• il y a 5 mois
La ministre démissionnaire chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé était l’invitée de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour, Aurore Berger, vous êtes ministre déléguée des missionnaires, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations, ainsi que députée réélue des Yvelines.
00:11Vous connaissez la maxime de Pierre Mendès France, gouverner, c'est choisir. Est-ce que présider, ce n'est pas choisir également, Aurore Berger ?
00:17Ce que le président de la République a fait, il a choisi au lendemain des élections européennes d'acter, que la représentation qui était à l'époque celle de l'Assemblée nationale ne correspondait peut-être plus à ce qu'attendait et ce que voulaient les Français.
00:29Il a choisi en effet cette dissolution qui était un choix difficile mais qu'il a estimé nécessaire et on voit bien au regard de la participation massive d'ailleurs des Français à cette élection qu'a priori c'était plutôt finalement attendu par les Français.
00:41La question c'est, au regard maintenant de cette nouvelle Assemblée, comment nous, on choisit, nous députés, pour arriver à créer, à former des coalitions et qui arrive à former une coalition qui donne le plus de stabilité au pays ? Je crois que c'est ça notre défi.
00:55Vous n'avez pas renvoyé à la mi-août le choix justement d'un nouveau Premier ministre. Est-ce qu'il ne cherche pas aujourd'hui à gagner du temps le président de la République ?
01:03Je crois surtout qu'il y a plutôt objectivement un consensus dans la classe politique. J'entends Anne Hidalgo, Gérard Larcher, on ne peut pas dire qu'ils soient totalement du même bord politique et des mêmes orientations.
01:13C'est-à-dire que ça n'aurait évidemment aucun sens alors qu'on accueille le monde entier à partir de vendredi, même à partir d'aujourd'hui puisqu'il y a des premières épreuves aujourd'hui des Jeux Olympiques, de déstabiliser notamment des enjeux qui sont essentiels de sécurité des Français en plein pendant les Jeux Olympiques.
01:27Je crois que tout le monde le comprend. Ce n'est pas gagner du temps, c'est respecter tout simplement une temporalité que nous n'avons pas choisie, qui est celle des Jeux Olympiques.
01:35Peut-être une attente des Français aussi de faire un peu une trêve de politique pendant 15 jours. Je crois que ça ne fera de mal à personne.
01:41Et puis après, évidemment, choisir parce qu'on a besoin et le plus vite possible d'un nouveau Premier ministre. On a besoin et le plus vite possible de former une coalition.
01:49Je crois qu'il y a des mains qui se sont tendues à droite. Je crois qu'on a des personnalités de droite qui pourraient créer du consensus, offrir cette stabilité, que ce soit Gérard Larcher justement que j'évoquais, que ce soit Xavier Bertrand, que ce soit Michel Barnier.
02:02Bref, on a des personnalités dont on sait qu'elles pourraient aider à créer du consensus dans l'Assemblée nationale et à permettre qu'une coalition puisse naître.
02:11Moi, j'espère que cette coalition, elle puisse aller de la droite de gouvernement, donc des Républicains, jusqu'aux sociodémocrates.
02:17Mais aujourd'hui, les sociodémocrates, ils sont un peu coincés. Il y a un peu une forme de syndrome de Stockholm, vous voyez, du Parti socialiste vis-à-vis de la France insoumise, d'en sortir aussi.
02:25Parce que je crois que c'est l'intérêt du pays, encore une fois, qu'on puisse avoir une coalition.
02:29Parlons justement du Nouveau Front Populaire qui s'est enfin accordé, disons-le, sur un nom. Lucie Castey, est-ce que vous la connaissez ?
02:35Non, je ne la connais pas. Et ça ne veut pas dire d'ailleurs que ce ne soit pas quelqu'un de qualité.
02:39Moi, ce sujet, il n'est pas un jugement personnel sur tel ou tel nom.
02:43D'autres noms ont été d'ailleurs proposés par le Nouveau Front Populaire, mais qui n'avaient pas été validés intégralement entre eux.
02:49La question, elle n'est pas là. La question, elle n'est pas de faire d'une espèce de name dropping où on sortirait chacun de notre chapeau des noms des noms des noms.
02:55La question, c'est encore une fois, on sait que personne ne réussira à avoir 289 députés, c'est-à-dire la majorité absolue, en soutien.
03:04La question, c'est est-ce que, par contre, on sait ne pas avoir 289 députés contre nous, qui, dès le lendemain, censureraient le gouvernement ?
03:11Et le Nouveau Front Populaire aujourd'hui, tel qu'il est, constitue de manière systématique 289 députés contre lui, puisque nous l'avons dit...
03:20Nous sommes dans un déni de réalité aujourd'hui lorsqu'ils disent qu'il faut nommer l'un des nôtres à Matignon.
03:26Mais, encore une fois, nous, en 2022, nous sommes 250 députés de la majorité.
03:32Donc, dans une majorité qu'on dit relative, immédiatement, à l'époque, la NUPES dit ils ont perdu, ils sont minoritaires, ils sont illégitimes.
03:39Et nous étions 250. Aujourd'hui, ils sont moins de 200 et ils disent on a gagné.
03:43Il y a quand même un paradoxe assez invraisemblable. Mais, surtout, ils ont de manière systématique 289 députés contre eux.
03:50Un gouvernement qui ne serait formé que par le Nouveau Front Populaire, un gouvernement qui comprendrait des membres issus de la France Insoumise,
03:56est un gouvernement qui serait censuré dès le lendemain même.
04:00Puisque, à la fois, les trois blocs, les trois groupes du bloc central, Ensemble pour la République, Le Modem et Horizon, ont dit que nous déposerions une motion de censure,
04:09les LR aussi, les RN aussi. Donc, ça veut dire qu'il n'y a aucun doute, c'est un gouvernement qui ne pourrait pas tenir.
04:14Et donc, qu'est-ce qu'on veut pour le pays ? Est-ce qu'on veut déjà l'orientation du Nouveau Front Populaire ?
04:18Je ne crois pas qu'elle soit majoritaire dans le pays. En tout cas, ils sont très minoritaires à l'Assemblée Nationale.
04:22Il faut reconnaître aussi que le bloc central est minoritaire quand il est seul.
04:27La question, c'est est-ce qu'on peut justement faire en sorte de faire naître une coalition à laquelle on n'appartiendrait pas forcément dont on serait le pivot, mais à laquelle on appartiendrait.
04:37Gérald Darmanin, dans Paris Match, estime qu'il faut un Premier ministre en dehors du camp présidentiel stricto sensu. Je le cite. Est-ce que vous le rejoignez sur ce point ?
04:46Il ne faudra pas de Premier ministre issu de votre camp.
04:49On est sur la même ligne parce que, tout simplement, c'est ce que nous ont dit les Français.
04:53Ils nous ont dit, vous n'êtes plus majoritaire seul, vous êtes en situation de minorité. Par contre, on vous demande de créer les conditions d'avoir une coalition.
05:01Avec qui peut-on créer cette coalition ? Quelle est la coalition qui aurait du sens et qui offrirait de la stabilité et de la cohérence politique ?
05:07Je crois qu'aujourd'hui, c'est à la fois des mains tendues à droite qui proposent un pacte législatif. Honnêtement, je ne vois pas d'irritant dans ce pacte législatif.
05:14Vous souscrivez quasiment toutes les mesures ?
05:16Il y a des lignes rouges qu'ils posent. On pose les mêmes, c'est-à-dire refus de toute augmentation des impôts, refus de la baisse des pensions des retraités.
05:23Ça, c'est déjà des lignes rouges claires que nous posons. Ensuite, il y a la question du travail, c'est-à-dire que le pouvoir d'achat, il se gagne d'abord par le travail, la dignité par le travail.
05:31C'est tout le chemin qu'on essaye d'emprunter depuis sept ans, la réindustrialisation de notre pays, la réforme de l'assurance-chômage, la réforme du RSA, notamment.
05:40La question de l'immigration. Ils nous disent quoi ? Ils disent qu'on avait un texte qui avait été voté à l'Assemblée nationale et au Sénat, puis en partie censuré par le Conseil constitutionnel.
05:49Ça veut dire tout simplement qu'il y a un texte qui était souhaité par une majorité de parlementaires, députés et sénateurs. Eh bien, repartons de ce texte.
05:56Pourquoi on s'opposerait aujourd'hui à ce qu'on a voté hier ? Ce serait quand même un petit peu cocasse. Après, je pense qu'il y a des choses qu'on peut ajouter dans ce pacte législatif,
06:04notamment la question de transition écologique et énergétique, qui sont, je crois, absolument déterminantes pour notre pays. Là encore, je pense qu'on a des points d'accord dans l'hémicycle.
06:12Il pourrait y avoir un accord tel que vous l'avez passé, disons-le, durant ces législatives, dans les Hauts-de-Seine, justement, avec la droite.
06:18Est-ce que vous pourriez d'ailleurs être ministre de Laurent Wauquiez, de Bruno Retailleau ou, par exemple, d'un Xavier Bertrand ?
06:25Laurent Wauquiez, la question ne se pose pas, puisque lui-même a dit « je souscris un pacte législatif, mais je n'appartiendrai pas à une coalition gouvernementale ».
06:31Donc, il n'a pas vocation à intégrer un gouvernement.
06:34Vous savez, parfois, en politique, la vérité d'hier n'est pas forcément celle de demain.
06:37Moi, ce que je veux, encore une fois, c'est donner de la stabilité au pays.
06:40Nous sommes un gouvernement démissionnaire. Le Premier ministre est démissionnaire.
06:43Donc, nous avons besoin, le plus vite possible, d'avoir un nouveau Premier ministre qui puisse ensuite être libre de former un pacte gouvernemental qui soit issu d'une coalition parlementaire.
06:53Et cette coalition parlementaire, encore une fois, celle qui, aujourd'hui, peut se dessiner, c'est une coalition parlementaire avec les trois blocs de l'ancienne majorité,
07:02le bloc central et la droite de gouvernement.
07:05Moi, j'espère que ça puisse aller au-delà.
07:07Mais pour aller au-delà, encore faut-il que des membres du Parti socialiste, notamment, il y en a de très respectables et heureusement,
07:13acceptent de se détacher enfin de la France insoumise.
07:16Ils ne peuvent pas être insultés matin, midi et soir par la France insoumise pour ensuite, quelques heures après, se mettre d'accord.
07:21L'entourage du président de la République estime que la moitié des socialistes, ils sont 66 à l'Assemblée nationale,
07:26pourraient rejoindre, justement, cette coalition que vous appelez aujourd'hui.
07:29Parce que j'entends aussi des voix de grands élus, notamment élus régionaux, qui, eux-mêmes, disent qu'ils seraient prêts à participer demain à une coalition gouvernementale avec le bloc central.
07:40C'est ce que dit, par exemple, Carole Delga, qui est, je crois, une voix qui compte au sein de la gauche française.
07:45La question, ce n'est pas des caciques de tel ou tel parti qui vont sur un coin de table destiné à un nouveau gouvernement.
07:50C'est est-ce que, dans une configuration totalement inédite, dans un pays qui est aussi fracturé par des inégalités, fracturé par des tensions, on arrive à redonner de la stabilité ?
08:01Si c'est pour former un gouvernement, pour se faire plaisir et pour être, le lendemain, immédiatement censuré dans l'Assemblée nationale, quel est l'intérêt pour les Français ?
08:09Quel est l'intérêt pour le pays ? Avoir dit « j'ai été ministre 24 heures de plus » ou « je suis devenu ministre pendant 24 heures », ça n'a aucun sens et aucun intérêt.
08:16Donc, ce qui peut offrir de la stabilité, c'est ce qui est d'abord de la cohérence politique.
08:20Et la cohérence politique, c'est en effet de s'accorder sur un pacte législatif.
08:24On se dit, voilà, pour le pays, voilà ce qui nous paraît être prioritaire au regard de ce qu'on a entendu.
08:28On a entendu quoi ? La question du pouvoir d'achat et donc du travail.
08:31La question d'un régal lien très fort, notamment sur les questions sécuritaires et d'immigration.
08:35La question de la justice sociale et de la justice fiscale.
08:38La question des services publics, de l'éducation et de la santé.
08:41Voilà ce que, je crois, collectivement, nous avons pu entendre dans nos différentes campagnes, quels que soient d'ailleurs les différents territoires dans lesquels nous sommes.
08:49Or, Berger, après la France insoumise, le Rassemblement national annonce vouloir mettre à l'ordre du jour de leur niche parlementaire le 31 octobre prochain l'abrogation de la réforme des retraites.
08:57Est-ce qu'aujourd'hui, vous jugez qu'il y a un risque que cette réforme soit abrogée dans les prochains mois ?
09:03Ma position, elle est constante et la position du Bloc central, elle est constante.
09:07Nous avons porté cette réforme des retraites parce qu'on l'estimait nécessaire et parce qu'on a essayé de la faire la plus juste possible.
09:13Je pense évidemment à la question des carrières longues, ceux qui ont commencé à travailler tôt pour qu'ils puissent partir plus tôt, aux petites pensions de retraite, aux femmes.
09:20La question, il faut la poser au nouveau Front populaire.
09:22Ils demandent matin, midi et soir l'abrogation de la réforme des retraites.
09:25Est-ce que, parce que c'est l'extrême-droite qu'ils proposent, ils refuseront de le voter ?
09:29Je les renvoie à leur propre cohérence idéologique.
09:32Est-ce qu'encore une fois, ce qui compte, c'est le texte qui est proposé ou pas ?
09:36Nous, c'est très clair, on est contre toute abrogation de la réforme des retraites.
09:40Evidemment, je serai dans cette configuration en tant que députée dans l'hémicycle le 31 octobre prochain pour m'y opposer
09:47parce que je crois que ce serait dangereux pour le pays et que ça présenterait un risque majeur pour la baisse potentielle des pensions de retraite des retraités.
09:54Je pense qu'on ne sera pas les seuls à s'opposer à cette abrogation.
09:57Est-ce que vous vous étonnez du silence assourdissant de la gauche après les propos tenus ce week-end par Thomas Porte,
10:03excepté Sandrine Rousseau qui a défendu la présence des sportifs israéliens pour cette compétition des Jeux olympiques ?
10:09Malheureusement, c'est assez habituel.
10:11On voit bien que depuis le 7 octobre, nos compatriotes juifs subissent un regain d'antisémitisme qui est affolant
10:18et qui devrait tous nous inviter à nous unir et à dénoncer ceux qui attisent cette montée de l'antisémitisme.
10:25D'autant plus quand on est un député de la nation, on accueille le monde entier.
10:29Moi, je suis très fière que des athlètes israéliens soient accueillis et qu'ils soient surtout respectés.
10:34Tout est fait pour que leur sécurité soit garantie.
10:37C'est ce que la France, évidemment, leur doit.
10:39Vous savez, des athlètes israéliens qui ont déjà eu une cible dans le dos, malheureusement, on a connu lors de Jeux olympiques
10:45avec des athlètes israéliens qui avaient déjà été pris pour cible et qui avaient été assassinés pendant les Jeux olympiques.
10:50Donc, essayer de faire monter cette haine, essayer de mettre une cible dans le dos à la fois à nos compatriotes de confession juive,
10:57comme s'ils étaient co-responsables de la situation à Gaza, qu'on peut évidemment et légitimement dénoncer
11:02et le faire sur des athlètes israéliens, je trouve que c'est indigne et je trouve que c'est dangereux pour leur sécurité.
11:06Mais heureusement, nous, on est dans un pays qui est fier de les accueillir, une organisation qui est fière de les accueillir
11:12et leur sécurité, elle sera pleinement garantie. C'est ce qu'on leur doit.
11:15Justement, cette décision de protéger par le Raid et le GIGN 24h sur 24, cette délégation israélienne, que dit cette décision du ministre de l'Intérieur sur le climat dans notre pays ?
11:25Qu'on ne prend aucun risque, évidemment, avec la sécurité d'aucun athlète, d'aucune délégation et d'aucun de nos compatriotes.
11:31Vous le savez, je suis aussi en charge de la lutte contre l'antisémitisme. J'ai malheureusement des témoignages quasiment quotidiens de nos compatriotes juifs
11:39qui, à la fois, voient tous les efforts que nous avons faits pour renforcer leur sécurité, mais on ne devrait pas avoir à le faire.
11:45Dans une démocratie qui va bien, on ne devrait pas avoir à renforcer la sécurité de certains de nos compatriotes au regard de leur confession.
11:53Mais écoutez, quand vous pointez du doigt un certain Français au regard de leur confession réelle ou supposée, au regard de leur patronyme,
12:00quand vous avez des Français qui renoncent parfois à écrire leur patronyme tout simplement sur leur boîte aux lettres parce qu'ils ont peur de la manière
12:07avec laquelle ce serait ressenti se désinscrire de certaines applications, oui, moi, je pense que ça devrait alerter tous les démocrates de notre pays.
12:15Ce que je regrette, c'est que certains s'amusent à attiser la haine et que ce soit des parlementaires de la nation, toujours les mêmes,
12:22toujours des députés de la France insoumise. Malheureusement, j'aurais préféré qu'ils ne soient pas députés.
12:27J'aurais préféré qu'ils ne se comportent pas de cette manière-là et que ces comportements conduisent les Français au dire
12:32qu'ils ne voulaient plus que ces personnes puissent siéger et puissent les représenter.
12:36Au Parlement européen, Rima Hassan a été proposée par la France insoumise pour devenir vice-présidente de la Commission des droits de l'homme.
12:43L'élection a été reportée, bloquée notamment par les membres du PPE. Qu'en pensez-vous ?
12:48Je pense qu'elle n'a évidemment pas sa place dans une commission sur la question des droits de l'homme, parce qu'il suffit de reprendre ses déclarations.
12:54C'est comme Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan, c'est-à-dire que vous ne savez plus à la fin si vous devez commenter la déclaration
12:59parce que vous continuez à faire parler d'elle, mais il y a des déclarations qui sont tellement insupportables que vous êtes obligés de les dénoncer.
13:05Et encore une fois, elle fait partie de ces élus de la France insoumise qui considèrent qu'on peut mettre une cible dans le dos
13:11d'un certain nombre de nos compatriotes et de nos compatriotes juifs. Ils ont fait campagne aux élections européennes uniquement là-dessus.
13:16Ils ont d'ailleurs tenu des propos assez insupportables à l'encontre de Raphaël Glucksmann, qui était candidat pour le Parti Socialiste,
13:22parce que lui-même est de confession juive. Je trouve que c'est insupportable.
13:27Et c'est là où on voit bien la faiblesse structurelle de ce que veut dire le Nouveau Front Populaire, c'est-à-dire qu'on est prêt à s'allier aujourd'hui
13:33pour espérer créer une coalition gouvernementale, entrer au gouvernement, avec des gens qui vous insultaient hier
13:39et des insultes qui sont particulièrement graves quand on parle évidemment d'antisionisme et d'antisémitisme.
13:45Donc j'espère que, encore une fois, tout ça va faire que des élus du Parti Socialiste, des élus de gauche sincères qui ont envie de cette stabilité pour notre pays
13:53vont ouvrir les yeux et vont tout simplement considérer...
13:56Vous leur dites « rejoignez-nous ».
13:57Je ne leur dis pas « rejoignez-nous », je leur dis « trouvons les moyens de faire une coalition gouvernementale ».
14:02Pas, encore une fois, avec le Bloc central qui en serait le pivot, mais le Bloc central qui en serait membre pour garantir cette stabilité.
14:08Mais surtout, sortons un moment des postures, sortons des impostures, surtout de la France insoumise,
14:13parce qu'on ne peut pas considérer que c'est ça dont notre pays, évidemment, a besoin.
14:16Notre pays a besoin de calme, il a besoin d'une fierté retrouvée.
14:19Je crois que ce sera le cas lors des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques.
14:22Il a besoin d'unité et il a besoin de stabilité, notamment de stabilité politique.
14:26Je crois qu'on peut construire cette stabilité politique.
14:29Il y a des mains qui se tendent, encore une fois, à droite.
14:31J'espère que d'autres pourront se tendre à gauche.
14:33En tout cas, nous, notre main est tendue parce que c'est ça, je crois, qui nous est demandé depuis les élections législatives.
14:38Merci beaucoup, Aurore Bergé.
14:39Merci à vous.
14:40C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
14:43Sous-titrage Société Radio-Canada

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