L'épidémie de grippe continue de s'intensifier dans l'Hexagone, notamment chez les plus jeunes. Santé publique France déplorait mercredi 15 janvier une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès".
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00:00Frédéric Adnet, vous êtes directeur du SAMU de Paris, on voit que dans certaines régions, les services d'urgence sont débordés, c'est le cas dans le sud de la France, qu'est-ce que vous observez de votre côté ?
00:11Oui, tout à fait. Au niveau national, on est très près du pic de l'épidémie. Au niveau de l'Île-de-France, on a, semble-t-il, dépassé le pic.
00:21Les indicateurs sont plutôt rassurants avec une baisse de la fréquentation des urgences liées à la grippe
00:28et une stabilisation au niveau des SAMU du nombre d'appels liés à la grippe pour l'Île-de-France.
00:34Mais au niveau national, on n'est pas encore tout à fait au pic, mais on est vraiment très près du pic et la décroissance va être rapide.
00:42Et je rejoins ce que disait le docteur Davido, on observe une mortalité un petit peu inhabituelle, mais il faut rappeler que la grippe tue énormément de personnes chaque année.
00:53On est toujours entre 5 000 et plus de 10 000-15 000 morts par épidémie de grippe.
00:59Oui, mais là, 600 morts en une semaine, forcément, ça nous étonne. Et peut-être, c'est ce que je disais au départ, on avait oublié que la grippe tue.
01:06Exactement. Et probablement aussi, et je pense que le docteur Davido sera d'accord avec moi, il y a probablement aussi une baisse de la vaccination.
01:16On l'a observé en réanimation. 80 % des décès dus à la grippe étaient des patients non vaccinés.
01:23Et les formes graves de grippe qu'on observe aux urgences sont les plus fréquemment observées chez les patients non vaccinés.
01:31Donc il y a très probablement un effet de la baisse de la couverture vaccinale qui favorise ces formes graves.