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Les 3 mots dans l'actu avec Albin Teixeira.

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Transcription
00:00Albin, vos trois mots du jour sont Darmanin, cyber-attaque et ZFE.
00:07Le premier déplacement du ministre de la Justice à Marseille pour inaugurer l'année 2025.
00:13Des cyber-attaques pro-russes ciblent plusieurs plateformes publiques en France
00:17et pour finir, de nouvelles restrictions de circulation pour certaines voitures dans les grandes villes françaises.
00:22C'est une visite ô combien médiatisée pour Gérald Darmanin.
00:30Le nouveau ministre de la Justice, particulièrement actif depuis sa nomination,
00:34s'est rendu à Marseille aujourd'hui pour son premier déplacement de 2025
00:38avec un objectif clair, poursuivre sa lutte contre le narcotrafic.
00:43Lors de cette visite, il a fait le point sur les chiffres de l'année 2024.
00:47Il s'est félicité d'une baisse significative des règlements de comptes à Marseille
00:51qui ont diminué de 50%.
00:53Par ailleurs, les interpellations liées au trafic de stupéfiants sont en forte hausse dans la cité phocéenne.
00:593000 personnes arrêtées en 2024, soit une augmentation de 40% par rapport à 2023.
01:04Gérald Darmanin a également annoncé son intention de, je cite,
01:08« taper au portefeuille des trafiquants »
01:10en intensifiant la lutte contre le blanchiment d'argent provenant du trafic de drogue,
01:15un enjeu qu'il considère comme prioritaire dans les prochaines semaines.
01:18En parallèle, il a tenu à exprimer son soutien aux magistrats confrontés aux menaces de certains délinquants.
01:24Je veux évidemment aussi dire que nous devons continuer à avoir un œil particulièrement attentif
01:30contre les atteintes faites aux personnes dépositaires de l'autorité publique.
01:33Sont sous le coup parfois de corruption, qu'il faut évidemment condamner avec la plus grande sévérité
01:38et l'État doit être de plus en plus vigilant, mais souvent de menaces.
01:41Et je suis venu dire que nous allons soutenir ces agents qui font leur travail courageusement
01:47et que nous allons alourdir les peines contre ceux qui menacent, corrompent les agents de l'État.
01:52Des propos assortis donc à des actes, une circulaire sera diffusée dans les jours à venir
01:57pour renforcer la répression des atteintes envers les agents publics.
02:00Et bien ça tombe bien Albin, parmi nos vrais voix, nous avons une avocate spécialisée en droit social et commercial,
02:05Émilie Perrier, il est très présent le ministre, il vous inspire quoi ? Et déjà cette info.
02:11Alors c'est vrai que le ministre est particulièrement présent en ce moment.
02:16Alors il y a toujours eu une petite compétition entre le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur
02:21durant la Ve République de tout temps.
02:23Et là c'est vrai qu'il se comporte comme un ministre de la Justice certes, mais aussi comme un ministre de l'Intérieur.
02:28Moi j'ai surtout le sentiment que le budget qui va être dévoué à la Justice elle-même,
02:35à savoir aux magistrats et aux moyens d'enquête, va être plutôt limité.
02:39Et là on s'oriente vers une politique qui consiste à soutenir la pénitentiaire.
02:44Puisque on sait qu'en France c'est un budget commun, ministère de la Justice, c'est commun, c'est pénitentiaire et judiciaire.
02:50Et là je ne sais pas si c'est si efficace que ça, premièrement.
02:54Deuxièmement, concernant le fait de taper au portefeuille les trafiquants,
02:58alors moi ça m'a fait sourire parce qu'en fait ça existe déjà.
03:01La confiscation des biens elle peut se faire dès l'ouverture d'informations,
03:06puisqu'il y a des confiscations provisoires.
03:09Et généralement elle est confirmée par le juge du fonds s'il entre en voie de condamnation.
03:16Pour terminer, au-delà de ça, il faut quand même savoir que dans le cas du trafic de stupéfiants,
03:20il y a déjà des règles d'exception, notamment au niveau de la garde à vue,
03:23puisque le délai peut être vraiment rallongé.
03:25Et il y a surtout, en plus d'une infraction pénale, c'est une infraction douanière.
03:30Et dans ce cadre-là, les amendes sont multipliées.
03:33Et on arrive à des montants extrêmement importants qui sont exécutés.
03:36Les peines, notamment l'amende, sont exécutées par la suite sur les trafiquants,
03:41tout au long d'une vie presque, pour certains.
03:43Sébastien Ménard, on parle d'un garde des Sceaux qui fait l'hyper-ministre,
03:46un peu comme effectivement un ministre de l'Intérieur.
03:48C'est un hyper-ministre Gérald Darmanin.
03:50Disons que Gérald Darmanin, que je connais un petit peu,
03:53il a l'habitude, en tout cas, de faire de la politique.
03:57Et de la politique avec un grand P.
03:59Donc ça a été un bon ministre de l'Intérieur,
04:02qui a plutôt soutenu, je dirais, les forces de l'ordre.
04:06Et il a plutôt pas trop mal endossé le costume du premier flic de France
04:11dans, je dirais, un écosystème politique pas forcément très facile,
04:17avec une majorité un peu centrale, centriste, molle, qui était très difficile.
04:24Là, le fait qu'on maintienne Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur
04:29et que l'ex-premier flic de France devienne aujourd'hui le garde des Sceaux,
04:33lui, il comprend parfaitement la complainte de tous les flics de France qu'il a représentés,
04:38qui disaient, nous, on est sur le terrain quand on nous demande d'y aller,
04:41on arrête des types qui viennent nous narguer, etc.
04:44Et, pardonnez-moi madame, qui sont, grâce aux talents et mérites d'un certain nombre de vos confrères,
04:49se retrouvent dans la nature et continuent, etc.
04:52Vous parlez à Émilie Perrier, en l'occurrence.
04:55Vous parlez à Émilie Perrier, avocate.
04:57Je précise que les autres journaux ne voient pas l'un de vos journaux.
04:59Il faut quand même savoir qu'en France, la justice est méchante. Voilà.
05:02Il faut le savoir, la justice est sévère.
05:04Pas avec tout le monde.
05:05Si, si, la justice est sévère et avec tout le monde.
05:07Après, les juges jugent, en tant que représentants,
05:10vous savez qu'on ne critique pas les décisions judiciaires
05:12ni la façon dont les juges forment leurs jugements,
05:14mais il n'en demeure pas moins que lorsqu'on dit que la justice est laxis,
05:17pour moi, c'est de la démagogie.
05:19Bon, très bien. En tout cas, le débat est ouvert.
05:22Je pense que c'est vraiment une histoire de moyens.
05:24Et puis, j'ai envie aussi de dire,
05:27c'est l'effet d'annonce de chacun.
05:29Avec des égaux d'un ministre de l'Intérieur,
05:31un ministre garde des Sceaux.
05:33Donc, qui va faire l'annonce ? Qui va avoir le résultat ?
05:35Je ne suis pas complètement sûr de ça.
05:37Les stats sont là, les annonces au fur et à mesure.
05:39Qui va faire le déplacement ?
05:40Au fait, le vrai problème, c'est les gens qui vivent dans les quartiers,
05:43qui subissent tous les jours ce qui se passe.
05:46Donc, perdre des enfants avec des balles perdues,
05:49je pense que ce n'est pas normal ce qui se passe.
05:51Et je pense que c'est une question de moyens.
05:53Le matin, ils sont en prison. Le soir, ils sont dehors.
05:55Et ils recommencent un peu plus loin.
05:57Ça, on est complètement d'accord.
05:59Il faut arrêter de faire ces annonces.
06:01Il faut être dans du concret.
06:02Dans un pays comme la France, pardonnez-moi,
06:04ce n'est pas qu'une histoire de moyens,
06:06c'est aussi une histoire de courage et de volonté politique.
06:08Parce que la France a largement les moyens
06:10de faire appliquer la loi
06:12et de faire respecter leur public
06:14à l'extérieur, dans nos rues, dans nos quartiers.
06:16Et alors, pourquoi ça ne se passe pas ?
06:18Courage politique.
06:19Merci, merci à vos réactions.
06:21Votre deuxième mot, Albin Texera,
06:23ce sont les cyberattaques
06:25qui ont frappé plusieurs sites internet.
06:27Oui, c'est plusieurs sites publics de collectivité,
06:30plus précisément, qui ont été ciblés.
06:32Pour au nouvel an, parmi les villes touchées,
06:34on compte Nice, Tarbes, Pau,
06:36mais aussi Marseille et Nîmes.
06:38D'après un message diffusé sur le réseau social Telegram,
06:40c'est le groupe de hackers pro-russes NoName
06:42qui a revendiqué ces attaques.
06:44Ce collectif, bien connu pour ses actions similaires,
06:47affirme s'être attaqué à ces plateformes françaises
06:49pour des raisons qui restent floues.
06:51Mais pourquoi viser précisément ces sites ?
06:53Et surtout, est-ce que les internautes français
06:55doivent s'inquiéter pour leurs données ?
06:57On fait le point avec Baptiste Robert,
06:59expert en cybersécurité,
07:00qui a répondu aux questions de Louis Decargolay
07:02pour SIOD Radio.
07:03C'est un groupe qui défend les intérêts russes,
07:05en tout cas publiquement.
07:07On ne sait pas vraiment ce qui est derrière,
07:09mais à chaque fois qu'ils vont attaquer
07:11une cible ou une autre,
07:13c'est pour dénoncer, par exemple,
07:15le support de la France à l'Ukraine.
07:17La seule chose qu'ils font,
07:19c'est qu'ils vont envoyer des millions
07:21et des millions de requêtes en même temps,
07:23mais il n'y a pas de faille de sécurité,
07:25ils ne vont pas s'utiliser de la donnée.
07:28En tout cas, pour ce type d'attaquants-là,
07:30le seul effet de leurs attaques,
07:32c'est que le site n'est pas disponible.
07:34Ces cyberattaques ont provoqué
07:36des perturbations importantes.
07:38Les sites des villes et départements concernés,
07:40comme ceux des Landes ou de la Haute-Garonne,
07:42ont été hors service jusqu'à la mi-journée hier.
07:44Heureusement, la situation s'est améliorée
07:46en fin d'après-midi,
07:48avec le rétablissement progressif
07:50de la plupart des plateformes.
07:52Pour rappel, ce n'est pas une première
07:54pour le collectif Noname en France.
07:56En 2023, ils avaient déjà pris pour cibre
07:58les sites de l'Assemblée nationale
08:00et du Sénat.
08:02A l'époque, leur objectif était de critiquer
08:04le soutien affiché de la France à l'Ukraine.
08:06Et le troisième mot dans l'actu,
08:08Albin Texera, ce sont les ZFE,
08:10qui ne sont jamais au cœur des préoccupations
08:12depuis le début de l'année 2025.
08:14Elles se multiplient un peu partout
08:16comme des champignons.
08:18Ces ZFE comprenaient par là zone à faible émission.
08:20Et depuis hier,
08:22les véhicules équipés d'une vignette
08:24Critère 3 et Critère 4 sont interdits
08:26à Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier,
08:28Bordeaux, Perpignan, Grenoble.
08:30Il y en a plein. Au total,
08:32il y en a 30 des villes qui sont concernées
08:34dans toute la France.
08:36L'objectif ? Lutter contre la pollution
08:38et la santé des riverains.
08:40Mais que risquez-vous en cas de non-respect ?
08:42Arnaud Aimé est spécialiste des transports
08:44chez SIA Partners.
08:46Au micro de Clément Arion pour Sud Radio.
08:48En cas de non-respect des ZFE,
08:50il y a des amendes qui sont prévues
08:52qui sont d'un montant de 68 euros
08:54prévus par la loi. Cela dit,
08:56on peut imaginer que dans les prochaines
08:58semaines, juste après la mise en place
09:00des ZFE dans un certain nombre de métropoles,
09:02on peut imaginer que les pouvoirs publics
09:04soient assez indulgents au début
09:06en faisant davantage
09:08de pédagogie pour expliquer
09:10cette nouvelle réglementation
09:12et que les contrôles deviennent plus durs
09:14et l'amende de 68 euros plus automatique
09:16au bout de quelques semaines seulement.
09:18Donc vous l'aurez compris pour l'instant,
09:20il n'y a pas de sanction et d'amende.
09:22Il y a une période de tolérance accordée
09:24aux automobilistes. Mais en tout cas,
09:26une chose est sûre, cette mesure concerne
09:28beaucoup de voitures. Au 1er janvier 2023,
09:30on comptait un peu plus d'1,3 million
09:32de véhicules non classés à l'échelle de la France.
09:34A cela, il faut ajouter plus d'un million
09:36de véhicules concernés par cette interdiction.
09:38Au total, c'est plus de 2,7
09:40millions de véhicules qui seront bannis
09:42des métropoles l'année prochaine,
09:44soit près de 6% du parc
09:46roulant total.

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