• hier

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Europe 1
00:00:02Europe 1
00:00:0411h-13h
00:00:06Pascal Praud et vous
00:00:08Il est
00:00:1011h04, où va-t-on ?
00:00:12Qu'est-ce qui nous attend ? Que va-t-on devenir ?
00:00:14Le gouvernement va être probablement censuré.
00:00:16Michel Barnier
00:00:18a perdu
00:00:20sans doute, on le présentait comme le plus
00:00:22habile des négociateurs, mais je ne suis
00:00:24pas sûr que Marine Le Pen
00:00:26n'a gagné, et je crois même
00:00:28qu'elle n'a pas gagné. Et ce qui est
00:00:30dommage aussi, puisque le nom de Bruno
00:00:32Retailleau revient souvent ces derniers
00:00:34temps, c'est qu'elle ruine
00:00:36d'une certaine manière les efforts de Bruno
00:00:38Retailleau pour améliorer
00:00:40la situation en matière
00:00:42de sécurité et de maîtrise de l'immigration.
00:00:44Est-ce que le Rassemblement
00:00:46national a peur que la droite
00:00:48classique redevienne crédible
00:00:50sur ces sujets ? C'est une
00:00:52question évidemment que je poserai à
00:00:54Mathieu Vallée, que je remercie.
00:00:56Bonjour Mathieu Vallée, vous êtes député
00:00:58européen Rassemblement national,
00:01:00mais on va
00:01:02évidemment parler de
00:01:04cette censure qui est annoncée, mais
00:01:06cette question
00:01:08évidemment, vous ne
00:01:10direz pas que Marine Le Pen a pris
00:01:12sa décision de censure parce qu'elle a
00:01:14peur de Bruno Retailleau, elle ne l'avouerait
00:01:16jamais, si tant est que ce soit vrai,
00:01:18mais son
00:01:20électorat, je pense, était assez sensible
00:01:22à la personnalité de Bruno
00:01:24Retailleau, et en le censurant
00:01:26à travers le
00:01:28gouvernement Barnier,
00:01:30elle permet, ou plus
00:01:32exactement, elle n'autorise pas
00:01:34M. Retailleau à mener cette politique
00:01:36qui pouvait être efficace.
00:01:38Non, on n'a pas peur de M. Retailleau, ce qui doit
00:01:40nous faire tous peur, c'est les terroristes, c'est les voyous,
00:01:42c'est ceux que nous on combat depuis longtemps et sur lesquels
00:01:44on a souvent fait des propositions, sur vos
00:01:46antennes notamment, et donc j'estime que
00:01:48réduire cette censure à M. Retailleau,
00:01:50ce n'est pas honnête politiquement et ce n'est pas sérieux
00:01:52pour les Françaises et les Français, et nous,
00:01:54on censure un gouvernement qui propose
00:01:56un budget du chaos, un budget qui
00:01:58va faire les poches aux Français.
00:02:00Vous savez qu'au 1er janvier, M. Praud,
00:02:02grâce à cette censure, la
00:02:04désindexation pour les petites retraites et pour
00:02:06ceux qui n'ont pas grand-chose par mois, et sur votre antenne, il s'exprime
00:02:08souvent, n'aura pas lieu. Vous savez que les
00:02:10remboursements de médicaments continueront,
00:02:12puisqu'ils ne seront pas déremboursés. Vous savez que les entreprises
00:02:14n'auront pas 1,6 milliards de charges
00:02:16en plus pour pouvoir continuer à recruter
00:02:18et pour pouvoir vivre économiquement. Vous savez
00:02:20que vous entendez des chefs d'entreprise, souvent,
00:02:22ils vous disent que la pression fiscale et le matraquage
00:02:24des impôts, c'est ce qui est leur première préoccupation.
00:02:26Donc, vous voyez, sur tous ces sujets, je pense
00:02:28que Michel Barnier a négocié trop tard et pour un
00:02:30fin connaisseur des arcanes bruxelloises
00:02:32et françaises et son parcours dont il fait l'affiche
00:02:34Wikipédia, il aurait pu faire preuve
00:02:36de meilleures négociations. Il y a M. Attal
00:02:38derrière tout ça, vous n'en parlez pas, mais
00:02:40M. Attal, ce qu'il gêne,
00:02:42c'est qu'il négocie
00:02:44avec le 1er parti de France et que pour
00:02:46lui, les concessions faites au RN, c'est des cadeaux
00:02:48et à Marine Le Pen, non, c'est des avantages
00:02:50et c'est de l'argent courant aux françaises et aux français, mais M. Attal,
00:02:52ça fait longtemps qu'il a oublié le cœur même de la politique
00:02:54et le cœur même de ce que c'était de servir les français.
00:02:56Pendant 6 mois, il était à Matignon, il a
00:02:58dénié de s'expliquer devant le Sénat, en tout cas,
00:03:00il était très arrogant, comme toute la Macronie.
00:03:02Et donc, aujourd'hui, il faut passer à la caisse et nous,
00:03:04on ne veut pas que ce soit les français.
00:03:06J'entends et je pense que
00:03:08je vous donne quitus
00:03:10que Michel Barnier n'a pas
00:03:12été habile dans sa négociation.
00:03:14Je ne sais pas s'il a
00:03:16déprisé Marine Le Pen, mais en tout cas,
00:03:18sans doute, ne l'a-t-il pas
00:03:20traité comme il aurait pu
00:03:22la traiter. J'entends également
00:03:24qu'il a proposé des impôts maximum
00:03:26et des économies minimum, ce qui est
00:03:28assez étrange lorsqu'on vient du RPR.
00:03:30J'entends qu'il a été influencé
00:03:32par M. Gabriel Attal.
00:03:34Je disais ce matin qu'il a foncé
00:03:36dans le mur en klaxonnant avec comme passager
00:03:38Gabriel Attal. Tout ça est sans doute vrai.
00:03:40Mais il n'empêche...
00:03:42Il n'empêche qu'en cas de censure,
00:03:44l'impôt sur le revenu des Français va augmenter
00:03:46de près de 3 milliards d'euros, parce qu'il est
00:03:48indexé sur l'inflation.
00:03:50Il n'y aura pas de revalorisation salariale
00:03:52au ministère de l'éducation nationale, des armées
00:03:54et de la justice. Ça, c'est factuel.
00:03:56Il n'y aura pas d'avancement de l'entrée en vigueur
00:03:58du mode de calcul des retraites agricoles
00:04:00dès le 1er janvier 2026, parce que ça devait être dans
00:04:02ce budget. Il n'y aura pas de renforcement
00:04:04des vecteurs de lutte contre la fraude sociale.
00:04:06Il y aura 17 millions
00:04:08de foyers qui seront concernés.
00:04:10Il n'y aura pas d'ouverture à destination de la Nouvelle-Calédonie.
00:04:12Il n'y aura pas de couverture des salaires
00:04:14des agents du ministère de l'éducation nationale
00:04:16ou encore de la police nationale et de la gendarmerie
00:04:18nationale. Il n'y aura pas de financement
00:04:20des surcoûts opérationnels et de soutien militaire
00:04:22à l'Ukraine. C'est-à-dire que ceux qui ont bossé,
00:04:24par exemple, et qui attendaient leur prime,
00:04:26vous étiez dans la police...
00:04:28Je vais vous en parler, si vous me permettez un petit mot.
00:04:30A priori, avec ce budget,
00:04:32ils ne toucheront rien.
00:04:34Ils ne toucheront rien, alors qu'ils devaient toucher
00:04:36quelque chose. Et je pense que ce matin,
00:04:38vous avez eu vos anciens amis,
00:04:40ils ont dû vous dire merci
00:04:42parce qu'on ne va pas toucher les primes.
00:04:44Ils devraient surtout dire merci à M. Attal et M. Darmanin
00:04:46qui n'ont pas financé les primes.
00:04:48J'entends que vous me faites
00:04:50une liste à l'après-verre
00:04:52de tout ce qui serait malheureusement
00:04:54les malheurs du rassemblement national provoqué par cette censure.
00:04:56Non, non, s'il y a censure, oui, c'est factuel,
00:04:58ce que je dis. Ce qui est factuel, c'est qu'on a des
00:05:00incompétents qui, pendant ces temps, jouent à la roulette russe
00:05:02avec les finances publiques. Moi, ce que je vous dis, M. Pro,
00:05:04vous voulez parler police-gendarmerie, vous êtes venu sur
00:05:06un terrain qui, vous le savez, me tient très à cœur
00:05:10sur les primes jeux olympiques.
00:05:12Est-ce que c'est sérieux ? Est-ce que c'est surtout respecter
00:05:14les policiers et les gendarmes que de promettre des
00:05:16primes qui coûtent 700 millions d'euros à la nation
00:05:18et qui n'ont jamais été financées dans un budget
00:05:20qu'ils ont été incapables de préparer, M. Attal
00:05:22et M. Darmanin ? Vous savez que nous,
00:05:24si notre budget que nous avions proposé avait été
00:05:26pris en compte par M. Barnier,
00:05:28on ne voulait pas remplacer que la moitié
00:05:30comme M. Retailleau et M. Barnier
00:05:32voulaient faire des véhicules de police-gendarmerie, on voulait remplacer
00:05:34une grande partie des véhicules, en plus avec des véhicules qui tiennent la route
00:05:36et pas des 3 minutes et des 5 minutes qui sont
00:05:38déjà rincés, commandés par M. Darmanin.
00:05:40Pour les commissariats, vous avez des programmes comme
00:05:42à Nice, comme à Marseille, qui sont pharaoniques,
00:05:44qui ne sont plus financés et que les policiers
00:05:46attendent parce qu'ils travaillent dans des conditions déplorables.
00:05:48Pareil pour...
00:05:49Non mais j'entends, j'entends, mais bon là, concrètement...
00:05:51Ah mais là, c'est la réalité, vous me dites, nous on s'est battus pour ça.
00:05:53Ils ont taillé, même dans la police judiciaire,
00:05:55ils avaient taillé dans les crédits de la police judiciaire.
00:05:57On va marquer une pause.
00:05:58Et Mickaël Tavert, notamment, le député du Rassemblement national
00:06:00à la commission de loi, s'est battu pour que la police judiciaire
00:06:02ait des moyens, notamment contre les narco-trafiquants.
00:06:04Mathieu Vallée, figurez-vous que je n'ai même pas salué
00:06:06notre petite équipe, puisque j'étais pris
00:06:08par cette actualité.
00:06:09Ah bah vous lancez sur un sujet qui est le cœur de mon âme.
00:06:11Le cœur de mon âme, ça c'est une chanson
00:06:13célèbre, je ne veux que m'en rendre.
00:06:15Ah bah je peux la chanter si vous voulez.
00:06:16Mais, je n'ai même pas salué notre équipe.
00:06:18Quand je dis notre petite équipe, je devrais dire notre grande équipe.
00:06:20Avec Géraldine Amon.
00:06:22Bonjour Pascal.
00:06:23Qui aujourd'hui, manifestement, a rendez-vous
00:06:25je ne sais avec qui.
00:06:27Avec son amant.
00:06:28Je vous en prie, elle a dit
00:06:30qui a dit son amant, mais ça ne va pas.
00:06:32Mais monsieur Guévec, retirez ça tout de suite.
00:06:34Tu penses que je vous écoute ?
00:06:36Non mais franchement, pardonnez-moi.
00:06:38On dit toujours la vérité aux auditeurs.
00:06:40Il y a une photo, aujourd'hui,
00:06:42pour les 70 ans d'Europe 1.
00:06:44Qui correspond également à votre âge.
00:06:46Et, non.
00:06:50Je vois là.
00:06:52Nous sommes tous sur notre 31,
00:06:54comme on disait jadis.
00:06:56Et Géraldine, effectivement,
00:06:58est venue aujourd'hui
00:07:00appréter différemment
00:07:02du cul de rose qu'elle portait ailleurs.
00:07:04Avec élégance.
00:07:06C'est un peu Noël.
00:07:08C'est vrai, on me parle beaucoup de Géraldine.
00:07:10Exactement, c'est un peu Noël.
00:07:12Monsieur Guévec, dont vous aurez reconnu la voix,
00:07:14bien évidemment.
00:07:16Qui, à 12h05,
00:07:18vous donnera le cadeau Boubouk.
00:07:20Puisqu'il y aura un cadeau tous les jours jusqu'au 24 mai.
00:07:22Hier, c'était les galets.
00:07:24Qu'est-ce que vous avez fait d'ailleurs du 24 mai ?
00:07:26J'ai dit 24 mai, ça n'a pas du tout...
00:07:2820 décembre.
00:07:30Là, il y a M. Vidal-Robel
00:07:32qui a fait un bond.
00:07:34Parce que j'ai été négocié pour vous.
00:07:36Hier, j'étais négocié un petit budget.
00:07:38Un petit budget pour les cadeaux.
00:07:40Il a dit ok, mais quand il a entendu le 24 mai à l'instant,
00:07:42il a dit non, mais c'est pas possible.
00:07:44Qu'est-ce que vous avez fait de la malle aux galets d'hier ?
00:07:46On l'a envoyé à Caroline Deshautzennes,
00:07:48qui a remporté le petit cadeau.
00:07:50Vous l'avez envoyé, vous vous en occupez de ça.
00:07:52Evidemment, ce cadeau est gagné.
00:07:54À mon avis, il ne faut pas dire le premier,
00:07:56il faut dire par exemple le 13e ou le 18e.
00:07:58Pourquoi vous dites ça ?
00:08:00Parce que c'est un numéro hasard.
00:08:02J'ai l'impression que le premier, ça peut être...
00:08:04On ne peut pas vraiment savoir, Pascal.
00:08:06J'ai demandé aux standardistes.
00:08:08Ce sera le premier et rien d'autre.
00:08:10D'accord.
00:08:12M. Fabrice Laffitte, bonjour.
00:08:14Très bien, je vous remercie.
00:08:16C'est bien.
00:08:18C'est un bel échange.
00:08:20M. Laurent Tessier,
00:08:22chef préparation de cette émission,
00:08:24bonjour.
00:08:26Beaucoup d'actualité, toujours.
00:08:28On ne s'ennuie pas.
00:08:30Bel échange également.
00:08:32Alexandre.
00:08:34Bonjour, Pascal, ça va ?
00:08:36Oui, mais vous n'imitez plus personne.
00:08:38C'était bien dans le temps où vous nous faisiez...
00:08:40J'ai plus de voix en tête, je ne sais plus quoi faire.
00:08:42J'ai une petite question, Pascal.
00:08:44Il n'y a que Pascal,
00:08:46donc vous et Gérardine,
00:08:48qui êtes conviés à cette photo des 70 ans d'Europe 1.
00:08:50Est-ce qu'on doit le prendre, nous, l'équipe ?
00:08:52Est-ce que c'est un message
00:08:54pour la fin de saison ?
00:08:56On s'est posé la question ce matin.
00:08:58Oui, parce que
00:09:00en difficulté,
00:09:02j'aurais pas dû parler de ça.
00:09:04J'ai moi-même
00:09:0670 ans de maison et...
00:09:08Non, mais je ne sais répondre.
00:09:14Merci de nous défendre.
00:09:16Merci.
00:09:18Je pense qu'il y a plusieurs photos
00:09:20qui seront prises et qu'après,
00:09:22il y aura un montage qui sera fait.
00:09:24Il y a la premium et il y a la disco.
00:09:26Pas du tout.
00:09:28Il y aura des photos multiples et variées, bien évidemment.
00:09:30Il y a des gros salaires et des petits.
00:09:36Vous ramenez tout à l'argent.
00:09:38Vous êtes désolant.
00:09:40Moi, je vais faire une motion de censure.
00:09:42Il est 11h13 et je vais vous faire
00:09:44écouter beaucoup d'interventions
00:09:46depuis ce matin,
00:09:48Jean-Philippe Tanguy, Bruno Retailleau,
00:09:50Antoine Armand, etc.
00:09:52Restez avec nous et vous allez pouvoir intervenir
00:09:54et donner votre avis.
00:09:56Au 01.80.20.39.21,
00:09:5811h13, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1.
00:10:02Europe 1.
00:10:04Sur le fondement de l'article 49,
00:10:06alinéa 3 de la Constitution,
00:10:08j'engage la responsabilité
00:10:10du gouvernement,
00:10:12de mon gouvernement.
00:10:14Nous censurons ce gouvernement.
00:10:16Nous déposons une motion de censure et nous voterons
00:10:18la censure du gouvernement.
00:10:22Tronc. Nous sommes ce matin
00:10:24avec Mathieu Vallée. On aura beaucoup d'invités à 11h30.
00:10:26Karl Lely sera là. Nous serons également
00:10:28avec Benjamin Morel,
00:10:30avec Franck Louvrier, qui viendra nous voir
00:10:32à 12h20. Bref, c'est une émission très politique,
00:10:34bien sûr. Je vous propose d'écouter Jean-Philippe Tanguy,
00:10:36député du Rassemblement National.
00:10:38Il était ce matin avec Sonia Mabrouk.
00:10:40La raison, c'est les censurés.
00:10:42Ces gens sont des incapables.
00:10:44Ils ont ruiné la France à tout point de vue.
00:10:46Sans doute, M. Retailleau n'est pas aussi responsable
00:10:48que les autres. M. Saint-Martin, pendant 5 ans,
00:10:50il a été rapporteur général du budget.
00:10:52Il a validé
00:10:54les deux tiers des budgets
00:10:56qui ont créé ces 1 000 milliards de dettes,
00:10:58soit plus de dettes à lui seul, avec Emmanuel Macron
00:11:00et ses amis, que tous les présidents de la République.
00:11:02Du général de Gaulle,
00:11:04juste à Jacques Chirac.
00:11:06C'est difficile de dire le contraire
00:11:08de M. Saint-Martin, qui était présent
00:11:10effectivement auprès
00:11:12du ministre Bruno Le Maire.
00:11:14Bruno Retailleau qui a pris la parole ce matin
00:11:16sur TF1 et qui souligne le comportement
00:11:18irresponsable de Marine Le Pen.
00:11:20J'observe que ce comportement de Marine Le Pen est totalement
00:11:22irresponsable. Irresponsable parce
00:11:24qu'elle va mêler ses voix
00:11:26et celles de ses députés aux voix
00:11:28de l'extrême-gauche. Elle l'assume pour vous renverser.
00:11:30Oui, mais justement,
00:11:32elle le fait en mêlant ses voix
00:11:34à un moment qui est particulier puisqu'il y a quelques jours,
00:11:36l'extrême-gauche et les filles, les insoumis
00:11:38ont déposé un texte
00:11:40de loi pour abroger, supprimer
00:11:42le délit pour apologie de terrorisme.
00:11:44Rien que cela. Mon sentiment, c'est que vous pouvez
00:11:46aujourd'hui couvrir, comme le sapin
00:11:48de Noël, Mme Le Pen
00:11:50de cadeau. Elle dira non.
00:11:52Beaucoup soulignent
00:11:54que la motion de censure
00:11:56M. Vallée, déposée par
00:11:58la France Insoumise, c'est un
00:12:00brûlot contre le Rassemblement National.
00:12:02Puisqu'elle
00:12:04accuse M. Barnier
00:12:06de s'être rapprochée du
00:12:08Rassemblement National, de ses thèses
00:12:10racistes, etc. Donc,
00:12:12le paradoxe, c'est que le Rassemblement National
00:12:14va voter contre le Rassemblement National
00:12:16d'une certaine manière à travers cette motion de censure.
00:12:18Je rappelle que LFI
00:12:20ne vote pas la motion de censure du RN
00:12:22alors que le RN vote
00:12:24la motion de censure d'LFI.
00:12:26Ce qui est quand même assez étrange. Comment vous répondez
00:12:28à cet argument ?
00:12:29Les insoumis, s'ils sont bêtes et s'ils pensent à leur
00:12:31partie avant de penser à l'intérêt de la France, c'est leur problème.
00:12:33Nous, on propose une motion de censure,
00:12:35peu le disent, mais en tout cas,
00:12:37on a déposé la nôtre avec nos arguments.
00:12:39Mais elles vous attaquent à cette motion de censure.
00:12:41Elles vous attaquent. Vous allez
00:12:43voter avec eux alors qu'elles vous attaquent.
00:12:45Les gens peuvent être surpris.
00:12:47Ce qui nous surprend,
00:12:49c'est qu'on n'ait pas pu
00:12:51avoir un budget correct pour la France.
00:12:53Par contre, cette motion de censure, nous, le but
00:12:55ce n'est pas de faire tomber le gouvernement pour se faire plaisir,
00:12:57ou comme M. Retailleau dit, pour que Mme Marine Le Pen
00:12:59soit couverte de cadeaux sur un sympa de Noël.
00:13:01Le but, c'est qu'on ait un gouvernement qui nous écoute,
00:13:03qui nous respecte, et que nous présenterons une motion de censure
00:13:05dans laquelle on a dit qu'on ferait tomber le gouvernement
00:13:07et aller voter. Tant mieux, aller pas voter.
00:13:09Tant pis, mais on ne peut pas dire on vote une motion de censure nous concernant
00:13:11et quand les autres la proposent, on ne la vote pas.
00:13:13Il n'y a pas de cohérence en plus politique maintenant.
00:13:15C'est vrai que certains vont jouer son fêté,
00:13:17qu'on allie nos voix à les assumer. Mais maintenant, je vais vous dire,
00:13:19si demain, les socialistes proposent une loi
00:13:21pour avoir des aides financières pour les femmes victimes
00:13:23de violences conjugales, on va la voter pour penser
00:13:25à ces femmes victimes de violences conjugales. On ne va pas la voter
00:13:27parce qu'elle vient de tel ou tel parti.
00:13:29C'est la même chose dans la France.
00:13:31Je voudrais, avant,
00:13:33avant de prendre Émilie,
00:13:35et évidemment des auditrices,
00:13:37des auditeurs vont nous appeler,
00:13:39je voudrais qu'on écoute Bruno Retailleau
00:13:41et je le dis pour Fabrice Laffitte,
00:13:43c'est le passage, assez mystérieux d'ailleurs,
00:13:45où M. Retailleau
00:13:47explique que la motion
00:13:49de censure n'ira peut-être
00:13:51pas au bout. Et ça, ça m'intéresse
00:13:53grandement que vous me décryptiez
00:13:55ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur
00:13:57parce que j'avoue que je suis
00:13:59circonspect. Écoutons Bruno Retailleau.
00:14:01Je fais le pari, d'abord, que
00:14:03Michel Barnier, nous parviendrons à
00:14:05écarter la motion de censure. Mais si
00:14:07il y a motion de censure, encore une fois,
00:14:09ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les taux d'intérêt
00:14:11les taux d'intérêt français
00:14:13sur la dette française vont augmenter,
00:14:15c'est pas bon pour les épargnements, ça peut
00:14:17nous précipiter dans la crise. Qu'est-ce que ça ?
00:14:19Ça a aussi un effet très concret
00:14:21que j'ai observé la semaine dernière quand
00:14:23les taux de la dette française
00:14:25ont excédé les taux de la dette
00:14:27grecque. Il y a des entreprises, des grandes entreprises
00:14:29françaises qui ont perdu
00:14:31de la valeur. Et si elles continuent
00:14:33à perdre de la valeur, elles seront la proie
00:14:35de fonds de pension américains
00:14:37ou étrangers. On perdra une partie
00:14:39de notre souveraineté économique
00:14:41et industrielle. Il y a quelque chose de
00:14:43mystérieux dans cette phrase, dans la première partie
00:14:45de son intervention. Nous parviendrons
00:14:47à écarter la motion de censure.
00:14:49Comment est-ce possible ?
00:14:51Si M. Barnier, ce soir, sur les
00:14:53deux grandes chaînes où il est amené à s'exprimer
00:14:55annonce qu'il renonce à la
00:14:57désindexation des... Mais non, il ne peut plus changer
00:14:59le texte. Le texte, moi, on m'a
00:15:01expliqué que le texte, il est figé
00:15:03dans le marbre. C'est pour ça que j'allais finir
00:15:05mais ce qu'il proposait,
00:15:07ce que nous demandions, n'est plus possible maintenant. C'est pour ça qu'il fallait
00:15:09négocier avant. Maintenant, nous
00:15:11l'annonce que nous avons faite, on s'y tiendra.
00:15:13Je ne sais pas s'il y aura un tour
00:15:15de magie de Marlène Enchanteur qui passera
00:15:17d'ici là, mais plus sérieusement, je ne sais pas
00:15:19comment on peut renoncer. Alors apparemment, il y a
00:15:21quelques socialistes et quelques élus qui ne suivront pas
00:15:23les consignes de leur parti. Oui, mais c'est une dizaine.
00:15:25C'est pas le chiffre
00:15:27pour ne pas faire tomber...
00:15:29Il faudrait 68 députés
00:15:31du PS qui se désolidarisent
00:15:33du Nouveau Front Populaire
00:15:35pour que la motion de censure
00:15:37avec les voix, évidemment, macronistes
00:15:39ne soit pas votée. 68,
00:15:41ce n'est pas gagné. Alors M. Attal, il a vampirisé
00:15:43le cerveau de M. Barnier,
00:15:45peut-être qu'il va vampiriser le cerveau de socialistes
00:15:47qui attendront peut-être le chiffre que vous évoquez, j'en sais rien.
00:15:49Émilie, bonjour.
00:15:51C'est Émilie in Paris ?
00:15:53Oui, Émilie de Paris.
00:15:55Ah bah écoutez, je suis content de vous avoir en direct
00:15:57Émilie in Paris. C'est la première fois
00:15:59que vous nous appelez ?
00:16:01Non, je vous ai déjà appelée.
00:16:03Vous êtes une électrice...
00:16:05Quel âge vous avez, Émilie ?
00:16:07J'ai un an
00:16:09de plus que vous.
00:16:11On est de la même génération et on se comprend.
00:16:13On se comprend. Bah écoutez, c'est bien
00:16:15si on se comprend, c'est l'essentiel.
00:16:17Vous êtes une électrice du RN ?
00:16:19Non, je ne suis pas une électrice du RN,
00:16:21mais je suis contre cette motion de censure.
00:16:23Bah oui, mais c'est plutôt logique puisque vous n'êtes pas une électrice du RN.
00:16:25Oui, mais même s'il y a des
00:16:27points de vue, des idées
00:16:29qui correspondent
00:16:31à des besoins, à l'heure actuelle,
00:16:33dans cette période aussi instable
00:16:35que nous vivons, je suis
00:16:37contre. C'est créer de l'instabilité,
00:16:39c'est créer
00:16:41des problèmes économiques et
00:16:43je pense que Marine Le Pen
00:16:45se...
00:16:47est dans le piège.
00:16:49Elle est dans le piège
00:16:51parce qu'elle va se mettre avec LFI.
00:16:53Donc elle va perdre une partie de son
00:16:55électorat et même des gens de droite qui
00:16:57peut-être auraient voté pour elle dans quelques temps.
00:16:59Et
00:17:01si elle ne votait pas
00:17:03la motion de censure, on dirait qu'elle est
00:17:05avec le gouvernement Barnier.
00:17:07Donc tout ça
00:17:09c'est une mauvaise stratégie
00:17:11et puis il y a quand même la réalité
00:17:13économique.
00:17:15Donc déjà, là c'est déjà difficile.
00:17:17Donc si on veut un peu plus
00:17:19d'attaque des marchés
00:17:21et un peu plus de difficultés,
00:17:23parce que les gens ont voté
00:17:25en juillet, c'était un volte de
00:17:27colère. Mais maintenant
00:17:29la colère, il faut l'arriver à la dépasser.
00:17:31Bon, ce que je propose, Émilie,
00:17:33et sur la responsabilité de Marine Le Pen,
00:17:35Mathieu Vallée va répondre après
00:17:37la pause, puisqu'on va marquer
00:17:39précisément un instant
00:17:41d'information avec Émilie Dez.
00:17:43Je sais que Carl Olive, nous sommes d'accord,
00:17:45entre. Vous deviez partir à
00:17:4711h30, Mathieu Vallée.
00:17:49Mais vous pouvez rester, puisque vous êtes
00:17:51député européen, donc vous n'êtes pas débordé.
00:17:53A priori. Je travaille quand même alors.
00:17:55C'est sympa.
00:17:57J'essaye en tout cas.
00:17:59C'est sur les sujets de sécurité d'ailleurs.
00:18:01Et puis Carl Olive va entrer. Peut-être que
00:18:03les uns et les autres vont pouvoir échanger ensemble.
00:18:05Pourquoi pas. Allons-y.
00:18:07Allez, il est 12h26, Émilie Dez.
00:18:0912h.
00:18:11J'ai dit quoi ? 12h.
00:18:13C'est pour ça que vous êtes là, pour me reprendre.
00:18:15Vous êtes plus vigilants que moi. Entre le 24 mai et le 12h30,
00:18:17je veux avancer le temps en permanence
00:18:19ce matin. Parfois d'une heure, parfois de six mois.
00:18:21Mathieu Vallée est menor de jeu maintenant.
00:18:23Il a pris la place de Gégé.
00:18:25C'est la première fois que Vallée gagne
00:18:27sur un roi. A tout de suite.
00:18:31A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
00:18:35Pascal Praud sur Europe 1.
00:18:37Marie-Thérèse est avec nous.
00:18:39Je la remercie parce qu'elle a posé cette question
00:18:41qui vous est posée sur la respectabilité
00:18:43et la responsabilité de Marine Le Pen.
00:18:45C'est souvent
00:18:47l'argument qui est mis en avant.
00:18:49La bourgeoisie de droite
00:18:51qui était tentée de voter Marine Le Pen
00:18:53peut s'écarter peut-être de Marine Le Pen
00:18:55après ce passage de la censure.
00:18:57Qu'est-ce que vous répondez à cela, Mathieu Vallée ?
00:18:59Je rappelle que vous êtes député européen
00:19:01du Rassemblement national.
00:19:03Non, je ne pense pas. On a expliqué les raisons qui nous poussaient
00:19:05à exécuter cette motion de censure.
00:19:07Je veux rappeler à Mme de Paris que le premier budget de l'État
00:19:09c'est l'éducation et le deuxième c'est la dette.
00:19:11On n'a pas encore été aux responsabilités.
00:19:13Sûrement que Mme de Paris s'est pressée qu'on arrive au pouvoir.
00:19:15Mais pendant 7 ans, pendant 40 ans,
00:19:17pendant 50 ans, nous n'avons pas présenté
00:19:19de budget en déséquilibre.
00:19:21Cette responsabilité de dire Marine Le Pen
00:19:23elle plonge le pays
00:19:25dans le chaos.
00:19:27On est chez les fous.
00:19:29On ne va pas nous reprocher l'état calamiteux
00:19:31d'un pays qui nous est laissé par les gouvernements précédents
00:19:33en nous faisant endosser une responsabilité
00:19:35parce qu'il fallait voter la censure.
00:19:37Tout de suite la censure contre M. Barbet.
00:19:39Non, parce qu'on a négocié jusqu'au bout et qu'on est cohérents
00:19:41dans ce qu'on dit. On ne veut pas un chaos pour faire plaisir
00:19:43aux insoumis et à l'extrême-gauche qui veut mettre
00:19:45le bordel dans le pays. On veut négocier jusqu'au bout.
00:19:47Est-ce que vous êtes satisfaite de cette réponse, Émilie de Paris ?
00:19:49Non, pas vraiment.
00:19:51Je n'ai pas la prétention de vous convaincre.
00:19:53De toute façon, moi je n'ai jamais voté pour M. Macron
00:19:55ni en 2017
00:19:57ni en 2022.
00:19:59Et puis, un changement de gouvernement
00:20:01c'est encore un coup financier
00:20:03et ça fera avancer quoi ?
00:20:05Le coup financier du changement de gouvernement,
00:20:07les voitures et le budget de fonctionnement...
00:20:09Je pense qu'il faudrait un gouvernement restreint.
00:20:11Voilà.
00:20:13Je suis d'accord avec vous.
00:20:15Vous aviez voté pour qui en 2017 et 2022 ?
00:20:17Puisque vous n'avez ni voté pour
00:20:19le Rassemblement National, ni pour Emmanuel Macron.
00:20:21Pour la droite traditionnelle, la droite classique ?
00:20:23Au deuxième tour, à chaque fois, j'ai voté blanc.
00:20:25D'accord. Écoutez, je vous remercie beaucoup, Émilie.
00:20:27Merci pour l'accueil et à toute l'équipe.
00:20:29Je vous en prie.
00:20:31Merci également à Mathieu Vallée. Vous partez pour Bruxelles ou Strasbourg ?
00:20:33Pour justifier un peu de mon indemnité
00:20:35que vous m'aviez évoqué tout à l'heure.
00:20:37Vous partez pour Bruxelles ?
00:20:39Pour évoquer des questions de sécurité cet après-midi.
00:20:41Et bien joué, merci grandement.
00:20:43Il est 11h35, on est avec Karl-Oliv.
00:20:49Une interrogation.
00:20:51D'abord, bonjour Karl-Oliv.
00:20:53Bruno Retailleau, ce matin,
00:20:55ministre de l'Intérieur sur TF1, a dit
00:20:57que nous parviendrons à écarter la motion
00:20:59de censure.
00:21:01On a été très étonné.
00:21:03On peut peut-être d'ailleurs réécouter juste
00:21:05le départ de ce qu'il a dit.
00:21:07Je voulais savoir comment on peut imaginer
00:21:09écarter la motion de censure.
00:21:11Écoutez ce qu'il disait.
00:21:13Je fais le pari d'abord que Michel Barnier,
00:21:15nous parviendrons à écarter la motion de censure.
00:21:17Voilà, juste ça.
00:21:19Comment vous interprétez cette phrase
00:21:21qui m'a plongé dans un état
00:21:23de perplexité ?
00:21:25A l'abri d'une bonne nouvelle, Pascal Praud.
00:21:27Vous savez que l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
00:21:29Hier matin, les socialistes
00:21:31criaient, lançaient la gauche.
00:21:33Vous allez voir ce que vous allez voir.
00:21:35La censure...
00:21:37On ne peut plus y toucher, paraît-il, au projet.
00:21:39Pascal Praud, ce matin,
00:21:41un, puis deux, puis trois, puis là presque
00:21:43une dizaine de collègues socialistes
00:21:45ont dit qu'ils ne voteraient pas.
00:21:47Il y en a sept.
00:21:49Vous savez combien il en faut ?
00:21:5168.
00:21:53Là, on parle des socialistes.
00:21:5568 socialistes.
00:21:57Ce n'est pas la France Insoumise qui va voter.
00:21:59Je pense simplement qu'à un moment donné,
00:22:01il faut se poser les bonnes questions.
00:22:03Et les bonnes questions par rapport
00:22:05à la prise d'entrée que sont les Français.
00:22:07Pas les partis politiques.
00:22:09Si le pays était plus important
00:22:11que les partis politiques, on n'en serait pas là.
00:22:13J'entendais parler, M. Vallée
00:22:15et vous-même, Pascal Praud,
00:22:17du déficit abyssal.
00:22:19Il date depuis combien de temps ?
00:22:21On ne va pas...
00:22:23Simplement, j'ai refait depuis...
00:22:25Revenir sur les 50 ans, parce qu'on ne va pas en sortir.
00:22:27On ne va pas en sortir, sauf qu'il faut dire les choses,
00:22:29Pascal Praud.
00:22:31Emmanuel Macron, il est président de la République depuis 2017.
00:22:33Il faut soutenir une politique.
00:22:35Quand même, il a une part de responsabilité.
00:22:37Evidemment qu'on a une...
00:22:393000 milliards de dettes, je veux bien.
00:22:41Emmanuel Macron, c'est sa responsabilité.
00:22:43La dissolution, c'est sa responsabilité.
00:22:45Je vous dis simplement que
00:22:47les 3000 milliards de dettes ne datent pas
00:22:49depuis 7 ans, Pascal Praud.
00:22:51Il m'en a fait 1000, 1500.
00:22:53Et la dissolution, c'est bien lui.
00:22:55Vous m'invitez, vous ne me laissez pas parler.
00:22:57Pascal Praud,
00:22:59il faut simplement dire qu'encore une fois,
00:23:01la dette abyssale,
00:23:03aujourd'hui, on est arrivé
00:23:05à se dire, et M. Barnier a raison,
00:23:0760 milliards à aller chercher,
00:23:09là où aucun, aucun
00:23:11des gouvernements depuis
00:23:1320 ans n'a été capable de faire,
00:23:15ne serait-ce que 10 milliards.
00:23:17Il faut chercher en augmentant les impôts,
00:23:19car le livre...
00:23:21Il n'y a pas d'économie.
00:23:23Il n'y a pas d'économie chez Barnier
00:23:25dans ce qu'il propose.
00:23:27Je suis exactement sur cette même longueur de ronde.
00:23:29Je suis contre la taxation et la création
00:23:31d'un impôt nouveau.
00:23:33Mais pour autant, Pascal,
00:23:35une coalition, il faut bien faire
00:23:37des sacrifices, les uns et les autres,
00:23:39ce qu'on a été incapable de faire,
00:23:41l'ensemble des partis politiques.
00:23:43Et oui ou non, on a une grosse responsabilité.
00:23:45Depuis trois mois, on a été incapables
00:23:47de se mettre autour de la table avec les uns et les autres
00:23:49pour se dire, bon, est-ce qu'on se met d'accord
00:23:51sur quelque chose ? Est-ce qu'on trouve un plus petit
00:23:53dénominateur commun ? On a été
00:23:55incapables de le faire. Et tant que ce sera cela,
00:23:57parce qu'il y a un nouveau logiciel que les Français ont souhaité,
00:23:59on n'y arrivera pas. Vous pourrez mettre
00:24:01qui vous voulez, on n'y arrivera pas. Maintenant,
00:24:03la question, vous évoquez le nom de M. Retailleau,
00:24:05moi qui passe beaucoup de temps, comme vous le savez,
00:24:07sur le terrain, toute la semaine,
00:24:09le nom de M. Retailleau sort,
00:24:11je dirais, plutôt en lettres majuscules,
00:24:13c'est-à-dire que vous,
00:24:15qui êtes plutôt macroniste,
00:24:17vous êtes partisan
00:24:19de Bruno Retailleau, Premier ministre.
00:24:21J'ai ma propre sensibilité, depuis que je me suis engagé
00:24:23de la droite sociale
00:24:25populaire. Donc, par exemple, Bruno
00:24:27Retailleau, Premier ministre,
00:24:29il sera un bon Premier ministre. Je pense que ce serait
00:24:31un Premier ministre, en tout cas, à stature d'État.
00:24:33Et je dirais la même chose, par exemple,
00:24:35de Bernard Cazeneuve, s'il n'était pas flingué
00:24:37par ses propres équipes, avant même de passer
00:24:39sur une sélection. Ce n'est pas la même politique
00:24:41quand même. Il y en a un qui est libéral,
00:24:43l'autre qui est socialiste.
00:24:45C'est votre cohérence politique, mais
00:24:47je la trouve étrange.
00:24:49La qualité, c'est une politique différente.
00:24:51Non, ce que je veux dire par là,
00:24:53ce ne sont pas des pimpins. Ce sont des hommes
00:24:55avec des statures d'État. Et aujourd'hui,
00:24:57on ne va pas avoir un Premier ministre
00:24:59qui va avoir une étiquette de droite, de gauche.
00:25:01On va avoir un Premier ministre qui va avoir à gérer
00:25:03des sensibilités minoritaires
00:25:05au Parlement. Est-ce que, selon vous,
00:25:07Michel Barnier, lorsque Mme Le Pen
00:25:09a dit, j'ai été maltraité,
00:25:11on a maltraité mes 11 millions de Français,
00:25:13on ne m'a pas écouté, on n'a pas fait de rendez-vous
00:25:15avec moi, etc.
00:25:17Et elle dit, il a proposé des impôts maximums,
00:25:19des économies minimums. Est-ce que vous
00:25:21validez ce que dit Mme Le Pen
00:25:23et est-ce que Michel Barnier a une responsabilité
00:25:25de cette censure qui lui arrive
00:25:27de plein fouet ? Michel Barnier, il a fait
00:25:29le maximum de ce qu'il pouvait faire. Mme Le Pen,
00:25:31elle est dans sa posture. Et Mme Le Pen,
00:25:33elle fait payer, et notamment
00:25:35sans clope commun, une erreur qui a été
00:25:37faites, et je l'ai déjà dit sur votre plateau
00:25:39et à votre micro, que ce soit à CNews ou ici,
00:25:41c'est que le Rassemblement
00:25:43National devait être
00:25:45à l'exécutif de
00:25:47l'Assemblée Nationale, comme les
00:25:49collègues de LFI. Et je suis un ardent
00:25:51combattant de LFI. Pour autant,
00:25:53les 11 millions de voix des électeurs
00:25:55méritaient qu'ils soient représentés au même titre
00:25:57que l'ensemble des partis politiques de ce pays.
00:25:59Ça n'a pas été le cas. On leur a fait un bras
00:26:01d'honneur. Et pourtant, Sébastien Chénu,
00:26:03que je combat, a été
00:26:05un très bon vice-président
00:26:07à l'Assemblée Nationale.
00:26:09Quand Antoine Armand,
00:26:11quand sa première déclaration,
00:26:13Antoine Armand, ministre de l'Economie,
00:26:15c'est de dire que l'ERN n'est pas dans l'arc républicain,
00:26:17c'est vrai que ça commence mal.
00:26:19Je suis désolé de vous le dire,
00:26:21ça commence mal. Parce qu'il y a 11 millions
00:26:23de gens qui ont voté pour le
00:26:25Rassemblement National et qui ont, ensemble,
00:26:27envie d'être écoutés. Donc maintenant, je vais vous dire,
00:26:29Mme Le Pen est dans sa posture,
00:26:31mais c'est un peu M. Cadbury ou Mme Cadbury.
00:26:33C'est toujours plus, plus, plus.
00:26:35Elle a obtenu ça. Elle a obtenu la réduction
00:26:37de l'électricité que tout le monde
00:26:39souhaitait. Elle s'est arrogée
00:26:41cette distinction étant mieux pour elle.
00:26:43Et moi, je suis content que les Français puissent
00:26:45payer moins d'électricité.
00:26:47Derrière, elle a souhaité l'indexation. Et puis,
00:26:49après l'indexation, c'est quoi ? A l'arrivée,
00:26:51on sait très bien, depuis le départ, que plus
00:26:53vous en donnez, moins vous en recevez.
00:26:55Et qu'on allait droit dans le mur en klaxonnant pour
00:26:57reprendre l'expression de C. Sarkozy. Je dis de Mme Le Pen,
00:26:59mais de la même manière. Moi, j'étais
00:27:01heureux que M. Wauquiez, voyez-vous,
00:27:03pour les retraites, l'obtention
00:27:05du fait qu'il y ait une
00:27:07indexation de moitié
00:27:09sur l'inflation avec les retraites
00:27:11soit faite. Tant mieux ! C'est quelque chose
00:27:13que souhaitaient les Français. Et j'étais aussi
00:27:15heureux que le socle commun obtienne une réduction
00:27:17des taxations supplémentaires pour
00:27:19les cotisations patronales. Ça s'appelle être pragmatique
00:27:21et être Français avant d'être
00:27:23détenteur d'un parti politique, quel qu'il soit.
00:27:25Carl Olive, que j'écoute régulièrement, qui aime
00:27:27les punchlines, comme on dit,
00:27:29et en 10 minutes, il nous a dit que
00:27:31l'ouverture d'esprit n'est pas
00:27:33une fracture du crâne. C'est vrai, c'est des proches.
00:27:35Vous nous avez également parlé de M. Cadbury.
00:27:37C'est un peu daté, M. Cadbury,
00:27:39parce que je ne suis pas sûr que les plus jeunes
00:27:41sachent de quoi on parle.
00:27:43Vous savez de quoi on parle ? Des fingers.
00:27:45Est-ce que tu ne peux pas les faire un peu plus longs,
00:27:47M. Cadbury ? C'était pour rappeler que vous n'êtes pas non plus
00:27:49une première souche à Europe.
00:27:51Bien sûr, je vous remercie.
00:27:53Mais bon, le public...
00:27:55Et puis, un pinpin, c'est quoi un pinpin ?
00:27:57Un pinpin, c'est à la fête des Loches, c'est la fête à Nenon.
00:27:59En ce moment, vous devriez y aller.
00:28:01Un petit tour de manège, je vous récupère un petit pinpin.
00:28:03Vous voyez qu'il plouche là-haut.
00:28:05Ce ne sont pas des pinpins.
00:28:07Ce ne sont pas des pinpins.
00:28:09On dit qu'on n'est pas des jambons, c'est un peu ça.
00:28:11Vous avez toujours joué ?
00:28:13Vous avez joué ce week-end dernier ?
00:28:15Ah non, ils sont partis...
00:28:17Le Club de France est parti en représentation
00:28:19avec l'immense jeu de varieté.
00:28:21Et puis, vous nous direz peut-être un petit mot
00:28:23qui m'intéresse sur le
00:28:25Parc des Princes. Est-ce que le PSG
00:28:27visiblement va quitter le Parc des Princes ?
00:28:29Ça passionne ?
00:28:31Je pense que les Qataris ont horreur d'une chose.
00:28:33Le chantage. On ne peut pas, comme Mme Hidalgo,
00:28:35venir se pavaner pendant des semaines et des semaines
00:28:37souvent, d'ailleurs avant les élections électorales
00:28:39dans le carré du Parc des Princes, et ensuite cracher
00:28:41à la figure du Parc et du Qatar.
00:28:43Le Parc des Princes, c'est vraiment l'ADN du Paris Saint-Germain.
00:28:45Et je n'imagine pas le Paris Saint-Germain
00:28:47jouer ailleurs qu'au Parc des Princes.
00:28:49J'aurais bien aimé que Jean-Claude Blanc et Nasser Al-Khaifi
00:28:51puissent accéder à leur demande
00:28:53pour pouvoir restructurer le Parc des Princes institut
00:28:55comme à Madrid, comme à Santiago Bernabeu,
00:28:57avec 20.000 places supplémentaires.
00:28:59Je ne vois pas non plus comment on peut faire 20.000 places
00:29:01supplémentaires au Parc, pour tout vous dire.
00:29:03Ça a été travaillé
00:29:05en montant la structure
00:29:07verticale, cher Pascal.
00:29:09Et puis, il faut peut-être...
00:29:11Alors, il est mort, M. Roger Taillebert.
00:29:13Parce que le Parc a très peu vieilli,
00:29:15je trouve, en architecture. Et pour être allé
00:29:17comme Carl,
00:29:19pour être allé dans les stades du monde entier,
00:29:21c'est un des plus beaux stades du monde
00:29:23dans l'ambiance
00:29:25qu'il crée, lorsque
00:29:27une équipe de football, ou de rugby
00:29:29d'ailleurs, évolue.
00:29:31Il est 11h44, la pause, Carl Olive est avec nous.
00:29:33Vous pouvez l'interroger, et on va
00:29:35tout de suite aller au standard. Et pour interroger notre invité
00:29:37Carl Olive, un seul numéro, le 0
00:29:391 80 20 39
00:29:4121. A tout de suite, avec Pascal Praud.
00:29:47Benjamin Morel est arrivé. Alors, Benjamin
00:29:49Morel, vous le connaissez, c'est un
00:29:51docteur en droit d'exception.
00:29:53Et qui nous remet...
00:29:55Qui nous remet dans le droit
00:29:57chemin, si j'ose dire.
00:29:59Et c'est intéressant d'avoir votre analyse
00:30:01constitutionnelle. Mais pour le moment, on est donc avec
00:30:03Christophe, qui va sans doute interroger
00:30:05Carl Olive, député Ensemble pour la
00:30:07République des Yvelines. Bonjour
00:30:09Christophe, vous nous appelez d'où ?
00:30:11Bonjour Pascal, bonjour à toute l'équipe.
00:30:13Je suis vraiment ravi de vous avoir
00:30:15aujourd'hui au téléphone.
00:30:17Donc moi, je vous appelle de Seine-et-Marne,
00:30:19Grèce-Cermin-Villiers, exactement.
00:30:21Et quelle profession vous faites ?
00:30:23Moi, j'ai 54 ans
00:30:25et je suis chauffeur
00:30:27poids lourd en travaux publics.
00:30:29Et vous avez voté plutôt à droite, plutôt à gauche ?
00:30:31Alors,
00:30:33au législatif,
00:30:35j'ai voté à droite.
00:30:37Donc j'ai voté Rennes.
00:30:39Et...
00:30:41Depuis qu'il y a eu le législatif,
00:30:43j'ai jeté ma carte d'électeur.
00:30:45Voilà, donc comme ça,
00:30:47c'était réglé. Bon, votre analyse sur la
00:30:49censure, d'abord, est-ce que vous comprenez, est-ce que vous
00:30:51trouvez, en tant que sympathisant
00:30:53de Mme Le Pen,
00:30:55qu'elle a pris la bonne décision ?
00:30:57Alors,
00:30:59bien sûr que oui. De toute manière,
00:31:01moi, je veux absolument que
00:31:03Macron ne soit plus
00:31:05le président. Ça, c'est la première
00:31:07chose. Après, de toute manière,
00:31:09censure ou pas censure,
00:31:11on paiera exactement pareil.
00:31:13Donc ça, ça ne va rien changer à ce niveau-là, parce que
00:31:15nous, les petits, on va morfler de toute
00:31:17manière, d'une manière ou d'une autre, comme ça fait
00:31:1930 ans ou 40 ans que ça dure.
00:31:21Pourquoi vous dites, nous, les petits ? Par exemple, vous êtes chauffeur
00:31:23poids lourd, votre épouse peut travailler, peut-être ?
00:31:25Ben oui, parce qu'aujourd'hui,
00:31:27à un salaire de 2500 euros,
00:31:29aujourd'hui, on est petits.
00:31:31Donc, vous voyez,
00:31:33moi, c'est mon cas. Je veux dire,
00:31:352500 euros nets
00:31:37de salaire, ça ne représente plus rien aujourd'hui.
00:31:39Quand vous voyez le prix
00:31:41d'une baguette
00:31:43à 1,40 euros, vous multipliez par
00:31:457 jours, vous multipliez par 4 semaines,
00:31:47vous êtes déjà presque à 50 euros pour une baguette
00:31:49par mois. Vous voyez ? Donc,
00:31:51je ne vous imagine pas le reste.
00:31:53Vous êtes
00:31:55en couple ? Vous avez des enfants ?
00:31:57Non, non, je suis tout seul.
00:31:59Je suis tout seul. Pour moi,
00:32:01pour moi, la vie de con, c'est...
00:32:03J'ai fait une croix dessus.
00:32:05Donc, voilà. Mais ça, c'est mon choix.
00:32:07Donc, vous vivez avec 2500 euros
00:32:09nets une fois que vous avez payé
00:32:11des impôts par mois ?
00:32:13Non, non, non.
00:32:15Il me reste encore
00:32:17avant impôts.
00:32:19Avant impôts, d'accord. Et vous trouvez
00:32:21que vous vivez...
00:32:23Comment vous qualifieriez
00:32:25votre vie, modestement ?
00:32:27Ma vie, je la qualifie
00:32:29d'aujourd'hui d'aller au travail,
00:32:31de faire mes courses et de rentrer chez moi.
00:32:33C'est-à-dire que vous n'êtes pas allé en vacances
00:32:35cet été, par exemple ? Vous n'avez pas de loisirs ?
00:32:37Non, je ne suis pas allé en vacances.
00:32:39Je prends mes vacances au mois de septembre et je suis resté chez moi.
00:32:41Mais avec 2500 euros,
00:32:43c'est ça qui me...
00:32:45Je ne sais pas comment vous organisez votre budget, mais
00:32:47à priori...
00:32:492500 euros, vous retirez
00:32:51800 euros de loyer,
00:32:53vous retirez 50 euros d'assurance voiture,
00:32:55vous retirez
00:32:5750 à 60 euros d'internet
00:32:59avec le téléphone, plus
00:33:01les charges, plus les frais
00:33:03d'entretien sur la voiture.
00:33:05Quand vous avez une panne
00:33:07aujourd'hui, une vidange chez un garage, c'est
00:33:09500 euros. Donc, ce n'est pas compliqué.
00:33:11Alors, vous, vous souhaitez le départ d'Emmanuel
00:33:13Macron.
00:33:15Je peux le comprendre. Vous avez peut-être été
00:33:17gilet jaune, etc. Mais
00:33:19ce n'est pas Emmanuel Macron...
00:33:21Ce n'est pas Emmanuel
00:33:23Macron qui fait le salaire des entreprises.
00:33:25C'est ça qui est toujours délicat.
00:33:27Aujourd'hui, tout le monde se retourne
00:33:29sur l'État, mais il est
00:33:31responsable de beaucoup de choses. Emmanuel Macron,
00:33:33il n'est pas responsable forcément de tout.
00:33:35Non, mais attendez.
00:33:37Il y a 10 ans,
00:33:39il y a 10-15 ans, j'avais
00:33:41à peu près le même salaire et je partais
00:33:43en vacances et je vivais
00:33:45bien. Ce n'est pas compliqué.
00:33:47Je vivais bien.
00:33:49On était bien. Aujourd'hui,
00:33:51on ne va plus au restaurant,
00:33:53on n'achète
00:33:55plus la
00:33:57salle de sport. C'est le seul...
00:33:59Le seul plaisir qui me reste,
00:34:01c'est la salle de sport.
00:34:03J'espère qu'il vous reste d'autres plaisirs dans la vie.
00:34:05Des plaisirs personnels.
00:34:07J'espère qu'il y a des
00:34:09rencontres, la vie, les amis,
00:34:11l'amour. Oui, les rencontres. Tous les gens que je
00:34:13rencontre, ils sont tous malheureux.
00:34:15L'insécurité,
00:34:17on n'en parle même pas. C'est une catastrophe
00:34:19à tout niveau.
00:34:21Voilà, c'est...
00:34:23C'est vrai que moi, je suis en empathie
00:34:25avec ce que vous dites parce que je pense que beaucoup de gens pensent
00:34:27ce que vous dites, hélas.
00:34:29C'est terrible parce qu'on a des Français qui sont désespérés.
00:34:31Non mais je rejoins, je partage.
00:34:33Simplement, monsieur dit,
00:34:35et à juste titre certainement, qu'il y a 10 ans,
00:34:37il vivait bien avec le même salaire.
00:34:39Mais depuis une petite
00:34:41dizaine d'années, sauf à ce que vous me
00:34:43disiez l'inverse, cher monsieur,
00:34:45les impôts n'ont eu de cesse que de
00:34:47diminuer.
00:34:49Donc là, il y a quand même un paradoxe
00:34:51et une contradiction. Après,
00:34:53où je le rejoins et où je vous rejoins,
00:34:55Pascal Praud, on n'a pas à tout attendre
00:34:57de l'Etat, y compris en matière de sécurité.
00:34:59Et là, c'est l'ancien maire qui vous parle.
00:35:01Lorsque j'étais maire, j'ai mis en place un système
00:35:03de réciprocité entre les droits et les devoirs.
00:35:05Notamment au niveau des jeunes, on a baissé la délinquance
00:35:07juvénile de 30%. J'ai pas eu besoin
00:35:09de l'Etat. Non mais je suis d'accord avec vous, mais répondons
00:35:11qu'est-ce qu'on peut dire à Christophe.
00:35:13Christophe, qu'est-ce qu'idéalement
00:35:15qu'est-ce que vous aimeriez qu'il change dans cette société ?
00:35:17Je veux bien vous entendre,
00:35:19mais prenez aujourd'hui
00:35:21un salaire de 1500 ou 1700 euros,
00:35:23prenez ça pour vous tous les mois,
00:35:25achetez votre voiture, payez votre crédit
00:35:27de voiture, payez votre gasoil,
00:35:29payez votre loyer, payez votre
00:35:31nourriture. Vous, vous ne payez rien.
00:35:33D'accord ? On est bien d'accord.
00:35:35Vous ne payez rien.
00:35:37Vous mangez pour un don des Français, et vous payez
00:35:39pour un don des Français, grâceusement.
00:35:41Vous parlez à Carl-Olive ?
00:35:43Oui, c'est ça. Vous lui dites qu'il ne paye
00:35:45rien, parce qu'il est député. Non, non.
00:35:47Vous payez rien. Tous les jours,
00:35:49vous mangez gratuitement au Sénat
00:35:51pour 12,50 euros ou 13 euros par mois.
00:35:53Non, non. Alors, pardon, mais d'abord,
00:35:55je ne suis pas au Sénat, je suis député.
00:35:57C'est une image que je donne.
00:35:59De toute manière, si ce n'est pas le Sénat, c'est autre chose.
00:36:01Mais de toute manière, à partir du moment
00:36:03où vous ne payez rien, vous ne pouvez pas
00:36:05comprendre les Français. Point barre.
00:36:07Les trois quarts des ministres, ils ne savent même pas
00:36:09le prix d'une baguette. Donc, il faut arrêter, quoi.
00:36:11Donc, tant qu'on sera dirigés
00:36:13par des gens comme vous, et bien les Français,
00:36:15ils deviendront closards.
00:36:17Et c'est comme ça que ça va finir. Et je le vois
00:36:19tout autour de moi, et dans mon travail, et dans tout.
00:36:21Les gens qui travaillent dans le
00:36:23travail public aujourd'hui,
00:36:25moi, je ne suis pas dans le trou avec la pelle et la pioche,
00:36:27mais moi, je les vois, les gens qui travaillent.
00:36:29Durs. Et je vois comment
00:36:31ils vivent. La gamelle à midi,
00:36:33le 17 du mois, ils n'ont plus rien.
00:36:35Le 15 du mois, ils n'ont plus rien. Des fois, voire même le 10.
00:36:37Donc, vous ne pouvez pas comprendre
00:36:39les Français, parce que vous êtes hors sol.
00:36:41Tout le temps que vous êtes, c'est pas compliqué.
00:36:43Christophe, alors, pardon,
00:36:45peut-être que je suis la fève dans la galette, mais
00:36:47voyez-vous, je suis issu d'une famille nombreuse, des quartiers populaires,
00:36:49mon père était ouvrier,
00:36:51j'ai quatre frères qui ont fait l'école Chrysler,
00:36:53et une maman qui a été orpheline très tôt,
00:36:55et qui a élevé ses six enfants. Donc, ce que vous dites là,
00:36:57peut-être qu'il ne faut pas généraliser,
00:36:59si je peux me permettre, et avant d'être
00:37:01élu politique, j'ai eu aussi une ancienne vie
00:37:03de journaliste, de chef d'entreprise.
00:37:05Donc, ce que vous dites là, je partage, parce que certainement
00:37:07vous avez raison, et je pense que là, pour le coup,
00:37:09le retrait du cumul a fait que nous avons
00:37:11eu des personnes qui étaient sans code du tout
00:37:13de terrain à l'Assemblée. Je ne parle pas du Sénat
00:37:15que je ne connais pas, je ne me permettrai pas.
00:37:17Mais j'entends ce que vous dites, mais de grâce,
00:37:19ne généralisez pas. Peut-être que, comme vous,
00:37:21moi, je bosse 7 sur 7
00:37:23depuis 15 ans, et je suis le plus
00:37:25heureux du monde de bosser 7 sur 7.
00:37:27Je ne m'en plains pas, mais je vous
00:37:29fais grâce de dire que les politiques
00:37:31ne sont pas tous pourris, et c'est dommage de caricaturer,
00:37:33mais j'entends effectivement votre colère.
00:37:35Alors, on marque une pause, Christophe va pouvoir
00:37:37rester avec nous, parce que c'est un témoignage intéressant.
00:37:39D'ailleurs, il est tellement intéressant, Christophe, c'est la première fois
00:37:41qu'il appelle monsieur Olivier Guéninck ?
00:37:43Non, ce n'est pas la première fois.
00:37:44Bon, je trouve que ce sera intéressant qu'il vienne
00:37:46un jour en studio, et même
00:37:48en plateau sur CNews,
00:37:50parce qu'effectivement,
00:37:52c'est une vie
00:37:54qui est difficile. Mais on peut
00:37:56aussi lui rétorquer que l'État,
00:37:58d'abord, n'est pas responsable de tout,
00:38:00et qu'après, il est dans un secteur
00:38:02où la concurrence n'est peut-être pas
00:38:04la même que dans d'autres secteurs. Je ne sais pas
00:38:06ce que gagne un chauffeur poids lourd,
00:38:08mais effectivement, il y a beaucoup
00:38:10de gens en France qui sont
00:38:12dans des secteurs où
00:38:14les salaires sont
00:38:16bas, et peut-être trop bas.
00:38:18Je veux bien rencontrer ce monsieur.
00:38:20Mais bien sûr, ça m'intéresse vraiment. 11h57,
00:38:22on marque une
00:38:24pause, et nous revenons
00:38:26évidemment à toute cette actualité qui nous
00:38:28fait parler. Et comme Christophe, vous pouvez réagir
00:38:30au 01-80-20-39-21.
00:38:32Restez bien avec nous. La suite de Pascal Praud
00:38:34et vous, c'est dans un instant.
00:38:38Europe 1, 11h13,
00:38:40Pascal Praud
00:38:42et vous. Benjamin Morel est avec nous,
00:38:44vous le connaissez, il est docteur en sciences
00:38:46politiques, c'est un expert.
00:38:48D'abord, le projet de loi
00:38:50qui a été proposé
00:38:52hier au 49-3.
00:38:54Nous sommes d'accord que ce projet ne peut
00:38:56plus être modifié. Lorsque
00:38:58tout à l'heure, monsieur
00:39:00Retailleau disait, nous parviendrons
00:39:02à écarter la motion de censure.
00:39:04Si par exemple, on veut changer,
00:39:06s'il voulait changer, monsieur Barnier,
00:39:08quelque chose, s'il voulait donner
00:39:10quittus au
00:39:12Rassemblement National, avec une
00:39:14nouvelle mesure. C'est impossible, nous sommes d'accord.
00:39:16Sur le projet qui a été mis
00:39:18au 49-1-3 hier, donc le PLFSS,
00:39:20le projet de loi sur la sécurité sociale, non, on ne peut plus
00:39:22le toucher. Et il ne peut pas le retirer
00:39:24non plus. Alors, il pourrait toujours...
00:39:26Alors, ça n'empêcherait pas
00:39:28la motion de censure d'être votée. Il pourrait toujours
00:39:30dire que finalement, il n'appliquera pas le projet, mais en tant
00:39:32que tel, le vote est maintenant programmé,
00:39:34donc a priori, là on a quelque chose qui maintenant
00:39:36est cadré, gelé, et ne peut plus
00:39:38être touché. – Alors, comment vous interprétez
00:39:40cette phrase de monsieur Retailleau ?
00:39:42« Nous parviendrons à écarter la motion de censure ».
00:39:44Vous voulez qu'on la réécoute encore, cette phrase ?
00:39:46Parce que c'est une des phrases les plus importantes,
00:39:48je trouve, de la matinée, parce que je n'ai toujours pas compris
00:39:50le scénario. Écoutons Bruno Retailleau.
00:39:52– Je fais le pari, d'abord, que
00:39:54Michel Barnier, « Nous parviendrons à
00:39:56écarter la motion de censure ».
00:39:58– Comment vous interprétez cela,
00:40:00et comment est-ce possible ? – Alors, on est en période
00:40:02de Noël, en tout cas on y est bientôt, donc il faut essayer
00:40:04d'y croire.
00:40:06Il y a peut-être deux voies. La première voie, c'est celle
00:40:08de la conviction. On essaie de retourner, pour des raisons
00:40:10d'opinion, en appuyant notamment
00:40:12sur les conséquences de cette motion de censure,
00:40:14une partie de l'opinion, et donc des députés.
00:40:16C'est allant à la coupe aux lèvres, et ce n'est pas gagné.
00:40:18L'autre élément, c'est qu'on ne peut plus faire de concession
00:40:20sur le PLFSS, on peut en faire
00:40:22sur d'autres textes, notamment le PLF,
00:40:24qui lui reste en discussion. Le budget
00:40:26de l'État, vous savez, les taxes,
00:40:28la question de l'électricité,
00:40:30etc., tout ça, c'était ou c'est dans le PLF.
00:40:32Et donc là, il y a peut-être des marges de manœuvre,
00:40:34mais évidemment, sur les lignes rouges
00:40:36de Marine Le Pen et du RN, concernant
00:40:38le projet de loi sur la sécurité sociale,
00:40:40notamment sur les retraites, ça c'est trop tard, c'est gelé.
00:40:42Bon, les uns et les autres ne comprennent pas forcément
00:40:44le mécanisme, mais quand,
00:40:46je lis, en cas de censure,
00:40:48l'impôt sur le revenu des Français
00:40:50augmentera de près de
00:40:523 milliards d'euros. Pourquoi ?
00:40:54Alors, c'est quand même discutable. Il faut voir que
00:40:56si jamais on n'a pas de gouvernement
00:40:58au 31 décembre, ou qu'on a un gouvernement
00:41:00qui n'a pas encore eu le temps de faire passer
00:41:02deux projets de loi budgétaire, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:41:04Concernant les dépenses, on reporte sur
00:41:06le budget de 2024. Concernant les recettes,
00:41:08il faut autoriser le Parlement,
00:41:10il faut que le Parlement autorise le gouvernement
00:41:12à prélever les impôts. Mais ce prélèvement
00:41:14d'impôts est sur la base de 2024.
00:41:16Vous savez que pour l'impôt sur le revenu, notamment,
00:41:18vous avez un barème. Ce barème,
00:41:20il augmente chaque année, tout bêtement, parce que
00:41:22l'inflation fait que chacun
00:41:24gagne un tout petit peu plus, en règle générale,
00:41:26chaque année, eu égard à cette inflation.
00:41:28Si jamais vous gelez le barème, vous avez des gens
00:41:30qui, normalement, ne devraient pas changer de tranche
00:41:32du point de vue des impôts sur le revenu, et qui vont
00:41:34malgré tout en changer, et donc
00:41:36ils vont payer plus cher. Néanmoins, attention,
00:41:38le fait de ne pas avoir de budget au 31 décembre
00:41:40ne nous exonère pas d'avoir un budget.
00:41:42On devra voter un budget
00:41:44en janvier, février, mars, et dans
00:41:46le cadre de ce budget qu'on votera, on peut revoir
00:41:48les barèmes de manière rétroactive.
00:41:50C'est une façon, évidemment,
00:41:52de dramatiser la situation, ça ne veut pas dire
00:41:54que ça s'avèrera.
00:41:56Aujourd'hui, les solutions
00:41:58constitutionnelles, politiques,
00:42:00quelles sont-elles
00:42:02pour Emmanuel Macron
00:42:04qui est en première ligne ? D'abord,
00:42:06il ne démissionnera sans doute pas.
00:42:08Non, et à court terme, en tout cas, ça ne changerait
00:42:10pas fondamentalement la donne, pour deux raisons.
00:42:12D'abord, parce qu'on a un besoin d'un budget, encore une fois, le 31 décembre.
00:42:14Si on devait avoir une élection présidentielle,
00:42:16elle aurait lieu, à minima, au mois de janvier.
00:42:18Donc voyez bien que là, il y a
00:42:20plus temporel. De l'autre côté,
00:42:22un nouveau président de la République, on discutait tout à l'heure
00:42:24un petit peu en off, mais un nouveau président
00:42:26de la République, a priori, avant le 8 juillet,
00:42:28ne pourrait pas dissoudre à nouveau.
00:42:30Alors, il y a une voie constitutionnelle
00:42:32pour que ça se passe, mais elle serait quand même
00:42:34très critiquable. Mais, a priori,
00:42:36on aurait toujours le même blocage parlementaire
00:42:38jusqu'à l'été. Donc, un nouveau
00:42:40président de la République, là-dessus, ne nous
00:42:42garantirait pas d'une situation plus stable.
00:42:44Bon, on va marquer une pause
00:42:46et puis on vous fera écouter peut-être
00:42:48Antoine Armand, tout à l'heure, qui justement
00:42:50explique que 18 millions de foyers
00:42:52paieront davantage d'impôts. C'est ce que vous
00:42:54venez d'expliquer, ce qui n'est
00:42:56pas toujours très clair. Est-ce
00:42:58vrai ou pas, d'abord ?
00:43:00Vous pourrez expertiser
00:43:02la parole du ministre
00:43:04de l'Économie, Antoine Armand,
00:43:06qui, effectivement, avait dit dans un premier temps
00:43:08le rassemblement national n'est pas dans l'arc républicain.
00:43:10C'était sa première sortie. Donc, effectivement,
00:43:12je pense que M. Barnier n'a pas
00:43:14été très habile, bien sûr.
00:43:16Vous êtes d'accord avec ça ?
00:43:18Je suis absolument d'accord. Il n'a pas été très
00:43:20habile. Lui, qu'on présentait comme un négociateur
00:43:22hors pair, je trouve
00:43:24qu'il a mal traité, au fond, Marine
00:43:26Le Pen et qu'il aurait pu être
00:43:28plus malin, si vous me permettez
00:43:30cet adjectif un peu trivial.
00:43:32Il est 12h12 à tout de suite.
00:43:34Et vous pouvez interroger notre invité, Benjamin Morel
00:43:36au 01 80 20 39
00:43:3821, 11h13. C'est Pascal Prohevo
00:43:40sur Europe 1.
00:43:42Europe 1. Pascal Prohevo. De 11h à 13h
00:43:44sur Europe 1, Pascal.
00:43:46Chut, chut, chut.
00:43:48Qu'est-ce qui se passe ?
00:43:50On a un docteur en silence politique.
00:43:52Non, j'ai dit silence politique.
00:43:54On a un docteur en silence politique.
00:43:56Oh, je suis fatiguée. Science, j'ai dit science.
00:43:58Non, mais on a un docteur.
00:44:00C'est mignon. Je trouve que c'est poétique.
00:44:02Un docteur en silence poétique.
00:44:04Je trouve que c'est mieux.
00:44:06Je veux dire, je trouve que c'est mieux.
00:44:08Et à chaque fois que je verrai Benjamin Morel,
00:44:10je lui dirai, vous êtes docteur en silence politique.
00:44:12On va parler pas comme ça.
00:44:14Exactement.
00:44:16On va parler pas jusqu'à 13h.
00:44:18C'est l'ASMR politique.
00:44:20C'est quoi ?
00:44:22L'ASMR, vous connaissez pas ?
00:44:24C'est des récits qui sont faits comme ça,
00:44:26en chuchotant, pour apaiser.
00:44:28Il y a plein de gens qui regardent des vidéos d'ASMR
00:44:30le soir pour s'endormir, etc.
00:44:32C'est très très populaire.
00:44:34Ça s'écrit comment, là ?
00:44:36ASMR.
00:44:38Vous connaissiez ça, vous, l'ASMR ?
00:44:40Non mais attendez, c'est très populaire, Pascal.
00:44:42Pourquoi vous dites,
00:44:44Benjamin Morel,
00:44:46et on reprend la voie normale,
00:44:48pourquoi vous dites que M. Barnier
00:44:50s'y est mal pris ?
00:44:54Qu'aurait fait un Michel Rocard ?
00:44:56Un Michel Rocard, en première lecture,
00:44:58aurait dit au Rassemblement National,
00:45:00voilà 10 amendements, c'est les vôtres, on les prend.
00:45:02Il aurait fait la même chose avec LR.
00:45:04Il aurait fait la même chose avec les macronistes.
00:45:06Il aurait même fait la même chose avec les socialistes.
00:45:08Il aurait engagé la responsabilité de son gouvernement
00:45:10sur la base du 49A1A3.
00:45:12Il était encore populaire,
00:45:14le budget n'était pas encore impopulaire,
00:45:16et chacun aurait pu rentrer dans sa circonscription en disant
00:45:18regardez, on a obtenu quelque chose,
00:45:20on vous a défendu, vous, nos électeurs.
00:45:22Et la motion de censure n'étant pas passée,
00:45:24si vous ne censurez pas le gouvernement en première lecture,
00:45:26vous ne le censurez pas non plus en lecture définitive.
00:45:28Et donc, ce faisant,
00:45:30vous appuyez sur l'Assemblée.
00:45:32Qu'a fait Michel Barnier ?
00:45:34Il a décidé de jouer l'opinion contre l'Assemblée.
00:45:36Monsieur les députés, vous êtes des enfants.
00:45:38Vous êtes des gosses. Allez-y, débattez entre vous.
00:45:40Discutez et battez-vous.
00:45:42De toute façon, vous ne toucherez pas au texte.
00:45:44On va discuter ensuite, entre adultes, avec les sénateurs.
00:45:46Résultat, le texte
00:45:48qui aujourd'hui est celui
00:45:50soumis à l'Assemblée nationale,
00:45:52n'a pas une ligne qui vient de l'Assemblée nationale.
00:45:54Or, Michel Barnier, il n'est pas responsable
00:45:56devant l'opinion. Il est d'abord responsable
00:45:58devant l'Assemblée nationale.
00:46:00Quand vous savez que vous devez chuter, que vous pouvez chuter,
00:46:02vous commencez
00:46:04par prendre soin d'une Assemblée nationale
00:46:06qui est celle qui peut vous faire tomber.
00:46:08Là, vous demandez aux députés soit
00:46:10de soutenir un budget qu'ils n'ont pas touché,
00:46:12soit de renverser le gouvernement Barnier.
00:46:14On est monté aujourd'hui dans les tours.
00:46:16On a une situation de pression politique tellement forte
00:46:18qu'en fait, on marche...
00:46:20Et c'est ça qui est assez étrange pour l'observateur.
00:46:22On marche vers cette censure
00:46:24sans que personne ne le veuille.
00:46:26Au final, Marine Le Pen n'a pas fondamentalement intérêt à cette censure.
00:46:28Pas plus que les socialistes et encore moins Michel Barnier.
00:46:30Pourtant, l'engrenage est tellement
00:46:32aujourd'hui engagé qu'on va vers cette censure
00:46:34malgré tout, quoi qu'il arrive
00:46:36et quoi qu'on en veuille.
00:46:38On va être avec Ludovic qui va pouvoir vous interroger.
00:46:40Il est clair que si
00:46:42le Président de la République
00:46:44ne démissionne pas,
00:46:46on ne peut pas
00:46:48avoir de nouvelle
00:46:50chambre avant le 7 juillet.
00:46:52Vous allez m'interroger
00:46:54sur les failles de la Constitution, c'est ça ?
00:46:56Je pourrais
00:46:58souligner que si le Président
00:47:00voulait dissoudre
00:47:02demain matin,
00:47:04au fond, ce serait contre l'esprit
00:47:06de la Vème République puisque c'est écrit noir sur blanc
00:47:08dans les textes
00:47:10mais qu'il n'y aurait personne,
00:47:12aucun contrôle, aucun jugement possible
00:47:14pour l'interdire. C'est un paradoxe
00:47:16parce que ni le Conseil constitutionnel
00:47:18ni le Conseil d'État
00:47:20ne pourraient retoquer
00:47:22cette décision.
00:47:24C'est ça, c'est-à-dire que qu'est-ce que c'est
00:47:26juridiquement qu'une dissolution ?
00:47:28C'est un décret du Président
00:47:30de la République qui
00:47:32fait s'évaporer l'Assemblée nationale.
00:47:34Ce décret-là, il n'est
00:47:36susceptible de recours devant personne. On a demandé son avis
00:47:38au Conseil d'État, il a dit « Ah, ce n'est pas mon problème,
00:47:40c'est ce qu'on appelle un acte de gouvernement, je ne contrôle pas
00:47:42les actes de gouvernement. » On a demandé deux fois
00:47:44son avis au Conseil constitutionnel en
00:47:461988 et il y a quelques mois,
00:47:48en 2024, le Conseil constitutionnel a dit
00:47:50« Ça, c'est un acte qui dépend d'un pouvoir
00:47:52propre, je ne contrôle pas
00:47:54les décrets et donc je ne suis
00:47:56pas compétent pour annuler cet acte
00:47:58juridique. » Si demain, Emmanuel Macron
00:48:00ou un successeur décidait d'effectuer
00:48:02une dissolution avant le délai d'un an,
00:48:04ça serait clairement inconscient. L'article 12,
00:48:06il est pour le coup cristallin. Vous auriez
00:48:08des manifs de constitutionnalistes ressoufflants,
00:48:10on dirait « La Constitution a été violée, c'est
00:48:12pas bien. » Mais au-delà de ça,
00:48:14personne ne serait là pour annuler le décret.
00:48:16C'est arrivé sur les référendums en
00:48:181962. En 1962,
00:48:20De Gaulle fait un référendum, le Conseil constitutionnel lui
00:48:22rend un avis, il lui dit « Il ne faut pas faire ça. »
00:48:24Et malgré tout, il le fait. Personne n'est là
00:48:26pour annuler le décret de convocation et donc
00:48:28le référendum a eu lieu.
00:48:30Ludovic est avec nous. Bonjour Ludovic, vous habitez Paris ?
00:48:32« Oui, tout à fait, bonjour.
00:48:34Bonjour Benjamin Morel, bonjour
00:48:36Pascal Trou. » Quel âge vous avez,
00:48:38Benjamin Ludovic ?
00:48:40« J'ai 49 ans en fait. »
00:48:42Et vous êtes un électeur de quel côté ?
00:48:44« Je suis de droite,
00:48:46un électeur de droite. » Mais on a que des électeurs
00:48:48de droite, monsieur
00:48:50Olivier Guedec. Vous savez qu'on peut avoir
00:48:52de temps en temps des électeurs...
00:48:54« Ah ça m'avait échappé, bien sûr, bien sûr. »
00:48:56Mais de droite,
00:48:58Rassemblement national ou LR ?
00:49:00« Non, non, j'ai jamais voté Rassemblement national,
00:49:02LR plutôt. » Bon, votre analyse.
00:49:04Et votre question peut-être à Benjamin.
00:49:06« Ma question, c'est vrai que j'ai pas
00:49:08entendu ça, j'ai l'impression que ce « vous »
00:49:10là, le troisième tour de l'élection
00:49:12présidentielle, c'est-à-dire que la cible pour moi
00:49:14n'est pas tant Michel Barnier
00:49:16que Emmanuel Macron pour le
00:49:18RN. C'est-à-dire que
00:49:20s'il n'y a pas d'émission d'Emmanuel
00:49:22Macron à l'issue du dispositif
00:49:24de censure, ce sera
00:49:26un coup d'épée dans l'eau, parce que déjà, on entend
00:49:28que se prépare le gouvernement
00:49:30Macron 6, on va dire, avec Sébastien Lecornu,
00:49:32on entend tous les noms,
00:49:34et ça ne changera strictement rien.
00:49:36Donc moi, c'était mon avis par rapport à...
00:49:38C'est pas tellement un avis de constitutionnaliste,
00:49:40c'est un avis d'analyste politique,
00:49:42mais la cible, c'est vraiment
00:49:44Emmanuel Macron pour le RN,
00:49:46avec cette oppression juridique
00:49:48pour Marine Le Pen,
00:49:50vous l'avez vu avec ses affaires, etc.
00:49:52Donc pour moi, c'est ça qui se joue, et j'aimerais
00:49:54l'avis de Benjamin Morel par rapport à ça.
00:49:56Benjamin Morel.
00:49:58Je ne suis pas forcément d'accord pour deux raisons.
00:50:00D'abord, parce qu'il y a en effet le procès des assistants
00:50:02parlementaires du RN. Ce procès,
00:50:04les réquisitions sont dures, mais une réquisition,
00:50:06ce n'est pas un verdict.
00:50:08Et objectivement, là,
00:50:10l'exécution provisoire d'inégibilité,
00:50:12on verra ce que décide la Cour,
00:50:14mais ce n'est pas tout à fait évident. Une exécution provisoire,
00:50:16ça a pour but d'éviter qu'une infraction soit
00:50:18réitérée, ou qu'elle
00:50:20perdure dans le temps. Là, aujourd'hui,
00:50:22le RN n'est pas vraiment dans
00:50:24cette perspective-là, pas pour des raisons
00:50:26forcément de vertu, mais tout bêtement, parce qu'il est sous le regard
00:50:28du Parlement, des juges, etc., et que donc
00:50:30ce serait vraiment suicidaire de faire ça.
00:50:32Donc pour cette raison-là, pensez que la Cour
00:50:34va suivre, j'attends de voir.
00:50:36L'autre aspect, c'est que Marine Le Pen, en fait,
00:50:38est dans une forme d'impasse stratégique.
00:50:40On dit beaucoup, elle a le doigt sur le bouton,
00:50:42elle pourrait s'amuser à appuyer dessus. En fait,
00:50:44si on veut comprendre le RN d'aujourd'hui, il faut comprendre
00:50:46les dernières régionales. Aux dernières régionales,
00:50:48on promet aux RN
00:50:503, 4, 5 régions, il n'y en a aucune. Pourquoi ?
00:50:52Parce que ces électeurs ne se mobilisent pas.
00:50:54La crainte de Marine Le Pen, c'est qu'en cas de dissolution,
00:50:56ses honnes électorales se démobilisent
00:50:58également, disent en fait, vous n'avez servi
00:51:00à rien, vous m'aviez promis
00:51:02du pouvoir d'achat, et quand il y a eu un budget
00:51:04attentatoire à mon pouvoir d'achat,
00:51:06vous n'avez rien fait, et donc je n'irai pas voter
00:51:08pour vous la prochaine fois. Et là, vous avez un RN qui peut
00:51:10passer de 140 à 50 députés,
00:51:12et la marge vers 2027, elle est obérée.
00:51:14Donc, Marine Le Pen a besoin de tenir
00:51:16cette base électoralement. En faisant ça,
00:51:18elle renonce ou elle se fâche avec
00:51:20des électeurs qu'elle vise, notamment en électorat
00:51:22plus centriste, de centre droit,
00:51:24retraité CSP+. Donc aujourd'hui,
00:51:26elle fait un choix qui est le choix pour elle du moins pire,
00:51:28mais ce n'est pas un bon choix.
00:51:30Elle a déclaré quelque chose sur lequel je voulais vous interroger,
00:51:32quand on présente une censure
00:51:34et qu'on souhaite qu'elle soit votée,
00:51:36a dit Marine Le Pen, on évite d'insulter
00:51:38ceux qui sont amenés à la voter,
00:51:40je finis par penser qu'en réalité
00:51:42la gauche et l'extrême gauche
00:51:44n'auraient pas tellement envie que le
00:51:46RN permette le vote de cette censure.
00:51:48Comment vous interprétez
00:51:50cette phrase ?
00:51:52Si on veut comprendre la chose, il faut comprendre l'exposé des motifs
00:51:54de la motion de censure
00:51:56venant du NFP, qui explique que
00:51:58Michel Barnier a pactisé avec le RN
00:52:00et qui pointe
00:52:02tout le mal
00:52:04que le NFP peut penser du RN.
00:52:06Alors,
00:52:08est-ce qu'ils ne veulent pas que ce soit
00:52:10voté ? Non. Mais en revanche,
00:52:12que fait aujourd'hui le NFP ?
00:52:14Si jamais il y a une motion de censure qui vient du RN,
00:52:16nous ne la voterons pas, nous ne votons pas
00:52:18avec le RN. En même temps, il est vrai que
00:52:20pour qu'une motion de censure NFP
00:52:22passe, il faut que le RN la vote.
00:52:24Donc il s'agit de voter,
00:52:26de déposer une motion de censure,
00:52:28d'assumer le fait qu'elle ne passera qu'avec les votes du RN,
00:52:30mais de s'en dédouaner en disant
00:52:32attention, on est quand même bien contre,
00:52:34en communication politique, d'exposer des motifs.
00:52:36Ça n'a pas de conséquence sur le compte de la motion de censure.
00:52:38La motion de censure, soit elle passe, soit elle ne passe pas.
00:52:40Si elle passe, le gouvernement tombe,
00:52:42quel que soit le pourquoi.
00:52:44Merci Benjamin Morel.
00:52:46Benjamin devait rester avec nous, peut-être, pour la dernière partie
00:52:48de l'émission ? Il va rester encore quelques
00:52:50secondes. Non, il me dit non,
00:52:52cher Laurent Tessier. Qu'est-ce que vous avez à faire
00:52:54à midi et de midi ? Je crains malheureusement
00:52:56d'être invité par vos confrères.
00:52:58Vous êtes un homme,
00:53:00vous faites de temps en temps des cours à la faculté,
00:53:02toujours à l'université. Je fais beaucoup, et je suis toute l'après-midi
00:53:04en cours. D'ailleurs, salut mes étudiants, cher Pascal.
00:53:06Mais c'est vrai, et vous êtes un des esprits
00:53:08les plus brillants, les plus remarquables,
00:53:10les plus clairs, les plus pédagogiques, et c'est pourquoi
00:53:12nous vous invitons régulièrement.
00:53:14Vous allez dans quelle université
00:53:16cet après-midi ? Paris 2.
00:53:18C'est où, Paris 2 ?
00:53:20Assas. Donc c'est plutôt
00:53:22dans un quartier protégé de la capitale.
00:53:24Exactement. Avec des étudiants
00:53:26qui ne sont pas franchement de la France insoumise.
00:53:28Très bons étudiants. Vous savez, les étudiants sont
00:53:30très apolitiques actuellement. Ah bon ?
00:53:32Oui, ça se démobilise.
00:53:34Bon, écoutez, il est 12h26,
00:53:36je vous remercie
00:53:38grandement, merci d'être passé par le studio
00:53:40d'Europe 1, et dans la dernière partie,
00:53:42M. Laurent Tessier,
00:53:44qu'est-ce que vous proposez dans la dernière partie ?
00:53:46Franck Louvrier.
00:53:48R de la boule, qui est, comme chacun sait, la plus belle
00:53:50ville du monde. A tout de suite.
00:53:52Restez bien avec nous, la suite de Pascal Frévous,
00:53:54c'est dans un instant, sur Europe 1.
00:53:5611h13, Pascal Pro,
00:53:58Europe 1. Franck Louvrier, bonjour.
00:54:00Bonjour. Et merci d'être
00:54:02avec nous. Les scénarios, à présent,
00:54:04ont fait réagir
00:54:06tout le monde sur cette phrase mystérieuse
00:54:08de M. Retailleau, qui a dit
00:54:10« nous parviendrons à écarter la motion
00:54:12de censure ». Que veut-il dire ?
00:54:14Oui, il a raison. Je pense que le sursaut
00:54:16parlementaire peut
00:54:18avoir lieu si chaque
00:54:20député vote en conscience.
00:54:22Et je m'adresse autant aux députés,
00:54:24bien évidemment du Rassemblement National,
00:54:26qui vont voter une motion de censure qui les critique.
00:54:28Parce que la motion de censure
00:54:30qu'ils vont voter, c'est celle de la gauche
00:54:32qui critique le Rassemblement National. Vous imaginez
00:54:34l'enjeu ? Mais aussi aux députés socialistes.
00:54:36Je vois certains députés socialistes et même écologistes
00:54:38qui ne veulent pas voter la censure.
00:54:40Il faudrait 68 voix.
00:54:4268, c'est beaucoup.
00:54:44Le pouvoir de convaincre est important en politique.
00:54:46Si c'est les dernières heures, il faut
00:54:48les utiliser au maximum. C'est le cas de son
00:54:50intervention ce soir, sur les deux chaînes.
00:54:52Mais foncièrement, on le voit
00:54:54bien, le peuple
00:54:56de droite ne veut pas le chaos.
00:54:58Et je ne comprends pas la position
00:55:00du Rassemblement National, à moins que ce soit
00:55:02des éléments personnels. Mais je ne comprends pas
00:55:04la position du Rassemblement National qui va voter, avec l'extrême
00:55:06gauche, une motion de censure
00:55:08qui risque de mettre
00:55:10encore plus en difficulté
00:55:12nos policiers, nos chefs d'entreprise, etc.
00:55:14Donc, franchement,
00:55:16je pense que la responsabilité...
00:55:18Les arguments de Mme Le Pen sont très clairs.
00:55:20Par exemple, les retraités,
00:55:22le 1er janvier, avec cette motion
00:55:24de censure, leur pension sera
00:55:26indexée. Ça, c'est un argument.
00:55:28Ce sont ses électeurs.
00:55:30Oui, mais il y aura aussi 17 millions de foyers
00:55:32qui auront plus d'impôts, parce qu'il n'y aura pas eu
00:55:34les textes qui ont été votés. Il y aura une absence
00:55:36de revalorisation
00:55:38pour les enseignants. Il y aura des aides
00:55:40aux agriculteurs qui seront bloquées.
00:55:42Il y aura un blocage des recrutements, à la fois
00:55:44dans le monde de la justice et le monde de la police.
00:55:46Donc, ils le savent.
00:55:48Franchement, parce que quelle est l'alternative proposée ?
00:55:50C'est-à-dire qu'ils proposent
00:55:52Barnier 2. C'est original comme alternative.
00:55:54Ils proposent quoi ?
00:55:56On le sait très bien. Il y a des élections. Il y a un tempo
00:55:58politique. Vous me disiez quels sont les scénarii
00:56:00à venir. Les scénarii à venir, on les connaît.
00:56:02C'est les élections législatives dans 6 mois.
00:56:04C'est les élections présidentielles
00:56:06après. Mais, je veux dire,
00:56:08pourquoi accélérer les choses et mettre...
00:56:10Marie Le Pen a pris la parole ce matin.
00:56:12Peut-être y a-t-il une inflexion dans ce qu'elle a dit.
00:56:14En tout cas, vous allez pouvoir le décoder.
00:56:16Je vous propose d'écouter ce qu'elle a dit. Nous sommes d'accord.
00:56:18Laurent Tessier, ce sont des paroles
00:56:20de la matinée. C'est très important de le
00:56:22préciser. Bienvenue à l'Assemblée Nationale.
00:56:24A l'Assemblée Nationale. Écoutez Marie Le Pen
00:56:26parce que c'est analysé
00:56:28comme un début de rétro-pédalage.
00:56:32Est-ce qu'on peut s'interroger sur
00:56:34le souhait véritable du NFP
00:56:36d'avoir voté cette censure ?
00:56:38Parce qu'en règle générale,
00:56:40quand on présente une censure et qu'on souhaite qu'elle soit votée,
00:56:42on évite
00:56:44d'insulter ceux qui sont amenés à la voter.
00:56:46Je finis par penser
00:56:48qu'en réalité, la gauche
00:56:50et l'extrême-gauche n'auraient pas tellement envie
00:56:52que le RN
00:56:54permette le vote de cette censure.
00:56:56Car s'ils déposent une motion,
00:56:58nous en déposons une aussi.
00:57:00La gauche
00:57:02propose et le RN dispose.
00:57:04Peut-être ont-ils
00:57:06envie que ce budget s'applique,
00:57:08l'épouvantable budget de M. Barnier,
00:57:10pour pouvoir bénéficier
00:57:12du chaos que ça entraînerait sur le plan
00:57:14économique et social.
00:57:16Nous ne sommes pas dans cette stratégie.
00:57:18C'est étrange.
00:57:20Dans une période dans laquelle on est,
00:57:22il y a beaucoup de gaz dans l'air.
00:57:24Il faut éviter toute humiliation. Il y a 11 millions d'électeurs
00:57:26qui ont voté pour le RN.
00:57:28Il n'est même pas question de ne pas prendre en compte
00:57:30leur voix, leur expression.
00:57:32Maintenant, il y a des dirigeants politiques.
00:57:34Ces dirigeants politiques, c'est un peu la pâte humaine.
00:57:36Il faut essayer de la gérer. Vous me disiez un peu
00:57:38mon expérience, je connais ça.
00:57:40Je pense qu'il faut savoir
00:57:42les mettre dans des dispositions où ils peuvent
00:57:44dire oui plutôt que non.
00:57:46Ce qu'a pensé Michel Barnier ?
00:57:48Avec Mme Le Pen ?
00:57:50Nous sommes dans la période de tensions.
00:57:52Est-ce que Michel Barnier a bien traité Marine Le Pen ?
00:57:54Je ne suis pas dans leurs réunions
00:57:58entre eux et je ne connais pas
00:58:00leur relation permanente. Et ça c'est la pâte humaine.
00:58:02Mais je pense en tout cas,
00:58:04les heures qui viennent sont des heures
00:58:06essentielles pour permettre d'éviter
00:58:08cette instabilité qui n'est pas nécessaire
00:58:10à notre économie aujourd'hui.
00:58:12Et donc de ce fait là,
00:58:14il y a des moments où il faut prendre conscience
00:58:16qu'il faut savoir
00:58:18dans quel camp on est.
00:58:20Et aujourd'hui, on est dans le camp de l'instabilité
00:58:22ou le camp de l'instabilité ? On est dans le camp de la droite
00:58:24ou on est dans le camp de la gauche et de l'extrême gauche ?
00:58:26Il y a des évidences
00:58:28qui s'imposent et
00:58:30que ce soit Marine Le Pen, que ce soit
00:58:32Michel Barnier, que ce soit tous ceux qui vont essayer
00:58:34à un moment donné d'avancer,
00:58:36je pense qu'ils en sortiront tous les deux
00:58:38beaucoup plus
00:58:40positivement de cette séquence si on évite
00:58:42cette censure, plutôt que
00:58:44s'il y a une censure d'abord.
00:58:46J'ai cité plusieurs fois
00:58:48Antoine Armand, la première
00:58:50prise de parole
00:58:52d'Antoine Armand, c'était d'expliquer que le Rassemblement
00:58:54National n'était pas dans l'arc républicain.
00:58:56Mais je pense que c'est une faute de car, qui était très claire.
00:58:58Vous savez, je pense aussi
00:59:00que dans un gouvernement, il faut plutôt avoir des élus d'expérience
00:59:02qui ont des années
00:59:04de vie politique, parce que ça compte, parce que la seule
00:59:06école de la démocratie, c'est
00:59:08la démocratie locale, et qu'à un moment donné
00:59:10il faut savoir aussi gérer
00:59:12aussi bien médiatiquement
00:59:14que sur le fond les dossiers.
00:59:16Ça fait partie des leçons qu'on doit tirer aussi
00:59:18dans la composition d'un gouvernement.
00:59:20Mais au-delà de ça, je pense foncièrement
00:59:22que la situation du moment
00:59:24elle est grave, qu'on ne peut pas
00:59:26se permettre d'abord de brouiller
00:59:28les cartes, c'est-à-dire de ne pas savoir si la gauche est à gauche
00:59:30et la droite est à droite,
00:59:32et que deux, à un moment donné
00:59:34il est essentiel de pouvoir conserver
00:59:36de la stabilité. Vous savez, moi quand je vois
00:59:38certains qui demandent la démission du Président de la République
00:59:40mais c'est insensé et irresponsable,
00:59:42on veut appliquer la théorie du sur-agilant.
00:59:44Jean-François Copé ?
00:59:46Il est dans votre camp ?
00:59:48Peut-être que quand on veut se faire entendre, on dit des choses
00:59:50qui ne sont pas toujours censées à mes yeux.
00:59:52Jean-François Copé, il a dirigé
00:59:54l'UMP, c'est une voix
00:59:56qui est importante dans votre camp.
00:59:58Mais je pense que c'est une erreur de vouloir
01:00:00déstabiliser le pouvoir présidentiel
01:00:02alors qu'on est déjà
01:00:04dans une situation d'instabilité parlementaire.
01:00:06Bon, un mot
01:00:08parce que nous aimons échanger avec les auditeurs
01:00:10et on est avec Christian, alors je vous préviens, parce que vous ne le connaissez
01:00:12peut-être pas Christian, mais il nous appelle régulièrement
01:00:14C'est fidèle alors !
01:00:16Il est LFI, donc il est de la France Insoumise.
01:00:18Mais ça LFI, tendance LFI.
01:00:20Il est romain, il est tendance romain.
01:00:22C'est le plus à gauche
01:00:24de LFI. Christian, bonjour !
01:00:26Je rappelle que vous êtes chauffeur et que nous aimons
01:00:28entendre... Ah non, c'est
01:00:30C'est Christian, c'est pas notre ami chauffeur.
01:00:32Non, non, c'est Christian qui est retraité.
01:00:34Christian, vous avez 1 minute 30 pour interroger
01:00:36notre ami...
01:00:38Bon, 1 minute 30
01:00:40après l'opprobre qui a été...
01:00:42Ah non mais oui, 2 minutes au moins, minimum.
01:00:44Non mais là, arrêtez de mettre
01:00:46l'opprobre quand même sur les résultats
01:00:48de votre gouvernement.
01:00:50C'est aujourd'hui.
01:00:52Pourquoi on en est là ?
01:00:54Dès birth, vous n'avez pas respecté
01:00:56le résultat des élections.
01:00:58C'est-à-dire que la majorité était
01:01:00par le Nouveau Front Populaire.
01:01:02Est-ce que vous avez nommé un Premier Ministre
01:01:04du Nouveau Front Populaire ? Non.
01:01:06Après, pourquoi on aurait pu
01:01:08redresser ? C'est parce qu'on a présenté
01:01:10un budget pour
01:01:12résoudre votre déficit.
01:01:14Et ça, c'est votre résultat.
01:01:16Pourquoi on en est là ? C'est parce qu'on a
01:01:18cru mettre un petit banquier tout jeune,
01:01:20tout mignon, et qui
01:01:22savait pas compter. Il a dû rater
01:01:24les cours de maths. C'est pas possible.
01:01:26On est arrivé à combien ?
01:01:28Déjà, les Français, ils ne comprennent pas
01:01:30le déficit. Parce que
01:01:32c'est des chiffres qu'ils ne connaissent pas.
01:01:34Nous, nous sommes au SMIG.
01:01:36Nous vivons avec 1500 euros.
01:01:38Et donc là, il y a des
01:01:40personnes qui parlent à votre micro
01:01:42et qui balancent des chiffres.
01:01:44Même les gens... Et j'écoutais
01:01:46votre routier tout à l'heure.
01:01:48Et moi, je dis pas que
01:01:50c'est une personne qui est facho,
01:01:52qui vote pour le RN. C'est un fâché.
01:01:54Donc, il a le côté
01:01:56une vision de droite qu'on a inculquée
01:01:58aux électeurs
01:02:00en disant, vous allez voir, le monde
01:02:02est meilleur en virant tous les immigrés.
01:02:04Mais non, vous avez
01:02:06complètement faux sur cette raison-là.
01:02:08Mais peu importe. Qu'est-ce que vous voulez dire à M. Louvrier ?
01:02:10Oui, oui.
01:02:12A M. Louvrier.
01:02:14Eh ben, mettez un Premier
01:02:16ministre issu du Nouveau Front Populaire.
01:02:18Mais il sera censuré immédiatement, Christian.
01:02:20Comment vous le dire ? Il n'y a pas de
01:02:22majorité. La France Insoumise n'a pas gagné.
01:02:24Je n'y peux rien des élections législatives. D'ailleurs,
01:02:26personne ne l'a gagnée.
01:02:28Pascal, vous vous trompez.
01:02:30La France Insoumise n'a pas...
01:02:32Non, non. Écoutez-moi.
01:02:34Il y a une motion de censure demain matin.
01:02:36C'est la France Insoumise qui a gagné ou c'est le Nouveau Front Populaire ?
01:02:38Mais personne n'a gagné.
01:02:40Bon, est-ce que Lucie Castex
01:02:42est de LFI ? Non ?
01:02:44Je vous dis que Mme Castex
01:02:46serait censurée dans la seconde.
01:02:48Mais...
01:02:50Mais...
01:02:52Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:02:54Je n'y peux rien d'ailleurs.
01:02:56Vous avez essayé...
01:02:58On critique LFI, on critique le Nouveau Front Populaire.
01:03:00Mais mettez-le au gouvernement
01:03:02et vous verrez dans un an
01:03:04ce que ça...
01:03:06Oui, vous avez raison.
01:03:08C'est ce que les Français...
01:03:10C'est ce que les Français demandent en votant.
01:03:12Non, Christian. Les Français ne demandent pas ça.
01:03:14Si vous me permettez,
01:03:16on a vu ce que les politiques LFI ont fait
01:03:18dans le monde depuis 1930.
01:03:20Donc, il n'y a pas un pays
01:03:22où ça a marché. J'y peux rien
01:03:24et tout le monde est ressorti plus pauvre qu'au départ.
01:03:26Franck Insoumise existe.
01:03:28Je vais vous répondre sur plusieurs choses.
01:03:30Je pense que vous n'allez pas être totalement d'accord
01:03:32avec moi, mais c'est peut-être normal.
01:03:34D'abord, je pense que la France
01:03:36est entre la droite et l'extrême droite.
01:03:38Elle n'est pas du tout à gauche.
01:03:40Et là, il n'y a aucun commentateur
01:03:42qui peut vous dire le contraire.
01:03:44Il y a clairement un pays qui est positionné
01:03:46entre la droite et l'extrême droite.
01:03:48Deuxième chose, c'est que les résultats des élections,
01:03:50Christian, c'est le premier groupe.
01:03:52Ce n'est pas le Nouveau Front Populaire.
01:03:54Ce n'est pas un groupe. C'est une coalition.
01:03:56Le premier groupe à l'Assemblée nationale,
01:03:58c'est le Rassemblement National.
01:04:00Et c'est le parti
01:04:02qui a justement le groupe le plus important.
01:04:04Et troisième chose, quand vous dites
01:04:06que le déficit est dû à mon gouvernement,
01:04:08alors je ne sais pas lequel
01:04:10vous insinuez, mais ça doit être celui de Michel Barnier.
01:04:12Honnêtement, il est arrivé
01:04:14il y a quelques jours, donc je ne pense pas
01:04:16qu'il a provoqué, même s'il a eu des responsabilités
01:04:18auparavant, et que ce déficit
01:04:20de 3 300 milliards
01:04:22de dettes, il n'est pas dû uniquement
01:04:24à la gauche et à la droite. Il est dû
01:04:26aux deux. C'est-à-dire qu'il est dû
01:04:28à la situation depuis plus de 30 ans.
01:04:30Alors vous me direz, ce n'est pas mieux,
01:04:32d'accord, mais ça ne sert à rien de se renvoyer
01:04:34dans ces cas-là la responsabilité.
01:04:36Et puis quant à Lucie Cassez, moi je veux bien,
01:04:38mais je vous parlais de l'école de la démocratie locale.
01:04:40Je crains que ce ne soit pas
01:04:42tellement le profil adapté
01:04:44à la réalité du moment. Je pense qu'il faut plutôt
01:04:46quelqu'un qui a un peu d'expérience politique,
01:04:48qui connaisse les élus, plutôt que la
01:04:50directrice financière de la mairie de Paris.
01:04:52Voilà, c'est plutôt mon avis.
01:04:54Quelle que soit même ses positions politiques.
01:04:56Réponse
01:04:58de Christian peut-être.
01:05:00Est-ce qu'il a été convaincu ?
01:05:02Non, je ne suis pas convaincu.
01:05:04C'est qu'aujourd'hui, on dit qu'elle est trop jeune,
01:05:06elle n'a pas d'expérience et tout.
01:05:08Mais laissons Madame Cassez.
01:05:10Aujourd'hui, est-ce qu'un
01:05:12Emmanuel Macron, attendez,
01:05:14est-ce qu'un Emmanuel Macron, quand on l'a mis
01:05:16président, est-ce qu'il avait fait ses preuves ?
01:05:18Mais il a été élu !
01:05:20Elle s'est présentée nulle part.
01:05:22Ce que je veux vous dire,
01:05:24ce que je retiens de l'intervention
01:05:26de Franck Louvrier, c'est une évidence.
01:05:28Le pays penche à droite
01:05:30fortement. La gauche
01:05:32n'a jamais été aussi faible en termes
01:05:34d'élections. C'est 27%.
01:05:36Je n'y peux rien. Elle pèse
01:05:3827%.
01:05:40Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous dites,
01:05:42Christian ? Elle n'a jamais
01:05:44été aussi faible arithmétiquement.
01:05:4627% de la
01:05:48gauche entière.
01:05:50Donc effectivement, le pays penche de l'autre côté.
01:05:52Personne n'y peut rien.
01:05:54Forcément, forcément, tous ces
01:05:56médias qui ont fait des patages
01:05:58sur l'immigration...
01:06:00C'est de la faute des médias.
01:06:02C'est de la faute des médias.
01:06:04Ce n'est plus des journalistes qu'on entend,
01:06:06c'est de la faute des médias.
01:06:08Ne soyez pas trop influencé, Christian.
01:06:10Les médias sont à droite et pas à gauche.
01:06:12Oui, vous avez raison.
01:06:14France Inter, c'est à droite ?
01:06:16Bon...
01:06:18Non, mais France Inter, c'est à droite.
01:06:20Le service public, c'est à droite.
01:06:22La presse française, elle est à droite.
01:06:24Allez, merci en tout cas, Christian.
01:06:26Merci beaucoup, parce qu'il est 12h47.
01:06:28Est-ce que
01:06:30chacun vous imagine que vous puissiez un jour
01:06:32rentrer dans un gouvernement, Franck Louvrier ?
01:06:34Vous savez, moi, je suis ministre de la Bôle.
01:06:36Que vous connaissez.
01:06:38C'est un bon ministère.
01:06:40C'est une pirouette pour répondre.
01:06:42Vous dites vous-même que vous pourriez être utile,
01:06:44puisque vous avez une connaissance de la démocratie locale.
01:06:46Vous avez une connaissance des affaires du pays.
01:06:48Vous avez une connaissance des affaires des pays.
01:06:50Et on se dit que
01:06:52vous seriez peut-être utile.
01:06:54C'est la responsabilité du chef de l'État.
01:06:56Et je ne veux surtout pas
01:06:58interférer dans sa réflexion qui doit être
01:07:00bien compliquée en ce moment.
01:07:02Quand on est loin de son pays,
01:07:04c'est toujours encore plus préoccupant
01:07:06que quand on est sur place.

Recommandations