• il y a 3 jours
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Transcription
00:00Alors, un tabou est tombé après une grande enquête aujourd'hui, notamment de France Info, sur la drogue et l'alcool à l'Assemblée.
00:06Il y a des témoignages saisissants de conseillers. Donc, je vous en cite un qui parle d'un ancien député qu'il a bien connu
00:12et qui est tombé dans la consommation d'une drogue de synthèse, la 3-MMC. Donc, il dit de ce député, son rythme de prise s'est accéléré.
00:19Le lundi, il était guilleret. Le mardi, ça allait. Le mercredi et le jeudi, il était exécrable. Le vendredi, il était au fond du trou.
00:25A partir de septembre 2023, ce n'est plus tenable. Tout le monde s'en rend compte. On me dit qu'il est rouge, qu'il transpire.
00:31Qu'est-ce qu'il prend ? Alors, la 3-MMC, c'est une poudre de synthèse très dangereuse, etc. L'affaire arrive aux oreilles du groupe parlementaire.
00:39L'élu est convoqué pour des explications. Mais c'est étouffé. Il dit « je vais me soigner ». On dit qu'il n'aurait plus rien touché depuis.
00:47Mais c'est pas sûr. Un autre parlementaire de gauche raconte qu'il a vu un député prendre de la drogue dans les toilettes
00:54lors d'une session de nuit à l'Assemblée. Je l'ai entendu se faire un rail de coke.
00:58Elle est belle, la France. Après, il vient de nous donner des leçons. C'est Gugus.
01:05Personne ne parle plus de l'affaire Kerbra. Vous vous souvenez de ce député Kerbra qui a été surpris en train d'acheter de la drogue à un mineur.
01:12Le déontologue est saisi parce qu'on veut savoir s'il a acheté la drogue avec ses frais de mandat. Voilà.
01:18– Ils sont bien de notre gueule. – Exactement. Donc il dit « certains députés sont consommateurs et cela concerne tous les groupes ».
01:25Il y a un ancien député, lui, du Bloc central qui raconte une soirée en 2018 avec 30 participants à l'Assemblée.
01:31« J'ai vu de l'abus en tout, des comportements lourds de mecs envers les femmes, des cachets qui circulaient.
01:36Je suis parti. Après, j'ai refusé. À cause de ça, je ne voulais plus aller à aucune soirée ».
01:41Il y a un autre collaborateur qui dit « mais pourquoi ils tiennent ? » Parce qu'ils prennent de la coke.
01:45Ça les rend un peu festifs. Le rythme de travail est intense. Ils enchaînent les séances de nuit.
01:50Les corps sont sollicités. Quand je suis devenu député, c'était encore plus physique. On n'a pas de repos hebdomadaire.
01:57Alors on va dans des échappatoires. Le sucre, le gras et pour certains, le tabac, l'alcool, les drogues, même si ça reste tabou. Voilà.
02:04– C'est tabou, on en reviendra tous à bout. – Absolument. Il y en a un qui raconte avoir fumé du cannabis.
02:09Et il y a un dernier témoignage que je voulais vous citer.
02:11C'est un ancien parlementaire qui buvait 15 verres de vin par jour. Je buvais trop pendant un temps.
02:18J'ai noté combien de verres je buvais. C'est allé jusqu'à 15 verres de vin par jour. La fonction désinhibe encore plus.
02:25C'est tellement grave que l'entourage de Bruno Retailleau vient d'assurer qu'il prenait le sujet très au sérieux.
02:31On a conscience qu'il y a un problème. Nous n'avons pas de remontée spécifique.
02:35Mais des bruits persistants circulent sur le fait que la drogue est là à l'Assemblée nationale.
02:40Et il y aura également des soirées extrêmement festives avec de la drogue, hors de l'Assemblée nationale, par des gens de l'Assemblée nationale.
02:47Donc là, Cyril, c'est quand même une affaire très grave.
02:49– Ah ouais ? – Cocaïne, alcool, apothexie…
02:51– Et ça veut gouverner la France. – Et non, mais surtout que le gouvernement veut lutter contre le trafic de drogue.
02:55C'est une des priorités.

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