Le calme est revenu ce vendredi soir à Sciences Po. Après plusieurs semaines de tension, la direction de Sciences Po Paris a annoncé, vendredi 26 avril, dans la soirée, un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, par lequel elle s’engage à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. Face à cela, François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes, estime que «le gouvernement devrait stopper les financements publics de Sciences Po».
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00:00 Moi, je pense aujourd'hui à tous ceux qui ont aspiré à rejoindre cette école,
00:08 tous ceux pour qui elle a été un synonyme d'émancipation,
00:10 pour tous les Français qui y voient un lieu qui a été celui de la formation d'une partie de notre élite,
00:16 tous ceux qui voyaient dans Sciences Po le symbole de la méritocratie
00:19 et qui sont aujourd'hui effondrés de voir ce que cette école est devenue,
00:23 le symbole du renoncement, le symbole de la démission.
00:28 Parce qu'il y a plusieurs choses dans cette affaire.
00:30 Il y a évidemment la mobilisation des étudiants qui, depuis plusieurs semaines,
00:35 s'accompagnent de pratiques et de paroles qui sont révoltantes.
00:41 On se souvient qu'il y a un mois, une étudiante de confession juive
00:45 a été empêchée de rentrer dans un amphi parce qu'elle avait un nom à consonance juive.
00:50 On se souvient que le Premier ministre était venu d'ailleurs à Sciences Po,
00:53 quelques heures seulement plus tard, pour dire la gravité de ce qui venait de se produire.
00:57 On se souvient de ces manifestations d'antisémitisme que l'on a vues,
01:02 parce que c'est de l'antisémitisme, se répéter jusqu'au cours des derniers jours.
01:06 C'est une chose, mais peut-être plus grave encore, d'une certaine manière.
01:10 C'est la démission de la direction de Sciences Po,
01:14 et c'est le gouvernement qui félicite cette direction.
01:17 Pourquoi des démissions ?
01:18 Vous parliez de cet accord, mais en réalité, il revient à dire
01:23 que les étudiants qui bloquent, qui insultent, qui menacent,
01:27 qui exercent une violence sur tous ceux qui ne bloquent pas,
01:30 qui voudraient simplement étudier, que ces étudiants-là, on leur donne raison.
01:33 La direction renonce à toutes les procédures de sanctions engagées
01:38 contre des étudiants qui se seraient rendus coupables de quelque faute que ce soit.
01:42 Elle accepte d'organiser un grand débat, de mettre tout le monde autour de la table.
01:47 Mais depuis quand est-ce qu'on met tout autour de la table avec un tel relativisme ?
01:50 Depuis quand est-ce qu'on met l'antisémitisme autour de la table ?
01:53 On va organiser un grand débat sur la légitimité de ces expressions antisémites ?
01:57 La direction de Sciences Po Paris est en train d'organiser et de nourrir l'antisémitisme ?
02:01 Elle a accepté l'organisation de ce débat, là où sa responsabilité minimale
02:06 aurait été évidemment de dire qu'il y a de l'intolérable,
02:09 qu'il y a des choses qu'on n'acceptera jamais,
02:11 qu'il y a notamment dans cette école-là.
02:14 Elle devrait dénier cette direction, si on vous comprend bien.
02:15 Moi, je crois qu'il faut même aller plus loin.
02:17 Je pense que si aujourd'hui cette dérive devait se continuer,
02:21 plutôt que de soutenir la direction, parce que c'est ce que fait le gouvernement,
02:24 Sylvie Retaillot remercie l'administrateur de Sciences Po
02:28 qui a mis en œuvre cet accord de la honte.
02:31 Plutôt que de soutenir une telle dérive,
02:35 je crois que le gouvernement devrait au contraire stopper les financements publics à Sciences Po,
02:40 parce qu'on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu d'un antrisme
02:45 mélangé de gauchisme et d'islamisme,
02:48 qui légitime des propos antisémites et des actes de violence,
02:52 y compris contre des journalistes,
02:54 et y compris d'ailleurs contre les journalistes de CNews.
02:56 [Musique]
03:00 [SILENCE]