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Bien sûr, il semble facile, une fois qu’un dirigeant a été remercié, de pointer les erreurs qu’il a commises. Pourtant, en ce qui concerne Carlos Tavares, l’emblématique patron du constructeur automobile Stellantis remercié par son conseil d’administration début décembre 2024, il y avait plus d’un an déjà que les langues commençaient à se délier et que ses mouvements stratégiques n’étaient plus paroles d’évangile. Les observateurs se demandaient déjà s’ils assistaient à une baisse de régime passagère – le groupe Stellantis restant très rentable - ou si la méthode Tavares avait atteint ses limites. Plutôt que de tirer sur une ambulance, mieux vaut tirer les leçons d’un mode de management. Car les erreurs qui ont été pointées ici ou là n’auraient pas forcément été commises avec un autre style de leadership. [...]

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00:00Bien sûr, il semble facile, une fois qu'un dirigeant a été remercié, de pointer les
00:12erreurs qu'il a commises.
00:14Pourtant, en ce qui concerne Carlos Tavares, l'emblématique patron du constructeur automobile
00:19Stellantis, remercié par son conseil d'administration début décembre 2024, il y avait plus d'un
00:25an déjà que les langues commençaient à se délier et que ces mouvements stratégiques
00:30n'étaient plus parole d'évangile.
00:31Les observateurs se demandaient s'ils assistaient à une baisse de régime passagère, le groupe
00:37Stellantis restant très rentable, ou si la méthode Tavares avait atteint ses limites.
00:42Plutôt que de tirer sur une ambulance, mieux vaut tirer les leçons d'un mode de management,
00:48car les erreurs qui ont été pointées ici ou là n'auraient pas forcément été commises
00:52avec un autre style de leadership.
00:55Première erreur, ne pas s'être préoccupé suffisamment du marché américain.
01:00Ce fut le marché le plus rentable pendant des années, mais entre fin 2023 et début
01:042024, Stellantis a laissé les stocks gonfler.
01:08Tavares aurait dû se rendre compte que sa politique de prix était trop gourmande, ses
01:12concurrents accordaient tous des ristournes sur un marché en berne, mais il ne voulait
01:17pas baisser ses marges.
01:18Carlos Tavares a dit qu'il avait manqué de signaux d'alerte, et pour cause, son
01:23directeur des opérations pour l'Amérique du Nord, Mark Stewart, était parti en janvier
01:272024 pour diriger Goodyear, et son successeur n'a tenu que quelques mois.
01:32Le turnover très supérieur à la moyenne chez Stellantis a été très pénalisant.
01:37Deuxième erreur, son obsession de baisse des coûts a fini par confiner à l'Avaris.
01:43Tavares se définissant lui-même comme un psychopathe des réductions de coûts, c'était
01:48l'un de ses grands facteurs clés de succès.
01:51Mais cette obsession de court terme a fini par passer avant le souci d'augmenter le
01:55chiffre d'affaires, donc a pénalisé le moyen terme.
01:58Il a par exemple sacrifié les moyens commerciaux et oublié le marketing qui donne envie d'acheter
02:03des voitures.
02:04Et comme il avait de surcroît, comme tous les constructeurs, gonflé les prix.
02:08Troisième erreur, il n'a pas mis les moyens nécessaires pour conserver sa position sur
02:14le marché chinois, alors qu'à son arrivée en 2014, la Chine était l'un des marchés
02:18les plus rentables de PSA grâce au partenariat avec Dongfeng.
02:23Hélas, des tensions avec Dongfeng, un clash avec l'autre partenaire, GAC, le cinquième
02:30constructeur chinois, ont contribué à mettre en péril les positions de Stellantis sur
02:35le plus gros marché du monde.
02:37Ces erreurs auraient-elles pu être évitées avec un mode de management différent ? C'est
02:43en réalité toute la question.
02:45En mettant une forte pression sur les managers, en minutant leurs réunions ou leur temps
02:49de déjeuner, en les poussant à réduire sans cesse les effectifs et en leur faisant
02:54sentir en permanence qu'ils étaient sur un siège éjectable, d'ailleurs en 2023,
02:58l'équipe de direction au sens large a enregistré au moins 15 changements de postes et une demi-douzaine
03:03de départs, Carlos Tavares n'a pas créé une saine émulation, mais de l'inconfort
03:09à tous les étages.
03:11Au sein de ces équipes déstabilisées, les mauvaises nouvelles ne remontaient plus.
03:15Cette méthode de mise sous tension extrême avait pourtant fonctionné pendant les premières
03:22années, quand il s'agissait de réduire les coûts très vite et qu'il y avait des
03:25espaces pour cela.
03:27Mais pour cette nouvelle phase de développement, elle était devenue contre-productive.
03:31La leçon de cette histoire, c'est qu'une méthode de management n'est pas valable
03:37En tout lieu et de tout temps, elle fonctionne, pour une entreprise donnée, dans des circonstances
03:43données.
03:44L'attitude de Carlos Tavares vis-à-vis de ses équipes se doublait d'une certaine
03:49arrogance vis-à-vis des membres du conseil d'administration qui certes lui pardonnaient
03:52tout tant qu'il excellait, mais le repli sur ses dogmes, son isolement croissant, cette
03:58manifestation du bris de la part d'un patron devenu intouchable ou qui se croyait tel,
04:04ont précipité sa chute.
04:07C'est ce qu'il fallait faire.
04:08C'est ce qu'il fallait faire.
04:09C'est ce qu'il fallait faire.
04:10C'est ce qu'il fallait faire.
04:11C'est ce qu'il fallait faire.
04:12C'est ce qu'il fallait faire.
04:13C'est ce qu'il fallait faire.
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04:15C'est ce qu'il fallait faire.
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04:19C'est ce qu'il fallait faire.
04:20C'est ce qu'il fallait faire.
04:21C'est ce qu'il fallait faire.
04:22C'est ce qu'il fallait faire.
04:23C'est ce qu'il fallait faire.
04:24C'est ce qu'il fallait faire.

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