Julien Bancilhon, rédacteur en chef du Papotin, Yolanda et Gaspard, journalistes au Papotin, ainsi que Claire Leost, présidente de Prisma Media, premier groupe de magazines en France, qui édite désormais en kiosque le journal, sont les invités du grand entretien.
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Et un grand entretien exceptionnel, ce matin, le studio de France Inter se transforme en
00:06conférence de rédaction du papotin ! Le papotin, ce sont des rencontres qui sont devenues
00:12cultes à la télévision, évidemment, les plus grandes célébrités s'y pressent jusqu'au
00:16président de la République, et c'est maintenant aussi un magazine qu'on peut trouver en kiosque,
00:21enfin en kiosque, comme c'est écrit sur la couverture.
00:25Chers auditeurs, si vous voulez dialoguer avec ceux qui font le papotin, les journalistes
00:30du papotin, le 01 45 24 7000 ou l'application de France Inter.
00:37Et plusieurs invités avec nous en plateau, Yolanda et Gaspard, bonjour !
00:41Bonjour !
00:42Vous êtes tous les deux journalistes au papotin, Yolanda, vous avez 20 ans ?
00:48J'ai 19 ans.
00:4919 ans, et vous travaillez au papotin depuis plusieurs années maintenant ?
00:54Moi je suis allée à Bourg-la-Reine.
00:56À Bourg-la-Reine, et vous êtes entre Bourg-la-Reine et l'IME de Bourg-la-Reine, comme on dit,
01:03et l'Institut Médico-Éducatif de Bourg-la-Reine, et quant à vous Gaspard, vous avez quel âge ?
01:1120 ans, presque 21 ans, je viens de Paris 13ème.
01:20Et ça fait combien de temps que vous êtes journaliste au papotin ?
01:23Alors c'est déjà très très très récent, ça date depuis l'an dernier, voire mars 2024.
01:32Tu es notre dernière recrue, Gaspard.
01:35Et la voix qu'on vient d'entendre, c'est celle de Julien Bancelon, bonjour !
01:39Bonjour !
01:40Prédacteur en chef du papotin, et Claire Léoste qui est présidente de Prisma Média,
01:45bonjour et bienvenue, c'est Prisma le premier groupe de magazine en France, il y a une trentaine
01:51de marques que je ne cite pas, mais vous éditez le magazine, le papotin, en plus de Télé-Loisirs,
01:57de Capital, de Géo et de Elle, félicitations, le papotin, donc c'est enfin un magazine,
02:04c'est un journal atypique, vous allez nous décrire d'ailleurs ce qu'il y a dans ce
02:10magazine, mais la couverture si vous deviez la raconter, on est à la radio donc nos auditeurs
02:15n'ont pas l'image, Gaspard, qu'est-ce que vous diriez ?
02:17Alors, je vous décris déjà premièrement la couverture de ce journal, le papotin, en
02:26gros c'est la couverture représentant le dessin de Philippe Catherine.
02:30Oui, qu'on connaît bien ici à France Inter.
02:33Ah oui, c'est surtout un dessin de Philippe Catherine, dessiné par Tristan, et je vous
02:42montre aussi, comment dire, il y a même un autre mot écrit sur la couverture de
02:54ce journal, il y a écrit « Rencontre Hommage et Rock », donc il y a une autre personnalité
02:59interviewée, il fut un temps, c'est Ginette Colinca.
03:05Une grande femme, une grande dame.
03:08Ah oui.
03:09Oui, quelle est son histoire ?
03:11Eh bien, c'était, je crois, pendant la première ou la seconde guerre mondiale, la
03:17seconde guerre mondiale, oui.
03:19Et vous, Yolanda, vous intervenez dans ce magazine, encore un mot pour le décrire,
03:24ce très beau magazine, l'objet est magnifique d'ailleurs.
03:27Oui, il y a Christiane Taubira.
03:30Il y a Christiane Taubira que vous avez rencontrée et que vous avez interrogée.
03:33Oui.
03:34On va entendre tout à l'heure un extrait de votre échange parce que c'est incroyable,
03:39ce qui peut sortir d'une interview, d'une rencontre avec les papotins.
03:44Comment expliquer ce miracle ou cette chose qui se produit, Claire Léost ?
03:50Alors en fait, je ne sais pas s'ils le savent, mais ils sont des grands journalistes, les
03:53journalistes du papotin.
03:54Ils ont des techniques très particulières d'interview.
03:58En fait, ils passent du rire aux larmes en une seconde.
04:02Donc, ils vont vous poser des questions qui ont l'air très anodines comme « Comment
04:05tu t'appelles ? » « Quel âge a ta maman ? »
04:06« Est-ce que tu as une voiture ? »
04:08« Pourquoi tu as cette coupe de cheveux ? »
04:10Et très vite, ça va basculer sur des questions graves, sérieuses.
04:15Par exemple, avec Ginette Colinca, on passe de « Quel âge tu as ? » « Tu es très
04:19très vieille » à « Est-ce que c'est possible d'être heureux après la Shoah ? »
04:22Donc, on est tout le temps entre rire et larmes, entre joie et peine.
04:25On bascule très vite.
04:26Et surtout, moi, ce qui m'a impressionnée, et je trouve qu'ils devraient donner des
04:29cours dans les écoles de journalisme, c'est que souvent, ils posent des questions que
04:33nous, nous ne nous ont pas posées.
04:34La question qui nous brûle la langue, ils la posent.
04:37Donc, ça donne des séances avec Taubira sur des choses très intimes.
04:41Parfait.
04:42Et puis, on se souvient de cet échange avec Emmanuel Macron, où on parle de son histoire
04:46d'amour avec Brigitte, en disant qu'il devrait donner l'exemple et ne pas coucher
04:49avec sa prof.
04:50Par exemple, la devise du papotin, Julien Bancillon, c'est ?
04:54On peut tout dire aux papotins, c'est ça ?
04:57Oui.
04:58Et la suite ?
04:59Non.
05:00On a abandonné…
05:01Vous avez abandonné « Tout peut arriver » ?
05:02Ça a été proposé au départ.
05:05« Mais non, tout peut arriver, ce n'est pas exactement le cas… »
05:09Non, par contre, on peut tout dire, la parole est libre.
05:11Vous ne modérez pas, il n'y a pas de censure.
05:14Oui, effectivement.
05:15Et il y a beaucoup de choses très originelles qui arrivent.
05:19C'est le moins qu'on puisse dire.
05:22On a fait du gainage sur le plateau de télévision avec Adèle Exarchopoulos.
05:27On a organisé une touche de rugby avec Antoine Dupont.
05:32Donc, oui, il se passe des choses assez étonnantes sur notre plateau.
05:36Gaspard, vous posez vraiment toutes les questions que vous voulez aux invités ?
05:39Alors, forcément, oui.
05:42J'ai participé même l'an dernier trois fois à l'émission « Les rencontres du
05:55papotin » qui se passe à l'Institut du monde arabe.
05:58Et j'ai même réussi à interviewer d'autres personnes qui ne sont pas forcément des célébrités
06:10mais plutôt qu'on a fait des interviews à des endroits différents.
06:19Julien Manchion, vous vouliez compléter ?
06:20En fait, le papotin existe depuis 35 ans, le journal aussi existe depuis 35 ans.
06:25Le premier numéro est sorti en mai 90.
06:27Et donc, d'ailleurs, l'événement, ce qui nous rend particulièrement joyeux en ce moment,
06:33c'est que notre journal, qu'on se donne du mal à faire depuis si longtemps, est enfin
06:37en kiosque.
06:38Enfin en kiosque.
06:39Et ça, c'est écrit de manière, avec trois points d'exclamation, de manière très forte.
06:45Parce que vous vouliez justement que ce soit diffusé le plus largement possible.
06:49Claire ?
06:50Oui, en fait, quand Julien et l'équipe du papotin sont venus nous voir, ils nous ont
06:53parlé de ce journal qui n'était pas disponible en kiosque.
06:56C'était très difficile de le trouver, il fallait aller sur le site, dans un onglet.
06:59Et donc, nous on l'a lu, parce qu'on ne connaissait pas très bien, on a lu les anciens
07:03numéros.
07:04On a trouvé ça formidable.
07:05On a trouvé qu'il y avait des interviews incroyables, notamment de Jean-Jacques Goldman,
07:09de Barbara, de personnes qui étaient très rares dans les médias.
07:11Et donc, on s'est dit qu'il y avait une vraie injustice à ce qui ne soit pas disponible
07:15pour le plus grand nombre.
07:16Et donc, on a fait en sorte que ce soit possible.
07:18Voilà.
07:19Et là, il y a donc cette rencontre très forte avec Christiane Teubira, et quand on
07:23disait qu'on pouvait sortir des choses qui n'auraient pas été possibles d'entendre
07:29dans d'autres cadres d'interview, c'est par exemple ce moment, avec Christiane Teubira,
07:35en décembre 2023.
07:36Quand t'étais petite, t'as perdu ta maman ? Oui, tu étais triste ?
07:40Jusqu'à maintenant, je le suis.
07:42Voilà.
07:43Et là, comme tu m'en parles, j'ai une petite poule à la gorge.
07:47Vraiment.
07:49Ça reste très difficile.
07:52J'avais 16 ans quand elle est morte, et c'est pas beaucoup d'années pour vivre
07:56avec sa maman, tu vois ? C'est pas beaucoup d'années, mais j'ai beaucoup de souvenirs.
08:01Excuse-moi.
08:02Non, il n'y a pas de soucis, il n'y a pas de soucis.
08:06Vous avez interrogé donc Christiane Teubira, c'est très fort.
08:09Comment ça s'est passé ? Qu'est-ce que vous avez ressenti ? Parce qu'elle pleure
08:12quand elle vous répond et qu'elle parle de sa mère.
08:14Oui, ça, je lui demande ces questions.
08:16Tout simplement ?
08:18Oui, je suis assise à côté d'elle.
08:20Oui.
08:21Souvent, vous vous assisez d'ailleurs à côté de l'invité ?
08:23D'une personne.
08:24Je suis à côté de Philippe Catherine aussi.
08:27Oui.
08:28Philippe Catherine qui a un message pour vous.
08:31On va l'écouter.
08:32Bonjour le papotin, c'est Philippe Catherine.
08:35Ça a été un grand souvenir pour moi d'être parmi vous, un jour dans ma vie.
08:39C'était inoubliable, tout simplement.
08:43J'étais heureux de voir aussi en kiosque, tiens, ce joli dessin au feutre.
08:47C'est un très beau portrait que j'ai beaucoup aimé.
08:52Je ne sais pas, vous allez nous le dire, qui en est l'auteur.
08:55Un grand bonjour aussi à tous les musiciens que j'ai rencontrés au papotin, que j'aimerais
09:02bien un jour concrétiser un enregistrement, un jour, pourquoi pas, dans mes rêves les
09:07plus fous.
09:08Un bon entendeur.
09:09Salut.
09:11C'était Philippe Catherine.
09:12Et alors ce qui est génial, c'est que dans l'interview, vous lui parlez de ses cheveux
09:16et il y a une explication assez géniale sur ses cheveux qui se sont envolés.
09:21Ils sont partis faire des nids pour les oiseaux, je crois.
09:23Julien, c'est vrai que c'est cette chanson, la banane, qui rythmait la plupart des conférences
09:28de rédaction ?
09:29Oui.
09:30À une époque, on écoutait, on commençait tous nos comités de rédaction par la chanson
09:34La Banane.
09:35On l'entend.
09:36Je ne veux plus jamais travailler.
09:38Je vais tout crever.
09:39Mais Yolanda, il parle de musique, Philippe Catherine, on a chanté au groupe Miribel.
09:44On a chanté.
09:45Voilà.
09:46Vous, vous êtes musicienne aussi.
09:47Vous chantez.
09:48Oui.
09:49Et il dit qu'il aimerait bien chanter, faire quelque chose avec vous.
09:51Ça vous plairait ?
09:52De ça.
09:53Faire un disque, par exemple, avec vous ?
09:55Oui, on a chanté avec lui, on a chanté ses chansons.
09:59C'était bien ?
10:00Oui.
10:01Et Gaspard, comment ça s'est passé la rencontre avec Philippe Catherine ? Il était très
10:07ouvert, il avait envie de partager.
10:10Avec Philippe Catherine ? J'avais regardé l'émission Les Rencontres du Papautin avec
10:18Philippe Catherine une fois.
10:20Il était l'invité en septembre dernier, donc il n'y a pas longtemps.
10:25Et vous, vous êtes là depuis pas longtemps, c'est ce que disait Julien.
10:30Oui, c'est bien sûr.
10:31Quelle a été votre rencontre préférée ?
10:34Ma rencontre préférée à l'émission des Rencontres du Papautin ?
10:38Oui, ou pour le journal ?
10:39Alors, j'ai une préférence actuelle pour l'émission Les Rencontres du Papautin, donc
10:47comme vous le savez peut-être, ça se passe à l'Institut du Monde Arabe.
10:50Et avec qui ? Quelle personne ?
10:51Oui, attendez, laisse-moi répondre s'il vous plaît.
10:55Je suis trop curieuse.
10:57C'était avec Clara Luchani.
11:00Pourquoi ?
11:01Parce qu'elle est talentueuse comme tout, elle est très souriante.
11:08En plus, même, je dirais, elle a du caractère, c'est vraiment une de mes rencontres préférées
11:14au Papautin.
11:15Et Yolanda, vous êtes d'accord ?
11:17On a rencontré Clara Luchani, j'ai essayé d'écouter d'elle moi aussi.
11:21Comme d'habitude.
11:22Mais Gaspard, vous adorez chanter ? C'est vrai que vous avez une passion pour l'émission
11:27de Nagui ?
11:28Oui, n'oubliez pas les paroles.
11:30Qu'est-ce que vous aimez ? On entend le jingle.
11:34La chanson française surtout, c'est la chanson française.
11:38Et vous ne ratez aucune émission ?
11:40Et non.
11:41Et les chansons de Clara Luchani, vous les connaissez aussi par cœur ?
11:44Ah oui, et je vais même aller voir Clara Luchani en concert à l'Accor Arena.
11:52Mais ce qui est fou, c'est qu'en fait, Claire Léost, on voit dans ces émissions,
11:59mais vous disiez, ça passe de choses très graves à choses très légères, dans presque
12:02toutes les émissions, les inviter à un moment, ou un moment d'émotion, un moment de larmes.
12:06C'est ça aussi qui fait que ça fait de ce média un média qui va intéresser le
12:12grand public, selon vous ?
12:13Oui, complètement à part, complètement atypique, parce que c'est vrai qu'il n'y
12:16a pas de filtre dans les questions, il n'y a pas de pudeur, donc le fait que dans les
12:20questions il n'y ait pas de filtre, ça fait que quand on reçoit la question, ça enlève
12:23les filtres aussi, et donc on arrive à des niveaux d'intimité, de profondeur que nous
12:28on n'arrive pas quand on a en face de nous, notamment les politiques avec tous leurs
12:32éléments de langage, ou les acteurs qui sont en promo et qui dégroulent toujours
12:35la même chose, tout à coup avec leur technique, ils arrivent complètement à dérouter l'invité
12:39et à faire sortir tout ce qui est important, tout ce qui est à l'intérieur, c'est
12:42un peu comme s'ils avaient un laser et qu'ils arrivaient à voir à l'intérieur de vous
12:46et à aller chercher tout de suite ce qui, vous, va vous remuer et donc ce qui va faire
12:50un beau moment de presse ou de télévision.
12:53Tous les deux, vous avez interviewé quelqu'un que tous les Français connaissent maintenant
12:57qui est Thomas Joly, qui est celui qui a formidablement mis en scène les Jeux Olympiques
13:03et Paralympiques.
13:04Qu'est-ce qui vous a le plus frappé quand vous lui avez demandé de parler de son métier,
13:08de sa création ? Yolanda ?
13:10Oui, je l'ai posé la question à Thomas Joly.
13:15Oui, laquelle ?
13:16J'ai posé la question, il a un amoureux, il est amoureux des garçons, il s'appelle
13:22Thomas Joly aussi, il s'appelle Thomas aussi, les mêmes prénoms, c'est un amoureux.
13:27Gaspard ?
13:28De Thomas Joly, c'est ça que vous parlez ?
13:31Oui.
13:32Qu'est-ce que j'ai pensé ?
13:35Oui, qu'est-ce qui vous a intéressé dans cette rencontre ?
13:38C'était très intéressant, c'était vraiment un grand sportif de haut niveau.
13:46Gaspard, il n'est pas sportif, justement, c'était assez drôle parce qu'on sentait
13:52que son intérêt dans les Jeux Olympiques, ce n'était vraiment pas le sport.
13:56Il était directeur artistique et tu lui as posé la question « qu'est-ce qu'un
14:00directeur artistique ? » et tu lui as dit « vous avez 20 secondes pour répondre ».
14:03Et qu'est-ce que c'est qu'un journaliste ? Vous avez 20 secondes pour répondre ?
14:10Ça me fait rigoler, c'est difficile.
14:13Eh bien, j'arrive à me concentrer mais d'habitude il faut que je prenne du temps
14:21pour réfléchir.
14:22Vous êtes journaliste, vous Yolanda ?
14:24Oui, je suis journaliste.
14:26Qu'est-ce que c'est un journaliste ?
14:27On n'est pas assis dans la télé, sur France 2.
14:30Ah, c'est passé à la télé d'être journaliste ?
14:32Oui.
14:33D'accord.
14:34Et en l'occurrence, comment est-ce que vous constituez l'équipe, Julien, puisqu'il
14:37y a beaucoup de candidats qui veulent devenir papotins eux aussi et devenir journalistes
14:42pour le magazine ou l'émission de télé ?
14:45Alors en fait, le fonctionnement est centré autour des institutions, c'est-à-dire que
14:50moi je travaille à l'hôpital Les Jours d'Anthony, Yolanda est accueillie à l'IME
14:55par l'internance 92 Personnages.
14:59Ah, à Bourg-la-Reine, juste à côté de Paris ?
15:02Exactement.
15:03Et donc ces institutions organisent des activités pour les personnes qu'elles accueillent et
15:09le papotin est une des activités.
15:10Une activité qui est collective, qui est mutualisée entre plusieurs institutions.
15:14Donc en gros, il faut imaginer que tous les mercredis matin, depuis 35 ans, les institutions
15:19envoient des éducateurs et évidemment des journalistes dans un comité de rédaction
15:23qui a lieu dans Paris.
15:25D'ailleurs, il y a indiqué sur la couverture, création des jeunes de l'hôpital Les Jours
15:30d'Anthony.
15:31Vous les faites travailler en conférence de rédaction par exemple, comme une rédaction
15:37classique comme ici par exemple à France Inter ?
15:39Non, ce n'est pas classique, on se réunit, oui on est atypique.
15:45On se réunit, ce sont des moments très joyeux, très libres où la parole fuse, des textes
15:54arrivent sur des sujets en particulier.
15:58Par exemple, quand on a l'annonce qu'on va rencontrer Thomas Joly, pour prendre un
16:03exemple, eh bien on va échanger, ceux qui savent des choses les amènent et on va aller
16:10chercher, faire un travail de journaliste, chercher des informations sur nos futurs invités.
16:16Il y a une auditrice, Anne, qui nous écoute et qui vous adresse ses félicitations les
16:22plus chaleureuses, félicitations à l'équipe vraiment extraordinaire qui renouvelle le
16:27journalisme.
16:28Elle ne manque pas une émission, Anne, et elle vous dit merci pour tout, je vais aller
16:33acheter la version papier.
16:35Ça vous touche d'ailleurs qu'il y ait autant d'intérêt, de sympathie pour ce que vous
16:43faites au papotin ?
16:44Oui.
16:45Yolanda ? D'ailleurs, papotin de définition, comment est-ce qu'on définit un papotin,
16:49Gaspard ?
16:50Papotin, c'est journaliste atypique.
16:53Journaliste atypique ?
16:54Oui.
16:55Et le mot, il vient de papoter ?
16:57Papotin, mais ça fait un peu un diminutif du verbe papoter.
17:05Oui, c'est ça.
17:07Et d'ailleurs, on va bientôt aller au Standard pour retrouver les auditeurs de France Inter.
17:13On disait que vous adoriez la chanson française.
17:16Est-ce que ça vous a apporté quelque chose de travailler au papotin, de rejoindre cette
17:23équipe-là ?
17:24C'est sortir évidemment de l'institut de l'IME, comme on dit, c'est rejoindre une
17:31bande.
17:32Vous êtes amis les uns avec les autres, les journalistes ?
17:34Le papotin, je le connais très bien, à l'Attendance Paris, à Tarnot, à Anthony.
17:39Anthony, Bourg-la-Reine, Paris.
17:41Et vous, Gaspard, ça représente une petite famille, des copains ?
17:45Une grande amitié qui m'unit.
17:49Je suis content que tu dises ça, parce qu'effectivement, j'avais écrit un édito sur le sujet, sur
17:57le fait que c'est une bande d'amis qui se retrouvent tous les mercredis, qui a ses
18:00habitudes, qui fabrique un ton commun pour partir à la rencontre des autres.
18:08On le fait dans un lien fort et c'est très joyeux.
18:11C'est une vraie démarche d'ailleurs, quand vous dites « aller à la rencontre des autres »,
18:15vous y allez comment vous, Gaspard ?
18:16Je prends le métro.
18:18Ou d'habitude, pour aller au théâtre Sylvia Montfort, Paris 15ème, je prends le tramway,
18:25donc le T3A et je descends à Bransion.
18:28Et vous prenez parfois le RERC ?
18:30Ah oui !
18:31Il passe juste à côté de la maison de la radio et on le voit dans le film « Hors Norme »
18:36de Tolède Dano et Nakas, je vous souviens.
18:38Oui, c'est vrai, Hors Norme, avec Vincent Cassel.
18:41Exactement, et le RERC arrive toujours en retard.
18:44Ouh là là ! J'ai vu même que dans le film Hors Norme, avec Vincent Cassel, Joseph,
18:50il se met à déclencher l'alarme incendie du RERC, alors qu'il ne dit qu'il ne fait
18:56pas exprès, alors que s'il fait exprès, il essaie de ne pas le faire.
18:59C'est pour ça d'ailleurs que le RERC est toujours en retard.
19:03On va écouter l'un des deux qui a réalisé « Intouchables », qui a réalisé Hors Norme.
19:10Le sens de la fête qui est un film génial.
19:12Il y a aussi « Une Année Difficile ».
19:14Vous êtes fan ?
19:15Oui, j'ai regardé tous les films de Tolède Dano et Nakas.
19:18Eh bien écoutez justement Nakas.
19:20Ce qui me bouleverse, c'est que chaque émission est différente, chaque émission est un échange,
19:28un moment de vérité, un moment vraiment sans filtre, qui fait du bien.
19:32Dans cet écran-là, qui est le papotin, on s'y sent bien parce qu'on peut tout dire.
19:37Au papotin, il y a une vraie liberté et c'est surtout un lieu d'échange magnifique entre
19:42un invité et ses journalistes atypiques.
19:45Et nous, avec Eric, ce sont nos potes, nos amis, et qu'on prend tellement de plaisir
19:51à retrouver chaque premier samedi sur France 2.
19:55Et en même temps, il y a également aussi des magnifiques passages musicaux qu'on adore,
19:59des collaborations, qui sont aussi un moment d'échange artistique assez rare.
20:04Avec des groupes comme Astéréotypie par exemple, et puis d'autres dont on parlait tout à l'heure.
20:08Julien Bancillon, chaque émission est différente.
20:10Les invités, est-ce qu'ils se pressent pour venir vous voir ?
20:13Est-ce qu'au contraire, parfois, certains sont méfiants ?
20:15Comment vous les choisissez ?
20:18On ne s'occupe pas vraiment de cette partie-là au papotin.
20:21Alors, on est toujours consulté en premier, mais comme on est une cinquantaine de journalistes
20:27avec des centres d'intérêt très divers, vous avez énormément de noms qui ressortent,
20:31on essaye de voir un peu ceux qui intéressent le plus, et puis après,
20:35on fait en fonction des disponibilités des uns et des autres.
20:37Il y en a qui refusent, qui ont peur des questions sans filtre ?
20:40Je sais que certaines personnes ont eu l'honnêteté de dire que ce n'était pas un exercice pour eux.
20:45Et je dois avouer qu'à chaque fois qu'on commence, se retrouver sur ce plateau de télévision
20:50avec une quarantaine, cinquantaine de journalistes en face de soi,
20:55c'est impressionnant, même quand on est rompu à l'exercice de l'interview.
21:00Mais voilà, notre travail et notre style font qu'on finit toujours par se rencontrer et se détendre.
21:10Et en tout cas, ça donne un résultat assez formidable, l'objet est vraiment très beau.
21:13C'est ce qu'on appelle un MOOC dans la profession ?
21:15Oui, c'est ça, c'est à cheval entre un livre et un magazine.
21:20Et donc, on le recommande très chaleureusement.
21:24Qui sera le prochain invité, d'ailleurs, de l'émission de télévision ?
21:27Omar Sy !
21:28Omar Sy, on va l'interviewer en février.
21:31Vous les allez l'interviewer en février ?
21:33Oui, le prochain invité, mon cher Gaspard, c'est Marion Cotillard.
21:38Vous l'avez déjà faite ?
21:40C'est déjà tourné et c'est diffusé le 1er février.
21:44Bon, en tout cas, c'est ce qu'on appelle un scoop, ça fait aussi partie du journalisme.
21:48Vous avez obtenu un scoop.
21:49Ah bon, Julien, ce ne sera pas diffusé le 8 février, mais le 1er février ?
21:55Je crois que c'est le 1er, je ne sais pas.
21:57Moi, je ferais plutôt tendance à faire confiance à Gaspard.
22:00Le savoir encyclopédique, vous êtes extrêmement précis.
22:03Le savoir encyclopédique ?
22:05Premier coup, il fait voler.
22:07Vous êtes une encyclopédie.
22:08Et vous, Yolanda, merci infiniment d'avoir été notre invitée ce matin.
22:14Je voudrais juste signaler, parce que le temps passe vite et qu'on n'a pas pu prendre
22:18de nombreux auditeurs au téléphone, que tous sont unanimes.
22:22Ils sont à la fois admiratifs ou admiratives de l'émission et de votre travail, du travail
22:28que font les journalistes.
22:30Il y a quelque chose comme ça, de miraculeux, qui se produit de temps en temps.
22:33Ça peut même arriver à la télé, c'est quand même complètement fou.
22:37Ils veulent surtout que vous nous remplaciez, c'est ça qu'ils disent.
22:40Tout ce qu'on vous souhaite.
22:41Non, je plaisante, mais en tout cas, le papotin, enfin en kiosque avec Philippe Catherine.
22:47Et pour savoir pourquoi Philippe Catherine a perdu ses cheveux, il faut donc l'acheter.
22:51Et c'est un très beau travail.
22:53Merci en tout cas à tous les quatre d'avoir été nos invitées.