:30C'est l'arrivée des images qu'on a vues tout à l'heure avec les CRS qui s'interposent pour séparer les étudiants qui parlent des otages israéliens qui sont dans les tunnels de Gaza
04:41et les autres qui parlent des Palestiniens bombardés.
04:44Ce sont des causes qui ont, je ne vais pas faire des équivalences, qui chacune intrinsèquement ont une légitimité.
04:51On peut en parler, on peut discuter de ça.
04:53Mais que le format universitaire que nos campus universitaires aujourd'hui prêtent donne la possibilité à des affrontements de ce type,
05:03je trouve que c'est absolument scandaleux pour ce que notre université devrait être.

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