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Du lundi au vendredi à 18h50 sur C8.
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00:00Il y a eu énormément d'informations qui sont sorties et ils vont nous dire le vrai du faux.
00:05Eric Tegner, journaliste chez Frontier Média, a publié plusieurs infos.
00:09Il va nous en parler. Merci d'être là.
00:10Bonsoir Cyril, merci.
00:11Merci beaucoup. Merci Eric, merci d'être là.
00:12Directeur de Frontier Média, qui marche bien d'ailleurs.
00:16Il faut que vous veniez, on vous a invités.
00:18On vous attend quand vous voulez sur notre fauteuil.
00:20Je ne fais rien en fait. Vous avez vu, je ne fais rien, je ne fais jamais rien.
00:23Ils le savent, je ne fais jamais rien.
00:24Un petit peu d'Elon Musk.
00:26Non, c'est un dîner.
00:29Il y a Elon Musk, oui.
00:30Non, je ne fais rien.
00:31Mais merci en tout cas. Merci beaucoup.
00:33Et je suis très sensible à votre invitation.
00:36C'est vous qui avez donné des infos au sujet.
00:39Il y avait des riverains, de l'argent qui avait été proposé à des riverains
00:42pour accéder à leur domicile et filmer la cérémonie.
00:44Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:45Est-ce que vous pouvez raconter à notre téléspectateur avant ?
00:47Alors, pour bien l'expliquer, j'ai eu ce monsieur au téléphone cet après-midi,
00:50donc il y a deux heures juste avant de venir.
00:52C'est quelqu'un qui est non loin du cimetière, donc à la Trinité-sur-Mer,
00:56où avait lieu justement l'enterrement, et il raconte que jeudi dernier,
00:59il y a un homme qui s'est présenté justement chez lui
01:02et qui lui a demandé tout simplement de louer, c'était pour 2000 euros,
01:05de 8h à 18h samedi son jardin,
01:09pour lequel justement il voulait filmer le cimetière de la Trinité-sur-Mer.
01:13Il faut préciser qu'évidemment, la famille Le Pen,
01:15elle avait demandé à ce que ça soit totalement privé.
01:18Ça semble d'ailleurs assez normal.
01:20Et donc, cette personne s'est présentée comme journaliste de BFM TV.
01:25Et donc, évidemment, la personne que j'ai eu au téléphone, elle m'a dit,
01:27écoutez, moi, j'ai un minimum de déontologie.
01:30Visiblement, ce journaliste qui s'est présenté,
01:32il n'avait pas conscience que les Bretons,
01:34ils ont un peu plus de déontologie que certains journalistes parisiens.
01:37Après, il y a eu un...
01:38Il est chaud, Éric.
01:39Non, mais sur les Bretons, il a raison.
01:41Bien sûr.
01:43C'est la seule chose qu'on va peut-être partager ce soir.
01:46Je pense aussi, Éric.
01:48Alors, je précise que BFM TV a démenti.
01:51C'est-à-dire qu'il n'y a pas de raison de ne pas les croire.
01:54Ils expliquent, en tout cas, c'est ce qu'ils m'ont dit,
01:56que visiblement, quelqu'un s'était fait passer pour eux.
01:58Après, ce qu'il y a de surprenant...
01:59Non, oui, et au Rassemblement national également.
02:02J'ai vu Caroline Parmentier tout à l'heure.
02:04Oui, c'est normal, parce qu'ils ne cherchent pas à commencer à attaquer.
02:07Ils ont déjà la question du monde.
02:09Oui, exactement. On va en parler dans un instant, oui.
02:10Mais sur BFM TV, en revanche, ce qui est étonnant,
02:13c'est que moi, je me retrouve un peu avec leur service presse,
02:15ça veut dire Check News de Libération,
02:17qui me passe un petit coup de fil cet après-midi depuis l'Allemagne.
02:20Visiblement, leur correspondant, il fait tellement de terrain
02:22qu'en fait, c'est un freelance qui est en Allemagne
02:24pour s'occuper des faits ici qui se passent en France.
02:26Moi, ça m'a pas mal amusé.
02:28Et donc, tout simplement, leur sujet,
02:30c'est de savoir si on a sorti une fake news.
02:32Alors que le sujet de BFM TV, ça devrait dire
02:35qui a usurpé mon identité.
02:36Exactement, oui.
02:37Et la vérité...
02:37Apparemment, un journaliste aurait proposé jusqu'à 5 000 euros à un...
02:402 000 euros.
02:41Exactement, on a affiné...
02:42J'en rajoute 3.
02:44Merci, c'est de ma poche.
02:44C'est déjà pas mal.
02:45Non, mais c'est énorme, 2 000 euros.
02:462 000 euros pour filmer de chez lui.
02:49Et il se serait fait passer pour un journaliste de BFM.
02:52C'est ce qu'il dit.
02:53Voilà, la version, c'est qu'il se serait fait passer
02:55pour un journaliste de BFM.
02:56Bien sûr.
02:57Et en soi, on n'a pas de raison de ne pas voir BFM.
03:00Bien sûr.
03:00En revanche, une question, c'est qu'est-ce qui se serait passé
03:03si cet homme de la Trinité-sur-Mer, comme c'est lu ce soir,
03:06il nous regarde...
03:07Avait eu les images, avait dit oui.
03:09Et qu'il les avait proposées.
03:10Exactement, je pense qu'elles auraient été achetées.
03:12Et ça serait intéressant, BFM TV, de savoir aussi,
03:14d'illusionter une enquête.
03:15Je trouve que c'est plus intéressant que d'écrire sur nous.
03:17De savoir qui a fait ça.
03:18De savoir qui a fait l'usurpation d'identité.
03:20Parce que pour proposer 2 000 euros, ce n'est pas un lambda.
03:22Ah non, non, c'est sûr, 2 000 euros, je suis d'accord avec vous.
03:26Donc oui, ça, c'est la première affaire.
03:28Et deuxième affaire, cette journaliste du Monde
03:31qui s'est introduite dans l'église lors de la cérémonie.
03:34Qu'est-ce qui s'est passé ?
03:34Alors ça, c'est le plus scandaleux.
03:36Oui, c'est ça, oui.
03:38En fait, la famille Le Pen, comme je le disais,
03:40ils ont demandé d'avoir une forme d'intimité quand même,
03:43dans l'église.
03:43Il y avait 200 personnes, ça.
03:45Il y avait 200 personnes, la famille proche.
03:47Même des proches de Jean-Marie Le Pen n'ont pas pu y entrer.
03:50Et donc, la consigne avait été donnée aux journalistes
03:52de dire évidemment, vous ne rentrez pas.
03:54Pour entrer, il fallait un petit bracelet bleu, blanc, rouge.
03:56Et il y avait évidemment des contrôles.
03:59Même Libération et Mediapart ont respecté cette consigne.
04:02Et donc, quand l'office a commencé,
04:04il y a justement Caroline Parmentier,
04:06qui est une députée RN, qui rentre derrière l'église
04:09et qui voit une dame, une journaliste,
04:12grand reporter du monde, qui est justement assise
04:15dans l'église alors qu'elle n'a pas le droit d'être ici.
04:18Donc, elle s'est rendue, elle allait voir justement
04:20Ivan Trepenbach, elle lui a dit, il faut que vous quittiez l'élu.
04:23Ce n'est pas pour vous.
04:24Et elle a commencé par refuser.
04:26Elle a dû négocier pour faire en sorte qu'elle sorte.
04:30Et ensuite, elle lui a donné des excuses.
04:32Alors, elle lui a donné des excuses tout en expliquant après,
04:35en écrivant à Marine Le Pen comme si le jour de l'enterrement
04:38de son père, c'était le sujet, en se plaignant,
04:40en disant qu'elle avait été maltraitée justement
04:43par les gens du Rassemblement National.
04:44– Alors, personne ne lui a parlé en fait, à part Caroline Parmentier.
04:46Et il y a l'autre personne qui s'occupe de la com'
04:53de Marine Le Pen et du Rassemblement National,
04:55qu'on connaît tous, son nom m'échappe.
04:57– Victor Chabert.
04:58– Victor Chabert, exactement.
04:59Donc, il y avait Victor et Caroline qui lui ont parlé,
05:01sinon le reste ne lui a pas parlé.
05:03– C'est ça qui est quand même intéressant, c'est que nous,
05:06par exemple, on a décidé de publier l'information
05:08et notamment le nom de cette grand reporter,
05:09parce qu'on pense que c'est intéressant pour le grand public.
05:12Il faut savoir que justement, Yvanne Trippenbach,
05:15elle s'est fait quand même engueuler clairement
05:17par Caroline Parmentier et Victor Chabert
05:19devant les autres journalistes.
05:20Ils étaient évidemment tous au courant.
05:22Et à chaque fois, c'est le problème avec ces journalistes,
05:24c'est qu'il y a une corporation, je vous dis,
05:26ils ont les mêmes books WhatsApp, je les connais bien,
05:27parce qu'à chaque fois que je suis une campagne,
05:29je suis avec eux et je les vois manger les petits fours
05:31que le Rassemblement National leur propose, le champagne,
05:33ils sont ravis de profiter de tous les avantages.
05:35Et derrière, ils vont critiquer et lancer un peu de venin.
05:37Et ce qui est intéressant, c'est qu'il y a le phénomène corporatiste
05:40à ce moment-là, où ils se disent, on va la protéger.
05:43Et justement, qu'est-ce qui se passe depuis deux heures ?
05:45On se retrouve avec un journaliste de Libération,
05:47il y a la petite musique qui montre, c'est l'inversion acquisatoire.
05:50Maintenant, c'est la faute de l'extrême droite
05:52parce que cette journaliste, elle serait menacée de mort
05:54sur les réseaux sociaux.
05:56Mais pas d'excuses du monde pour l'instant.
05:57Exactement. Alors, justement, on va débattre là-dessus.
06:00C'est notre débat de la soirée.
06:02Qu'est-ce que vous en pensez, vous, chez vous,
06:03de ce qui s'est passé ?
06:05Est-ce que vous êtes choqués ?
06:07Êtes-vous choqués par les méthodes utilisées
06:08aux obsèques de Jean-Marie Le Pen ?
06:11Gilles Verdez, non. Pas du tout.
06:12Pas mort étonnée.
06:13Non, mais cette journaliste du monde, elle fait son boulot.
06:15Elle fait du journalisme.
06:17De rentrer dans les obsèques ?
06:18Non.
06:18Oui.
06:19Non, elle ne fait pas son boulot.
06:21Pour moi, je vous donne mon avis.
06:23Une fois de plus.
06:24Pour moi, elle fait son boulot.
06:26Elle ne fait pas son boulot.
06:26Après, elle a donné la liste des gens.
06:28Jean-Marie Le Pen, ce n'est pas n'importe qui.
06:30Donc, les gens qui vont aux obsèques de Jean-Marie Le Pen,
06:32qu'on donne leur nom, ça ne me choque pas.
06:34Voilà, je vous le dis, moi, je trouve qu'elle a fait son boulot.
06:36Non, mais Gilles, ce n'est pas ça le sujet.
06:37Le sujet, il n'est même pas là.
06:39Ah si, elle vous choquait.
06:40Qu'elle donne le nom des gens, ça, c'est une autre affaire.
06:41Ce n'est pas ça le sujet, c'est qu'elle s'introduise.
06:43Qu'elle s'introduise, ça ne me choque pas, je vous l'ai dit au début.
06:45Gilles, vous ne pouvez pas dire que ce ne vous choque pas
06:47le fait qu'elle ne soit pas introduite.
06:48D'abord, parce que ça pose un énorme problème
06:49sur le plan de la déontologie journalistique.
06:51Pas du tout.
06:51Je ne pense pas du tout.
06:53Ça pose un gros problème.
06:53Et c'est un problème, effectivement, de la vie privée également,
06:55quand même, à un moment donné.
06:56On a un lieu privé qu'est l'Église.
06:58C'est un lieu privé, ce n'est pas un ouvert.
07:00Elle bosse, elle fait son boulot.
07:01Ah bah, donc son boulot, c'est être paparazzi, en fait.
07:05Eh oui, c'est insupportable d'entendre ça.
07:07C'est des pratiques courantes, après.
07:08Mais non, mais non, pas sur un enterrement.
07:10Arrêtez.
07:10Non, mais monsieur, il a raison, c'est des pratiques courantes.
07:12Oui, mais justement, oui, évidemment.
07:15Et alors, est-ce que c'est des pratiques courantes ?
07:16Moi, je ne le cautionne pas du tout.
07:17Vous êtes choqués par les méthodes ?
07:18Non.
07:19Et quand vous regardez aux États-Unis,
07:20c'est de plus en plus trash qui se fait.
07:22Ils filment avec des drones, les arrestations, etc.
07:24C'est toujours plus, toujours plus, toujours plus.
07:26Quant au fait de payer les intervenants,
07:28pardon, là aussi, ce sont des pratiques courantes.
07:29Alors, je sais que déontologiquement,
07:30un journaliste ne doit pas payer un témoin
07:32ou payer quelques archives que ce soit, etc.
07:35Mais tout le monde le fait.
07:35Il faut arrêter au bout d'un moment que tout le monde paye.
07:37Mais bien sûr que si.
07:38C'est comme qu'aux États-Unis,
07:39ils n'ont pas le respect de la vie privée.
07:40On parle surtout de cette intrusion dans l'Église.
07:43Un manque de respect.
07:45C'est l'avanceur, le sujet.
07:47C'est l'intrusion, en fait.
07:48Oui, mais à ce moment-là,
07:49je suis d'accord de dire que déontologiquement,
07:51ce n'est pas bien, qu'il n'y a pas d'éthique, etc.
07:53Je suis d'accord de le dire.
07:54Mais à ce moment-là, soyons contre tout le reste.
07:57Soyons contre les paparazzis.
07:59Soyons contre toutes les personnes qui s'introduisent.
08:01C'est la même chose.
08:02Pour moi, c'est la même merde.
08:04Je suis désolée.
08:05Un enterrement, ce n'est pas pareil.
08:06Je le maintiens.
08:07Un enterrement, mais après, il y a aussi la vie privée.
08:09Il y a aussi le jardin des gens.
08:10Il y a aussi la vie des gens.
08:15Effectivement, il nique son métier.
08:17C'est ce métier d'être une merde, à ce moment-là, paparazzi.
08:19Mais là, on n'est pas sur le paradis.
08:20On est sur un grand reporter, quand même.
08:22Oui, paparazzi, ils fixent les règles, paparazzi.
08:26On sait ce qu'ils font.
08:27Au moins, c'est clair.
08:29Mais ça veut dire qu'il y a des métiers
08:30où on autorise d'être des mauvaises personnes
08:32et des métiers où on autorise des mauvaises personnes.
08:33Quand tu te dis journaliste,
08:34ce n'est pas paparazzi, donc ça n'a rien à voir.
08:36C'est deux métiers différents.
08:37Tout à fait, c'est deux métiers différents.
08:38Et moi, il y a une hypocrisie, je n'aime pas faire ça.
08:40Il y a une hypocrisie que je n'aime pas,
08:41c'est que les gens vont quand même consommer ce contenu.
08:42Alors, ça fait appel à ce qu'il y a de plus voyeurishe
08:44chez l'être humain, mais pardon, les gens regardent,
08:46que ce soit la photo de Marine Le Pen qui était très dure.
08:49Mais les gens ont regardé cette photo, elle a cartonné.
08:50Les gens adorent voir ça.
08:51Ce n'est pas la même chose.
08:52Il y a une différence.
08:53Cette journaliste, elle n'a pas du tout dit
08:55assumer son infiltration en disant
08:58si j'avais le droit de venir, même si vous ne l'autorisiez pas.
09:00Elle a menti.
09:01Elle a essayé de faire croire qu'on l'avait opposée.
09:03Elle a menti à Marine Le Pen, lui envoyant un SMS
09:05le jour de l'enterrement de son père.
09:07Et cette dame, elle disait
09:08je ne suis pas là pour faire des listes.
09:10Alors que l'habitude du monde, et de cette dame également,
09:12c'est de faire des listes.
09:13Vous savez ce qui s'est passé les dernières,
09:14quand il y a un grand journaliste de gauche
09:15qui s'appelle Monsieur Julliard, justement,
09:17qui était enterré.
09:18Eh bien, ils ont envoyé un journaliste du monde
09:20pour essayer de cocher tous ceux qui venaient de la droite
09:22pour dire qu'en fait, cet homme qui venait de mourir,
09:24il n'était plus de gauche, il était de droite.
09:26Et c'est ça. Et surtout, on parle de quelqu'un
09:28qui passe son temps à faire des leçons de déontologie au monde.
09:31Vous parliez tout à l'heure de X et de Meta.
09:33Mais qui fait le fact-checking sur Meta en France ?
09:35Qui est un contrat avec eux ?
09:37C'est le monde.
09:38Exactement.
09:39T'en dis long.
09:39Voilà, merci, vous avez tout à fait raison.
09:40Fabri-Division.
09:41Non mais, il y a...
09:43Moi, il y a un autre truc qui me perturbe.
09:45Je le redis, hein.
09:46On a vraiment que ça à foutre ?
09:48Ben ça.
09:49Non mais je veux dire, pardon, hein.
09:51Ok, on veut...
09:52C'est-à-dire, on veut se battre contre Marine Le Pen,
09:53on n'aime pas Marine Le Pen,
09:55on considère qu'il faut aller battre politiquement.
09:56Ok, alors faisons-le, pas de problème.
09:58Il n'y a pas de débat.
09:59Mais ils enterrent un proche.
10:02Ils enterrent quelqu'un.
10:03On ne peut pas leur foutre la paille juste 5 minutes.
10:05Et quand on est journaliste,
10:06à un moment donné, quand même,
10:07on reçoit des subventions de l'État
10:09de manière majeure.
10:11On a quand même le droit d'utiliser l'argent public
10:13à autre chose qu'aller emmerder des gens dans une église.
10:15Enfin, je ne sais pas, quoi.
10:17On en est arrivé là, dans ce pays ?
10:19On en est vraiment là ?
10:20Ben je crois que oui.
10:21Jean-Michel.
10:22Oui, moi, je trouve ton argument, Guillaume,
10:24de dire que ça se fait depuis toujours...
10:26C'est pas parce que ça se fait depuis toujours
10:27que tu ne dois pas être choqué.
10:28C'est pas un bon argument.
10:29Il y a quelque chose qui me choquait il y a 20 ans,
10:30qui m'a choqué il y a 10 ans.
10:31Il me choque toujours.
10:32Non, non, mais c'est bon, c'est tout ça.
10:33Et si tu ne respectes pas la volonté de la famille d'un mort,
10:37tu n'as plus de face.
10:38Excuse-moi.
10:39Ça me rappelle les gens de LFI.
10:41On leur avait demandé quand il y avait des otages,
10:43enfin, les personnes tuées en Israël pendant la fête.
10:46La fête, ils avaient été massacrés.
10:47Les familles des morts avaient demandé qu'ils ne viennent pas à l'enterrement.
10:49Ils sont quand même venus à l'enterrement
10:51pour se montrer, etc.
10:52Non, tu ne respectes la volonté d'un mort.
10:55La presse n'a plus aucune limite.
10:56Moi, ça me rappelle les prises d'otages filmées en direct sur les chaînes infos.
10:58Oui, mais c'est pareil.
10:59C'est pas comme la guerre des lois.
11:00Les mecs, là, vous faites un sujet général.
11:02On ne peut pas confondre les prises d'otages.
11:04On parle de ce qui s'est passé.
11:05Ils ne sont pas allés saboter l'enterrement.
11:07Mais non, mais non, mais non.
11:08Raymond.
11:09Mais non, les prises d'otages, c'est encore autre chose.
11:11C'est de l'information.
11:12Ça n'a rien à voir.
11:13C'est de l'information.
11:14Non, ce n'est pas de l'information.
11:15Elle ne s'est traitée pas comme ça.
11:17Tu peux attendre dehors le cercueil qui sort.
11:20Tu peux le filmer.
11:21Ça va être de l'information.
11:22Tu attends dehors.
11:23Là, on ne te demande pas de rentrer en cachette dans une église pour filmer, voir qui était
11:28là, balancer derrière ce qui a été dit.
11:30C'est quoi, ça ?
11:31Même moi, je suis le monde.
11:32Cette personne-là, je crois que je lui mets un avertissement.
11:34Je crois que je l'engueule.
11:35Je lui tape fort sur les doigts.
11:36Je dis que ça a été foutu là-bas.
11:37Après, il aurait été content d'avoir les images, le monde.
11:39Mais ce n'est pas un truc.
11:40Tu ne rentres pas dans une église si tu n'es pas invité.
11:42On parle de la mort de quelqu'un.
11:43Pour ou contre les idées, tu ne t'incruses pas dans la tête des gens, tu ne t'incruses
11:47pas comme ça.
11:48Moi, je mets mon billet qu'elle écrit un livre sur Jean-Marie Le Pen.
11:51Elle a rencontré une vingtaine de fois Jean-Marie Le Pen.
11:54Et elle a besoin d'expliquer qu'elle était dans l'église ce jour-là.
11:57Et donc, c'est pour ses intérêts propres.
11:59Je vais vous dire quelque chose.
12:01Je n'étais pas certain de le faire.
12:02J'ai reçu un SMS d'un grand journaliste que je ne connais pas, que je suis, qui m'a écrit.
12:08Je ne le citerai pas par respect pour lui.
12:11Parce qu'il me dit, évidemment, ce n'est pas ce qu'on lit sur les réseaux sociaux.
12:14Je la connais très bien.
12:15Je suis très, très, très proche.
12:16Il me dit, elle avait développé un lien particulier avec Jean-Marie Le Pen,
12:20qu'il a reçu une vingtaine de fois, y compris à la Trinité.
12:23Je sais que tout se mélange un peu, le professionnel et le personnel.
12:26Mais c'est la vie.
12:27C'est quoi cet argument ?
12:28D'un côté, il est en train de m'expliquer que dans le fond, c'est comme s'ils avaient
12:32développé un lien perso entre eux.
12:34Si le monde vérifiait ça, elle serait virée.
12:36Elle ne l'assumera pas.
12:37De l'autre, j'ai plus la sensation de quelqu'un qui m'écrit.
12:40Et je ne vais rien dire.
12:41C'est le corporatiste dont je parlais tout à l'heure.
12:43Il y a des journalistes qui ont critiqué Van Treppenbach.
12:45Ils ont supprimé leurs tweets.
12:47C'est ça le problème.
12:48C'est qu'en permanence, vous l'avez vu sur vous, ils viennent enquêter sur vous.
12:51Ils viennent écrire des choses, etc.
12:53Mais eux, ils n'ont jamais de compte à rendre.
12:55Pourquoi ? Parce que le gars du monde, il se dit que demain, il sera peut-être à l'Express.
12:58Celui de l'Express, il sera peut-être au Nouvel Obs.
13:00Il n'a raison.
13:01Et qui en a parlé ? C'est CNews.
13:03C'est vous.
13:04Et c'est nous.
13:05Et on sait ce qu'on lit.
13:06Exactement.
13:08On est d'accord.
13:10C'est surtout que la ligne éditoriale du monde, c'est très perlamoral.
13:16Nous, on a la vérité absolue.
13:18On a une espèce de neutralité d'éthique, etc.
13:22Et effectivement, on est dans une espèce de politique des journalistes de coup
13:26depuis Mazarine à l'enterrement de son père, etc.
13:29C'est la même chose.
13:30C'est du même acabit pour moi.
13:31Et que ça vienne du monde, c'est surréaliste.
13:34Juste, on a Guédonné qui met oui.
13:36Il est notoire que l'extrême droite, ce sont mes ennemis.
13:40On sait, on sait.
13:41Néanmoins, c'est une famille qui enterre un mort.
13:46Et ils ont le droit au respect du caractère privé de cet événement.
13:49Et donc, si même moi, je le dis alors que je milite pour l'extrême droite,
13:52matin, midi et soir.
13:53D'autant qu'il y a une cérémonie publique qui sera ouverte à tout le monde.
13:56On va voir ce qu'en pensent les spectateurs, s'il vous plaît.
13:58Merci.
13:5984,94%.
14:01C'est énorme.
14:02Merci Eric.
14:03C'est des bons spectateurs.
14:06Sous-titrage Société Radio-Canada