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00:00J'espère que nous serons dans quelques instants en direct avec Claire Chappas qui est ministre chargée de l'intelligence artificielle et du numérique
00:11puisque nous la ferons réagir sur une phrase qu'elle a dite ces derniers jours dans une émission de télévision où elle souhaite réglementer la plateforme X, feu Twitter.
00:23Et la ministre a dit qu'elle a souhaité réglementer les fausses opinions avant de se reprendre ensuite et elle a dit les fausses informations.
00:32Donc elle nous expliquera pourquoi et comment elle peut faire ça.
00:35Mais avant cela, je peux vous parler du changement de numérotation des chaînes de télévision.
00:39Ce news va passer du numéro 16 au numéro 14.
00:42Vous savez que c'est l'ARCOM comme Canal Plus a rendu sur la TNT sa chaîne, son numéro, le numéro 4, je crois que c'est France 4 d'ailleurs, ce qui est plutôt logique.
00:57Et puis il y a une volonté de regrouper les chaînes infos, de les mettre les unes à côté des autres dans la numérotation.
01:04Ce qui fait qu'au canal 13, ce sera BFM, CNews passera au canal 14, LCI au canal 15 et France Info au canal 16.
01:17C'est donc France Info qui sera à la place de CNews et nous, CNews, nous allons nous retrouver à la place du canal 14.
01:25Aujourd'hui, c'est une chaîne pour les enfants, je crois.
01:28Donc, ils vont être surpris, les enfants, le premier jour peut-être, sauf si on souhaite changer l'éditorial de CNews et nous-mêmes de se transformer dans un programme pour enfants.
01:37Mais à priori, c'est pas forcément...
01:39Faire les télé-tubbies.
01:39A priori, je peux venir en casimir, pourquoi pas.
01:44Alors, toutes les 4 forment désormais un bloc de chaînes d'information selon les termes de l'ARCOM et outre les chaînes d'info, France 4 succédera à Canal Plus en quatrième position, je l'ai dit,
01:52et les chaînes publiques LCP et Public Sénat qui se partagent actuellement le canal 13 vont faire un bond jusqu'au numéro 8.
01:58Alors, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas contents, moi, le sentiment que j'ai, c'est que ça ne changera rien.
02:02Il faut faire confiance aux uns aux autres.
02:05Je ne pense pas que les gens nous regardent par hasard, ils ne regardent pas un numéro, ils regardent un contenu éditorial, me semble-t-il.
02:13Oui, mais les gens ont l'habitude de zapper sur une chaîne, sur un numéro pour accéder à leur chaîne, donc la communication du changement de numéro, il faut qu'elle soit efficace.
02:21Écoutez, sérieusement, vous, quand vous changez de chaîne, vous savez ce que vous faites.
02:30Tout à fait.
02:31Bon, quand vous voulez voir un programme, vous allez sur une chaîne parfois que vous ne connaissez pas, vous avez vu un programme et vous vous dites que c'est sur la 38 ou sur la 42.
02:39Pourquoi voulez-vous que les gens qui nous écoutent soient plus bêtes que vous ? Ils sont comme vous.
02:43Bien sûr.
02:44Non, non, mais je ne dis pas que les gens ne sont plus bêtes, mais il faut informer les gens du changement d'ordre.
02:48Mais ils vont être informés quand ils vont aller sur Cy, ceux qui voyaient des images de dessins animés, quand ils vont me voir, ils vont comprendre que la chaîne a changé.
02:57Pascal Praud, Madame Clara Chapa est avec nous.
03:00Ah, Madame Clara Chapa, on dit Chapa ou Chapa d'ailleurs ? Bonjour Madame.
03:04Bonjour Pascal Praud, Chapa, très bien.
03:07Chapa, merci.
03:07Bonjour à tous les auditeurs d'Europe 1.
03:08Merci beaucoup. Alors ce matin, je parlais de vous sur ces news, je disais les mêmes qui souhaitent l'interdiction de ces news, les mêmes qui applaudissent à la suppression de C8,
03:17les mêmes qui réclament aujourd'hui la disparition de X sont effectivement, c'est Madame Tondelier, c'est Madame Rousseau, c'est Madame Binet,
03:23et je suis assez surpris, pour tout vous dire, de cet esprit de vouloir interdire des chaînes ou des réseaux sociaux.
03:31Et puis je parlais également de vous, je disais une ministre, et je ne vous connaissais pas avant votre intervention dans une chaîne de télévision, c'était sur France 5 ces dernières heures,
03:40ministre délégué chargé du numérique, et je rappelais que vous avez souhaité que les fausses opinions soient censurées sur Twitter,
03:48et je m'amusais, si j'ose dire, ou j'ironisais, je disais la prochaine fois Madame Chapa nous enverra dans un camp de redressement pour nous apprendre à penser.
03:56Alors je vous écoute, je vous propose d'écouter ce que vous avez dit, manifestement c'était un lapsus, vous êtes repris, et vous pourrez développer votre argumentation.
04:06Écoutons ce que vous avez dit, je crois que c'était dimanche dernier.
04:09On a sur ces réseaux, sur lesquels des millions de Français se connectent tous les jours, des outils qui nous permettent de nous assurer que les opinions, qui seraient de fausses opinions, peuvent être sorties de la plateforme, que les propos conventionnels...
04:22Vous avez dit quelque chose là, qui je suis sûr fait réagir des gens qui regardent la télé, des fausses opinions.
04:27Des fausses, pardon, informations. Vous comprenez pourquoi c'est terrible de dire fausses opinions ?
04:32Alors c'est intéressant parce que j'imagine que vous direz que c'est un lapsus, mais bon si le présentateur ne vous fait pas, ne souligne pas que vous êtes trompé, peut-être que ça passe comme ça.
04:41Mais ce qui m'inquiète moi surtout, c'est lorsque j'entends un ministre me dire, nous avons les moyens sur les plateformes de sortir les fausses informations.
04:52Mais qui décide des fausses informations Madame Chapaz ?
04:56Alors, Pascal Praud, merci de me donner l'occasion de discuter de ce sujet. Je veux d'abord rassurer tout le monde, je n'ai absolument pas l'intention de mettre qui que ce soit en camp de redressement de la pensée et je n'ai aucun désir d'interdire.
05:08Je veux que les choses soient très claires. Il y a peut-être une chose sur laquelle nous nous retrouvons de façon certaine aujourd'hui, c'est que la liberté d'expression n'a pas de prix et je tiens absolument à ce que ce soit très clair.
05:19En effet, vous l'avez repassé l'extrait, dans un débat animé à la télévision, le genre de débat que je crois que vous connaissez bien Pascal Praud, ma langue a fourché, je parlais bien des fausses informations et du fait que sur les réseaux sociaux, nous avons un arsenal européen qui nous permet de nous assurer que l'amplification de ces fausses informations peut être signalée.
05:41C'est vraiment de ça ce dont il s'adresse.
05:43Mais c'est quoi une fausse information ?
05:45Par exemple sur le Covid, c'était très intéressant. La fausse information c'était quoi ? C'était de dire à l'époque que le vaccin ne transmet pas la maladie ou permet de transmettre la maladie ?
05:59On ne le savait pas forcément, certains disaient quelque chose, d'autres disaient le contraire. C'est ça moi qui m'inquiète. Le mot de fausse information, je vous assure, je le prends avec des pincettes.
06:09Alors, on ne va pas rentrer là dans un débat de quelles sont ou ne sont pas les fausses informations sur des exemples particuliers.
06:16Cependant, ce que nous permet de faire le texte dont on parle aujourd'hui, qui est un règlement européen qui encadre et responsabilise les plateformes sur la question des fake news, les fausses informations, mais aussi sur la question des contenus illégaux, des contenus haineux par exemple, c'est de pouvoir...
06:34Non mais illégaux ça je comprends, illégaux j'ai aucun souci. Vous me diriez, c'est un contenu illégal, je comprends. Fausse information, ça commence à me...
06:44Par exemple, j'ai été longtemps dans un domaine de sport, vous avez un journaliste qui dit peut-être que Zidane va jouer demain. Alors c'est une fausse information ou pas ? On ne le sait pas.
06:53Vous voyez, on met... Moi j'aime bien la loi pour ça. Je trouve que ce qui doit nous départager c'est la loi. Ce qui est légal, ce qui est illégal. Le reste, dès que la subjectivité entre dans ces sujets-là, ça m'inquiète un peu.
07:06Alors, on se retrouve bien sur la loi parce qu'en effet, le texte européen dont je parle est un texte de loi européen qui a été d'ailleurs adopté de façon transpartisane et je pense que c'est important de le rappeler ici,
07:18dans un vrai esprit de concorde, de se dire comment est-ce qu'on s'assure que l'espace numérique et les informations qui peuvent être amplifiées sur ces réseaux respectent ce cadre du fameux Digital Service Act qui nous permet de pouvoir s'assurer que les plateformes sont responsabilisées sur ce type de contenu.
07:39Il n'est pas question aujourd'hui, et je pense que personne qui a pris la parole sur ce texte veut interdire ces plateformes, ça aussi je vais y revenir, c'est pas une question d'interdiction des plateformes, c'est une question de responsabilisation et de s'assurer que ces plateformes, y compris les obligations qui sont les siennes, nous permettent de pouvoir avoir un espace...
08:05On a le sentiment que c'est Elon Musk qui fait peur un peu à la terre entière...
08:09Mais Elon Musk, ça aussi je vais y revenir, Elon Musk ne nous fait pas peur de nous, Elon Musk est un citoyen privé, il a le droit aussi, et ça je pense que c'est important de le dire, d'avoir ses propres opinions, ce ne sont pas mes opinions, ce n'est pas mon projet, mais c'est bien son projet.
08:23Par contre, ce qui nous intéresse dans le cas d'Elon Musk, c'est que si Elon Musk utilise son réseau pour amplifier son propre point de vue, là, il est en infraction de ce fameux cadre européen, c'est quelque chose de très clair, la commission européenne mène une enquête actuellement sur le réseau X pour répondre à un certain nombre de ces questions, et s'il s'agit que, en effet, il y a ce type de risque sur cette plateforme, la plateforme sera sanctionnée.
08:48J'entends bien Mme Chabaz, mais moi je suis très méfiant, vous savez, lorsque, avec l'ancienne direction, l'ancien propriétaire, Donald Trump a été sorti de Twitter, personne n'était ému, et l'Union Européenne n'a rien dit, et tout le monde trouvait ça normal que M. Trump ne soit plus sur ce réseau social, donc je suis très très méfiant là-dedans, parce que je pense qu'aujourd'hui, le politiquement correct a envie d'imposer sur plein de sujets,
09:19et qu'à partir du moment où des moyens d'information sont différents, vous mettez en branle, parfois, des manières de contrôler la pensée des gens, on arrive dans une société orwellienne, et je fais extrêmement attention à ça, je ne dis pas que c'est votre cas, bien sûr, mais je suis méfiant.
09:37Alors, il est 12h26, et je crois qu'on doit marquer, oui, mais vous avez dit, le mot fausse information, je vais vous dire, je n'ai aucun conseil à vous donner, mais le mot fausse information, je serais vous, je le bannirais de votre langage, je dirais, information légale, contenu légal, contenu illégal, voilà, la règle, c'est la loi, fausse information, on est déjà dans de la subjectivité totale, en tout cas, c'est comme ça que moi je l'ai reçu, il est 12h26, je vous propose de rester avec nous,
10:04d'abord, je vous remercie d'accepter la discussion, parce que c'est vous qui nous avez contactés, parce qu'effectivement, on avait parlé de ce sujet sur l'antenne de CNews, et c'est bien d'échanger ensemble, et puis peut-être, vous-même, arriverez sur un autre critère, pour être, j'allais dire, pour moins nous inquiéter, moi, je vous assure, la fausse information, je trouve que ça sent des sociétés que je n'aime pas trop, il est 12h27, à tout de suite !
10:30Restez bien avec nous, dans un instant, toute l'actualité avec Émilie Dez, 11h-13h, c'est Pascal Prouet et vous, sur Europe 1 !

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