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00:00On va tout de suite partir à Mulhouse où un rassemblement a lieu en mémoire de Lino de Souza Loureiro.
00:05Je vous parlais de ce retraité de 69 ans qui a été poignardé à mort samedi parce qu'il s'est interposé
00:11quand des policiers étaient attaqués à coups de couteau par un terroriste islamiste sous au QTF.
00:15Corentin Lonzo, Thibault Marchoteau, vous êtes sur place, bonsoir à vous.
00:18Ce n'est pas une marche blanche, c'est vraiment un rassemblement en la mémoire de ce héros.
00:23Oui, c'est avec le cœur serré que les habitants de Mulhouse vont se rassembler ce soir,
00:29deux jours après l'attaque au couteau qui s'est déroulée au marché de leur ville.
00:34Un rassemblement, vous l'avez dit Laurence, pour rendre hommage à Lino, ce retraité portugais de 69 ans
00:40qui a eu le courage de s'interposer lors de cette attaque.
00:43L'association culturelle des Portugais de Mulhouse à laquelle Lino appartenait
00:48a appelé tous ses membres à venir, nombreux, ce soir pour lui rendre hommage.
00:52Une communauté portugaise très affectée, vous l'imaginez, ici à Mulhouse.
00:57Le rassemblement est lui organisé à l'initiative de la mairie de Mulhouse,
01:01en présence du préfet Diorain, pour également soutenir la police municipale
01:06et la remercier pour son action.
01:08Je vous le rappelle, deux policiers municipaux ont été gravement blessés lors de l'attaque.
01:13Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, la maire de Mulhouse, Michèle Lutz,
01:18a demandé aux habitants de venir nombreux ce soir d'abord,
01:22mais surtout d'être unis autour de leur police.
01:25Elle soutient le besoin de fermeté qui doit être restauré dans le pays.
01:29Mais selon ses mots, c'est d'abord ce soir le silence, la dignité et le recueillement
01:34qui seront présents ce soir.
01:36Vous avez raison Corentin Alonso, Thibault Marchuteau,
01:39c'est pour ça qu'on a voulu commencer par rendre hommage à cet homme,
01:42ce retraité de 69 ans, parce que c'est important,
01:45parce que ce sont des gens comme ceux-là qu'il faut célébrer.
01:49Il n'empêche qu'il y a un volet politique extrêmement lourd dans ce dossier,
01:53Gauthier Lebrecht, l'homme en question, ce terroriste,
01:56puisque c'est le PNAT, le Parquet national antiterroriste, qui a été saisi,
01:59a été Algérien sous OQTF.
02:03L'Algérie a refusé à dix reprises de reprendre son ressortissant.
02:07Dix reprises !
02:08Donc on en revient au volet algérien,
02:11dont on parle depuis des semaines en raison de deux autres actualités,
02:14évidemment la séquestration de Boalem Sansal, qui fait maintenant une grève de la faim,
02:18qui a un cancer, séquestration absolument arbitraire,
02:20on pourrait dire que c'est un otage,
02:22et puis évidemment le dossier des influenceurs,
02:25alors que Boalem se retrouve encore dans l'actualité.
02:28Vous savez que sur le profil de l'individu qui a tué Amuluz,
02:33il a fait ses 90 jours en crâne, vous savez que c'est la durée légale,
02:37et dans des cas de terrorisme, vous pouvez demander un délai supplémentaire.
02:41Bien supérieur.
02:43Ce qui avait été le fait à ce moment-là.
02:45Délai supplémentaire accordé dans un premier temps par la justice,
02:48court d'appel, on casse la décision de la première instance,
02:51et on libère ce monsieur qui se retrouve donc en résidence,
02:54surveillé, assigné à résidence,
02:56on voit comme c'est efficace l'assignation à résidence.
02:59Et puis Marion Maréchal a dit au moment de l'attentat d'Amuluz
03:03que les Algériens avaient du sang français sur les mains,
03:05puisqu'ils ont refusé à dix reprises de le reprendre.
03:08Il y avait un très bon volet dans le journal du dimanche
03:11sur l'aide publique au développement.
03:13Il faudrait peut-être déjà commencer par couper cette aide publique au développement à l'Algérie.
03:16On peut parler des visas consulaires qui sont...
03:18Parlons plutôt des visas consulaires, effectivement, des transferts d'argent.
03:22Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire et qui ne sont pas faites.
03:24Mais pourquoi plutôt l'aide publique au développement ?
03:26Pourquoi est-ce qu'on donne de l'argent à l'Algérie ?
03:28Chaque million, des millions chaque année ?
03:30Écoutons le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à ce sujet.
03:34Je suis partisan, puisque la méthode douce a été utilisée avec l'Algérie,
03:40de poser un rapport de force.
03:43Le droit international, les relations entre les pays, les nations,
03:47mais là, notamment avec le régime algérien, c'est la réciprocité.
03:52Il n'applique pas un certain nombre d'accords que nous avons passés avec eux.
03:58Pourquoi est-ce que nous, on serait plus royalistes que le roi ?
04:02Moi, je suis pour ce rapport de force,
04:04parce que je vois bien qu'on a des individus dangereux
04:08qui devraient être en Algérie et qui sont sur le sol français.
04:12La fermeté, Louis Dragnel, de Bruno Retailleau,
04:14ce n'est pas du tout univoque au gouvernement,
04:16ce n'est pas du tout la position qu'il y a une donne ministre.
04:18Je crois qu'on peut même le dire.
04:19Bruno Retailleau est assez isolé, malheureusement, sur cette position-là.
04:22C'est la raison pour laquelle il prend l'opinion publique à témoin.
04:25Il dit, il explique aux Français, regardez, je ne peux pas aller plus loin.
04:28Pourquoi ? Ça ne dépend pas de moi.
04:30Pourquoi ? Parce que les propositions qu'a faites Bruno Retailleau,
04:33la révision des accords de 1968, ça, il n'y a qu'Emmanuel Macron qui peut le décider.
04:37Sur la question des laissés-passés consulaires,
04:39il n'y a qu'Emmanuel Macron qui peut donner l'impulsion.
04:41Et puis, sur un certain nombre de choses,
04:43globalement, c'est plutôt le ministère des Affaires étrangères.
04:46Jean-Noël Barraud était hier l'invité du rendez-vous
04:49et qui a quand même expliqué assez clairement
04:51que lui était plus pour la voie diplomatique, le dialogue.
04:54Celle qui ne marche pas.
04:55En fait, c'est celle qu'on essaye de mettre en place depuis 25 ans
04:58avec l'échec retentissant qu'on connaît aujourd'hui.
05:01Moi, ce que je me dis aujourd'hui, c'est qu'en fait,
05:03il y a vraiment deux choses à faire.
05:05Évidemment, oui, c'est au niveau d'Emmanuel Macron qui doit,
05:08comme il l'a déjà fait en 2021,
05:10il peut décider de diviser l'octroi de visa par deux.
05:13Et ça, ça avait plutôt bien fonctionné.
05:15Les Algériens étaient...
05:16Oui, mais on est revenus tout de suite dessus.
05:17Oui, mais c'est comme quand vous décidez,
05:19vous prenez une décision d'autorité, il ne faut pas revenir dessus.
05:21Sinon, vous n'avez plus aucune crédibilité.
05:23Et puis, par ailleurs, il y a un élément quand même
05:26par rapport à ce qui s'est passé à Mulhouse qui est intéressant.
05:29C'est la proposition qu'avait faite François-Noël Buffet
05:31quand il était sénateur,
05:32qui était la création d'une rétention de sûreté.
05:35Qu'est-ce que c'est que la rétention de sûreté ?
05:37Une fois que vous avez purgé votre peine,
05:38puisqu'en fait, on ne sait plus quoi faire,
05:40à la fois des fichés S et à la fois des gens
05:42qui ont été condamnés pour terrorisme,
05:44quand la justice considère que les gens sont dangereux,
05:46on peut les maintenir en prison
05:48au-delà des délais prévus par les condamnations pénales.
05:51Jean-Sébastien Perjou.
05:52Je ne suis pas exactement d'accord avec ce que vous disiez.
05:54Oui, Emmanuel Macron peut être une source d'impulsion,
05:56mais il n'y a pas que lui.
05:57Il n'y a pas de domaine réservé dans la Constitution française.
05:59Ça n'est qu'une construction historique
06:02et ça n'a rien de stricto sensu juridique.
06:04En revanche, il n'y a pas de volonté politique
06:06du Premier ministre,
06:10ni du ministre des Affaires étrangères,
06:12ni d'ailleurs de l'administration du Cadorcet.
06:14Parce que si vous aviez un Premier ministre
06:15avec une majorité à l'Assemblée nationale
06:17qui décidait réellement d'une impulsion
06:19en matière de politique étrangère,
06:21nous pourrions changer les choses avec l'Algérie.
06:24Maintenant, Bruno Retailleau en est parfaitement conscient.
06:26C'est effectivement, comme vous le disiez,
06:27il prend l'opinion publique à témoin.
06:29La question est jusqu'à quand l'opinion publique
06:31acceptera-t-elle de n'être que témoin de ça ?
06:34Je suis désolé.
06:36Je suis désolé, mais rien n'interdit
06:39du jour où on a la place Beauvau
06:41d'arrêter de délivrer des visas.
06:42Exactement.
06:43Il n'y a pas besoin du président de la République.
06:44Ni besoin, ni besoin, ni besoin de M. Macron.
06:47Ni besoin, ni besoin.
06:48Non, pas du tout, pas.
06:49Mais si, je vous assure.
06:50L'arbitrage a été au dernier comité.
06:52Rien n'interdit.
06:53Je suis désolé.
06:54Je me suis renseigné.
06:55Rien n'interdit au ministre de l'Intérieur
06:56d'arrêter l'immigration.
06:57C'est une décision politique.
06:58Non, c'est un décret d'attribution.
06:59Non, rien n'interdit.
07:00Richard Rachel, je veux bien vous entendre.
07:01Un tout petit mot.
07:02Moi, j'ai vraiment le sentiment
07:03que nos responsables politiques,
07:05alors, or, le ministre de l'Intérieur,
07:08ne réalisent pas à quel moment nous sommes, en fait.
07:11On est en février 2025,
07:14où aujourd'hui, à travers le monde,
07:16il y a une attaque terroriste,
07:18islamiste extrêmement forte.
07:20Cette personne, en fait,
07:21elle est passée à l'acte,
07:22notamment par les maux,
07:23après le 7 octobre.
07:24Et nos leaders politiques étaient tout à fait au courant.
07:27Aujourd'hui, en France,
07:28il y a des leaders politiques
07:29qui créent un terreau favorable
07:31pour ce terrorisme à la fois intellectuel,
07:33mais aussi un terrorisme physique.
07:35Donc, on en a la preuve,
07:36triste preuve aujourd'hui.
07:38Et notre droit n'est plus adapté,
07:40ni le droit national,
07:41ni le droit international.

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