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Pour son interview d'actualité, Télématin reçoit Manon Quérouil-Bruneel, grand reporter à Paris Match.
Pour son interview d'actualité, Télématin reçoit Manon Quérouil-Bruneel, grand reporter à Paris Match.
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00:00Justement, voilà, notre invité est là pour répondre aussi quelque part à toutes nos questions.
00:04Vous êtes la seule journaliste française, Manon, à avoir interviewé le président élu lors de son passage à Paris pour la réouverture de Notre-Dame.
00:11On va regarder quelques images.
00:15Il a toujours sa main, votre caméraman, Baptiste Giraudon ?
00:19Oui, lui, il a toujours et moi j'ai récupéré la mienne, c'est une bonne nouvelle.
00:23Mais vous lui avez serré la main, vous ?
00:24Oui, oui, mais effectivement, je pense qu'on avait l'un et l'autre une petite appréhension sur le côté vigoureux de la poignée de main de Trump et il était assez délicat ce jour-là.
00:33Bon, donc il a fait montre de délicatesse. Comment est-ce que vous l'avez décroché, cet entretien exceptionnel, Manon ?
00:38Alors, il faut vraiment rendre hommage, je pense, à la direction qui a travaillé depuis…
00:42Direction de journal.
00:43Direction de Paris Match. Plusieurs canaux, je pense qu'il y a beaucoup joué en notre faveur, c'est qu'on a une relation assez longue avec Donald Trump, on le suit depuis la fin des années 80.
00:52Oui, il en a fait des couvertures.
00:54Rien que depuis cet été, on lui en a consacré deux, nous, après la tentative d'assassinat et son élection.
01:01Donc je pense qu'on est assez identifiés comme étant le magazine français dans la tête de Donald Trump.
01:07Bon, alors l'interview a eu lieu à l'ambassade des Etats-Unis à Paris, vous saluez d'ailleurs la ponctualité du président américain.
01:13Qu'est-ce qu'on ressent quand on le voit arriver comme ça dans une pièce ? Parce qu'on sait qu'il est grand, il mesure 1m90, Donald Trump.
01:18Je ne voudrais pas casser le mythe, il s'est un peu tassé.
01:20Ah oui, ça c'est l'âge.
01:22On va rappeler aussi qu'il n'est pas tout jeune, il a largement dépassé les 70 ans.
01:25Voilà, il a 78 je crois.
01:27Qu'est-ce que ça fait ?
01:29Honnêtement, moi je ne pensais pas qu'il arriverait à l'heure, on a été convoqués une heure et demie avant, donc je me suis dit que j'en avais encore au moins deux ou trois à errer en marbre.
01:38Et puis vraiment, à l'heure dite, il est arrivé précédé d'un aéropage dont on ne sait pas bien qui est qui, service secret, assistant, assistant d'assistant.
01:46Il y a du monde, donc tout le monde est un peu sur les dents.
01:48Il y a du monde, oui, il y a quand même une petite tension.
01:51Moi j'ai essayé de filmer et vraiment c'était injouable, donc les images que vous voyez c'est son propre staff qui nous l'a donné.
01:58Et en fait, ça va très vite, puis lui il arrive, il parle tout doucement.
02:03Ah bon ?
02:04Oui, tout à coup tout redescend, donc moi aussi je me mets à parler doucement et il me dit bon, on m'attend, on n'a pas beaucoup de temps, donc allons-y.
02:11Il était un petit peu occupé, oui.
02:12Voilà, il est vraiment venu spécialement pour nous.
02:15Mais est-ce qu'il est impressionnant ? Parce que c'est quand même l'homme le plus puissant du monde, Donald Trump.
02:19Mais si on commence à se dire ça, évidemment on est tétanisé.
02:21Moi j'ai essayé de ne pas intellectualiser ça.
02:23Je me suis dit bon, j'ai 15 minutes, j'ai des questions, je n'avais pas de traducteur, donc ma tâche principale était de faire en sorte qu'il comprenne ce que je lui disais en anglais.
02:30D'accord, vous parlez bien anglais ?
02:31Ça va, mais je ne suis pas non plus bilingue et en guise de réassurance, son staff me dit non mais ne vous inquiétez pas, il a vraiment l'habitude des accents très prononcés en anglais avec sa femme.
02:41Merci.
02:42Oui, bah oui, évidemment.
02:44Il ne parle pas un mot de français Donald Trump ?
02:46Non, enfin je n'ai pas essayé.
02:47Est-ce qu'il a posé des conditions à cette interview ?
02:49Alors c'est ça qui était fou, aucune.
02:51Le prétexte de l'interview c'était quand même sa présence pour Notre-Dame, donc l'interview devait être anglée là-dessus, sachant qu'en plus il n'a pas pris ses fonctions encore.
02:59Donc il n'est pas censé s'exprimer sur des questions internationales.
03:03C'est la raison pour laquelle vous avez parlé principalement de la réouverture de Notre-Dame.
03:05Oui, mais à un moment j'ai fait un parallèle avec Notre-Dame et on a pu passer sur un peu de géopolitique.
03:11Et il a demandé une relecture après ?
03:12Non, non plus.
03:13Ce que vous en décrivez, c'est quand même quelqu'un de plutôt sympa, en tout cas à l'inverse de l'image qu'on a, très agressive, de quelqu'un qui parle fort, quand vous dites qu'il parle doucement, etc.
03:22Vous en retenez quoi ? Quelque chose de plutôt positif, un type sympa, un type « normal » ?
03:27Il ne faut pas se faire un avis sur quelqu'un en 15 minutes, mais en tout cas, ou alors il y a eu un changement de style.
03:32Sur le fond, on a bien vu qu'il maintenait ses politiques sur lutte contre l'immigration, des engagements à l'international, ça, ça n'a pas bougé.
03:39Mais sur la forme, effectivement, je ne sais pas si ce jour-là il était particulièrement content d'être à Paris, qu'il avait eu des réunions fructueuses avec Zelensky et Macron juste avant, il était de bonne humeur.
03:49Ça ne préjuge en rien de ce qu'il est en vrai.
03:53Est-ce qu'il a des petites manies de stars ? Parce qu'on le connaît aussi comme un personnage politique très outrancier, qui prend de la place, qui s'étale.
04:00Vous nous dites qu'il parle posément, est-ce qu'il est venu à quelques petits caprices ?
04:04Il y a un kit interview qui a été posé sur la table avant son arrivée, c'est ça ?
04:07Avant son arrivée, je ne sais pas si c'est une habitude ou si c'était vraiment... En plus, il n'y a pas touché à ce fameux kit.
04:14C'est quoi un kit interview ?
04:16Il y a une assistante qui est arrivée et qui a disposé sur une table.
04:19Il y avait des M&M's, des sneakers, une petite bouteille de coca-lite.
04:24Un kit de sport.
04:25Non, de la LAC.
04:26Une LAC.
04:27Ça alors.
04:28Et un rouleau pour épousser le veston.
04:32Et vous, vous avez le droit de manger les sneakers ?
04:35Non, je n'ai pas joué à y toucher.
04:36Et surtout, il est reparti sans rien.
04:38Il est reparti, par contre, avec nos magazines.
04:40Ça, c'était très drôle.
04:41On lui avait amené des couvertures parce qu'il y avait sa femme, notamment.
04:45La couverture avec sa femme, il est reparti avec.
04:49Vous êtes la seule à l'avoir interviewée lors de son passage à Paris.
04:52Vous avez eu qui en face de vous ?
04:53Vous avez eu un président ?
04:54Vous avez eu un animal politique ?
04:56Vous avez eu, parfois aussi peut-être, un être humain ?
04:59Puisqu'il a été très sensibilisé à la cause de Notre-Dame.
05:01Oui, j'ai eu clairement un pro de la communication.
05:04Mais c'est assez agréable.
05:05Quand on a 15 minutes, il était appliqué dans ses réponses.
05:08Voilà, très efficace.
05:10Sur les photos aussi, il prenait bien la pose.
05:13C'était assez agréable.
05:14Et puis, j'ai eu aussi un mania de l'immobilier qui adore parler de travaux de reconstruction.
05:20C'est lui qui vous a fait ça ?
05:22Non, je vous dis, j'ai récupéré ma main depuis.
05:24Non, j'avais eu une scolpération juste avant.
05:26Donc, rien à voir avec Donald Trump.
05:27Non, c'est la main gauche.
05:28Je ne sais pas si ça vous donne envie, Gérard, de partir.
05:30C'est mieux parce que vous n'avez plus de bondage.
05:32Vous avez à côté de vous quand même le médecin de la bande.
05:34Vous voulez toujours partir avec Donald Trump en vacances ou pas ?
05:36Je ne veux pas forcément partir avec lui.
05:38Mais voilà, c'était un rêve comme ça.
05:39C'est l'inconscient.
05:40Vous faites des rêves quand même très bizarres.
05:42Merci beaucoup Antoinette Kamanon-Keroui-Brunel d'avoir été avec nous ce matin.