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00:00cette vidéo-surveillance ?
00:02Alors, c'est vrai.
00:04La vidéo-surveillance, faut-il mettre
00:06des caméras partout ? Et heureusement qu'il y avait
00:08les caméras de surveillance, parce qu'elle a tout à fait raison, cette dame.
00:10S'il n'y avait pas eu les caméras de surveillance,
00:12c'était moi sur le banc des accusés.
00:14Elle a complètement raison. Donc oui,
00:16Jean-Michel Maire.
00:17Moi, basiquement, je pars du principe que ceux qui ont des choses
00:19à se reprocher, qui ont peur des caméras de surveillance,
00:21à partir du moment où on respecte la loi, qu'on ne fait pas de conneries,
00:23une caméra, au contraire, ça peut prouver
00:25qu'on est dans son bon droit.
00:26Polska.
00:27Je suis totalement d'accord.
00:28Enfin, Gilles, je ne comprends pas pourquoi tu dis non.
00:30Mais je n'ai rien dit encore.
00:32Je ne comprends pas, parce que ça peut résoudre tellement de meurtres,
00:34de viols. Je ne comprends pas, en fait.
00:36C'est juste magnifique.
00:37Vous, s'il y avait des caméras de surveillance partout
00:39pour votre mec, ça serait compliqué.
00:40Non, ça serait mieux.
00:42À mon avis, ça ne ferait pas long feu, le couple.
00:44Oui, Gilles Vernez.
00:45Parce que, partout, c'est partout
00:47qui me gêne dans la question.
00:48Partout, ça veut dire que
00:50la vie privée est espionnée.
00:52Partout, dans toutes les rues.
00:54Dans toutes les rues, ça va résoudre beaucoup d'affaires.
00:56La rue, ce n'est pas la vie privée, la rue.
00:58Je crois que Fabrice n'est pas d'accord avec nous.
01:00Moi, j'ai appris un truc.
01:03C'est le tout ou le rien, ça ne fonctionne jamais.
01:06Le tout ou le rien, ça ne fonctionne jamais.
01:08Ce n'est pas partout ou nulle part.
01:10C'est là où c'est utile
01:12et là où ça sert à quelque chose.
01:13Moi, j'ai un type qui s'appelle Guillaume Gormand.
01:15Guillaume Gormand.
01:16Guillaume Gormand.
01:17Il est docteur en administration publique,
01:18chercheur d'association Sciences Po Grenoble.
01:20Il a mené une étude.
01:21Quatre communes, pendant quatre ans,
01:23sur 1939 enquêtes,
01:2522 ont été résolues par la vidéosurveillance,
01:28soit un peu plus d'un pour cent.
01:30Parce qu'il n'y a pas assez de caméras.
01:32Non, mais c'est ça le drame.
01:34C'est de venir dire qu'en réalité,
01:36il faut toujours plus.
01:37Et l'idée de gérer d'un reproché.
01:39On censure même des chaînes qui pourtant
01:41n'ont rien à reprocher.
01:42Avec une question qu'il faut se poser.
01:44Est-ce que vous avez confiance dans votre gouvernement ?
01:46Si la réponse est oui,
01:48si vous pensez que votre gouvernement
01:49ne peut pas attenter à vos libertés
01:51et que fondamentalement elles ne sont pas à protéger,
01:53alors allez-y franchement.
01:55Votez tous oui, il n'y a aucun problème.
01:56Si maintenant vous avez un doute sur ce gouvernement
01:59et que vous commencez à vous dire que peut-être
02:01il peut y avoir des excès
02:03et que peut-être on peut dénaturer
02:05la vidéosurveillance de sa fin première
02:07et que peut-être la question des libertés publiques,
02:09de la vie privée peut commencer à se poser,
02:11comme le disait Gilles,
02:12alors vous auriez intérêt à vous méfier.
02:15Non, non, non, ce n'est pas vrai.
02:17C'est là où la démocratie vient apporter
02:19quelque chose de fondamental
02:20par rapport aux tyrannies.
02:22C'est qu'elle sait équilibrer les choses.
02:24Oui, pour les caméras de vidéosurveillance,
02:26là où c'est nécessaire et on sait où c'est nécessaire.
02:28Ici, on n'est pas dans la rue.
02:30On n'est pas dans la rue.
02:31Oui, par exemple, pour les cambriolages,
02:33ça sert et ça sert vraiment.
02:35On a eu des enquêtes qui montrent que ça sert.
02:37Mais même la Cour des comptes est venue dire
02:39que finalement les caméras de vidéosurveillance,
02:41c'était un atout politique,
02:42comme une question politique.
02:44Enfin, dernier point, posez-vous une question.
02:46Ici, on n'arrête pas de dire
02:48que la délinquance explose.
02:49C'est vrai ou pas ?
02:50Oui, c'est vrai.
02:51D'accord.
02:52Pourtant, les caméras de vidéosurveillance,
02:54elles aussi, elles n'ont pas arrêté d'exploser.
02:56On a aujourd'hui un taux
02:58de caméras de vidéosurveillance
02:59qui est presque au niveau de l'Angleterre,
03:01c'est-à-dire absolument endémique.
03:03Est-ce que ça a donc permis
03:05d'endiguer la délinquance ?
03:06Manifestement, non.
03:07Non, ça n'a pas permis de résoudre le problème.
03:08La réponse est non.
03:09Mais sur quoi tu te bases pour le dire ?
03:11Sur l'évidence.
03:12C'est quoi l'évidence ?
03:13L'évidence.
03:14Quelle évidence ?
03:15Bien sûr.
03:16Quand on commence à dire,
03:17quand on commence à toucher aux libertés publiques
03:19en disant que c'est l'évidence,
03:20ça finit...
03:21Tu sais comment ça finit ?
03:22Avec un pass vaccinal.
03:23Oh là, dans ta gueule !
03:24Oh là, dans ta gueule !
03:25Arrête de la mettre dans la gueule !
03:26Le rapport, il est exactement là.
03:28Le rapport est qu'à un moment donné...
03:29Non, alors je vais te dire un truc.
03:31Je vais te dire un truc.
03:33Tu vas vivre en Chine, si tu veux,
03:35mais moi, je vais rester en France.
03:37Mais le rapport, il est exactement celui-là.
03:39Mais non, mais le problème...
03:41Si tu as eu un accident,
03:42tu peux prouver que tu étais dans ton endroit.
03:43Mais enfin, le mec...
03:44Alors, dans ces cas-là...
03:46Ben oui, ben oui.
03:47Mais ce n'est pas la peine de lever les bras,
03:48ça ne changera rien.
03:49Non, mais je veux dire,
03:50il arrive à un moment donné...
03:51Est-ce qu'il se rend compte,
03:52le monsieur à côté de moi, là,
03:54qu'on est en train de parler
03:55des libertés fondamentales,
03:56des libertés publiques ?
03:57Tu n'as rien à te reprocher.
03:59Mais dis donc,
04:00tu es sûr de ne rien te reprocher ?
04:01Ah ben si, tu as quelque chose à te reprocher.
04:03Est-ce que tu n'as rien à te reprocher ?
04:04J'ai eu un jour un accident.
04:05Ce n'est pas ma question.
04:06Les assurances ont dit,
04:07c'est mouette-mouette
04:08parce qu'on ne sait pas qui a commis la faute.
04:10Est-ce que tu as quelque chose à te reprocher ou pas ?
04:13J'en sais rien.
04:14Mais quand tu parles, là ?
04:15Mais quand ?
04:16Mais je ne sais pas, de manière générale.
04:17Tu n'as pas le cul propre.
04:18Tu n'as pas le cul propre.
04:19Non, mais je ne sais pas.
04:20Apparemment, tu n'as rien à te reprocher,
04:22donc tu n'as rien à te reprocher.
04:23Eh ben, si j'ai quelque chose à me reprocher,
04:24je paie.
04:25J'ai une question à te poser.
04:26Les écoutes téléphoniques,
04:27ça pose un problème ?
04:28Ça n'a rien à voir, ça.
04:29Pourquoi ça n'a rien à voir ?
04:30Quoi ?
04:31Quand tu discutes avec ta nana,
04:32ça pose un problème ?
04:33C'est la vie privée, ça.
04:34Ah, c'est la vie privée ?
04:35Par contre, effectivement,
04:36ce que tu fais, ce n'est pas de la vie privée.
04:37Une caméra à carrefour,
04:38ce n'est pas la vie privée.
04:39Non, mais je veux dire,
04:40il faut vraiment vivre dans un monde parallèle
04:42pour pouvoir dire ça, quand même.
04:43Il y a déjà des carrefous.
04:44Il faut vivre dans la vraie vie.
04:45Tu sous-entends que l'État aurait un intérêt
04:47à regarder la vie de chacun
04:48et à nous espionner.
04:49Mais tu vis dans quel monde ?
04:50Là où les écoutes sont volontaires.
04:51Mais vous vivez tous dans quel monde, enfin ?
04:52Il y a l'intérêt de l'État à espionner.
04:54Mais ce n'est pas un problème d'intérêt de l'État.
04:55Il y a 15 milliards d'intérêts de l'État.
04:57Je veux dire, le problème du hacking des données,
04:59le problème de la vidéo sur la surveillance de masse,
05:01évidemment que vous comprenez.
05:02Mais vous êtes tous dingues.
05:03Ma parole, ce n'est pas possible.
05:04C'est vraiment le...
05:05Vous ne vous rendez même pas compte
05:06des contradictions qui sont les vôtres.
05:08Ici, vous avez passé votre vie
05:10à réclamer plus de sécurité,
05:12plus de, plus de, plus de,
05:13et à la fin, vous vous retrouvez avec...
05:16On voit bien que ça ne marche pas.
05:18Vous vous retrouvez avec moins de liberté
05:20et moins de sécurité.
05:22C'est quand même fou.
05:23On a des libertés publiques
05:24de plus en plus atteintes
05:26et on a une sécurité
05:27qui, elle, ne fonctionne pas non plus.
05:29C'est la justice, ce n'est pas une caméra.
05:31Mais ça, c'est normal.
05:34Les Français sont des cons.
05:35Non, non, non, pas du tout.
05:36Les Français ne sont pas des cons.
05:37Pas du tout.
05:38Pas du tout, du tout, du tout.
05:39Moi, je ne dirais jamais ça.
05:40Pour le coup.
05:41Laisse ça aux hommes politiques
05:42de dire que les Français sont des cons.
05:43Moi, je ne le dis pas.
05:44Alors, attendez, attendez.
05:45Parce qu'il y a Raymond
05:46qui veut me répondre dans un instant.
05:47Je vais juste lui répondre dans un instant.
05:48C'est dans un instant,
05:49je vais lui répondre dans un instant.