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Mercredi 11 décembre 2024, SMART JOB reçoit Pierre Gattaz (PDG, Radiall)

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00:00Générique
00:12Le Cercle RH est un grand entretien aujourd'hui pour ausculter cette année 2024 et l'année 2025 qu'on nous annonce évidemment complexe quand on parle aux dirigeants et j'accueille Pierre Gattaz.
00:23Bonjour Pierre, ravi de vous accueillir, merci d'être là, vous êtes le PDG du groupe Radial qui sont des composants électroniques, sous-traitant de l'aéronautique, de l'automobile.
00:34Principalement, automobile assez peu, aéronautique, télécom, spatial, on a 3500 personnes et 13 usines dont 5 gardées en France et je suis très fier de ces 5 usines françaises.
00:47Dans cette belle région centre entre autres.
00:49Centre et puis l'Isère et le Jura aussi.
00:51Et entre autres, merci d'être là, vous avez créé un think tank, l'institut des solutions, on va en parler avec vous.
00:58Vous avez été le président du MEDEF et vous avez écrit ce livre, alors évidemment le titre est un peu étrange vu le contexte, enthousiasmez-vous.
01:06Est-ce que vous le portez encore ce livre dans le contexte dans lequel on est, où on a, au moment où nous ne nous parlons pas de Premier ministre,
01:13et une incertitude économique sur l'année 2025 avec entre 150 000 et 200 000 emplois supprimés, des entreprises qui peinent, un monde agricole en souffrance, des salariés inquiets.
01:24Est-ce qu'on peut encore s'enthousiasmer ?
01:26Alors en fait, vous savez, l'enthousiasme et l'optimisme c'est extrêmement important de garder le moral pour la France, de garder le moral pour garder nos usines.
01:34Mais il faut être hyper lucide et assez courageux en ce moment.
01:38Je trouve qu'en effet, les débats politiques sont extrêmement faibles.
01:43C'est incroyable de pouvoir revenir sur des taxations dans tous les sens depuis six mois, la dissolution, de se dire on va encore taxer, etc.
01:52Alors que ça c'est la facilité, mais la crasse, entre guillemets, excusez-moi cette expression.
01:57Alors que la taxe sur la taxe, on peut tout taxer, les poissons rouges, les chats, les chiens, tout ce que vous voulez.
02:03Et là je suis désespéré un peu quand même par ces classes politiques, si vous voulez, qui n'apportent que ça.
02:08Donc qui visiblement ne connaissent pas le monde économique, qui visiblement ne voyagent pas, parlent très mal l'anglais et n'ont jamais travaillé dans le privé.
02:18Donc je pense qu'il faudrait quand même que nos classes politiques, on arrête d'avoir des gens professionnels de la politique
02:24qui font tous les petits arrangements entre amis, électoralistes, je vais sauver mon poste de député, etc.
02:30Ça c'est insupportable, je trouve, pour des patrons, pour des commerçants, pour des paysans, des artisans, qui bossent, qui sont dans le travail, qui essaient de garder...
02:39Qui sont dans le centre de réalité.
02:40Et je trouve qu'il y a un écart qui se creuse cruellement entre les gens qui sont sur le terrain, de bon sens, qui font tout pour bosser, et puis des politiques qui sont totalement éthérées.
02:51Je fais une parenthèse, et on va revenir sur les grands sujets de 2025 et les sujets de préoccupation de Pierre Gattaz.
02:57On se souvient quand même des initiatives de faire rentrer la société civile dans le monde politique.
03:03Je pense à un ministre de l'économie et quelques autres.
03:06Ça n'a jamais marché.
03:07Oui et non, parce que c'est toujours dans la durée que ça se passe.
03:12Mais quand vous regardez, j'aime bien le modèle suisse.
03:16Le modèle suisse, c'est un petit pays qui est grand comme une région.
03:19Ils ont 2% de chômage.
03:21Ils ont trois niveaux de territoire.
03:23On en a six, nous.
03:24Ils ont un gouvernement fédéral qui est constitué d'un collège d'une dizaine de personnes, je crois.
03:29Ils élisent leur père une fois par an.
03:32Et les citoyens votent régulièrement.
03:34Les citoyens votent régulièrement.
03:35C'est une social-démocratie qui est en Europe, qui est à côté de chez nous.
03:39On nous dit que ce sont des financiers, mais pas du tout.
03:42Ils ont conservé 25% de leur PIB dans l'industrie.
03:45Donc regardons les pays qui ont réussi.
03:47Regardons les social-démocrates suédois.
03:49La social-démocratie, qui sont des socialistes, qui ont fait des réformes en 1990 profondes.
03:53Des réformes de structures, des réformes de dépenses publiques.
03:56Ils ont enlevé le statut des fonctionnaires.
03:58Regardons le Canada de Jean Chrétien.
04:00Évoquez la fin du statut des fonctionnaires.
04:02Ça avait été évoqué il y a quelques mois.
04:04Moi, je pense qu'il y a un moment, il faudra faire du courage.
04:06Il faudra faire beaucoup de communication aux Français pour leur dire
04:09qu'il n'y a pas de fatalité à rester dans ce magma.
04:12Et on peut augmenter les salaires.
04:14Et moi, j'en suis persuadé.
04:15Parce que le problème numéro un de la France, c'est d'augmenter les salaires.
04:19Comment vous faites ?
04:20Si vous dites que c'est plus de 15% pour tout le monde demain matin, vous ruinez l'économie.
04:24Si vous dites qu'on l'a à faire en faisant des économies,
04:26et voilà toutes les pistes qu'on a d'économie, on peut le faire.
04:29Donc je travaille avec l'Institut des solutions, qui est en train d'être créé,
04:33sur ces idées de bon sens et de terrain, en observant ce qui a été fait dans le monde entier.
04:37Vous allez faire ministre à Pierre Gattaz ?
04:39Non, pas du tout. J'ai pas du tout envie.
04:41Par contre, si je peux contribuer, si vous voulez,
04:44au fait d'alimenter des partis politiques raisonnables et responsables, entre guillemets,
04:49pour dire, écoutez, regardez ce qui se passe dans le monde.
04:51Nous, on apporte des idées.
04:52Ce sont les idées, vous savez, des gens, des PME, des TPE, des paysans, etc.
04:57C'est toutes les mêmes.
04:58Arrêtez de nous mettre des charges sur la tête.
05:00Et des contraintes, disons.
05:02Et des contraintes et des normes.
05:03Et ça, c'est jouable.
05:04Ça, on sait comment régler les problèmes.
05:06Il y a eu 50 000 bouquins qui ont été faits.
05:08Il faut juste qu'il y ait un moment à courage politique.
05:10Une lucidité qui se crée aujourd'hui pour le faire.
05:13C'est de ça dont le pays est malade ?
05:14D'une forme de bureaucratie qui finalement étouffe votre gangrène ?
05:18J'imagine que les grandes entreprises sont contraintes aussi.
05:21Mais bien sûr, c'est de cette bureaucratie insupportable.
05:23Vous savez, je dis toujours, il faut du génie et du courage pour simplifier la complexité.
05:27On me dit, oui, mais j'ai fait les plus grandes écoles.
05:29Je sais gérer la complexité.
05:31Alors je dis non, pas du tout, monsieur.
05:33Il faut que vous soyez, simplifiez la complexité.
05:35Comme Steve Jobs a inventé le smartphone.
05:38Qui est un monument de complexité cachée.
05:40Et une utilisation d'une simplicité inouïe.
05:43Faisons de l'administration française un smartphone.
05:47C'est-à-dire un truc hyper facile à utiliser.
05:49En plus, le digital va le permettre.
05:51L'intelligence artificielle va le permettre.
05:53Et là, on a mis un bousin.
05:55Un énorme bousin qui accroît.
05:57Et en plus, vous avez l'Europe qui est en train de suivre ce chemin-là.
06:00Donc vous avez deux couches de complexité aujourd'hui sur la tête.
06:03Donc là, il faut vraiment qu'on écoute les entrepreneurs.
06:07Les petites TPE, les PME, les ETI, les paysans, les commerçants, les artisans.
06:12C'est eux qui sont sur le terrain.
06:14C'est eux qui voient les trucs.
06:15Et c'est eux qui créent l'emploi et la richesse du pays.
06:17Tant que les partis politiques, et je pense beaucoup à l'ancienne gauche, les socialistes.
06:21Qui ont remis l'entreprise au cœur du village quand j'étais présent du MEDEF.
06:27Et qui ont réussi à créer un million d'emplois, puis deux millions d'emplois.
06:30Le pacte de responsabilité de François Hollande et le CICE.
06:33Oui, le CICE, le taux d'IS qui a baissé de 33% à 25%.
06:37Puis la flat tax qui a été mise en place.
06:40Puis la simplification du code du travail.
06:41C'est marrant, vous parlez des socialistes d'avant, mais vous ne parlez pas d'Emmanuel Macron.
06:44Qu'est-ce qu'il n'a pas fait pour réussir ?
06:46Emmanuel Macron, j'ai été un des premiers supporters, comme beaucoup de monde,
06:49sur son premier mandat et sur son deuxième mandat.
06:51Il a été très bon et il continue d'être honnête sur l'attractivité de la France.
06:55Et bravo, c'est comme un chef d'entreprise qui va s'occuper du chiffre d'affaires.
06:58Bravo. Il ne s'est pas occupé des dépenses.
07:01Quand vous êtes paysan, quand vous êtes entrepreneur, vous occupez des deux.
07:05Vous occupez de développer votre chiffre d'affaires et vous occupez de baisser vos dépenses ou de les réduire.
07:09Eh bien, il n'a pas fait deux en même temps.
07:11C'est peut-être le seul endroit où il n'a pas fait deux en même temps, d'ailleurs.
07:13Et donc, aujourd'hui, nous avons une dépense publique de 57% à comparer avec les 50% européens.
07:19Les Allemands sont à 49%.
07:22Les Suisses sont à 35% de dépenses publiques en PIB.
07:27Et ce n'est pas la révolution sociale en Suisse.
07:29Ils ont des SMIC à 3 800 euros net à Genève.
07:32Donc, si vous voulez, regardons comment ils marchent sur ce système.
07:36Avec un PIB par habitant en France qui a baissé.
07:38Puisqu'en fait, le pays a reculé et notre PIB par habitant a reculé.
07:41Ça, c'est un point très important.
07:43On est 28e au monde en PIB par habitant.
07:46On était dans les 10 premiers il y a 40 ou 50 ans.
07:48Bon, on a baissé.
07:50On a toute l'Europe devant nous, quasiment toute l'Europe.
07:52Les Suisses sont 2,5 fois plus riches que nous.
07:55Les Américains sont 50% plus riches que nous par personne.
07:58Vous vous rendez compte un peu ?
08:00Et les Allemands, c'est 15 à 20%.
08:02Donc là, il y a un vrai sujet.
08:04Il faut que la classe politique comprenne que soit vous vous redemandez encore.
08:08On taxe, on taxe, on taxe.
08:10Et là, vous allez finir d'écrouler l'économie.
08:12Les talents vont partir.
08:14Tout le monde va partir.
08:16Ce qui est malheureusement déjà un peu le cas.
08:18Soit vous dites, écoutez, on va être raisonnable.
08:20On va le faire comme les autres pays l'ont fait.
08:22Les gens raisonnables.
08:23Vous avez parlé en 2025.
08:24Parce que les chiffres qu'on nous annonce avec des usines et des fermetures.
08:27On a vu quelques constructeurs automobiles.
08:29On a vu Auchan qui faisait un plan de licenciement.
08:32D'ailleurs très très mal apprécié.
08:33Vous avez vu qu'il y a près d'un milliard de dividendes distribués.
08:36Est-ce que le président du MEDEF se dit quand même,
08:39est-ce qu'on tire pas un peu sur la corde là ?
08:41Mais je pense qu'il faut regarder, il y aura toujours des crises.
08:44Le problème qu'on a, c'est qu'en plus la géopolitique ne nous aide pas.
08:48Vous avez une crise en Allemagne majeure au niveau de l'automobile.
08:51Les Chinois qui consomment moins.
08:52Moins de voitures allemandes et européennes.
08:54Moins de machines outils.
08:55Moins d'équipements.
08:56Ils sont devenus autonomes.
08:57Bon, on va encore exporter, mais beaucoup moins.
08:59Donc si vous voulez, il y a une sorte d'économie politique mondiale qui ne va pas bien.
09:04Par contre, on regarde les Etats-Unis.
09:05Les Etats-Unis sont encore à des niveaux de croissance depuis 20 ans.
09:09Extrêmement élevés par rapport à nous.
09:11Nous on a mis des normes.
09:12Il y a un dicton qui dit, les Américains innovent.
09:16Les Chinois copient et dépassent.
09:19Et les Européens réglementent.
09:20Il faut arrêter de réglementer.
09:22Il faut libérer les chevaux.
09:23Il faut libérer les énergies.
09:25Et je pense que si vous voulez, oui, il y a des problèmes structurels de l'automobile.
09:29On sait bien, mais ce n'est pas français l'automobile.
09:31C'est général.
09:32Ça va passer.
09:33Il y a toujours des crises.
09:34Il y a un, deux, trois ans en général.
09:36Moi, j'en ai eu une avec le Covid en aéronautique.
09:38Ça a duré deux ans.
09:39Mais je m'en suis remis.
09:40Je marche bien.
09:41On nous avait dit qu'il n'y aurait plus d'avions qui décollent.
09:42On n'a jamais vendu autant d'avions.
09:43Mais bien sûr.
09:45Oui, il y a eu deux ans très difficiles.
09:47Trois ans très difficiles dans la filière aéronautique.
09:49On était à moins 50% sur l'activité.
09:50Maintenant, c'est reparti.
09:51Donc, si vous voulez, ces crises-là, il ne faut pas dire que c'est du structurel.
09:55C'est du conjoncturel.
09:56Ça va repartir.
09:57Par contre, il faut être capable de s'adapter.
09:59Une entreprise, c'est mortel.
10:01Si vous ne vous adaptez pas vers le bas et vers le haut, ça ne marche pas.
10:05À l'Institut des solutions, vous réfléchissez parce que le sujet de la bureaucratie renvoie
10:09évidemment à la place des fonctionnaires, au nombre de fonctionnaires, au coût des
10:12fonctionnaires, dont certains sont essentiels à la vie du pays.
10:15Et puis, on parle de fonctionnaires de deuxième, troisième niveau que l'on ne voit pas forcément.
10:19Vous vous dites qu'il faut réinventer peut-être les RH et la manière dont on reventile,
10:23on réinvente cette fonction.
10:25Est-ce que c'est ça le sujet de fond ?
10:27C'est vraiment ça le sujet de fond.
10:29Si vous voulez, le problème principal de la France aujourd'hui, mis à part la sécurité
10:32qui est un autre sujet, mais vous avez ce problème de taxes et de charges qui est extrêmement
10:36élevé.
10:37On est les pays le plus taxés au monde.
10:38Pourquoi ? Parce que cette sphère publique est très grosse.
10:41L'administration de l'administration est épouvantable, très grosse.
10:44Centrales, régionales, locales.
10:46Vous avez trois blocs dans les dépenses publiques.
10:48Vous avez le régalien, c'est justice, police, armée, diplomatie.
10:52Ça, il ne faut pas trop y toucher.
10:53Je dirais même qu'on peut renforcer.
10:55C'est des fonctions régaliennes, fondamentales.
10:57Deuxième bloc de la dépense publique, les territoires.
10:59Les territoires, vous avez six couches.
11:01On a inventé un millefeuille territoire.
11:03Département, région, métropole.
11:05Oui, mais communauté de communes, etc.
11:07Comité d'agglomération, je crois que vous avez entre cinq et six couches.
11:10Pour les décisions que vous prenez pour augmenter une usine,
11:13vous avez besoin de six ou sept autorisations, plus le préfet.
11:16Mais c'est dingue.
11:18On met deux ans et demi ou trois ans pour avoir une autorisation d'agrandir une usine.
11:21En Allemagne, c'est 18 mois ou 12 à 18 mois.
11:23Avec des contraintes liées au climat, faut-il le rappeler ?
11:25Avec des contraintes énormes liées au climat.
11:27Et vous avez des couches de fonctionnaires à chaque étage.
11:29Qui contrôlent, qui font les normes, qui les contrôlent, qui les sanctionnent,
11:32qui mesurent, qui vous demandent des papiers en tous les sens.
11:34Vous voyez cette complexité.
11:36Ensuite, vous avez le troisième bloc, et je finis par là.
11:38Qui est le bloc le plus important, qui est le modèle social français, la santé.
11:41Et là, dans ce bloc-là, vous avez un bloc qui s'appelle la retraite,
11:44qui est énorme, qui fait plus de 50% de ce bloc-là.
11:47Donc, il faut bien faire comprendre à nos compatriotes,
11:52et quelque chose qui a été très très mal expliqué,
11:55vous avez tous nos pays européens qui travaillent jusqu'à 65 ans,
11:58voire certains à 67, voire le Danemark a voté 69.
12:01Et nous, si vous voulez, on est en train, et j'entends les discours politiques,
12:04de vouloir revendiquer le retour à 62, voire 60 ans.
12:07Une revendication LFI.
12:09Mais avec en plus un pouvoir d'achat qui augmente, si vous voulez.
12:12Là, il faudra m'expliquer comment l'équation fonctionne.
12:14Ça ne marche pas.
12:15Donc je pense que là, il y a un gros travail de pédagogie
12:17pour expliquer qu'il faudra travailler plus, pour gagner plus.
12:20Vieux slogan qu'on connaît.
12:22On s'en souvient.
12:23Et après, vous posez une question sur comment on change tout ça.
12:26On change tout ça dans nos entreprises,
12:28et ceux qui font, je dirais, qui résistent et qui travaillent dans le temps,
12:31on travaille avec nos salariés, pas contre.
12:33Donc vous avez des plans qui s'appellent le management participatif,
12:36de la qualité totale, du lean management.
12:3950 outils, 100 outils, qui ont été développés depuis 50 ans.
12:44Et moi, je pense qu'il ne faut pas travailler contre nos fonctionnaires,
12:47il faut travailler avec les fonctionnaires.
12:49De telle façon à les motiver.
12:51Est-ce qu'il y a aussi des primes, des bonus ?
12:53Redonner du sens, on le voit beaucoup.
12:55Redonner du sens à fond.
12:56Et après, on a une petite chance, c'est qu'il y a 160 000 départs à la retraite
12:59de fonctionnaires par an.
13:01Donc si vous n'en remplacez pas 1 sur 2, ou 2 sur 3,
13:04vous ne faites pas des plans sauvages de licenciement.
13:07Peut-être qu'il faudra faire de la privatisation par ailleurs.
13:09Mais qui permettra de dire, on ne vous remplace pas et on va se réorganiser.
13:12Et l'IA, l'intelligence artificielle, peut aider à cette productivité.
13:15Qui permettrait de baisser globalement, sur 5 ou 10 ans,
13:18nos dépenses publiques, comme ils l'ont fait au Canada, comme ils l'ont fait en Suède.
13:21On n'est pas les seuls à faire ça.
13:23On va revenir à 6,2% de déficit, à 5,1% qui a été évoqué par Michel Barnier.
13:26Juste un mot avant de nous quitter, Patrick Martin avait dit,
13:28alors il l'a peut-être regretté,
13:30que nous sommes prêts à discuter d'une hausse d'impôts des entreprises.
13:33Dès lors que le gouvernement avait été nommé.
13:36Ça vous a fait lever les cheveux sur la tête ?
13:39Ecoutez, je suis très solidaire de Patrick, il fait un très bon travail.
13:42Le MEDEF est un organe.
13:45Parfois, on fait des petites phrases.
13:47Je pense que ça partait d'une très bonne intention,
13:49en disant, on veut bien faire du donnant-donnant, de regarder.
13:51Le problème qu'on a, c'est qu'en effet, il n'y a rien eu en face.
13:55Parce que même ce qu'a proposé Michel Barnier,
13:57c'est des impôts d'un côté, ce qui était effrayant,
14:00et une baisse de la hausse des dépenses publiques.
14:03Il n'y avait absolument aucune baisse des dépenses publiques.
14:05Et aucune contrepartie, par ailleurs.
14:07Et donc aucune contrepartie.
14:08Donc si vous voulez, après, moi je trouve que Patrick Martin fait un très bon boulot.
14:11Merci, ce sera le mot de la fin.
14:13Pierre Gattaz, merci de nous avoir rendus vite.
14:15Merci d'avoir fait un détour par les studios de Smart Job et de BeSmart.
14:18PDG de Radial Group, de l'aéronautique,
14:21ancien président du MEDEF.
14:23Je vous invite à lire ce livre,
14:26Enthousiasmez-vous, édition du Rocher.
14:28C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
14:30On tourne une page et ce sujet va vous intéresser dans Fenêtres sur l'emploi.
14:33La rémunération des patrons du CAC 40.
14:36Oh là là, c'est une sorte de mystère très complexe.
14:38On va en parler avec notre invité,
14:40évidemment en toile de fond, le départ de Carlos Tavares de Stellantis.
14:44C'est Fenêtres sur l'emploi.

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