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00:00Nous allons aborder maintenant un tout autre sujet mais qui se prépare, on va parler là de la mobilisation policière à venir pour demain soir
00:10puisque plus de 100 000 policiers sont mobilisés pour le passage au Nouvel An, une mobilisation exceptionnelle
00:20le 22 décembre à Hameau et pour le coup, le 22 décembre à Hameau, des forces de l'ordre en patrouille ont reçu par exemple des tirs de mortiers d'artifice sur leur véhicule
00:28acte gratuit qui vise à faire fuir les forces de l'ordre de ces quartiers, même scénario ces derniers jours à Mantes-la-Jolie ou encore à Strasbourg dans la nuit de vendredi à samedi
00:38le 31 approche et ces scénarios n'annoncent rien de bon à l'approche du Nouvel An, les forces de police devraient être renforcées donc cette année
00:47je vous propose d'écouter le reportage de Noé Chaillot, il est le correspondant Grand Est d'Europe 1
00:52des dizaines de jeunes cagoulés postent fièrement des vidéos sur les réseaux sociaux où on les voit tirer sur des policiers avec des mortiers d'artifice
01:01à quelques jours du Nouvel An, ces actions se multiplient, des violences intolérables selon Sylvain André, délégué Alliance Police Nationale
01:08on est dans une rage parce qu'on est sur des actes criminels, il y a une certaine concurrence entre différentes cités, celui qui va faire le plus à créer le buzz
01:16on est sur le système du guet-tapant où on incendie une voiture, l'arrivée des sapeurs-pompiers sur place et ces derniers sont victimes de tirs de mortiers
01:25alors pour protéger les pompiers, un nouveau dispositif est mis en place
01:28le travail commun police-pompiers, des sapeurs-pompiers tournent dans les équipages de police qui permet effectivement aux sapeurs-pompiers surtout d'être sécurisés, d'intervenir lorsque il y a la présence policière
01:37objectif éviter à tout prix les émeutes et la casse pendant la soirée du Nouvel An
01:42des dispositifs seront mis avec des hélicoptères, également l'utilisation des drones avec effectivement un renfort de gendarmes mobiles et de CRS
01:48les forces de l'ordre pourront compter sur un dispositif inédit pendant le réveillon, plus de 100 000 policiers et gendarmes seront mobilisés toute la nuit dans l'ensemble du pays
01:56le reportage de Noé Chaillot, correspondant Europe 1 dans le Grand Est, bonjour Jean-Baptiste Marty
02:02bonjour Jacques, bonjour à tous
02:03du service police-justice d'Europe 1, Jean-Baptiste, c'est un dispositif exceptionnel, on peut dire qu'il se prépare pour demain soir ou on est dans la suite logique de ce qui se fait chaque année ?
02:13on est dans la suite logique de ce qui se fait chaque année, l'année dernière on était à 90 000 policiers déployés partout en France
02:20là c'est 10 000 de plus, c'est ça ?
02:21c'est 10 000 de plus, voilà, donc dans le détail on est à 100 000 partout en France, 10 000 à Paris et en petite couronne, à titre de comparaison on était sur 45 000 policiers et gendarmes et militaires pendant les JO
02:34donc là on est à peu près à un quart de ce dispositif-là qui a été déployé cet été à Paris
02:37est-ce qu'on sait pourquoi il a été décidé de mobiliser 10 000 hommes de plus pour cette année ?
02:44alors ça on ne sait pas mais il y a plusieurs raisons, chaque année il y a des voitures brûlées, il y a des mortiers qui sont jetés sur les policiers, du matériel immobilier dégradé
02:59donc pour toutes ces raisons-là, c'est risque zéro cette année avec 100 000 policiers déployés
03:05c'est-à-dire qu'ils sont déployés dans les rues, ou est-ce qu'ils sont en alerte au sein des commissariats, comment ça se passe ?
03:13alors il y en a qui sont en alerte, qui restent dans les commissariats bien sûr, il y en a qui sont déployés sur le terrain avec plusieurs équipes, plusieurs sections déployées
03:23il peut y avoir par exemple des CRS, de la police secours, la BAC de nuit, il y a plusieurs dispositifs différents selon les villes et également selon les territoires
03:34parce que quand on est dans une zone rurale, c'est la gendarmerie qui va s'en occuper
03:39Jean-Baptiste Martin, on marque une courte pause, on vous retrouve dans un instant et puis nous serons en ligne avec Jean-Christophe Couvy, syndicaliste policier, à tout de suite
03:46Et vous aussi, vous pouvez réagir avec Jacques Serais sur Europe 1 au 01 80 20 39 21, le numéro est non surtaxé, à tout de suite, allez 11h20 sur Europe 1
03:5511h13 sur Europe 1, Jacques Serais et vous
04:0011h13, Jacques Serais sur Europe 1
04:0411h23 sur Europe 1, merci de nous rejoindre, vous écoutez Jacques Serais, vous revenez Jacques Serais sur la mobilisation policière demain pour la Saint-Sylvestre
04:12Oui, 100 000 policiers et gendarmes mobilisés pour demain soir, Jean-Baptiste Martin du service Polyjustice d'Europe 1 est avec nous en studio
04:20Jean-Baptiste, est-ce que les services ont identifié les principales craintes pour demain soir ?
04:26On peut dire que les services de police ont identifié trois principales craintes
04:30La première, c'est les dégradations urbaines comme on l'a évoqué précédemment, par exemple des voitures qui seraient brûlées, etc.
04:36Il y a également une deuxième crainte qui est évoquée, c'est les attaques sur les bâtiments institutionnels
04:42Par exemple, je pense au commissariat Champigny-sur-Marne, c'est un commissariat récent qui a été créé il y a un an, souvent pris pour cible le soir de la Saint-Sylvestre
04:52Il y a une troisième crainte et c'est un phénomène dont on parle de plus en plus, ce sont les rixes entre bandes rivales
05:00Qui sortent le 31 au soir ?
05:02C'est des bandes qui peuvent se donner rendez-vous pour en découdre entre elles, soit des bandes qui souhaitent faire la fête et se rendre sur les Champs-Elysées
05:13Et croise d'autres bandes, ça part un peu en cacahuètes si on peut s'exprimer ainsi
05:20Ou des dégradations sur des commerces, par exemple des pillages, c'est des choses qu'on voit de manière récurrente chaque année
05:27Sur le cas de Paris précisément, il y a de nombreux touristes, que ce soit des Français ou des étrangers qui viennent passer la soirée du réveillon sur les Champs-Elysées
05:36Là c'est un dispositif très particulier, tout autour des Champs-Elysées ?
05:40C'est ça, à partir de 15h, certaines rues vont être fermées à la circulation, on ne pourra accéder aux Champs-Elysées que par certaines artères
05:49Avec des contrôles en amont, des fouilles de sac, des fouilles corporelles
05:53Il faut savoir que les métros seront ouverts toute la nuit, et donc pour permettre la circulation
05:59Ce qui veut dire des policiers dans les transports en commun également toute la nuit ?
06:02Des policiers dans les transports en commun, la sortie des métros, dans les rues où il y aura des contrôles, des policiers en mouvement, aussi en voiture, il y aura des survols de Paris avec des drones
06:12Donc voilà, un dispositif quand même assez élaboré, il y a plusieurs mesures, il y a plusieurs interdictions qui sont notamment prises par décret par la préfecture de police de Paris
06:20Par exemple l'alcool qui sera interdit sur les Champs-Elysées ce soir-là, interdiction également toute manifestation revendicative pour n'importe quel sujet, donc voilà
06:30Merci beaucoup Jean-Baptiste Marty d'être venu dans ce studio pour nous décrypter tout cela, nous sommes en ligne avec Jean-Christophe Couville, bonjour monsieur
06:38Oui bonjour
06:41Unité, on expliquait le dispositif avec Jean-Baptiste Marty, comment vous concrètement au sein du syndicat Unité vous percevez ce rendez-vous qu'est la Saint-Sylvestre côté police ?
06:54Je vais vous dire que c'est en gros une histoire sans fin, ça fait moi 26 ans que je suis dans la police, j'ai toujours fait des premiers de l'an, on a toujours travaillé beaucoup plus que les autres personnes
07:04J'allais dire les autres citoyens lambda le premier de l'an, ça fait partie de nos attributions, on le sait, pour que les citoyens puissent faire la fête il faut qu'on ait d'autres qui les sécurisent, qui travaillent, c'est comme ça, c'est l'histoire de la vie
07:14Néanmoins chaque année on voit effectivement qu'on a un dispositif de plus en plus musclé parce qu'il faut répondre à des attentes et ce qui est normal, les citoyens payent des impôts et en échange ils veulent aussi une sécurité à hauteur
07:27Donc là cette année c'est 10 000 policiers sur Paris, je comparais l'année dernière c'était 6 000 donc ça fait 4 000 policiers de plus pour Paris et La Petite Couronne
07:37Et c'est 10 000 à l'échelle nationale c'est ça en plus ?
07:39Oui en fait c'est 10 000 sur Paris et La Petite Couronne, là où d'habitude on en avait 5 400 à 6 000 donc en fait c'est énorme, le déploiement policier est énorme
07:49On a compris que la recette, j'allais dire, on l'a trouvé aussi dans le dispositif des JO, vous occupez le terrain en ombre, forcément vous êtes dissuasif, forcément vous utilisez la répression que si nécessaire
08:01Mais si vous montrez les muscles avant et que vous êtes en ombre, vous allez diminuer le risque d'avoir de la délinquance sur le bitume
08:07Pour vous ce dispositif est totalement justifié ?
08:11Alors il peut être justifié mais encore une fois on demande aussi aux policiers, hommes et femmes, je veux dire, à lourdes tribus encore une fois, on demande de supprimer des congés, des récupérations, on est rappelé sur séjour de repos
08:24Enfin je veux dire tout ça ça a un prix aussi, ça a un prix humain, c'est une charge mentale et une fatigue physique qui s'accumulent, vous savez 2024 et 2023 même je vais rajouter, ont été des années très très compliquées sur le plan humain dans la police et dans la gendarmerie
08:38Les organismes sont très usés, effectivement on doit à nos citoyens cette présence, mais jusqu'à quand ? Un jour j'ai bien peur que la vie craque et qu'on ait besoin aussi de se recharger mentalement, on ne peut pas être toujours dans l'offensive
08:53Mais quand on est policier comment est-ce que l'on aborde cette soirée du 31 ? Est-ce que l'on considère que c'est une soirée à risque pour soi-même ?
09:02Alors c'est toujours une soirée à risque parce qu'on sait très bien qu'il y a des facteurs aggravants comme les drogues, l'alcool, vous savez il y a aussi le policier, on a toujours le rôle dissuasif, répressif, mais on est aussi là auprès de la détresse sociale
09:15Le 31 il y a beaucoup de problématiques justement sous fond d'alcool, de détresse, j'allais dire de tentatives de suicide des gens qui nous appellent parce qu'ils vont faire des bêtises, parce qu'il y a des disputes dans les familles etc
09:27Et le policier c'est le ciment social, donc on intervient, on est auprès de ces gens-là, moi-même et mes collègues on a fait des maraudes souvent, on a aidé les personnes sans domicile fixe, on leur a apporté un peu de chaleur
09:37Vous voyez il n'y a pas que le côté policier, musclé, répressif, c'est aussi tout ce côté social de la police qui est au contact de sa population
09:45Et le 1er de l'an il y a aussi des belles histoires, le 1er de l'an on fraternise aussi avec les citoyens, à minuit tout le monde se souhaite la bonne année, se fait des bisous, se prend des selfies etc
09:55Parce qu'il y a aussi une bonne ambiance, qui malheureusement est souvent gâchée par une petite minorité de personnes qui viennent pour en découdre, on parlait tout à l'heure des mortiers d'artifice sur les mairies, sur les commissariats, les policiers, c'est parce que tout simplement ça les fait rigoler
10:09En face de nous on a des personnes désœuvrées, neuneues, ça les fait marrer d'aller lancer des mortiers d'artifice sur ce que représente la république
10:19Et tant que le politique n'aura pas compris ça qu'en face de lui il y a des gens qui sont complètement irresponsables, mais encore une fois une minorité de personnes, c'est sur cela qu'il faut être dur et sévère
10:28Et vous voyez bien que dans les 3 quarts du temps les gens font la fête, rigolent, les touristes adorent ça, Paris, les Champs-Élysées, l'Arc de Triomphe, ça reste un souvenir extraordinaire dans la tête des gens
10:39Jean-Christophe Kouvi du syndicat Unité Poliste, restez avec nous, on fait un point sur les infos, il est 11h30 et c'est l'heure du Journal Permanent avec Maude Tambellini
10:54Pas de mise en examen concernant la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement français, l'enquête menée par la Cour de Justice de la République est désormais close
11:03Elle visait les anciens ministres de la Santé Agnès Buzyn et Olivier Véran ainsi que l'ancien Premier ministre Edouard Philippe
11:09Suite à des plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui, l'absence de mise en examen ouvre la voie à un non-lieu
11:15Attention aux fausses cagnottes prétendant venir en aide aux sinistrés de Mayotte, la mise en garde du ministère de l'Intérieur qui invite à ne donner que sur les plateformes officielles comme la Croix-Rouge ou la Fondation de France
11:27En attendant, François Bayrou est arrivé à Mayotte ce matin, réitérant son appel à reconstruire l'archipel en deux ans, il doit présenter dans l'après-midi un plan nommé Mayotte debout
11:36Après le procès des viols de Mazan, Dominique Pellicot ne fera pas appel à l'annonce de son avocate ce matin, lui qui a été condamné à 20 ans de réclusion pour avoir drogué et violé sa femme Gisèle Pellicot et l'avoir faite violer par d'autres
11:49Il y aura néanmoins un second procès des viols de Mazan puisque 17 des 50 autres co-accusés ont déjà annoncé faire appel
11:56Il est accusé d'avoir tué son père en l'écrasant avec sa voiture. Un homme d'une trentaine d'années doit être présenté ce lundi à un juge de Grenoble en vue de sa mise en examen pour meurtre sur ascendant
12:07Les faits se sont produits vendredi soir sur la commune de Charvieux-Chavagneux en Isère. Selon une source proche de l'enquête, le fils aurait éjecté son père de la voiture avant de le traîner par la portière et lui rouler dessus
12:20La Corée du Sud annonce l'inspection complète de tous les Boeing 737-800, le même modèle impliqué dans le crash mortel hier à Muan qui a fait 179 morts sur les 181 passagers
12:31Les survivants sont un Stuart de 33 ans et une hôtesse de l'air de 25 ans. C'est l'une des pires catastrophes aériennes de l'histoire du pays
12:38Il est salué par les dirigeants du monde entier pour son combat pour la paix. Une journée de deuil nationale a été décrétée le 9 janvier prochain après la mort de Jimmy Carter
12:47l'ancien président américain qui n'a effectué qu'un seul mandat à la Maison Blanche de 77 à 81 et mort hier à l'âge de 100 ans
12:54On a aussi appris la mort de Charles Dolan, un géant de l'industrie du divertissement américain, fondateur notamment d'HBO, plateforme à l'origine de séries comme Les Sopranos ou Game of Thrones. Il avait 98 ans
13:07Europe 1, 11h, 13h, Jacques Serret et vous
13:13Il est 11h32 sur Europe 1, vous réagissez bien sûr avec Jacques Serret au 01.80.20.39.21
13:19Vous revenez Jacques sur la mobilisation policière demain à la Saint-Sylvestre avec Jean-Baptiste Marty du service police justice d'Europe 1
13:26et votre invité Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Unité
13:31Oui, Jean-Christophe Couvy qui est toujours en ligne avec nous. 100 000 policiers déployés partout en France, Jean-Christophe Couvy. Est-ce que ce dispositif, cette répartition, elle est égale que ce soit dans les grandes villes que dans les plus petites ?
13:47Ou est-ce que le risque principal se trouve dans les grandes métropoles telles que Paris ?
13:53En fait, il y a une cartographie des risques et de la délinquance qui est préparée en avance.
13:57Effectivement, on a des forces mobiles, les CRS, les gendarmes mobiles, qui sont capables d'être projetés dans plusieurs villes dans toute la France.
14:07C'est une réserve. Vous savez, les CRS, c'est la réserve de la police nationale.
14:10C'est 8 000 hommes et femmes qui sont projetables en compagnie très rapidement et donc ça, ça nous fait des forces d'appoint et d'appui.
14:17Donc du coup, on sait qu'on va mettre le paquet sur certaines villes, par exemple Strasbourg, où chaque année, on sait qu'il y a une compétition entre quartiers, entre bandes, pour brûler le plus de voitures.
14:30C'est la compétition TikTok quelque part, le challenge.
14:34Et donc du coup, on va y mettre des forces de police nécessaires, visibles.
14:38D'ailleurs, il y a aussi, on attend et heureusement d'ailleurs, il y a des préfets et des villes qui sortent des arrêtés, notamment avec des couvre-feu pour les mineurs.
14:47On en est obligé aujourd'hui d'en arriver là, mais encore une fois, c'est du préventif.
14:51Et nous, ça nous donne une base légale pour travailler, pour voir, effectivement, contrôler ces gamins qui n'ont rien à faire dans la rue tout seuls, encore une fois,
15:00et qui sont abandonnés souvent par leurs parents à eux-mêmes.
15:03Et donc, on peut les interpeller, on peut les ramener aux parents, ou alors même les parents peuvent venir les chercher.
15:08Des fois, ça leur fait du bien aussi de mouiller un peu la chemise et de venir chercher leur progéniture.
15:12Voilà, donc ça, j'allais dire, c'est des bases, ça nous aide à travailler, justement à désamorcer des situations avant que ça dégénère.
15:20Jean-Baptiste Marty a une question pour vous.
15:22Oui, si je peux préciser les propos de Jean-Christophe Kouvi.
15:25Donc voilà, certaines communes ont décidé de prendre ces arrêtés pour interdire aux mineurs de sortir après 22h.
15:32Quatre communes de Gironde sont notamment concernées, certaines communes également du Barin, donc à côté de Strasbourg.
15:39On a également des communes qui interdisent la vente de carburant dans des récipients transportables
15:45et des interdictions de vendre ou d'acheter tout article pyrotechnique jusqu'au 3 janvier.
15:51Donc voilà, ce sont des mesures aujourd'hui qui sont essentielles, Jean-Christophe Kouvi, pour que tout se passe bien.
15:57On est obligé d'en arriver là ?
15:59Malheureusement, oui, on voit bien.
16:01Alors après, attention, effectivement, ce sont des mesures très restrictives.
16:04Nous, on a eu une discussion avec les spécialistes, notamment des artifices, des mortiers,
16:09et qui se trouvent très pénalisés, par exemple, parce qu'ils disent qu'en fait,
16:13la majorité des mortiers d'artifices qu'on jette sur les forces de l'ordre,
16:18elles ne sont pas achetées en France.
16:20Elles sont achetées notamment dans les pays de l'Est.
16:22Elles viennent de l'Europe. Il n'y a plus de frontière.
16:24Donc forcément, vous faites passer tout ce que vous voulez,
16:26vous commandez par Amazon ou vous êtes livré.
16:28C'est un peu comme ça que ça marche.
16:30Donc j'allais dire que les professionnels de la casse et de l'indélinquance,
16:33entre guillemets, ils ont déjà fait leur réserve depuis Belle-Lurette.
16:36Maintenant, c'est effectivement ceux qui vont se réveiller un peu tard
16:39et qui vont dire, tiens, si on achetait des feux d'artifice pour faire la fête,
16:42qu'ils vont être pénalisés.
16:43Donc encore une fois, il faut toujours trouver un équilibre.
16:45Alors il y a aussi le côté annonce qui est très important quand même.
16:49Et après, surtout, c'est qu'il va falloir travailler aussi avec les douaniers,
16:52avec les interceptions.
16:53On en a fait l'année dernière beaucoup en amont, avec des contrôles.
16:56Et on trouvait effectivement, parce qu'il y avait des filières
16:59qui venaient de la Belgique, de l'Allemagne, des Pays-Bas
17:03et qui importaient des mortiers d'artifice sur notre territoire.
17:07Et donc ça, c'est des contrôles en amont.
17:09Et encore une fois, il faut des policiers spécialisés avec des enquêtes, des enquêteurs.
17:13Et ça prend un peu de temps.
17:14Et quand on les interpelle, effectivement, on remonte la filière.
17:18On évoquait la question des mineurs, Jean-Christophe Kouvi.
17:22Est-ce que ce sont eux, finalement, qui causent le plus de torts lors de ces soirées-là ?
17:27Alors, ils nous causent beaucoup de torts.
17:29D'ailleurs, on a vu par rapport aux émeutes de 2023, suite à l'affaire Nahel,
17:33c'était 60% des mineurs qui étaient dans la rue, qui cassaient, qui agressaient.
17:38Alors, ils sont aussi beaucoup manipulés par les grands.
17:40Attention, il y a des bandes, une histoire de bandes.
17:43Et ils ont très vite compris, le délinquant a très vite compris la faille judiciaire.
17:49Et la faille judiciaire aujourd'hui chez nous, c'est les mineurs.
17:52Voilà, on n'a pas d'empris sur les mineurs.
17:54On voit bien aujourd'hui que les mineurs, enfin certains mineurs, encore une fois,
17:58ont pris le pouvoir par rapport aux politiques.
18:01Et on ne sait pas comment réagir.
18:02Voilà, l'État ne sait pas trop comment réagir.
18:04Et donc, c'est pour ça qu'on est obligé, en amont, de faire des couvre-feux
18:07pour préparer les esprits, dire, voilà, vos enfants n'ont rien à faire dans la rue.
18:11Merci, ils vont voir la télévision chez eux.
18:14Ils seront très bien, ils seront chauds, ils n'auront pas froid.
18:16Mais ils n'ont rien à faire tout seuls dans la rue,
18:18parce que forcément, ils vont être repris par les bandes
18:20et envoyés, j'allais dire, en premier de cordée pour faire des bêtises.
18:23Et le fait d'instaurer ce couvre-feu, qu'est-ce que cela va changer ?
18:27Est-ce que ça va être plus facile ?
18:28Ça va faciliter le travail des policiers, cette nuit-là ?
18:32Légalement, ça nous donne une base de travail, en fait.
18:35Dès lors, vous avez un arrêté pour contrôler des individus.
18:38Vous appuyez sur cet arrêté.
18:40Vous voyez des mineurs, des personnes qui vous semblent être mineurs.
18:45Du coup, vous allez pouvoir les contrôler.
18:46Ils sont mineurs, bingo, vous allez les ramener ou appeler, effectivement,
18:49les parents pour qu'ils viennent les chercher.
18:51Mais au moins, derrière, il y aura des amendes.
18:53Alors là, pareil, la réponse pénale par rapport à ça,
18:56j'espère qu'elle sera au rendez-vous aussi.
18:58Mais effectivement, ça nous donne cette base légale-là
19:01d'intervenir en amont, si vous voulez.
19:03Plutôt que de laisser des groupes de mineurs se reconstituer
19:06et derrière, sortir des mortiers et aller dévaster des touristes,
19:10des places ou brûler des voitures,
19:12il vaut mieux effectivement intervenir en amont.
19:14Voilà, c'est l'apparat qu'on a trouvé pour l'instant,
19:17qui est légal parce qu'on a besoin de l'égalité, encore une fois.
19:20En démocratie, on s'appuie sur des textes de loi ou des arrêtés
19:23et on est obligé d'en arriver là.
19:25Jean-Christophe Couvy du syndicat de Police Unité.
19:27Je vais te poser une question.
19:28C'est vrai que tout à l'heure, vous évoquiez l'exemple des Jeux Olympiques
19:31sur l'importante mobilisation durant les JO.
19:35Pour ces JO, justement, les policiers, les gendarmes ont pu négocier des primes.
19:40Est-ce que pour ce genre de soirée, telle que la soirée du Nouvel An,
19:43les policiers ont des primes ?
19:45Non, les policiers n'ont pas de primes.
19:47Alors, ils sont payés en heures supplémentaires s'ils sont rappelés.
19:50Mais enfin, je veux dire, il n'y a pas de primes spécifiques
19:53pour ce genre d'événement parce que, encore une fois,
19:56le métier de policier, c'est particulier.
19:58Nous, on vit à l'envers des autres, en fait.
20:00Donc, on travaille les samedis, les dimanches, les jours fériés.
20:03Donc, on a un système de récupération d'heures, effectivement,
20:06ou d'heures supplémentaires, des fois payées,
20:08mais pas payées grassement, je vous rassure.
20:10Si on compare avec le privé, ça ferait rigoler beaucoup de personnes.
20:13Allez, on nous donne l'équivalent d'une pizza toutes les heures.
20:16Donc, en fait, le prix d'une pizza.
20:19Donc, en fait, si vous voulez, oui, il y a des questions à se poser.
20:22Après, ça fait partie aussi de notre boulot.
20:24Voilà, on ne peut pas toujours tout réclamer.
20:27Mais, il y aura une démarche à avoir dans le futur
20:30parce qu'on nous demande beaucoup, beaucoup de choses.
20:32Et, en échange, effectivement, cette disponibilité,
20:35encore une fois, je vous parlais tout à l'heure,
20:37justement, de charge mentale et de fatigue physique,
20:40elle a un prix. Voilà.
20:41Et donc, ça, on en reparlera avec le ministre de l'Intérieur en temps voulu.
20:46Justement, ce ministre de l'Intérieur.
20:48Pour terminer, ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
20:52qui forme un duo avec Gérald Darmanin.
20:56Peut-être allez-vous avoir l'occasion de rencontrer ce duo
21:00dans les prochaines semaines ?
21:01Est-ce qu'une rencontre est prévue, par exemple, avec Bruno Retailleau
21:05ou Gérald Darmanin, à l'inverse ?
21:08Alors, Bruno Retailleau, on l'a déjà vu,
21:11parce que c'est le ministre sortant.
21:13Donc, on l'a déjà vu.
21:15On a déjà eu des discussions.
21:17On espère, nous, effectivement, que ce duo marche
21:20et que ce ne soit pas un duo que de communication
21:23où c'est celui qui va sortir la communication la plus importante.
21:27Nous, ce qu'on veut, effectivement,
21:29et M. Darmanin a été aux affaires pendant 4 ans.
21:32Donc, il connaît aussi les failles de la police.
21:34Il connaît tous les murs de réalité que les policiers rencontrent.
21:38Et on espère qu'avec cette expérience-là,
21:40ils puissent, effectivement, infléchir un petit peu
21:43une certaine idéologie au ministère de la Justice
21:47et qu'en fait, on travaille un peu dans la réalité.
21:49Il y a beaucoup de magistrats qui demandent du changement.
21:52Il ne faut pas croire, il ne faut pas écouter
21:54que le syndicat de la magistrature, attention,
21:56ils sont quand même minoritaires.
21:58Il y a aussi des magistrats qui voient bien
22:00qu'ils sont bloqués par rapport à ce que les citoyens français attendent.
22:04Ils ont besoin de cette synergie.
22:06Ils ont besoin d'un élan politique
22:08et surtout d'une discussion entre les deux ministères.
22:11Encore une fois, la chaîne pénale,
22:13c'est une chaîne articulée.
22:14Il faut refonder toute cette chaîne pénale.
22:16Il faut que les gens se parlent.
22:17Il faut décloisonner.
22:18Aujourd'hui, on a des cloisons,
22:19y compris, par exemple, pour les gendarmeries.
22:21On voit sur l'Istube, par exemple,
22:22je vais faire un parallèle,
22:23les policiers parlent très peu aux gendarmes,
22:25les douaniers encore moins.
22:27Vous voyez, il faut décloisonner tout ça,
22:29il faut coordonner.
22:30Et ça, à mon avis, la solution,
22:32elle est là, dans la coordination et le décloisonnement.
22:34Un grand merci, Jean-Christophe Couvidu,
22:36du syndicat de police Unité,
22:38d'avoir répondu à Europe 1,
22:41à toutes ces questions,
22:42à la veille de ce 31 décembre.
22:45Et on passe, justement, au sujet de sécurité.
22:48Merci Jean-Baptiste Marty,
22:49je profite de vous remercier d'avoir accepté
22:51d'être venu dans ce studio.
22:53Et nous sommes en ligne avec Émilie.
22:55Émilie, auditrice d'Europe 1.
22:57Bonjour Émilie.
22:58Oui, bonjour.
22:59Bonjour à vous deux,
23:00à Géraldine et à vous.
23:01Bonjour.
23:02Alors, on est quand même fidérés
23:05de voir qu'on mobilise
23:08toutes ces milliers d'hommes
23:10qui ne seront pas avec leurs familles,
23:12avec des familles qui seront inquiètes
23:13pour savoir s'ils n'auront pas un problème.
23:16Ce problème des tirs de feu d'artifice
23:20et tout ça, ça a commencé dans les années 80.
23:23Et déjà à l'époque,
23:25les dirigeants n'ont pas stoppé ça.
23:27Alors en plus là,
23:28c'est amplifié avec les réseaux sociaux,
23:30parce que tous ces abrutis
23:31ils s'abattent à l'État.
23:32Oui, il y a un effet d'engrenage.
23:33Voilà.
23:34Et ça crée une atmosphère,
23:36malgré tout, dans le pays,
23:38qui n'est quand même pas formidable.
23:40Les gens hésitent à sortir.
23:42Et c'est cette poignée,
23:44comme disait très bien ce responsable policier,
23:46qui fait la vie dure aux gens.
23:48Et donc ça ne peut plus durer.
23:50Mais on ne sait plus par quel bout prendre les choses.
23:52Et puis ça n'encourage pas,
23:55même je dirais sur le plan économique,
23:57peut-être certains investisseurs à venir.
23:59Alors moi, le 31 décembre,
24:01on se dit, bon voilà,
24:03les gens viennent sur les Champs-Élysées,
24:05jusqu'à quel point on n'a pas à interdire ça ?
24:08Je veux dire,
24:09ces hommes ont eu les Jeux Olympiques
24:11et puis ont tous les faits dont on ne nous parle pas,
24:13ils sont fatigués.
24:15Pour faire quoi ?
24:16Pour se rassembler ?
24:17Pour faire le décomptage et dire,
24:19ça y est, on est en 2025 ?
24:21Mais j'étais partie,
24:23cette atmosphère d'insécurité,
24:25gangrène,
24:27et je veux dire,
24:29dans le quotidien,
24:31là, j'ai encore eu deux personnes
24:33qui m'ont parlé, là, autour de Noël,
24:35de vols, d'agressions,
24:37dans des quartiers qu'on ne soupçonnerait pas,
24:39ça gagne un peu partout.
24:41Vous habitez où, Émilie ?
24:43Je suis à Paris.
24:44Dans quel arrondissement ?
24:46Un arrondissement de l'ouest de Paris.
24:50Et donc vous, le 31 au soir,
24:52vous ne sortez pas ?
24:53Malheureusement, non,
24:55sinon on est obligé de s'organiser,
24:57surtout quand on est une femme,
24:59ou alors il faut rentrer à plusieurs,
25:01avec d'autres personnes,
25:03ou alors se dire,
25:05dormir chez les personnes qui éventuellement
25:07vous inviteraient,
25:09et puis je connais d'autres personnes
25:11qui changent leurs habitudes.
25:13Mais vous qui êtes parisienne, par exemple,
25:15vous n'allez pas sur les Champs-Élysées,
25:16c'est vrai qu'il y a des gens d'en dehors de Paris,
25:18énormément,
25:20qui viennent d'un peu partout de France,
25:21pour venir à Paris, justement, ce soir-là.
25:23Vous, parisienne, vous n'y allez pas ?
25:25Ah non, non, non.
25:26J'ai plutôt quelqu'un
25:28qui n'est pas d'une nature à avoir peur,
25:30mais je n'irai pas me mettre dans cette foule.
25:32En plus, il y a quand même
25:36ces risques de
25:39d'attentats, on ne sait pas.
25:41Et les mouvements de foule,
25:42en plus avec l'alcool ou le reste,
25:44même si ces pauvres policiers
25:46vont fouiller pour voir qu'il n'y ait pas de choses comme ça,
25:48mais c'est quand même terrible.
25:50De toute façon, même dans certains quartiers de Paris,
25:52le soir du 31,
25:54il y a des tirs de morts-pieds.
25:56Dans un arrondissement que vous connaissez.
25:58Je l'ai appris ça récemment.
26:02Mais vous, vous l'avez déjà vu ?
26:04Vous avez déjà assisté à ce genre de scène ?
26:06Au moment des Jeux Olympiques, oui.
26:08D'accord.
26:12Mais cette présence policière,
26:14est-ce qu'elle a tendance à vous rassurer ?
26:16Ou est-ce que cela vous inquiète ?
26:18De voir autant de policiers ?
26:20D'abord, oui, bien sûr que ça rassure.
26:22Mais en même temps,
26:26la France qui en est là,
26:28quand vous avez des auditeurs
26:30qui disent, en Italie, ce n'est pas comme ça.
26:32En Espagne, ce n'est pas comme ça.
26:34Mais ça abîme la France.
26:36Les gens corrects n'en peuvent plus.
26:38Vous partez le matin,
26:40vous dites, j'ai bien mon sac.
26:42Maintenant, c'est les vols
26:44de smartphones dans les rues.
26:46Ça m'a même été évoqué
26:48sur une chaîne de télévision hier soir.
26:50Vous voulez retirer de l'argent,
26:52vous faites attention qu'il n'y ait pas quelqu'un
26:54qui vous colle au moment du prendre au distributeur.
26:56C'est continuel.
26:58Une personne m'a parlé l'autre jour.
27:00Elle va chez son esthéticienne.
27:02L'esthéticienne s'occupait d'elle.
27:06Quelqu'un de sa famille
27:08est sorti. Le temps que la personne sort,
27:10elle n'avait pas mis le verrou.
27:12L'ordinateur et plusieurs portables.
27:14En plein jour.
27:16Dans une rue où il y a du monde.
27:18C'est continuel.
27:20Je suis désolée.
27:22Bonne fin d'année à toutes.
27:24Et merci encore
27:26à toute la famille d'Europe 1.
27:28Très bonne fin d'année.
27:30Rendez-vous en 2025.
27:32Géraldine,
27:34on marque une courte page
27:36de publicité.
27:38Dans un instant, on parlera
27:40de cette crèche incendie.
27:42Nous passerons un coup de téléphone
27:44à notre correspondant Stéphane Place.
27:46Qu'est-ce qu'il passera mercredi ?
27:48Mercredi 1er janvier.
27:50Europe 1 va fêter ses
27:5272 ans !
27:54Joyeux anniversaire Europe 1
27:56qui fête mercredi ses 70 ans.
27:58Jean-Luc Lemoyne,
28:00Anissa Dadi et Julien Pichnet
28:02se sont plongés dans les archives
28:04et les trésors de votre radio préférée
28:06pour vous offrir une émission spéciale
28:08signée Europe 1.
28:10Des émissions exceptionnelles
28:12pendant les fêtes,
28:1470 ans d'Europe 1
28:16et de la société française.
28:18Mercredi, Jean-Luc Lemoyne,
28:20Anissa Dadi et Julien Pichnet
28:22reviendront sur les jeux mythiques
28:24de votre radio préférée
28:26mercredi de 16h à 18h.
28:28Restez bien avec nous, la suite de Jacques Serais et vous,
28:30c'est dans un instant, vous réagissez
28:32aux 01.80.29.21
28:34et 11h47.
28:36Europe 1, 11h, 13h,
28:38Jacques Serais et vous.

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