L'entrée des locaux historiques de Sciences Po Paris a été bloquée de nouveau brièvement ce mardi matin par des étudiants pro-palestiniens. Au moins une centaine d'étudiants sont toujours présents aux abords de l'établissement. Sur place, François-Xavier Bellamy affirme être fatigué «que nos universités soient prises en otage».
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00:00 — Oui, mais c'était tout. — Aujourd'hui, on se bloque pas, il était juste debout.
00:04 — Ah oui ? Vous avez dit la politique, si c'est ce que vous voulez.
00:05 — Non mais le débat politique, il est libre et ouvert, à condition de pas bloquer,
00:08 de pas empêcher ceux qui travaillent, de pas empêcher ceux qui, aujourd'hui,
00:11 sont en train de passer leurs égamins de travailler sereinement,
00:13 et à condition surtout qu'on n'organise jamais un débat
00:16 sur ce qui ne devrait jamais être discutable, c'est-à-dire la question de l'antisémitisme.
00:20 Et pour moi, nier le droit d'Israël à exister, à se défendre, c'est de l'antisémitisme.
00:25 Nous disons aujourd'hui... — Les palestiniens, ils veulent se défendre.
00:27 — Les palestiniens, si vous voulez les défendre, il faut d'abord...
00:31 — On va se défendre. — Il faut d'abord les défendre du Hamas, les palestiniens.
00:34 Il faut d'abord les défendre du Hamas, parce que c'est le Hamas, aujourd'hui,
00:36 qui les met en enfer. C'est le Hamas qui les emmène en prison.
00:40 — Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
00:42 — Les étudiants et l'administration, donc ils gênent personne, aujourd'hui.
00:46 — Sauf les étudiants qui sont en train de passer leurs examens, en ce moment.
00:49 — Bien sûr que oui. Parlez aux étudiants de Sciences Po,
00:53 parlez aux étudiants qui sont ici, demandez-leur si tout va bien pour eux, aujourd'hui.
00:56 — Mais les étudiants, finalement, c'est vous qui avez l'air d'en faire.
00:58 — On est bien, on s'en fait pas serre !
01:00 — Parce que j'en peux plus. J'en peux plus que nos instituts,
01:03 que nos universités, que nos enfants soient pris en otage
01:06 par ceux qui les utilisent pour faire avancer leur agenda politique.
01:09 Surtout quand cet agenda politique est construit autour de la négation
01:13 du terrorisme islamiste du Hamas. Et donc, nous nous sommes venus dire que non,
01:17 Sciences Po n'appartient pas à l'extrême-gauche, que non,
01:19 nos universités françaises n'appartiennent pas à l'extrême-gauche.
01:22 Et qu'ils ont beau hurler, qu'ils ont beau nous insulter,
01:24 nous resterons là pour défendre ce que la France doit défendre,
01:27 ce que la France doit continuer de dire. Et nous tiendrons bon,
01:30 parce que nous savons, avec tous les étudiants de Sciences Po qui sont ici,
01:32 avec les étudiants qui m'entourent, nous savons qu'aujourd'hui,
01:35 cette minorité qui veut bloquer, qui veut étouffer nos voix,
01:38 en réalité, elle veut asphyxier ce que la France doit défendre
01:40 dans ce débat si décisif.
01:42 — Vous êtes reçus par des étudiants, il y a des étudiants qui vous soutiennent
01:43 et qui vous ont appelés peut-être ?
01:45 — Bien sûr, il y a des étudiants qui nous ont demandé de venir les soutenir,
01:47 de venir les épauler. Moi, je suis venu là pour être la voix
01:50 pour tous les étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit
01:52 à ces blocages permanents, réduit à cette instrumentalisation permanente,
01:56 à cette officine de la France insoumise qui est devenue la rue Saint-Guillaume.
01:59 C'est insupportable. Et donc nous, on dit quelque chose de très clair.
02:02 Il faut que le gouvernement réagisse. Il faut que les étudiants
02:04 qui bloquent les examens soient empêchés de passer les examens,
02:06 qu'ils soient privés d'examens. Il faut que les étudiants étrangers
02:09 qui contribuent à ces troubles soient reconduits dans leur pays,
02:11 parce que quand on a le privilège d'être accueilli en France
02:13 pour étudier à Sciences Po, il n'y a aucune raison qu'on y soit
02:16 pour protéger l'ordre public. Voilà, c'est des demandes toutes simples.
02:18 Le gouvernement peut agir et il doit le faire aujourd'hui.
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