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La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier était l'invitée de "Tout le monde veut savoir" ce mercredi pour évoquer la formation du gouvernement Bayrou. 

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Transcription
00:00Marine Tondelier, bonsoir.
00:01Bonsoir.
00:02Merci d'être avec nous ce soir dans Tout le monde veut savoir.
00:05On le disait cette lettre ?
00:06Moi aussi, je veux savoir.
00:07Écoutez, ça tombe bien dans ce cas-là.
00:09Convergence d'intérêts ce soir.
00:11Cette lettre qui a été envoyée par le Premier ministre au chef de parti,
00:15pas tous, on viendra dans un instant au périmètre
00:18puisque cette lettre exclue et cette invitation exclue
00:21la France Insoumise et le Rassemblement National.
00:23D'abord une première question.
00:24François Bayrou qui vous invite donc à une réunion demain à 14h
00:28pour, je cite, vous éclairer et vous entendre
00:31sur les orientations que nous devrons suivre.
00:33Est-ce que vous irez ?
00:34Alors la première chose, c'est que je suis ravie de vous apprendre
00:37que je n'ai pas reçu ce courrier.
00:39Comme souvent, ce courrier est envoyé à la presse
00:42et connu de nous par Twitter
00:44et qu'au moment où je vous parle,
00:46ni les socialistes, ni les économistes, ni les écologistes
00:48n'ont officiellement reçu ce courrier.
00:50Comme souvent, ça m'évoque que c'est plutôt de la communication
00:55qu'une vraie recherche de solution
00:57quand vous voulez vraiment contacter des gens,
00:59vous les appelez avant qu'ils apprennent ça
01:01par des journalistes qui disent
01:02tu vas peut-être recevoir dans une heure un courrier,
01:03tu vas peut-être recevoir dans une demi-heure un courrier,
01:05le courrier est en ligne, tiens tu peux le lire avant
01:07et puis j'arrive sur ce plateau sans l'avoir reçu
01:09mais je dois répondre à une invitation que je n'ai pas encore reçue.
01:11C'est quand même un peu baroque.
01:13La deuxième chose, j'ai lu ce courrier du coup
01:15sur les réseaux sociaux
01:17et allais le lire sur Blue Sky et sur Mastodon
01:19plutôt que sur Twitter d'ailleurs
01:21parce que ce sont des réseaux plus sociaux
01:23au sens social du terme, n'est-ce pas ?
01:25Donc est-ce que vous irez à cette réunion ?
01:27Quand je lis qu'il va nous éclairer sur la situation
01:29j'ai un peu l'impression qu'il considère
01:31qu'on n'a pas la lumière à tous les étages
01:33comme on dit dans le Pas-de-Calais
01:35et donc on est ravis de pouvoir bénéficier de ces lumières
01:37pour qu'il nous explique comment on va s'en sortir
01:39parce que là, je vous avoue que tous les heures
01:41passent moins en moins.
01:43Vous ne pouvez pas à la fois demander
01:45à ce qu'il y ait davantage de compromis
01:47qui soient noués, davantage d'écoute
01:49et là quand on vous invite, effectivement cette formule
01:51elle peut t'interroger.
01:53Est-ce que vous irez demain à 14h
01:55à Matignon à cette réunion ?
01:57Ce courrier interroge, et pas que dans cette formule
01:59ce courrier fait un parallèle
02:01scabreux entre une catastrophe
02:03naturelle à Mayotte
02:05et des émeutes en Nouvelle-Calédonie
02:07comme si c'était la section
02:09les Outre-mer, il y a des problèmes
02:11tous dans le même panier, on ne voit pas trop le rapport en réalité
02:13il nous explique
02:15nous sommes à la veille de Noël, lisez le deuxième paragraphe
02:17je l'ai déjà appris par cœur, vous avez vu
02:19Nous sommes à la veille de Noël
02:21Peut-être que ceux qui nous regardent
02:23n'ont pas vu
02:25Peut-être que ceux qui nous regardent n'ont pas encore lu cette lettre
02:27quand il parle de la tragédie de Mayotte
02:29qui est probablement la catastrophe naturelle la plus grave
02:31de l'histoire de France depuis plusieurs siècles
02:33et qu'effectivement, quelques lignes après, il parle
02:35de la situation en Nouvelle-Calédonie
02:37on ne voit pas bien
02:39ça juxtapose, ça fait un parallèle
02:41et par ailleurs, le deuxième paragraphe
02:43je trouve vraiment
02:45romanesque
02:47c'est nous sommes à la veille de Noël
02:49et qu'il n'y a toujours pas de budget
02:51Oui, c'est vrai
02:53Et c'est vrai d'ailleurs parce que vous avez
02:55censuré le précédent gouvernement
02:57Oui, bien sûr, c'était de notre faute
02:59Ce qui est vrai, M. Duhamel, c'est que
03:01Emmanuel Macron a perdu l'élection
03:03refuse de le reconnaître, ne veut pas changer de politique
03:05ne veut pas que quelqu'un le fasse pour lui
03:07ou malgré lui
03:09Pour la quatrième fois, Marine Tondelier, je repose la question
03:11irez-vous demain à cette réunion à 14h ?
03:13Je vais quand même finir, c'est que
03:15François Bayrou est en train de paver le chemin de sa propre censure
03:17et que comme il prend le même chemin
03:19que Michel Barnier, il risque fort qu'il en connaisse
03:21le même destin. Et donc, je vois bien
03:23à quel point ces premières
03:25je ne sais même plus combien de temps ça fait, 48, 76 heures
03:27sont complètement ratées
03:29c'est un fiasco, c'est la risée des Français
03:31qui avaient, je pense
03:33sincèrement envie que ça marche parce qu'ils
03:35veulent une solution, mais qui ont compris
03:37depuis quelques temps maintenant
03:39que ça ne marcherait pas. Je vous reposerai pour la cinquième fois
03:41la question de savoir ce que vous direz, mais quand vous dites
03:43la risée des Français, c'est très fort
03:45là encore, vous reprochez
03:47il y a un instant une détournure de phrase
03:49de ce courrier de François Bayrou
03:51il est la risée des Français ?
03:53Je pense que malheureusement, oui c'est le cas, je pense que
03:55cette histoire d'aller-retour en Falcon
03:57pour aller à Pau dire
03:59je vais rester maire parce que vraiment j'ai un super plan
04:01pour la France, c'est le retour du cumul des mandats
04:03c'est vraiment ça dont on a besoin dans la séquence, qui d'ailleurs
04:05je le remercie, nous a permis à nous, qui combattons
04:07le cupul des mandats, de gagner cette bataille culturelle
04:09pour les 10 ans à venir. Il a plié le match
04:11ceux qui n'étaient pas convaincus le sont maintenant
04:13il multiplie
04:15les faux pas, les fautes politiques
04:17c'est pas crédible, personne ne se dit
04:19et s'il y a un Français en France qui se dit
04:21je suis rassurée que Monsieur Bayrou soit Premier Ministre
04:23je pense qu'il va trouver la solution, qu'il m'appelle
04:25il peut me faire un mail, qu'il m'explique son argument
04:27j'ai envie d'être rassurée aussi. Donc Marine Tondelier
04:29Pour ce qui est de votre question, est-ce que j'irai de mon pas ?
04:31Merci. Quand je recevrai le courrier
04:33que vous avez lu
04:35qu'on a déjà parcouru
04:37vous l'avez même lu attentivement puisque vous venez de citer
04:39un certain nombre d'extraits. Je suis tellement
04:41préoccupée en ce moment que j'imprime
04:43tout ce que je lis sur le sujet, ça me préoccupe énormément
04:45mais donc je vais convoquer mes instances internes
04:47je vais en discuter avec la
04:49direction du parti, je vais en discuter avec
04:51les chefs de groupe parlementaires
04:53et les parlementaires écologistes
04:55parce que ce genre de décision se prend
04:57en famille et est importante
04:59Pourquoi est-ce que vous n'iriez pas ?
05:01Vous étiez allée à la réunion
05:03organisée par le Président de la République
05:05Je vais en discuter avec mon parti, je vais aussi en discuter
05:07avec mes partenaires politiques
05:09à qui, je pense, ce courrier
05:11pose à peu près les mêmes questions
05:13et j'ai pu m'entretenir extrêmement rapidement
05:15dans les 5 minutes entre la fin du maquillage
05:17et ce plateau pour dire
05:19comment va-t-on faire, il faut qu'on prenne le temps
05:21d'en discuter, donc on va en discuter aussi
05:23très tranquillement, on va prendre ce temps-là
05:25Le périmètre de cette réunion
05:27vous avez lu la phrase, vous pouvez la relire si vous voulez
05:29où il explique le périmètre de la réunion
05:31Le périmètre de la réunion, c'est les forces politiques
05:33qui ont, je cite, eu la responsabilité
05:35des affaires du pays à une période ou à une autre
05:37de la Vème République, ce qui exclut donc de fait
05:39la France Insoumise et le Rassemblement National
05:41C'est un motif pour ne pas aller à la réunion ?
05:43Le périmètre qu'on demande depuis le début
05:45et qui a un vrai sens politique, qui est le sens du vote
05:47des Français, c'est le périmètre de
05:49celles et ceux qui ont participé au barrage républicain
05:51Pourquoi on demande ça ? Parce que
05:53le fait politique majeur de cet été
05:55c'est que ce barrage républicain avait encore
05:57un sens, une consistance
05:59dans ce pays, et donc
06:01au point où nous en sommes, la solution
06:03parlementaire, je ne parle pas de la composition du gouvernement
06:05mais la solution parlementaire ne peut se trouver
06:07que dans le cadre du Front Républicain
06:09et je vous le dis, je l'ai dit beaucoup ces derniers jours
06:11mais je vais le redire jusqu'à ce que ce soit vraiment
06:13très officiel, j'ai un problème
06:15avec le fait qu'on mette un signe
06:17égal entre le Rassemblement National
06:19et la France Insoumise, quoi qu'on pense
06:21de l'un et de l'autre, ce n'est pas la même chose
06:23et deuxièmement, j'ai un problème
06:25et j'ai un problème avec le fait
06:27que les Républicains soient invités
06:29encore une fois à cette réunion
06:31alors qu'ils usurpent leur nom et qu'ils n'étaient pas
06:33dans le Front Républicain, on ne va pas les discuter
06:35avec les copains de Retailleau de comment
06:37on apaise le pays. Marine Tendelier,
06:39la France Insoumise dit sur tous les plateaux
06:41de télévision, celles et ceux qu'on reçoit
06:43qu'ils vont censurer immédiatement
06:45et qu'ils souhaitent la démission du Président de la République
06:47visiblement le cadre de cette réunion
06:49c'est d'essayer de trouver les voies et les moyens
06:51de ce que d'ailleurs vous aviez vous-même évoqué
06:53c'est-à-dire la possibilité de ne pas censurer un gouvernement
06:55difficile de discuter
06:57avec des partenaires politiques qui disent
06:59de toute façon, quoi que vous disiez, on vous censurera
07:01Ils peuvent décider de ne pas venir, mais quand on pose
07:03le principe de travailler
07:05au sein du Front Républicain, c'est pas pour rien
07:07ça a un sens, ça a une logique
07:09Si j'essaie de comprendre ce que vous dites, vous êtes
07:11plutôt partis pour ne pas y aller ?
07:13Mais vous voyez, c'est pas juste. On enlève la FI
07:15on rajoute les Républicains
07:17si vous voulez, un point c'est un point
07:19et quand on fait un point plus un point, ça commence à faire une ligne
07:21La nomination de François Bayrou
07:23plutôt que
07:25quelqu'un qui ait gagné les élections législatives
07:27et qui incarne vraiment l'alternance que les Français
07:29ont demandé, parce que Macron nous parle
07:31toute la longueur de semaine de la formation professionnelle, c'est très important
07:33mais il a un problème avec la notion d'alternance quand même
07:35Il nomme ce Premier ministre, premier signal très défavorable
07:37Ensuite, on a très
07:39compris que Bruno Retailleau
07:41avait été conforté assez vite sur son poste
07:43Vous avez entendu Bruno Retailleau ce matin ?
07:45Il s'est battu quelques heures
07:47pour avoir la garantie d'être maintenu sur son poste
07:49et à la seconde, où j'estime
07:51qu'il l'a été, maintenu sur son poste
07:53il a dû avoir des garanties, il a
07:55commencé à dire, ah non mais moi je ne veux pas à n'importe quelles
07:57conditions, moi je veux discuter des conditions
07:59Vous avez peut-être des informations sur Bruno Retailleau, le fait est que ce matin
08:01en micro d'appel Lino Malherbe, il dit
08:03il n'y a pas encore suffisamment de garanties pour assurer
08:05notre participation au gouvernement
08:07Vous n'êtes pas bête et vous connaissez très bien la politique
08:09Il n'était pas sûr
08:11quand M. Bayrou est nommé, plutôt que M. Lecornu
08:13ou des gens un peu plus à droite au sein de la famille macroniste
08:15il n'était pas sûr de garder son poste
08:17Dans les premières heures, il y a ce petit
08:19truc, tout le monde fait un peu son bing pour garder son poste
08:21A la seconde, où il a été
08:23garanti qu'il n'était pas sur un siège éjectable
08:25où d'ailleurs il s'est rendu indispensable
08:27en aillant à Mayotte pendant que M. Bayrou
08:29était au conseil municipal de Pau
08:31il est devenu indispensable dans le film. Et donc qu'en fait-il ?
08:33Illuse de son rapport de force
08:35il va en matinale dire
08:37ah mais moi je n'ai pas assez de garanties, moi maintenant je veux une loi
08:39immigration, je veux durcir, durcir, durcir
08:41Mais bien sûr que c'est ça
08:43Il dit je ne suis pas fétichiste de la loi immigration
08:45pour être très précis sur ce qu'il a dit
08:47Le on et le off, il a réuni
08:49visiblement vous avez des discussions avec Bruno Retailleau qui nous échappent
08:51Il a réuni les sénateurs républicains
08:53Vous pensez que les sénateurs républicains lui ont dit
08:55oui la loi immigration, ne t'inquiète pas
08:57Je reviens à cette réunion, là je pense à ceux
08:59qui nous regardent depuis un peu plus de dix minutes
09:01Il a commencé et est en train de basculer à droite
09:03Je pense à ceux qui nous regardent depuis un peu plus de dix minutes
09:05et on parle de cette réunion qui est importante
09:07puisque c'est une réunion qui pourrait préfigurer
09:09accélération de composition du gouvernement
09:11et éventuellement accord de non-censure, là vous êtes plutôt partis
09:13pour ne pas y aller, vous dites c'est la risée des français
09:15on a un sujet sur le périmètre, donc vous êtes plutôt
09:17partis pour ne pas aller à cette réunion
09:19En discutant en famille ça pose beaucoup
09:21de questions et donc on va y répondre
09:23collectivement et avec méthode, contrairement
09:25à l'absence de méthode de l'envoi de secourrier
09:27Et la famille c'est quoi ?
09:29J'ai ma famille resserrée
09:31qui s'appelle les écologistes
09:33et j'ai une famille élargie, avec des oncles et des tantes
09:35plus proches que les uns que les autres
09:37On a plusieurs cercles familiaux
09:39Et vous pensez vraiment que tout le monde va être d'accord
09:41entre les insoumis, les communistes
09:43les socialistes et vous ?
09:45Vous savez la démocratie délibérative c'est très intéressant
09:47c'est-à-dire qu'on discute, on se convainc les uns les autres
09:49on converge et à la fin
09:51on décide quelque chose, on a tous compris pourquoi
09:53Mais pas dans les précipitations sur un collier
09:55que je n'ai pas encore reçu par ailleurs
09:57Mais à l'Elysée vous y étiez allés alors que la France insoumise n'était pas conviée ?
09:59C'était pas la même chose
10:01Nous avions demandé une réunion
10:03du Front Républicain
10:05Ils avaient eux-mêmes dit qu'ils ne voulaient pas venir
10:07C'est comme ça que ça s'était passé
10:09Et puis à ce moment-là
10:11je pense qu'on était dans un moment
10:13où on a tout fait pour peser et nous avons raison de le faire
10:15parce qu'on le doit à nos électeurs
10:17On a tout fait pour peser
10:19pour tenter l'infime chance qu'il y avait d'avoir un Premier ministre du Nouveau Front Populaire
10:21Je vous rappelle que nous sommes allés à l'Elysée
10:23avec les socialistes et les communistes
10:25pour demander, pour s'engager devant tout le monde
10:27dont le Président de la République
10:29s'il nous nommait quelqu'un du Nouveau Front Populaire
10:31nous nous engageons à ne pas utiliser le 49.3
10:33Parce que les Françaises et les Français
10:35ils ne savent personne
10:37C'est pas vrai que la France elle veut un truc précis
10:39On voit bien le résultat des élections, on veut des choses différentes
10:41Mais cette histoire de 49.3
10:43regardez les sondages qui sont sortis ensuite
10:45Les Français ils ont retenu que le 49.3
10:47c'est quand le Président ne veut pas
10:49un truc que veulent les Français
10:51ou même les députés et du coup, paf, il passe en force
10:53et ça nous n'en voulons plus
10:55Les Français ils ont besoin de changement, de signal fort
10:57que ça ne va plus être comme avant
10:59Quand vous mettez François Bayrou, vous n'avez pas le signal fort que ça ne va plus être comme avant
11:01Quand vous maintenez Bruno Retailleau à l'intérieur
11:03vous n'aurez pas le signal fort que ça ne va plus être comme avant
11:05Parce que quand vous commencez à faire avec Bruno Retailleau
11:07ça veut dire que vous ne faites pas avec la gauche
11:09ça veut dire que vous dépendrez de l'extrême droite
11:11qui continueront de vous faire sauter à la corde
11:13qui continueront de vous faire tomber au pire moment
11:15et les mêmes causes entraîneront les mêmes conséquences
11:17A quel moment vous allez vous parler et vous mettre d'accord ?
11:19Il y a quoi, une réunion prévue ce soir ?
11:21Dès que je suis sortie de ce plateau, monsieur Duhamel
11:23Si vous voulez que je parte tout de suite pour appeler le BIP
11:25J'ai encore quelques questions à vous poser
11:27D'abord sur ce que vous dites
11:29et là encore on voit la phrase s'afficher en bas de l'écran
11:31François Bayrou est sur le chemin de la censure
11:33Effectivement vous évoquez des signaux
11:35J'ai même dit qu'il pavait le chemin de sa propre censure
11:37Voilà
11:39Vous évoquez un certain nombre de signaux
11:41Ce qui s'est passé sur sa présence au conseil municipal
11:43à Pau
11:45La séance de questions au gouvernement
11:47qu'il a pu tenir
11:49L'émission de France 2
11:51Mais sur le fond, Marine Tondelier
11:53Quel est l'élément programmatique
11:55de François Bayrou qui vous a fait passer de
11:57pas de censure a priori
11:59à il va sur le chemin de la censure
12:01En fait, l'idée que vous étiez prête
12:03à des compromis, c'était juste du marketing
12:05Je voulais discuter
12:07Depuis le début vous vouliez le faire tomber
12:09C'est sûr que la nomination de François Bayrou
12:11était déjà un mauvais signal
12:13Dans la foulée vous avez dit, pas de censure a priori
12:15Qui est premier ministre
12:17Pour mener quelle politique
12:19Et avec quelle méthode, c'est à dire 49.3 ou pas
12:21La première réponse est répondue
12:23La réponse ne nous plaît pas
12:25On passe à la deuxième, 49.3
12:27Il nous répond, je veux bien ne pas l'utiliser sauf sur le budget
12:29Il se trouve que le premier test qu'on va examiner
12:31c'est le budget
12:33Troisième chose, si on veut vraiment essayer de trouver un argument
12:35François Hollande dit pareil
12:37François, sur le budget, il vaut mieux éviter de s'engager
12:39à ne pas utiliser 49.3
12:41Je ne suis pas un soutien de François Hollande, ça ne nous aura pas échappé
12:43Dernier argument
12:45Sur le fond, est-ce qu'il y a même un truc
12:47un début de commencement de truc
12:49qui peut dire, qui convaincrait quelqu'un de chez nous
12:51éventuellement de ne pas voter la censure
12:53Quand on lui pose cette question dans son bureau
12:55il n'est pas capable d'y répondre
12:57Il dit qu'il veut bien faire des compromis, mais pas qu'il y ait des impacts budgétaires
12:59Pour se mettre d'accord sur le budget, ça ne va pas être pratique
13:01Sur la retraite
13:03il veut nous proposer une démarche
13:05On dit, c'est quoi la démarche ?
13:07Ah ça vous verrez le 14 janvier
13:09Si c'était demain, Marine Tendelier, si le vote de confiance
13:11s'il y avait un vote de confiance et s'il y avait un vote sur une motion de censure demain
13:13les députés écologistes censureraient
13:15C'est eux qui décideront, mais moi aujourd'hui je n'ai pas confiance
13:17en François Bayrou
13:19Et il se trouve que ce vote de confiance va plutôt arriver
13:21au lendemain de son discours de politique générale
13:23Donc on verra, mais au moment où il prononcera son discours
13:25de politique générale, si tout va bien, on aura déjà un gouvernement
13:27Toute l'histoire aura déjà été écrite
13:29On va voir la composition du gouvernement
13:31quelle histoire ça raconte
13:33Sur le fond, vous venez d'évoquer la réforme des retraites
13:35Vos camarades socialistes, votre famille, puisque vous évoquez
13:37la famille Élargie, disent
13:39nous on est prêts à regarder s'il y a une conférence de financement
13:41ça concrètement
13:43Avec une suspension de la réforme
13:45avant cette conférence de financement
13:47Non, pas tout à fait
13:49Vous écouterez attentivement ce que disent
13:51Boris Vallaud, Olivier Faure, François Hollande, ils disent à peu près
13:53pas toujours en les mêmes termes
13:55c'est pas très clair, mais en tout cas ils avancent cette possibilité d'une conférence de financement
13:57Est-ce que ça suffirait pour vous
13:59pour vous convaincre sur la question de la réforme des retraites
14:01Comme le dirait M. Bayrou, nous sommes à la veille de Noël
14:03Les gens vont se retrouver en repas de famille
14:05Ils vont discuter politique
14:07C'est quoi la chose qu'ils auront à dire de positif
14:09sur ce que M. Bayrou aura annoncé
14:11avant le 14 janvier
14:13Il peut prendre des décrets en tant que Premier ministre
14:15Il doit faire un geste fort, concret pour le quotidien des Français
14:17Si nous, nous avions été nommés Premier ministre
14:19le 8 juillet dernier
14:21Ou le 8 décembre, ou le 23 décembre
14:23Nous aurions pris un décret immédiat d'abrogation de la réforme des retraites
14:25Et vous savez quoi ?
14:27C'est exactement la raison pour laquelle le Président de la République
14:29ne nous a pas nommés
14:31Parce qu'il savait que peut-être nous tomberions obligés
14:33Mais il ne voulait pas qu'on puisse agir
14:35Est-ce que si François Bayrou dit
14:37Moi je suis prêt à une conférence de financement
14:39pour qu'on puisse regarder tel ou tel aménagement qu'on peut faire sur la réforme des retraites
14:41Est-ce que ça pourrait être acceptable ?
14:43Si vous pensez que votre tata Gilbert au repas de Noël
14:45va dire, je suis vraiment rassurée
14:47parce que François Bayrou a réuni une conférence de financement
14:49Vous l'avez dit à vos amis socialistes ?
14:51Ah oui, on se parle avec beaucoup de franchises
14:53Je pense que les Français ont besoin de concrets
14:55Pas de promesses
14:57François Bayrou ne sera sûrement plus là
14:59Donc c'est toujours de votre côté, tout le programme avec le programme
15:01Pas la moindre possibilité d'évoluer sur la réforme des retraites
15:03C'est la manière intellectuelle que vous faites
15:05Je n'ai absolument pas dit ça
15:07Vous dites, est-ce que tata Gilbert va se satisfaire
15:09d'une conférence de financement ?
15:11La seule chose qui compte c'est la brogation
15:13Votre tata Gilbert a peut-être une nuance
15:15C'est votre tata Gilbert
15:17Peut-être que quelqu'un dans vos téléspectateurs en a une
15:19Mais il y a une différence entre ce que je vous dis
15:21et ce que vous me dites
15:23Moi je vous dis, est-ce qu'il est capable
15:25dans la semaine qui vient, d'annoncer un truc
15:27Un !
15:29Où les Français disent, ah bah merci
15:31Pour l'instant, non
15:33Encore deux questions précises, Marine Tendulé
15:35La première sur la composition du gouvernement
15:37Il y a un instant Alexis Cuvillé du service politique nous donnait des informations
15:39François Rebsamen
15:41Ah oui, j'ai entendu, vous avez dit qu'il y a un premier ministre de gauche
15:43comme Rebsamen
15:45Certains évoquent Pierre Moscovici
15:47Mais ils ont été dans les premiers soutiens des macronistes
15:49Ce sont des hommes de gauche, Pierre Moscovici, François Rebsamen
15:51Et puis Gabriel Attal avait sa carte au MGS il y a 10 ans
15:53Donc c'était un premier ministre de la NUPES
15:55Je ne suis pas sûr qu'on puisse mettre exactement sur un même axe gauche-droite
15:57Gabriel Attal, François Rebsamen et Pierre Moscovici
15:59Il était au Parti Socialiste en même temps qu'eux
16:01Ils ne sont pas de gauche François Rebsamen et Pierre Moscovici ?
16:03Mais ce n'est pas un concours, ce n'est pas un brevet
16:05Mais si vous pensez que si vous mettez François Rebsamen dans un gouvernement
16:07ça veut dire que le NFP est représenté dans ce gouvernement
16:09que les Français vont dire, mais quel virage à gauche
16:11vraiment, j'ai le tournis tellement c'est un virage
16:13Non !
16:15Et même Tata Gilbert vous le dira
16:17Dernière question, Marine Tendulé
16:19Est-ce qu'il y aura une candidature écologiste à la prochaine présidentielle ?
16:21Alors ça c'est une question qui n'a rien à voir
16:23Non, mais je la pose quand même
16:25On n'en est pas là
16:27Je pense que le sujet aujourd'hui c'est de s'assurer
16:29qu'il y ait une candidature commune
16:31Ah oui, mais vous êtes sûre qu'on n'en est pas là ?
16:33Parce que Jean-Luc Mélenchon dimanche soir, Marine Tendulé
16:35dit qu'il y aura une candidature insoumise
16:37On avait fait toute une interview ensemble sans parler de Jean-Luc Mélenchon
16:39Je me demandais si vous étiez en forme ou malade
16:41Pourquoi ? Vous n'avez pas envie de parler de Jean-Luc Mélenchon ?
16:43Non, ça me fatigue en général
16:45Pourquoi ?
16:47Pour tout vous dire, j'avais cru qu'on aurait le temps d'en dire un petit mot
16:49Et on en a parlé
16:51quant à ce qui a été dit par François Bayrou dans sa lettre
16:53Très très rapidement
16:55Jean-Luc Mélenchon
16:57Et Marine Tendulé
16:59On a traité très largement la situation
17:01Je suis étonné quand je parle de Jean-Luc Mélenchon
17:03Très souvent, et d'ailleurs c'était le cas dans une émission
17:05qu'on avait faite au moment des législatives
17:07Très souvent il y a une sorte de manœuvre dilatoire
17:09pour ne pas répondre. Jean-Luc Mélenchon
17:11dit dimanche soir
17:13qu'il y aura une candidature insoumise à la prochaine présidentielle
17:15Pardon, ça veut dire que votre candidature commune
17:17allait tomber à l'eau ?
17:19Non, ça veut dire qu'il n'y aura peut-être pas de candidature
17:21unique, mais qu'il peut quand même y avoir
17:23une candidature commune de plusieurs personnes
17:25et par ailleurs je pense qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis
17:27Donc vous demandez à Jean-Luc Mélenchon
17:29de changer d'avis ? Je ne demande rien du tout
17:31Je pense qu'on n'allait pas faire des joutes verbales
17:33sur le sujet et qu'il faut
17:35boire frais dans ces cas-là
17:37Je pense que mon obsession pour l'instant n'est pas de savoir
17:39si la candidature ultime et suprême
17:41sera écologiste à la fin
17:43Nous n'en faisons pas un préalable
17:45mais nous ne l'excluons pas non plus, c'est ce que nous avons toujours dit
17:47Mais l'urgence aujourd'hui
17:49Mais vous ne dites pas la même chose que Jean-Luc Mélenchon
17:51Je vous confirme, et merci de le souligner, mais mon obsession
17:53aujourd'hui c'est qu'on puisse, avec toutes celles et ceux
17:55qui le souhaitent, c'est ce qu'on a proposé avec Lucie Castez
17:57c'est ce que j'avais proposé il y a un an au nom des écologistes
17:59que toutes celles et ceux qui le suivent puissent mettre d'accord sur
18:01un travail sur le projet, sur
18:03comment on désigne ce candidat et sur un travail surtout
18:05de bataille culturelle, de mobilisation
18:07sur le territoire où toutes celles et ceux qui le souhaitent
18:09peuvent s'y investir et cette grande maison
18:11où on travaillera une candidature commune doit être très
18:13ouverte à toutes celles et ceux qui le souhaitent et celles et ceux
18:15qui ne le souhaitent pas, et bien ils viendront quand ils auront changé
18:17d'avis. Jean-Luc Mélenchon
18:19recevra le message. Merci Marine Tondelier
18:21secrétaire nationale des écologistes
18:23et pour ceux qui ont rejoint cet entretien
18:25en cours de route, pas sûr d'aller à cette
18:27réunion à laquelle vous convie
18:29François Bayrou demain à 14h
18:31vous allez échanger avec
18:33vos partenaires et vous nous direz donc
18:35si vous irez ou pas. Merci Marine Tondelier

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