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00:00Pendant que nous cherchons un Premier Ministre, l'insécurité permanente, l'ultra-violence ne font pas de pause.
00:05Jérémy avait 54 ans, il a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi parce qu'il tentait de s'opposer au vol de sa moto.
00:11Il a été réveillé par l'alarme anti-vol retentie sur son portable vers 4h du matin.
00:17En voulant empêcher l'acte, une camionnette est venue le percuter, l'a traîné sur plusieurs mètres.
00:22Trois individus interpellés, l'un d'eux est un Libyen qui fait l'objet d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
00:29À Cannes, le 30 novembre, au marché de Noël, un père de famille s'est pris plusieurs coups de couteau pour avoir protégé sa fille de 7 ans,
00:35bousculé par un groupe de jeunes sur la patinoire.
00:37On sort tranquille et on se fait planter comme ça en pleine rue, a témoigné le papa, l'individu interpellé à 15 ans.
00:44Et c'est vrai que cette insécurité, évidemment, elle est au cœur des discussions.
00:49Je vous propose d'écouter le père de famille agressé de plusieurs coups de couteau où il a témoigné sur CNews.
00:56Il y a un groupe de jeunes qui font du patin assez vite sur la glace, ils renversent ma fille par terre.
01:02Je m'interpose, j'essaye de défendre ma fille, ils viennent à 5 ou 6, ils m'entourent.
01:06Je traverse la route et arrivé là-bas, ils reviennent à 5 ou 6.
01:11Il y en a un qui sort un couteau, qui me prend et qui me met des coups de couteau.
01:14Ça ne donne plus envie de sortir, ça donne envie de rester chez soi.
01:17On n'a plus envie de sortir, ma femme elle est traumatisée, ma fille elle est traumatisée, moi je suis traumatisé.
01:22Voilà, on sort tranquille et on se fait planter comme ça en pleine rue, en plein marché de Noël, en plein Cannes, c'est incroyable.
01:28Ils marchent avec des couteaux, ils plantent les gens en pleine rue, ils ne se posent pas de questions, c'est normal, il n'y a pas de règles, il n'y a pas de lois, c'est la jungle, la jungle.
01:35Mais ce qui est tout à fait extraordinaire lorsqu'on parle de Jérémie, c'est Jérémie Gréco qui a été tué à Orsay,
01:41percuté par une camionnette et on le rappelle en tentant d'empêcher le vol de sa moto.
01:45Les trois mises en cause, un premier garçon s'appelle Nasser I, il a 31 ans, il est Tunisien, il est en situation irrégulière.
01:52Le deuxième, c'est Anis B, il a 31 ans, il est Libyen, il est en situation irrégulière, sous OQTF.
01:58Et le troisième, il s'appelle Kouadi D, il a 27 ans, il est Libyen.
02:02Deux des trois, donc, sont mis en cause, sont en situation irrégulière sur le territoire et un, sous OQTF.
02:08Mais ce que je trouve extraordinaire, c'est cette histoire, personne n'en parle, personne n'en parle.
02:13C'est un fait divers, ça s'est passé, c'est quand même quelqu'un qui est mort, c'était quelqu'un qui était très connu à Orsay, en Essonne,
02:19le corps d'un ancien agent municipal.
02:23Et je fais le parallèle avec ce jeune homme, ce jeune rugbyman qui avait été tué à 5 ou 6 heures du matin,
02:30dans une rique sur le boulevard Saint-Germain, par deux jeunes gens qui étaient des militants de droite ou d'extrême droite.
02:36Alors là, en revanche, la grille idéologique des médias faisait qu'on a beaucoup parlé de cette affaire-là,
02:44et c'est bien normal d'ailleurs, et puis le procès sera suivi.
02:48Mais comme ces jeunes gens, ces trois étrangers qui sont sur le territoire français, qui n'ont rien à y faire,
02:54rien à y faire, ça vient percuter l'idéologie des médias, et donc on n'en parle pas.
03:00Et bien, c'est invisibiliser la mort de ce monsieur Jérémy Gréco, et c'est effectivement regrettable.
03:06Il est 11h27, on va être avec Antoine dans une seconde, on va être également avec Émilie Desse qui va nous rappeler les titres, à tout de suite.
03:13Et vous pouvez réagir au 01-80-20-39-21, vous écoutez Pascale Pro, belle matinée sur Europe 1.
03:23Bon, dites-moi, puisque vous êtes là, monsieur Guenec, avec votre belle veste que vous avez achetée il y a huit jours...
03:27Elle vous plaît, celle-ci ?
03:28Ah ouais, elle est très belle.
03:29Merci, merci.
03:30Mais vous ne nous parlez plus de la page Facebook, à chaque fois que je vous parle de la page Facebook, c'est pour dire que vous ne nous en parlez plus.
03:36Non, arrêtez, je suis en train de la consulter, je vous donne des messages d'ici quelques instants.
03:39Mais là, on est à combien de... ?
03:41Là, c'est très très fort, on est quasiment à 37 000.
03:44Non mais elle ne bouge plus du tout, comme on n'en parle plus tous les jours, elle ne bouge plus. La dernière fois, elle était à 36 000, c'était à...
03:50En même temps, ce n'est pas avec vous que ça va marcher, vous la détruisez tous les jours.
03:54Vous êtes en train de dire qu'elle ne marche pas, qu'elle n'est pas bien...
03:56Ça monte moins que le bitcoin, franchement.
03:59Bon, est-ce que nous sommes avec Antoine, qui habite Grenoble ? Nous parlons de la sécurité, et plus exactement de l'insécurité.
04:07Et je crois que David Lissnard disait ce matin, chez Sonia Mabrouk,
04:11les pères de famille, aujourd'hui, ne laissent pas sortir leurs enfants, et notamment lorsqu'ils ont des filles.
04:18Et je crois que c'est le cas d'Antoine. Bonjour Antoine.
04:21Bonjour Monsieur Pro.
04:22Vous avez quel âge Antoine ?
04:23J'ai 42 ans.
04:24Donc vous avez des ados chez vous ?
04:26Ah non, je n'ai pas des ados, mais elles sont toutes petites, mais déjà je sais que quand elles vont grandir, je ne les laisserai pas sortir toutes seules.
04:33Elles ont quel âge pour le moment ?
04:35Alors, l'aînée a 4 ans.
04:37Et la deuxième a 3 ans, mais malheureusement,
04:40Elles ne vont pas aller en boule tout de suite.
04:42On pense déjà à ça, c'est ce qui est terrible.
04:45On pense déjà, parce que moi, à mon avis, quand elles auront 12-13 ans, la situation ne sera que détériorée.
04:51De toute façon, je ne crois plus en rien.
04:54C'est triste à dire, si c'était avec la litanie, l'histoire des OQTF qui ont été encore impliqués dans un meurtre,
05:01j'ai l'impression qu'en France, ce n'est plus l'OQTF, c'est l'ORTF.
05:04C'est l'obligation de rester sur le territoire français quand on est délinquant.
05:07Alors, je sais que même vous, vous allez être encore jeune pour vous rappeler de l'ORTF.
05:10Je pense que vous avez commencé un peu plus tard, quand même.
05:13Ah oui, je n'ai pas travaillé sous l'ORTF, mais j'ai connu l'ORTF.
05:17Oui, mais vous avez commencé plus tard.
05:20Oui, bien sûr.
05:21Je me rappelle de vous quand j'étais petit, je me rappelle de vous à Téléfoot,
05:24et vous avez bercé mes soirées européennes à l'époque sur TF1.
05:28Je me souviens.
05:29C'était, vous vous souvenez ?
05:32Je me souviens de la première interview politique que vous avez faite, d'ailleurs.
05:35C'était une finale de Coupe de France, je crois.
05:37En 1994, vous aviez dû interviewer le président Mitterrand.
05:40Vous étiez très intimidé.
05:42Et je crois que Thierry Hollande vous avait dit
05:44que c'était la première interview d'un homme politique pour Pascal Praud,
05:47et ça lui avait fait beaucoup de choses.
05:49Thierry avait bien me taquiner, me chambrer un peu,
05:51mais c'est vrai que François Mitterrand était une personne impressionnante.
05:54Alors, quand vous parlez d'interview politique,
05:57à la mi-temps des matchs d'une finale de Coupe de France,
06:01c'est léger, quand même.
06:02Vous voyez, j'avais dû lui demander ce qu'il pensait du match.
06:05Je me rappelle bien de ce moment-là.
06:07Vous lui aviez dit
06:08« Est-ce que vous seriez là l'année prochaine, en 1995 ? »
06:11Ah bon ? J'avais dit ça, déjà ?
06:13De toute façon, je serai là, il a dit.
06:15Parce que vous aussi, il le taquinait quand, moi, en 1995, il y avait l'élection.
06:18Il voulait se représenter, ou il a dit qu'il serait là, de toute façon.
06:21Ah ! Déjà, j'avais cet esprit, un peu.
06:25Donc, ça avait beau être en pub, mais c'était très...
06:27Je me rappelle de ça.
06:29Mais je n'étais pas papa, à l'époque.
06:31Non, il y a trente ans, vous aviez douze ans, si vous en avez qu'un ou deux, aujourd'hui.
06:35J'ai fait battu Patspé.
06:41En revanche, qui m'intéresse...
06:43Bon, Grenoble. Vous êtes grenoblois ?
06:45Alors, moi, je suis à côté de Grenoble, ça touche.
06:48Ça s'appelle Sécilie-Parisais, mais je suis grenoblois depuis tout petit.
06:51Je suis né à Grenoble.
06:52Alors, est-ce que c'est une ville ?
06:54Parfois, avec Éric Piolle, on en parle.
06:58Est-ce que c'est une ville ?
06:59Vous la trouvez moins sécure que...
07:03Alors, ça vous est difficile, évidemment, de comparer, si vous n'avez pas habité dans d'autres villes.
07:08Mais est-ce qu'elle est moins sécure qu'il y a vingt ans ?
07:11Ah bah, oui, j'en parlais avec M. Guénec au téléphone.
07:14Moi, je me rappelle, dans les années 90, quand j'avais 13-14 ans,
07:19je partais en tramway, au centre-ville de Grenoble, avec des copains de collège, de lycée, pour aller au cinéma.
07:24Rien de faramineux, rien de tout ça.
07:27Et je sais qu'aujourd'hui, si mes filles avaient cet âge-là, je ne les laisserais pas faire.
07:31Non, mais c'est vrai que ça a changé.
07:34Ils te déposent à l'entrée du cinéma, tu rejoins tes copines.
07:38À la sortie du cinéma, tu m'appelles et je viens te chercher.
07:41Non, mais je suis d'accord avec vous, mais la vie a changé.
07:45Bien sûr, je le dis sans arrêt, quand on avait 15-16-17 ans, les jeunes femmes sortaient dans des villes de province.
07:53J'ai que 42 ans, je ne suis pas non plus...
07:56Bon, vous nous avez quand même donné une information importante dans ce que vous avez dit,
07:59qui est assez difficile pour nous à comprendre.
08:02Vous avez dit, j'ai parlé avec Olivier Guenec.
08:04Donc ça, c'est quelque chose qui...
08:07Il a dit monsieur.
08:08J'ai parlé avec monsieur Guenec.
08:09Donc déjà, vous avez réussi, ce qu'on appelle, à avoir une conversation avec lui.
08:13Oui, oui, lui, il est méchant.
08:15Très instructif.
08:16En plus !
08:19Il est gentil d'aller.
08:21Bon, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
08:24Je suis papa au foyer.
08:26Ah, vous êtes père au foyer, ça c'est bien ça.
08:28Et ça, comment ça s'est passé ?
08:30C'est-à-dire qu'avec votre épouse, elle travaille j'imagine ?
08:34Alors, ma compagne, parce que nous sommes paxés, elle travaille, elle est préparatrice en pharmacie.
08:40Et ça s'est passé qu'en fait, quand elle est tombée enceinte,
08:44moi je sortais d'une longue maladie, donc je ne travaillais plus.
08:48Et elle est tombée enceinte, ensuite.
08:50Et du coup, moi, comme je me suis consacré, du coup, après elle a essayé de garder les enfants.
08:56Ce qui n'est pas toujours facile, surtout quand on est un homme.
08:58Mais, alors, je vais vous dire, je n'échange pas une journée de travail
09:04contre, en permanence, s'occuper de petits-enfants.
09:08Je parle de petits-enfants.
09:09C'est les miens, c'est les miens.
09:10Oui, mais même, je vous assure, c'est évidemment...
09:14On avait parfois le beau rôle, les pères, jadis, parce qu'un enfant de 2 ans, 3 ans...
09:20Alors, quand l'enfant est dans le berceau, ça va.
09:22Mais quand il sort du berceau, et il sort du berceau à un an, à peu près,
09:27alors là, il faut l'occuper toujours et tout le temps.
09:31Et c'est un boulot à plein temps.
09:33Et ça, les gens ne s'en rendent pas forcément compte, évidemment.
09:38Et quand on entend, tu ne travailles pas, t'es père au foyer, ben non, ou mère au foyer...
09:42Au contraire.
09:43Bon, et alors, est-ce que ce statut-là, vis-à-vis des amis, par exemple,
09:51vous pose problème, disons-le ?
09:54A moi, ça ne me pose pas problème, mais je vois bien que des gens...
09:57Comment dire ?
09:59Ce n'est pas dans l'ordre des choses.
10:00Selon moi, c'est... Comment dire ?
10:02On parle souvent des femmes, tout ça, c'est une question qu'on ne poserait pas à une femme.
10:07Mais est-ce que vous vous sentez dévalorisé, par exemple, au regard de certains ?
10:11Et pardonnez-moi, peut-être, de poser la question un peu durement.
10:14Oui, oui, non, mais je pense que vous avez raison, oui.
10:17C'est ce que je vous disais, une femme ne doit pas se justifier,
10:20de dire qu'elle reste à la maison à élever ses enfants.
10:22Un homme, il y a toujours Anguille Souroche en face de vous,
10:27pour l'interlocuteur qui vous pose la question.
10:30Et quel était votre activité professionnelle, avant ?
10:35J'étais dans la comptabilité.
10:37Bon, et j'imagine qu'un jour, vous allez retrouver un...
10:41J'espère.
10:42En tout cas, vous en avez envie ?
10:44Oui, oui, j'ai la santé un peu fragile, j'attends qu'elle grandisse encore un peu,
10:47et que la santé aille mieux, mais j'espère bien.
10:49Là, elles ont quel âge, vos filles ?
10:50Alors, mon aîné a 4 ans.
10:51Donc tout ça, ça va à l'école ?
10:53Oui, et la deuxième a 3 ans.
10:56Et 3 ans aussi, ça va à l'école ?
10:57Elle est rentrée cette année.
10:58Elle est rentrée, donc c'est vous qui les emmenez à l'école ?
11:01Oui, et qui les cherche aussi.
11:03Et elles déjeunent à la cantine ?
11:05Elles y vont deux jours par semaine.
11:07Et alors, dans la journée, qu'est-ce que vous faites ?
11:10Déjà, dans la journée, j'essaye souvent d'aller faire les courses quand elles ne sont pas là,
11:14parce que quand elles sont avec leur papa,
11:16le papa s'aide toujours quand elles vont en course avec moi,
11:19donc j'ai vite dit d'y aller avec elles.
11:20Bon, les courses, ça dure moins d'une heure ?
11:22Oui, oui, oui. Après, qu'est-ce que je fais ?
11:25Après, une journée passe tellement vite.
11:28Je m'occupe un peu de mes papiers, je fais le ménage.
11:32Voilà, puis après, je vais les chercher.
11:35Voilà.
11:36Non, mais en fait, je fais beaucoup de choses que je ne peux pas faire quand je les ai constamment.
11:41Des choses bêtes.
11:44Mais non, il n'y a pas de choses bêtes.
11:45C'est la vie, il n'y a pas de choses bêtes.
11:47Merci en tout cas.
11:48Merci à vous, M. Trott.
11:50Merci beaucoup d'avoir témoigné.
11:52Alors, puisqu'on parle d'insécurité, figurez-vous que l'Arc de Triomphe est évacué après une alerte à la bombe.
11:57Et c'est une information qui a été donnée il y a quelques minutes par le journal Le Parisien.
12:01Un homme a contacté la police par téléphone ce mercredi matin et menace de faire exposer le monument.
12:06Le risque n'ayant pas encore été vérifié, les forces de l'ordre ont décidé d'établir un périmètre de sécurité.
12:12Vous êtes déjà monté au dernier étage de l'Arc de Triomphe ?
12:16Ah non, jamais.
12:17Jamais, jamais, jamais.
12:18Attendez.
12:19Sur le toit ?
12:20Bien sûr, c'est possible.
12:22Vous n'avez jamais visité l'Arc de Triomphe ?
12:25Non, mais alors là, je suis très premier degré, je ne savais pas qu'on pouvait la visiter.
12:29T'as jamais vu des personnes ?
12:30Le visiter, pas la visiter.
12:32Le visiter.
12:33Le visiter, excusez-moi.
12:34Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
12:35Non, je ne savais pas du tout.