Alors que l'épidémie de grippe s'intensifie en France, Santé publique France déplore "une activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès".
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00:00On disait épidémie plus mortelle et virus plus mortel, en tout cas c'est ce que l'on voit là ces derniers jours, avec une mortalité plus importante.
00:08Comment ça se traduit dans le quotidien de vos équipes au Samui de Paris ?
00:13Alors écoutez, oui, une mortalité plus importante, mais surtout un nombre de cas plus important.
00:18On n'est pas encore au pic épidémique, on nous prévoit un pic épidémique dans une semaine,
00:23mais on a énormément de cas de grippe et donc, à pourcentage constant, beaucoup plus de mortalité.
00:31Mais c'est vrai qu'il semble que cette année, la grippe a une mortalité plus élevée que l'année dernière.
00:39Alors comment ça se ressent dans nos structures d'urgence ?
00:42Au Samui, on est à une activité qui a augmenté de l'ordre de 15% avec 1000 appels jours.
00:48Pour les urgences, deux types de patients qui viennent surcharger nos urgences,
00:54les patients qui viennent avec une grippe simple et les patients plus âgés qui ont besoin d'être hospitalisés
00:59et pour lesquels on a du mal à trouver un lit d'hospitalisation sans qu'on ait atteint, au moins pour l'Île-de-France,
01:06un point de rupture puisqu'on n'a pas déclenché actuellement, à l'heure où je vous parle, de plan blanc,
01:11contrairement à certains services d'urgence en province.
01:14Mais on sait qu'on n'est pas encore au pic, effectivement.
01:16Ça veut dire que vous avez quand même déjà des difficultés à transférer les patients que vous accueillez aux urgences,
01:22à les transférer dans les services pour les prendre en charge de manière plus pérenne ?
01:27Le système est, si vous voulez, tendu au niveau des réanimations, extrêmement tendu au niveau des services d'urgence.
01:34Mais on n'a pas, si vous voulez, c'est pas du tout comparable, par exemple, à l'époque Covid, la première vague.
01:40On n'est pas, si vous voulez, dans un point de rupture.
01:42On est habitués, comme ça, à supporter des pics épidémiques.
01:47Donc on est vraiment dans une situation tendue, avec une grippe qui est effectivement plus sévère,
01:52et très probablement parce que la couverture vaccinale, vous en parliez tout à l'heure, est moins importante cette année,
01:58puisque 80% des patients qui décèdent en réanimation de grippe ne sont pas vaccinés,
02:04ce qui ajoute, si vous voulez, un facteur qui est associé à la mortalité.
02:10Mais on n'est pas, si vous voulez, on ne refuse pas des patients.
02:13On soigne toujours les patients en temps de grippe, notamment les plus graves.