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L'épidémie de grippe continue de s'intensifier dans l'Hexagone, notamment chez les plus jeunes. Santé publique France déplorait mercredi 15 janvier une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès".

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Transcription
00:00Jérôme Marty nous accompagne aussi. Bonsoir, vous êtes médecin généraliste, président de l'Union française pour une médecine libre.
00:05Je le disais, l'épidémie de grippe hivernale qui s'intensifie, qui est sévère cette année, qui s'intensifie notamment en ville.
00:15Vous, médecin généraliste, le constatez chaque jour qu'il passe ?
00:18Oui, bien sûr. On est face à une demande de soins extrêmement importante qui vient se greffer sur un état du système sanitaire qui n'est pas au mieux.
00:26On le sait tous, que ce soit l'hôpital ou la médecine de ville. Et une grippe qui donne de très forts symptômes.
00:30Il y a trois souches virales qui circulent en ce moment, du H1N1, du H3N2, du B. victoria.
00:36Et donc une grippe qui tape très fort, autant chez les enfants que chez les adultes et que chez les seniors, avec des gens qui arrivent aux urgences
00:43parce que la médecine de ville n'arrive pas à tout absorber, malheureusement, et donc des urgences qui sont embolisées.
00:48Et on connaît l'état des hôpitaux autant que des cliniques privées, d'ailleurs.
00:52Et tout ça fait que cette résultante un peu des politiques sanitaires qui ont été menées jusqu'à aujourd'hui fait qu'on a malheureusement des difficultés à prendre en charge tous les gens.
01:01Vous diriez que vous n'aviez pas vu de grippe aussi violente, sévère depuis un certain nombre d'années ?
01:10Oui, oui. Ça fait bien longtemps qu'on n'avait pas eu une épidémie de grippe aussi importante, dans ses conséquences, dans sa symptomatologie,
01:19et avec aussi une politique vaccinale qui est au ras du sol parce qu'on n'a pas voulu communiquer là-dessus depuis plusieurs mois,
01:27qu'on a laissé trop de champs libres à la mouvance anti-vax. Et aujourd'hui, on a une quantité de gens qui devraient être vaccinés, qui malheureusement ne le sont pas.
01:35C'est peut-être des gens même qui ne le souhaitent pas, docteur ?
01:39Qui ne le souhaitent pas pour certains, c'est vrai, mais qui ne le souhaitent pas, ça veut dire qu'il y a un déficit d'explications.
01:44Encore une fois, l'explication du vaccin, elle se fait autant dans les cabinets que dans les services de soins.
01:50S'il n'y a pas eu en amont toute une politique vaccinale d'explication, si on a abandonné la santé publique, on en arrive à ces extrémités-là.
01:58Et ça, c'est extrêmement dommageable d'être à 40 % de taux vaccinal de moins que la Grande-Bretagne. Ce n'est absolument pas normal.

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