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Avec Gaston Tolila, architecte associé fondateur de Tolila & Gilliland, spécialiste des constructions bas carbone & Rémy Companyo, co-fondateur d'Ilek, fournisseur indépendant d'électricité verte

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-01-26##

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00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable, et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, dans la planète demain, l'émission qui met à l'honneur l'écologie positive et ses acteurs.
00:18Dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Gaston Tolila, de l'agence d'architecture Tolila et Gilliland, spécialiste des constructions bas carbone.
00:29Mais tout de suite, nous avons l'honneur de recevoir Rémi Compagnon, cofondateur de la société ILEC, fournisseur et producteur indépendant d'électricité verte,
00:38qui lance une offre, super hors creux je crois, pour les propriétaires de véhicules électriques. Bonjour Rémi.
00:45Bonjour Christophe.
00:46Alors en France, le prix du gaz et de l'électricité s'est envolé depuis quelques mois, de ce fait les Français sont de plus en plus sensibles aux économies d'énergie,
00:54et vous, vous avez choisi d'offrir à nos concitoyens la possibilité de réduire considérablement leur facture d'énergie.
01:01Rémi, qui a créé la société ILEC ?
01:04Alors, merci de m'accueillir ici. Pour répondre à votre question, moi et un associé qui s'appelle Julien,
01:11on a décidé en 2016 de monter une activité de fourniture d'électricité et de gaz.
01:16Donc en quelques mots, qu'est-ce que c'est ? C'est le fait de, comme l'acteur historique, de pouvoir, auprès de clients résidentiels,
01:22de pouvoir leur fournir de l'énergie, électricité ou gaz d'origine renouvelable.
01:27Alors la curiosité m'anime, et pour en savoir un petit peu plus sur votre société, quel est son chiffre d'affaires et combien de salariés avez-vous aujourd'hui ?
01:36Alors on fait un peu moins de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, et on est 200 salariés aujourd'hui chez ILEC.
01:42C'est déjà une belle entreprise !
01:44Ça commence, voilà !
01:46Ça commence, oui ! Quel est précisément le positionnement de la société ILEC ?
01:50C'est un positionnement qui est assez unique sur le marché, c'est-à-dire qu'on fait du sourcing d'énergie auprès de producteurs en direct,
01:58c'est-à-dire qu'on va se retrouver à faire des contrats d'achat d'énergie auprès de producteurs indépendants et renouvelables.
02:03Quand vous allez au bord de la mer, vous pouvez croiser un parc éolien, on va rencontrer ce producteur et signer avec lui un contrat d'achat d'énergie exclusif
02:10pendant une période de 2-3 ans, et on va mettre cette énergie dans notre portefeuille.
02:15Et de l'autre côté, on va vendre de l'énergie auprès de particuliers, et on va simplement compter leur énergie qu'ils vont consommer sur leur compteur,
02:23et on va les facturer. Donc ça, c'est le métier de fournisseur qu'on réalise depuis bientôt 8 ans.
02:28Et combien de clients avez-vous aujourd'hui ?
02:30Donc on a 170 000 clients en portefeuille.
02:33Alors c'est beaucoup, et en même temps, il y a beaucoup de Français, donc ça reste un chiffre relativement petit par rapport au potentiel du marché.
02:39Et votre objectif à 3 ans, c'est quoi ?
02:42On vise 400 000 compteurs d'ici 4 ans.
02:46Alors j'ai lu un petit peu, enfin même un peu beaucoup, ce que vous faisiez, et je me suis renseigné bien entendu.
02:53Et je crois savoir que le rapport d'activité de mai 2023 du médiateur de l'énergie a classé votre service client au premier rang des fournisseurs d'énergie
03:02en termes de faible taux de litige. Comment l'expliquez-vous ?
03:05Alors en fait, pour expliquer ce que c'est, le médiateur, c'est une structure indépendante qui encadre notre métier de fournisseur.
03:11Et effectivement, on a eu l'honneur d'avoir ce taux de litige le plus faible du marché devant des acteurs comme EDF, Total ou Engie.
03:19Donc on a été très fiers, et c'est l'objet d'une culture de travail centrée auprès du client.
03:25Donc en fait, ça traduit par quoi ? On a un service client en interne, et on met toute notre énergie pour satisfaire le client et répondre à ses questions.
03:34Alors j'ai vu également que vous aviez une labellisation qui est en fait un développement d'une offre 100% verte, c'est ça ?
03:42Alors oui, l'ADEME a créé un label qui s'appelle Label Vert Volt, qui est aujourd'hui assez peu connu du grand public,
03:49mais qui permet de pouvoir garantir quand on dit c'est quoi une offre verte, qu'elle est bien achetée auprès d'un producteur en direct.
03:58Et donc c'est bien l'ADEME qui a été créé il y a quelques temps, il y a seulement deux ans.
04:03Et en quoi elle est différente des offres classiques ?
04:08En fait la question c'est vers où va l'argent de votre facture ? Est-ce qu'elle va auprès d'un producteur lambda ou est-ce qu'elle va auprès d'un producteur qui est identifié ?
04:18Et donc c'est la part énergie d'une facture d'un français, c'est à peu près 30% qui va être redistribué à un producteur.
04:25Et chez ILEC, on connaît les producteurs qui vont être rémunérés.
04:30Alors quels sont les défis principaux aujourd'hui auxquels vous faites face chez ILEC ?
04:37Alors les défis qu'on fait face, c'est les défis que les français ont abordés.
04:43C'est l'enjeu de consommer plus d'énergie renouvelable et en consommer le moins possible.
04:48Donc il y a un enjeu de verdir le mix et un enjeu de sobriété, de savoir comment les gens peuvent demain moins consommer d'énergie pour un même équipement.
04:58On vous dit énergéticien, 100% renouvelable, mais comment la société ILEC s'approvisionne-t-elle en énergie renouvelable justement ?
05:07Et quelles sont les principales sources d'énergie que vous commercialisez ?
05:11Alors nous on commercialise l'énergie qui est disponible et produite sur le territoire.
05:16On a de l'hydroélectricité, de l'éolien, du solaire, donc c'est l'énergie que tout le monde connaît.
05:23Sur le gaz, une énergie qui est un peu moins connue, même si je sais que vous avez fait une émission sur le sujet,
05:28ce qui est le gaz vert, donc le biomethane, le fait qu'on achète l'énergie d'agriculteurs qui méthanisent du gaz.
05:36Alors existe-t-il un processus de sélection des producteurs d'énergie avec lesquels vous collaborez ?
05:42C'est un partenariat, donc il n'y a pas à proprement parler un critère, c'est pas nous qui choisissons, c'est un choix conjoint.
05:51Il y a des intérêts financiers, il y a aussi des intérêts de notoriété, d'image, donc en fait on se choisit entre producteurs et fournisseurs.
05:58Alors vous avez peut-être été inspiré par des innovations récentes dans le domaine des énergies vertes.
06:08Comment l'entreprise intègre-t-elle ces innovations dans ses offres ?
06:12En fait, l'enjeu sur lequel on va aller, c'est l'enjeu de comment accompagner les consommateurs vers,
06:21je disais tout à l'heure, moins consommés, donc c'est des enjeux de souveraineté énergétique,
06:26et comment faire en sorte pour que ça coûte moins cher.
06:29Et ces deux enjeux, c'est la notion de flexibilité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, la production d'énergie renouvelable,
06:34aujourd'hui quand on appuie sur un bouton, on a la chance que la lumière s'allume,
06:39mais la réalité, c'est qu'il faudrait avoir des comportements qui sont plus en adéquation avec l'énergie qui est produite sur le territoire.
06:46Donc cette flexibilité, c'est l'enjeu qu'on a chez ILEC, c'est accompagner le client vers des comportements de consommation
06:52qui sont, un, favorables à la transition énergétique, et deux, qui coûtent moins cher.
06:57Alors quel projet d'innovation, par exemple, avez-vous pour le futur,
07:01notamment en termes de technologie propre ou d'optimisation des réseaux énergétiques ?
07:05C'est ce que je disais de la question, c'est aujourd'hui, quand vous demandez à une personne,
07:09est-ce que vous savez combien vous consommez en unité de kWh ?
07:13Combien ça vous coûte ? Les gens ont peut-être une partie de savoir,
07:17mais combien vous consomme un frigo, combien consomme votre voiture électrique,
07:23combien consomme votre chauffage ?
07:28Les gens ne le savent pas, donc l'enjeu numéro un qu'on a, c'est un enjeu d'éducation,
07:31de faire en sorte que le grand public et le consommateur soient plus avertis
07:35sur ces enjeux de combien me coûte mon énergie, et comment faire d'ailleurs.
07:39Une fois que j'ai compris comment elles se répartissaient,
07:42je peux commencer à avoir des actions ou des comportements qui vont changer.
07:45Donc la première étape, c'est une étape d'éducation,
07:48et une fois qu'on aura éduqué nos clients et globalement les Français,
07:52il y aura des actions qui pourront être mises en place.
07:55Quels sont les projets aujourd'hui de développement d'ILEC dans la production d'énergie ?
07:59Dans la production d'énergie, on est en phase moins mature que la partie fourniture.
08:05On a un pipe de projets en hydro et en solaire, d'une vingtaine de sites d'ici les prochains mois.
08:12Alors, on en a parlé en tout début d'émission, je l'ai annoncé dans le lancement de l'émission,
08:19vous avez lancé vous-même une offre de fourniture de recharge de véhicules électriques, mais pour quelles raisons ?
08:26C'est ce que je dis, c'est une première initiative qu'on vient de lancer,
08:29on est assez content de cette innovation, qui est de se poser la question
08:33de comment inciter les propriétaires de véhicules électriques qui vont avoir une consommation
08:40qui va passer d'une consommation fossile à une consommation électrique
08:44qui va massivement se passer dans le domicile,
08:46comment faire en sorte pour pousser le consommateur à la recharger au moment où c'est le moins cher.
08:52Et donc pour ça, on a lancé une offre qu'on appelle Super Creuse, qui est 4 heures dans la nuit,
08:57on va proposer les heures les moins chères du marché en France,
09:00et on va comme ça inciter les utilisateurs et les personnes qui possèdent un véhicule électrique
09:07de prendre un contrat chez nous et de pouvoir charger ces heures là où elles sont moins chères.
09:10Et nous, en tant que fournisseurs, à ces heures de la journée, on va les payer moins cher
09:14et on va rétribuer une partie de cette économie directement aux consommateurs,
09:17et c'est des heures en plus qui sont moins carbonées sur le mix.
09:20Alors les prix du gaz, notamment les prix de gros du gaz et de l'électricité,
09:25ont évolué ces 12 derniers mois.
09:27Selon vous, quelles sont les projections pour cet hiver ?
09:30Alors elles sont plutôt rassurantes par rapport à ce qu'on a connu ces deux dernières années,
09:34où on avait un coût d'énergie qui était fluctuant et assez haussier.
09:40Aujourd'hui, on a une énergie qui reste plus chère que ce qu'on a connu avant 2022,
09:45mais qui est stable.
09:47Donc aujourd'hui, le message qu'on peut passer aux consommateurs,
09:50c'est que l'énergie ne va pas augmenter, elle va plutôt être baissière,
09:54mais une baisse qui sera modérée,
09:56parce que l'État aujourd'hui en réglemente une partie et va compenser cette baisse
10:00par une partie de hausse de taxes.
10:02Merci beaucoup Rémi Compagnon, cofondateur d'ILEC, fournisseur et producteur indépendant d'électricité verte.
10:07Nous nous retrouvons dans quelques instants pour un reportage en immersion
10:11avec Thibault, notre French Trotter.
10:13A tout de suite sur Sud Radio.
10:15Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
10:19Et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente...
10:22Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
10:26Nous voici de retour sur Sud Radio, dans la planète demain,
10:29en compagnie de Thibault, notre Thibault national.
10:32Bonjour Thibault.
10:33Bonjour Christophe.
10:34Vous allez nous parler d'un patrimoine naturel très riche,
10:37mais que l'on connaît assez mal finalement.
10:40Exactement, et ce patrimoine naturel, Christophe,
10:42c'est la Seine.
10:43Avec ses presque 800 kilomètres, du plateau de l'Angre jusqu'à la Manche,
10:46elle possède un écosystème à la biodiversité incroyable.
10:49Par exemple, si on s'en tient uniquement aux poissons,
10:52il y a plus de 30 espèces qui y vivent.
10:54Et justement, j'ai rencontré quelqu'un qui est passionné par ce fleuve,
10:57il s'appelle Nicolas Sirot.
10:59Et depuis 7 ans, il organise chaque année un événement très original,
11:03une descente de la Seine en paddle,
11:05sur quelques dizaines de kilomètres, dans les Hauts-de-Seine.
11:08Et je l'ai rencontré lors de la dernière édition à laquelle j'ai participé.
11:11Et écoutez bien, il nous explique comment cette initiative
11:14permet de se réapproprier le fleuve.
11:16Aujourd'hui, on a peut-être un petit peu pris nos distances avec la nature,
11:19et la Seine, elle incarne complètement ça.
11:21Il y a 80% des gens qui pensent que la Seine est sale et dangereuse,
11:24et puis c'est un peu à l'image aujourd'hui de la nature, des forêts,
11:27des animaux, on s'en méfie, on a créé une distance.
11:31Et la Seine incarne ça,
11:34c'est-à-dire cette opportunité de se reconnecter à la nature.
11:36Et puis quand on va dessus, on se rend compte que le principal est préservé,
11:39ça reste un environnement merveilleux, naturel,
11:41il y a 30 espèces de poissons aujourd'hui dans la Seine,
11:43et on a beaucoup à gagner à nous y reconnecter.
11:48Parce que retourner vers la Seine, retourner vers la nature,
11:51aller dessus, aller sur l'eau, au contact de l'eau,
11:53c'est apprendre à la connaître,
11:55et assez vite, on rentre dans une envie de la préserver.
12:00Est-ce qu'on s'étend ? Est-ce que l'écosystème a évolué ?
12:02Vous avez vu évoluer cet écosystème ?
12:04Parce que beaucoup d'efforts ont été faits pour...
12:06Oui, il se passe quelque chose,
12:08mais il y avait un certain nombre de gens qui en profitent,
12:12qui vivent en bord de Seine,
12:14et qui savent à quel point c'est un environnement,
12:17je dirais, paisible et agréable,
12:21et parfois préservé,
12:23et absolument enthousiasmant et dont on a besoin.
12:26Mais là, effectivement, il y a des choses qui se passent
12:28qui font que la conscience du grand public est en train de changer.
12:31Avec les initiatives des JO et tout ce qui se fait,
12:33on n'a pas du tout la même appréhension dans quelques années.
12:37Les gens se seront baignés,
12:39ou seront venus sur des événements comme le nôtre,
12:41et ça va changer.
12:42On précise que c'est en paddle...
12:44C'est un événement qui est né autour du paddle,
12:46parce que le paddle est facile à gérer en termes de logistique,
12:49c'est aussi quelque chose qu'on peut transporter
12:51si on doit marcher le long d'une écluse,
12:54et c'est aussi un véhicule qui peut vraiment longer la côte
12:58et donc laisser toute sa place aux autres usages du fleuve,
13:02et c'est ça qu'on veut montrer.
13:04On a vocation à déployer ça sur d'autres supports,
13:07d'où toujours cette idée de ramer,
13:10de se laisser porter par le courant.
13:12Et d'être en symbiose avec la nature, avec ce fleuve.
13:14En symbiose avec la nature,
13:16et The Flow évoque aussi l'idée du juste rythme.
13:20Je pense que c'est quelque chose qui est très puissant aujourd'hui.
13:22Ça, c'est les mobilités douces.
13:24Non, les mobilités douces, mais ça va au-delà.
13:26On a tous un sujet à trouver notre bon rythme.
13:29Le Flow, c'est un mot qui a été beaucoup utilisé par les sportifs
13:32lors des Jeux Olympiques.
13:33C'est cet état dans lequel on se sent bien.
13:35Il faut aller au bon rythme,
13:37ni trop vite, ni trop lentement, au bon rythme.
13:39Et c'est là qu'on trouve notre équilibre.
13:40Et ça, ça vaut pour la mobilité,
13:42le fait d'avancer tout simplement sur l'eau,
13:44mais aussi dans nos vies,
13:45à quel rythme on doit porter nos projets,
13:47et puis les entreprises, à quel rythme doivent-elles se développer
13:50pour être conscientes
13:52et ne pas dégrader aussi notre écosystème.
13:55Donc The Flow, on essaye d'adresser une dimension un peu plus haute
13:58que celle juste du sport,
14:00ou même de la nature.
14:02Et bien, merci beaucoup Thibault
14:04pour tout savoir sur les prochaines éditions de The Flow.
14:08Rendez-vous sur son site Instagram,
14:11enfin sur son compte Instagram, pardon,
14:13à la semaine prochaine.
14:14Merci Thibault.
14:15Nous voilà de retour dans le studio de Sud Radio,
14:17La Planète Demain,
14:18où nous avons maintenant le plaisir
14:20d'accueillir Gaston Tolila
14:22de l'agence d'architecture Tolila et Gilliland,
14:25spécialiste de construction bas carbone.
14:27Bonjour Gaston.
14:28Bonjour Christophe.
14:29Vous vous êtes donné pour mission de bâtir
14:31pour le climat et le vivre ensemble
14:33des logements, hôpitaux, centres de soins,
14:35aménagements urbains,
14:36transformations de bureaux en habitat.
14:38Vous êtes architecte de réalisations contemporaines,
14:41exemplaires,
14:42qui incarnent la décarbonation de la construction.
14:45Mais qu'est-ce qui vous motive ?
14:47Ce qui me motive, c'est l'état aujourd'hui de la construction.
14:51On sait que le domaine de la construction
14:54aujourd'hui est très carboné.
14:57L'acte même de construire
14:59entraîne une pollution et un acte carboné.
15:02Donc il faut chercher de nouvelles solutions
15:04pour réduire cette carbonation
15:06et notamment par l'utilisation de matériaux naturels.
15:11C'est pour ça qu'on cherche à utiliser
15:14du bois, de la terre crue,
15:16d'autres matériaux qui sortent des matériaux traditionnels
15:19comme le béton armé.
15:21Ces matériaux dont vous parlez sont spécifiques,
15:24sont-ils biosourcés ?
15:26Oui, c'est ça.
15:27Ils sont biosourcés ou géosourcés.
15:29Biosourcés, ça veut dire qu'ils viennent de la nature.
15:31Géosourcés, ça veut dire qu'ils viennent de l'environnement proche,
15:34comme la terre.
15:36La terre, c'est un cas intéressant
15:38parce que souvent, quand on fait un chantier,
15:41on commence par faire un trou.
15:42On déblaie.
15:43Et puis cette terre, elle est considérée comme un déchet.
15:45Généralement, elle est amenée ailleurs,
15:47elle est jetée.
15:48Alors que ça peut être une ressource au contraire.
15:51Et donc on peut l'analyser, la transformer
15:55et par exemple en faire des briques.
15:58Tout simplement, les briques de terre crue,
16:00ça veut dire qu'on ne cuit pas la brique,
16:02donc il n'y a pas cette action de chauffer
16:05et donc d'émettre de l'énergie.
16:07Et au contraire, juste en compressant la terre,
16:10on a une brique qu'on peut utiliser
16:12pour faire une école, un hôpital, des habitations.
16:16Donc vous êtes en plein dans l'économie circulaire finalement.
16:18Oui, ça y ressemble.
16:20Comment envisagez-vous pouvoir vous inscrire
16:23dans l'histoire et la géographie des lieux ?
16:26D'abord, c'est étudier l'endroit où on se trouve
16:30pour construire.
16:31Effectivement, étudier l'histoire du lieu.
16:34Là, on a construit des logements sociaux à Bagneux.
16:37Ce sont les faubourgs parisiens.
16:39Il y a une histoire de la brique très forte
16:41dans cet environnement-là qu'on connaît tous
16:43quand on se promène dans ces quartiers.
16:46Appartenir au lieu, c'est retrouver cette histoire-là.
16:50Par exemple, travailler sur la brique,
16:52mais l'utiliser d'une manière contemporaine.
16:54Trouver une façon de faire de la brique d'aujourd'hui.
16:57J'entends que vous êtes vraiment visionnaire
17:00et vous prenez une architecture de la perception,
17:02du ressenti, faisant appel aux cinq sens.
17:05Donc, une architecture au service du bien-être.
17:07Mais quel est votre secret ?
17:10Le secret, c'est beaucoup de dialogues.
17:12Par exemple, pour un hôpital qu'on a fait à Melan, en Yvelines,
17:17on a beaucoup travaillé avec les équipes médicales.
17:19On a parlé avec les équipes médicales
17:21pour comprendre quel était le ressenti des patients et des soignants.
17:24Et adapter un hôpital qui sorte de la boîte blanche,
17:28du couloir blanc qu'on connaît tous,
17:29avec des portes à gauche et à droite.
17:31Et au contraire, faire un lieu avec beaucoup de lumière qui rentre.
17:34Et puis, un travail sur la perception des sens,
17:36avec le bois, une structure entièrement faite en bois massif.
17:40Et puis, les briques de terre crues aussi.
17:43Quand on rentre dans la pièce, on sent l'odeur du bois,
17:45on sent l'odeur de la terre.
17:47L'ambiance acoustique n'est pas la même aussi.
17:50C'est-à-dire qu'on cherche un endroit qui est hospitalier
17:53dans tous les sens du terme,
17:55qui sorte de ce qu'on a pu connaître avant.
17:59Comment, selon vous, peut-on retrouver le goût du logement collectif ?
18:04En essayant de créer les conditions du vivre ensemble.
18:08Ce n'est pas évident à faire, mais ça se teste.
18:11Et puis, on voit si on y arrive à la fin.
18:14À Bagneux, pour les logements sociaux qu'on a faits,
18:17plutôt que de faire des petits paliers d'étages fermés,
18:21on a fait des grands paliers d'étages ouverts à l'air libre.
18:24Et donc, ce sont des conditions où les gens ont une chance
18:26de se retrouver, de parler avec son voisin,
18:29d'installer une petite table pour manger avec l'autre.
18:32Et donc, créer ces conditions-là, ça se prévoit à l'avance.
18:36Et puis, nous, les architectes, on essaye de créer ces conditions-là.
18:41Donc, vous avez en fait favorisé les échanges entre habitants.
18:44Ce n'est pas plus compliqué que ça ?
18:47Oui, quelquefois, ça commence par des choses simples.
18:50Vos programmes immobiliers s'inscrivent aussi dans un tissu plutôt francilien,
18:54marqué par l'architecture de briques.
18:57Comment arrivez-vous à une bonne intégration
18:59en mettant en valeur le patrimoine existant
19:01et en réduisant significativement le recours au béton ?
19:05Le travail sur ces matériaux alternatifs, effectivement,
19:08pour bien s'intégrer dans un quartier, dans un tissu urbain,
19:12et puis avoir aussi une échelle qui est plus petite.
19:15Une échelle, c'est-à-dire...
19:17Je continue l'exemple de Bagneux,
19:19parce qu'on nous a demandé de faire deux grands bâtiments
19:21dans cet environnement d'une rue avec des petites maisons.
19:25Nous, on s'est dit que ces bâtiments-là,
19:27en longueur, on allait fractionner,
19:29on allait plutôt en faire six petits, des petits plots,
19:32qui correspondaient plus à l'échelle des maisons de la rue,
19:35et donc une perception à laquelle on est habitué,
19:37et qui sort aussi de l'héritage qu'on a eu
19:39des grandes barres des années 60,
19:41qui avaient une échelle un peu disproportionnée
19:43par rapport à la perception humaine
19:45que tout le monde peut en avoir.
19:47Et votre cabinet est-il à l'origine
19:49de la construction de l'hôpital de jour
19:51de Chevilly-la-Rue, dans le Val-de-Marne ?
19:53Oui, exactement.
19:55C'est un travail très spécifique,
19:57c'est un bâtiment qui est fait pour accueillir des enfants autistes,
20:00qui ont des troubles du spectre autistique,
20:03donc ce sont une vingtaine d'enfants
20:05qui sont accueillis dans cet endroit-là.
20:07Et là aussi, on a travaillé de manière spécifique
20:09avec les équipes médicales
20:11pour comprendre comment pouvaient évoluer ces enfants.
20:14Et on a travaillé sur un bâtiment
20:17qui est entièrement en bois,
20:19donc on s'y sent bien déjà à l'intérieur,
20:22et les équipes médicales ont pu constater justement
20:25un calme, une quiétude
20:29de l'endroit, qui est très apaisant
20:32pour ces enfants qui en ont besoin.
20:35Merci beaucoup Gaston Tolila
20:37de l'agence d'architecture Tolila & Gilliland,
20:39spécialiste des constructions bas carbone.
20:41Vous êtes ce que j'appelle un véritable ambassadeur
20:43de l'écologie positive dans votre domaine d'activité.
20:46À la semaine prochaine sur Sud Radio,
20:48dans la planète demain, pour découvrir les solutions
20:50qui font que l'écologie
20:52peut être avant tout positive et non punitive.
20:54À dimanche prochain !
20:56Akena, expert en carport et pergola solaire
20:59pour des économies et un avenir durable.
21:01Et Picotis solaire, pour que l'avenir s'éclaire
21:03avec des choix durables.
21:05Vous ont présenté Sud Radio,
21:07la planète demain, Christophe Debien.

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