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La France toujours fiévreuse. L'épidémie de grippe poursuit son intensification, selon les dernières données de Santé publique France partagées ce mercredi 15 janvier. L'agence sanitaire note une "intensification de l'activité grippale en ville dans l'Hexagone", alors que la carte des infections est entièrement rouge pour le territoire métropolitain. Une "nette augmentation des décès" est mentionnée.

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Transcription
00:00Mais donc l'épidémie de grippe en France qui atteint des niveaux alarmants avec une hausse des décès Margot de Fouville et des hôpitaux sous tension pendant la deuxième semaine de janvier,
00:10la part des décès causés par la grippe a été la plus importante depuis 2019. Que disent les chiffres exactement Margot ?
00:17Que si l'on regarde les 8300 décès déclarés par Certificat Electronics qui représentent à peu près plus de 40% de la mortalité en France,
00:26on voit que 7% d'entre eux l'ont été avec une mention de grippe comme affection ayant provoqué ou ayant contribué au décès.
00:34Ça augmente par rapport à la semaine d'avant et c'est surtout un niveau inédit depuis la création de cet indicateur par Santé publique France et CEPI décès.
00:43On voit que le nombre de décès toutes causes confondues transmis par l'INSEE est en augmentation et en excès dans deux catégories d'âge,
00:51les 15-64 ans mais aussi les 65-84 ans et il y a des disparités au niveau régional puisque c'est en région PACA et Normandie que cette surmortalité est plus marquée.
01:03La région PACA et la Normandie donc les deux régions les plus touchées par la surmortalité.
01:09On va aller dans un centre de vaccination Margot, vous restez avec nous, retrouvez Kevin Drouant, c'est à Nice, c'est un centre de vaccination provisoire qui a été installé.
01:19Kevin, est-ce que vous avez vu passer beaucoup de monde ces dernières heures derrière vous pour se faire vacciner à Nancy ?
01:27C'est ça à Nancy et pour rien vous cacher c'est plutôt calme, il y a eu une trentaine de personnes depuis l'ouverture du centre ce matin.
01:34Sur la forme c'est un petit peu comme le Covid, c'est le même dispositif, on se croit un peu revenu 3 ou 4 ans en arrière.
01:39Il y a ici l'espace d'accueil avec un rapide entretien, un petit questionnaire médical.
01:44Puis le passage auprès des infirmiers dans ces deux chapiteaux qui ont été mis en place ici dans cette salle des fêtes sur la ville de Nancy.
01:50Donc c'est l'injection qui se déroule ici, après il y a un petit temps d'observation en fonction des patients qui en ont besoin.
01:56Et les organisateurs sont vraiment appuyés sur le même modèle d'organisation puisqu'il s'agit de la même équipe qu'au Covid.
02:01Alors ici à Nancy le CHU n'est pas encore passé au plan blanc, il est à l'étape inférieure, qu'on appelle l'hôpital sous tension.
02:09Pour autant le souhait évidemment d'éviter, de désengorger un petit peu les urgences qui sont en partie prises par des patients grippés.
02:15Je suis ici avec Pierre qui est donc infirmier, vous procédez également à des injections ici.
02:20Vous vous attendiez à une fréquentation peut-être un peu plus importante ?
02:23Alors un petit peu plus importante c'est vrai.
02:25Néanmoins nous avons un vaccibus qui va au plus près des personnes à risque, des personnes qui ont besoin de ce vaccin.
02:33Mais également des allers verts, vous avez des infirmiers qui vont au domicile du patient au niveau de la métropole de Nancy.
02:40Donc c'est vrai que la fréquentation est un petit peu limitée au niveau du centre de vaccination.
02:46Pourquoi c'est important de continuer à se faire vacciner alors qu'on est en pleine épidémie ?
02:50On est en droit de se demander si c'est intéressant, si ce n'est pas trop tard en fait pour le faire ?
02:54Alors il n'est jamais trop tard pour se faire vacciner.
02:57Au contraire, puisque l'épidémie, on s'y attend, on aura une épidémie jusqu'à fin février.
03:04Le pic est en train d'être franchi dans les semaines à venir, donc même dans les 8 à 10 jours.
03:09Donc si les gens viennent en masse pour se faire vacciner, c'est des personnes en moins aux urgences dans 8 à 10 jours.
03:17Très bien, merci beaucoup.
03:18Alors pour le moment depuis l'ouverture de ce centre, mardi après-midi, plus d'une centaine de patients sont venus ici se faire vacciner.
03:24Pour autant, le centre reste ouvert jusque dimanche inclus.
03:27C'est gratuit, sans rendez-vous et il reste ici environ 500 doses pour les personnes qui souhaitent en profiter.
03:33Merci beaucoup Kevin Drouand.
03:36On l'a entendu, Margot de Vreauville, il n'est jamais trop tard pour se faire vacciner.
03:40C'est ce que disait à l'instant cette infirmier.
03:42Question simple, comment expliquer, Margot, la sévérité de cette épidémie-là ?
03:47Par la baisse de la couverture vaccinale, puisqu'on a des données qui ne sont pas très récentes.
03:51Les dernières données dont on dispose de Santé publique France remontent au 30 novembre et on avait à ce moment-là 35%,
03:58donc un peu plus d'une personne à risque sur trois qui s'était fait vacciner.
04:02C'est trois points de moins que l'an dernier à la même époque.
04:05Donc un faible taux de couverture vaccinale pour les personnes qui sont invitées et qui reçoivent un bon de l'assurance maladie.
04:11Elles sont 17 millions en France.
04:13Il y a aussi un autre facteur qui est la co-circulation de trois virus grippaux.
04:17On a commencé l'épidémie avec du B, assez fortement marqué chez les enfants, notamment en âge d'être à l'école.
04:25Ça s'est un peu ralenti à Noël.
04:27Il y a eu un brassage aussi de la population avec les fêtes de fin d'année,
04:30où le virus a pu être transmis des plus jeunes vers les plus âgés.
04:34Et puis maintenant, on voit que c'est du A, virus A H1N1 qui est majoritaire,
04:38et qu'un autre fait son apparition, le A H3N2.
04:41Celui-là, il est réputé pour muter davantage,
04:44pour être moins conforme à celui qu'il y a dans le vaccin.
04:47Et on sait qu'il est susceptible de donner des formes graves chez les personnes les plus fragiles.
04:51Tout cela a pu contribuer à la sévérité de cette année.
04:54On a dit mortalité plus marquée et impact extrêmement important à l'hôpital,
04:58même si ça tend à baisser un peu la semaine dernière, sauf chez les moins de 5 ans.
05:02On voit qu'on part de tellement haut que les services hospitaliers restent sous forte tension.

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