• l’année dernière
Avec Christine Boutin, ancienne ministre et député, Auteure de "Lettre ouverte à qui veut s'engager en politique pour servir la France et les Français (Editions Pierre Tequi)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-12-10##

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Transcription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05...
00:17Oui, oui, vous êtes bien sur Sud Radio, c'est une radio laïque, je vous rassure,
00:22mais on peut quand même écouter les cloches qui résonnent un peu partout en France
00:27et notamment à Notre-Dame, en fait, ce week-end où c'était un gros moment.
00:31J'ai mis en fait ça, évidemment, pour accueillir Christine Boutin, bonjour.
00:34Bonjour.
00:35Parce que vous êtes connue pour votre engagement, vos racines chrétiennes,
00:40que vous défendez dans ce livre, d'ailleurs,
00:42« L'être ouverte à qui veut s'engager en politique pour servir la France et les Français ».
00:46Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas que cela dans votre livre,
00:49il y a beaucoup de réflexions, on a l'impression que vous avez passé beaucoup de temps pour...
00:53Non, c'est vrai ?
00:54Oui, c'est un livre qui, pour moi, est très important,
00:57et donc il a fallu, effectivement, que je travaille beaucoup pour faire passer le message.
01:03La France, moi j'aime la France, j'adore la France,
01:06et elle est dans un état pitoyable aujourd'hui,
01:08et il s'agit de la relever, et elle va se relever, je suis convaincue de cela.
01:12C'est « L'être ouverte à qui veut s'engager en politique pour servir la France et les Français ».
01:17Est-ce qu'aujourd'hui, justement, on dit qu'on ne ramasse que des coups, donc on n'y va pas ?
01:20Eh bien oui, mais justement, il faut arrêter ça.
01:22Ah oui ?
01:24La politique, vous savez, c'est un lieu extraordinaire qui appelle au dépassement de soi-même.
01:29Donc ça demande des efforts, c'est pas un lieu facile, mais c'est un lieu indispensable.
01:33Du reste, la politique, on la voit aussi bien dans la réunion de couple que à l'Assemblée nationale.
01:38La politique, c'est l'échange entre les hommes, et c'est très important.
01:42Je suis une catholique fervente, je ne l'ai jamais cachée, et je crois...
01:45Et justement, l'actualité est absolument incroyable, avec Notre-Dame qui...
01:50Je ne dis pas qu'il renaît, mais qu'il perdure, quoi qu'il arrive.
01:54Eh bien, on voit bien que les racines chrétiennes de notre pays sont là.
01:58Vous me parliez de la lissité tout à l'heure.
02:00Bien sûr qu'on peut être laïc et exprimer sa religion.
02:03C'est ça le vrai problème, c'est ça la vraie laïcité.
02:06Et moi, j'appelle les chrétiens et les catholiques à se relever et à affirmer ce qu'ils sont,
02:10et ne pas courber la tête comme ils le font depuis des années.
02:13Oui, mais pour revenir à la politique, ça m'intéresse d'avoir votre regard sur ce qui se passe là aussi aujourd'hui, Christine.
02:18Vous avez vu, Emmanuel Macron, il va recevoir à l'Élysée, dans une même salle, l'ensemble des partis, sauf les représentants de LFI.
02:28Alors, LFI, eux, ils ont eu le droit à un coup de fil, mais ils ne veulent pas y aller.
02:33Et pas le RN.
02:35Je le disais, ça représente quand même grosso modo au total 15 millions d'électeurs.
02:42Pour moi, je trouve ça absolument scandaleux.
02:45Si vous voulez, personnellement, j'ai toujours le RN contre moi, donc je ne suis pas...
02:51Mais il y a 11 millions d'électeurs, de quel droit le président de la République se donne-t-il l'autorisation
02:57de ne pas tenir compte de ces personnes qui ont voté pour le RN ?
03:01Tout est faux et tout est faussé dans cette affaire.
03:04Et ça ne pourra pas se relever.
03:06Toute la combination qui a été faite au moment des législatives,
03:10qui a rendu opaque le paysage politique, fait qu'aujourd'hui, on ne peut pas s'en sortir.
03:16Et maintenant, pourquoi, M. Macron, la démocratie, c'est le peuple qui vote ?
03:21– Oui, mais alors, vous le savez, il faut faire aussi de la réelle politique.
03:25S'il avait invité les gens du RN, il y en a certains d'autres partis qui ne seraient pas venus, en fait.
03:30– De quel droit ? De quel droit ceux-ci disent-ils, moi je suis un bon et toi tu es un mauvais ?
03:35Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est un mensonge, c'est une hypocrisie.
03:39Ce n'est pas la réalité.
03:41On va être confrontés, vous savez, dans la situation difficile dans laquelle nous sommes,
03:44la France va être confrontée, comme le monde aussi, au réel.
03:47Et le réel, il y a eu 15 millions d'électeurs, et ces 15 millions d'électeurs,
03:51on ne peut pas décider de les exclure, absolument.
03:57C'est faussé.
03:58Comment voulez-vous que la France puisse se redresser en démocratie
04:01si les bases sont dès le départ faussées ?
04:04Il y a eu cette décision de M. Macron au mois de juin de dissoudre,
04:12ensuite il y a eu ces accords absolument invraisemblables
04:15où on voit des gens de droite qui sont élus par des désistements de LFI,
04:20qui a vraiment complètement pacifié l'ensemble.
04:24Comment voulez-vous que les Français puissent s'y retrouver ? Ce n'est pas possible.
04:27Moi, mon livre, ce que je propose, c'est de retrouver les vertus pour la République.
04:31La République a perdu ses vertus.
04:33Il faut que nous retrouvions nos valeurs profondes, ceux qui nous ont fait.
04:39Et ça demande du courage, ça demande de l'engagement,
04:42ça demande de la certitude et d'assumer ce que nous sommes,
04:46ça demande une cohérence. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune cohérence.
04:49Comment voulez-vous suivre M. Macron qui change d'avis comme de chemise ?
04:53Peut-être même plus souvent que ses chemises.
04:55En même temps, il a face à lui des gens qui ne s'entendent pas du tout.
05:01Comment voulez-vous faire entre des gens de LFI et du RN,
05:06et puis même des écologistes ? On a entendu Sandrine Rousseau qui était avec nous ce matin,
05:10qui dit qu'il n'est pas question d'être dans un gouvernement où il y a des LR,
05:14c'est-à-dire des gens qui veulent que la retraite soit uniquement décalée à 66 ans, etc.
05:21La France unifiée n'existe plus, M. Macron en a été un artiste.
05:25Nous sommes divisés, nous sommes devenus individualistes,
05:28nous ne supportons plus l'autre, soi-même tenons la vérité, l'autre absolument pas.
05:32Eh bien, ce n'est pas du tout l'expérience que j'ai eue de ma vie politique,
05:35qui a été pendant plus de 40 années de maire, député, à ministre.
05:39Je veux dire, aujourd'hui...
05:41– Vous étiez militante aussi un petit peu, vous aviez vos idées.
05:44Donc vous ne vous entendiez pas forcément avec tout le monde.
05:47– Écoutez, moi j'ai toujours été réélu, bien sûr, mais je l'assume totalement,
05:52et j'ai été respecté.
05:53Et si aujourd'hui je suis capable d'écrire ce livre,
05:56eh bien c'est parce que j'ai été cohérente et j'ai tenu bon sur l'essentiel.
06:00Il faut avoir une certaine forme de cohérence.
06:02Les gens qui disent l'autre est un mauvais, mais moi je suis bon,
06:05je crois qu'ils se trompent complètement.
06:06Ça c'est du rêve.
06:07Vous savez, on a tous dans le cœur, qui que nous soyons, de détenir la vérité.
06:13Or, la vérité, sur cette terre, elle n'existe pas de façon absolue.
06:19L'être humain est composé de bien et de mal.
06:21Il faut accepter d'écouter l'autre, de tenir compte de ce qu'il est capable de dire.
06:26– On n'écoute plus l'autre aujourd'hui.
06:27– Absolument, on n'écoute absolument plus l'autre.
06:29– On débat sans écouter, quoi.
06:33– Oui, chacun écoute soi-même.
06:35On écoute son camp.
06:36– Il y a des moments, d'ailleurs, vous allez me répondre là-dessus,
06:39peut-être qu'il y a des moments où on se dit, finalement, à quoi ça sert de débattre ?
06:42– Non.
06:43– Attendez, je dis ça, je me tire une balle dans le pied,
06:46parce qu'en même temps, sur le Soudien des radios, on propose des débats.
06:49Mais il faut regarder les choses en face, la vérité en face.
06:52– Mais oui, bien sûr.
06:53Mais si vous voulez, aujourd'hui, exclure aussi bien l'extrême-gauche,
06:57Dieu sait si je ne partage pas ses idées, que l'extrême-droite,
07:00c'est une violation de la démocratie.
07:03On est en train d'affaiblir la démocratie.
07:05De quel droit celui-ci et celui-là décident que toi,
07:09tu auras le droit de venir à la table et pas toi ?
07:11C'est absolument scandaleux.
07:14Les Français devraient se réveiller, ce n'est pas possible.
07:18– Alors certains se disent, on se réveille en votant,
07:21alors certains, justement, RN, c'est-à-dire contre un peu,
07:25entre guillemets, un certain système.
07:27Ou d'autres, LFI, contre un certain système.
07:30– Mais oui, mais il faut arrêter, vous voyez bien que le système est bloqué.
07:33Vous voyez bien que le système est complètement bloqué.
07:35Il faut écouter l'autre.
07:36On nous reprochait, nous, à droite, de ne pas savoir nous entendre.
07:39Maintenant, ça dépasse l'ensemble.
07:41C'est aussi bien la droite que la gauche.
07:43Mais dans cette droite et cette gauche, on en élimine.
07:45LFI et le RN.
07:48C'est absolument scandaleux.
07:49La base de la démocratie, c'est un vote, une voix.
07:52– Oui, alors avec le recul que vous pouvez avoir, Christine Boutin,
07:55et votre expérience, justement, de la politique,
07:57est-ce que certains disent, finalement, on est bloqué,
08:00dans une situation de blocage,
08:02donc on va arriver à une démission d'Emmanuel Macron,
08:08une destitution, etc.
08:10Alors bon, Emmanuel Macron a dit, moi, j'ai été élu, j'ai resté.
08:14C'est la République, c'est la démocratie, c'est comme ça.
08:17Et vous, qu'est-ce que… ?
08:18– Moi, je pense, avec mon expérience parlementaire et politique,
08:22je vous y dis pendant un certain temps,
08:24je pense que M. Macron sera amené à démissionner.
08:26– Ah bon ?
08:27– Il peut dire qu'il ne démissionnera jamais.
08:29Il ne va naturellement pas dire qu'il va démissionner, c'est évident.
08:32Mais la situation est tellement bloquée.
08:34Or, l'origine de ce blocage, ce sont les incohérences
08:38et les rejets de certains de M. Macron.
08:40Eh bien, M. Macron assume l'entière responsabilité.
08:44Dans son discours, où il renvoyait les Français
08:47en leur mettant la responsabilité sur le dos de ce qui se passe actuellement…
08:51– La semaine dernière.
08:52– La semaine dernière, c'est inacceptable.
08:54C'est absolument scandaleux.
08:56C'est lui qui est à l'origine de tout.
08:58C'est lui le patron, il est le président.
09:00Et c'est un président qui, dans l'incohérence totale,
09:03est la division absolue.
09:05Moi, ce que j'appelle, c'est la cohérence.
09:07M. Macron, vous n'avez pas à éliminer un certain nombre de Français.
09:11– Oui, mais il dit, bon, on a essayé de mettre un gouvernement en place…
09:14– Mais ça va continuer.
09:16– On ne s'entend pas à l'Assemblée Nationale,
09:19on n'est pas « raisonnable » pour voter en fait des budgets.
09:21– Oui, mais c'est facile.
09:22– C'est ce qu'il dit.
09:23Il dit donc, vous êtes fautif, vous êtes responsable.
09:25– Il renvoie la responsabilité à l'Assemblée Nationale,
09:28mais il ferait bien de faire une autocritique.
09:31Du reste, de plus en plus de voix, même des voix inattendues,
09:34demandent, souhaitent la démission.
09:36Mais moi, je suis, par rapport au réel,
09:38je suis absolument convaincu que M. Macron va être amené à démissionner.
09:43– Ah bon ?
09:44– Le prochain gouvernement, tout le monde se chamaille
09:46pour savoir qui on va accepter.
09:48Mais je vous le dis, je ne suis pas Cassandre.
09:50J'ai eu l'habitude d'avancer souvent avant les choses qui sont arrivées.
09:54Et l'histoire le prouve.
09:56Moi, je vous dis que M. Macron sera amené à démissionner.
09:59Que ce gouvernement qui est en constitution aujourd'hui
10:02ne durera pas longtemps.
10:04Ce n'est pas possible.
10:05Les bases de la construction politique au niveau du Parlement
10:08sont trop faussées et sont trop mensongères.
10:10– Mais que se passera-t-il après ?
10:12Est-ce qu'il y a des gens qui sont aptes à gouverner ?
10:15– Mais on est dans une crise actuellement.
10:17On sera dans une crise, mais il va bien falloir appuyer sur l'abcès.
10:21Il va bien falloir que nous refrenions.
10:23– Mais c'est quoi appuyer sur l'abcès ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:25– C'est que M. Macron s'en aille.
10:27Il y aura des élections présidentielles et puis c'est tout.
10:30Et puis on repartira.
10:31Et là, on partira sur une base.
10:33– Oui, mais on a l'impression que la France est tellement éclatée
10:35que certains ne reconnaissent pas la personne qui est élue.
10:39On n'y arrivera jamais.
10:41J'exagère.
10:43– Vous savez, je crois qu'au-delà de toutes les difficultés
10:45que connaissent la France aujourd'hui,
10:47c'est-à-dire les problèmes économiques, les problèmes sociaux, etc.
10:51qui sont graves, très importants, diplomatiques aussi,
10:53qui sont très graves.
10:55Je crois qu'au-delà de cela,
10:57ce qui est en jeu aujourd'hui,
10:59et je voudrais que les auditeurs le comprennent,
11:01c'est que c'est la personne humaine, l'homme,
11:03qui est en péril de mort aujourd'hui.
11:05Et on va être confrontés à la réalité de cela.
11:09– C'est-à-dire ? L'homme, la femme ?
11:11– Oui, bien sûr. L'homme avec un grand âge.
11:13L'homme avec l'humanité. L'homme, l'homme, l'homme.
11:15– On avait cendré une rousseuse ce matin.
11:17– Vous savez, on disait...
11:19On m'a dit, mais madame, dans votre livre,
11:21vous défendez les vertus pour la République.
11:23Mais déjà, ces vertus,
11:25elles étaient énoncées par Platon.
11:27Et je lui ai dit, bien sûr,
11:29que ce sont les mêmes vertus.
11:31Mais le problème, c'est qu'au moment de Platon,
11:33il n'y avait pas la technique pour mettre en œuvre
11:35la destruction de l'homme.
11:37Aujourd'hui, c'est en cours.
11:39Et c'est ça ce qui est en jeu aujourd'hui.
11:41C'est beaucoup plus important que ces petites querelles
11:43des uns et des autres.
11:45Je veux toi, mais pas toi.
11:47Toi t'es pas bon, toi t'es mauvais.
11:49Ce qu'il faut regarder, c'est ce qui nous conduit,
11:51c'est nos racines, et nos racines chrétiennes qui sont fortes.
11:53Et la, comment dirais-je,
11:55l'inauguration de Notre-Dame,
11:57dimanche,
11:59ou samedi,
12:01surtout dimanche,
12:03parce que samedi, c'était un peu folklore politique,
12:05franchement,
12:07nous prouve que Notre-Dame
12:09est au-dessus de tout.
12:11Et ce que je veux dire à vos électeurs,
12:13à vos auditeurs...
12:15– Ah oui, ils sont aussi électeurs.
12:17Ils peuvent d'ailleurs réagir.
12:19Ils peuvent réagir au 0826 300 300.
12:21– Eh bien, ce que je veux vous dire,
12:23c'est que la politique,
12:25ça vous élève.
12:27Ça vous oblige à sortir de vos gonds.
12:29De vos gonds, c'est-à-dire vos limites.
12:31Ça vous oblige à vous dépasser.
12:33C'est quelque chose d'extraordinaire,
12:35la politique. Il ne faut pas en avoir peur.
12:37Moi, j'ai pris beaucoup de coups,
12:39mais j'aime la politique.
12:41Vous vous rendez compte de la responsabilité que l'on a
12:43d'être parlementaire ou ministre ?
12:45C'est extraordinaire.
12:47– Bon, avec vous Christine Boutin,
12:49en pleine forme sur Sud Radio.
12:51La vérité en face jusqu'à 10h.
12:53Lettre ouverte à qui veut s'engager en politique
12:55pour servir la France et les Français.
12:57On va parler aussi de ce qui se passe actuellement
12:59du Pape, qui n'est pas venu.
13:01Donc à Paris, vous allez me dire
13:03si vous étiez un peu déçus ou pas,
13:05mais qui va aller en Corse le week-end prochain.
13:07Et puis aussi des chrétiens d'Orion,
13:09avec ce qui se passe en Syrie.
13:119h46 sur Sud Radio.
13:13Vous pouvez interpeller Christine Boutin.
13:15826-300-300. Je vois qu'il y a des appels.
13:179h10, Sud Radio.
13:19La vérité en face.
13:21Patrick Roger.
13:31Christine Boutin,
13:33est-ce que vous connaissez ça, ce morceau ? Non ?
13:35– Je crois pas.
13:37– C'était pas les cloches de Notre-Dame,
13:39mais c'est un DJ qui avait été invité
13:41pour l'ouverture de Notre-Dame,
13:43pour terminer cette secondaire.
13:45On avait invité un DJ français,
13:47Mickael Canitro.
13:49– Ce nom m'a dit quelque chose.
13:51– Non, c'était une colle.
13:53– Je l'ai compris.
13:55– C'était pas pour chercher ça,
13:57mais c'était pour montrer que finalement,
13:59y compris dans les églises, on pouvait avoir
14:01de la modernité quand même.
14:03– Mais écoutez, ne me dites pas ça à moi.
14:05L'église est très moderne.
14:07Et j'en ai ras-le-bol
14:09qu'on enferme toute la croyance chrétienne,
14:11la foi chrétienne, dans le regard de...
14:13– On ne l'a pas toujours été, donc c'est vrai.
14:15– Mais comme tout le monde.
14:17L'humanité a évolué.
14:19Mais l'église évolue,
14:21en restant fidèle
14:23à ses principes et à ses vertus.
14:25Non, non, mais voilà.
14:27Ne dites pas ça que l'église est moderne.
14:29Et surtout, les auditeurs,
14:31n'ayez pas peur de dire que vous êtes catholique
14:33et que vous êtes chrétien.
14:35Vous savez, croire en Dieu,
14:37c'est la verticalité.
14:39Être moderne, c'est l'horizontalité.
14:41C'est Ibrahim Malouf qui le dit.
14:43Et j'ai trouvé que c'était très beau.
14:45– Après, on n'est pas obligé de croire en Dieu, forcément.
14:47– Non, mais c'est une grande chance.
14:49– Alors, le pape n'est pas venu
14:51à Notre-Dame
14:53et il va aller en Corse,
14:55sur un sommet autour de la Méditerranée,
14:57ce week-end.
14:59Quand vous avez appris
15:01qu'il n'allait pas venir à Paris,
15:03le pape François,
15:05vous avez été déçu ou pas ?
15:07Vous avez été transparent, disons avec vous.
15:09Le pape François est parfois dérangeant
15:11et un peu surprenant.
15:13Eh bien, là, j'ai parfaitement compris
15:15sa position. – Ah oui, c'est vrai ?
15:17– Absolument. Vous savez, aujourd'hui,
15:19qu'est-ce que propose la France, en termes politiques ?
15:21Elle propose
15:23la mort, tout le temps. – C'est-à-dire ?
15:25– L'avortement, que l'on met dans la Constitution.
15:27Ça, c'est le début de la vie.
15:29Et maintenant, c'est l'euthanasie
15:31qui est préparée à être votée.
15:33Donc, la seule chose vraiment concrète
15:35que propose le politique aujourd'hui
15:37et M. Macron, c'est la mort.
15:39– Non, mais attendez, ce n'est pas que la mort,
15:41Christine Boutin. L'avortement, c'est aussi
15:43parce qu'il y a
15:45un enfant qui n'est pas forcément désiré,
15:47etc. Et si... – Oui, oui.
15:49– Non, mais attendez. – Je ne veux pas
15:51rentrer dans ce débat-là.
15:53– Oui, mais quand même.
15:55Et puis, l'euthanasie, c'est des personnes âgées.
15:57Il y en a de plus en plus, effectivement, en France,
15:59qui, au bout d'un certain temps, peuvent se dire, bon, la maladie, maintenant...
16:01– Vous êtes en bonne santé, en ce moment.
16:03– Je ne dis pas ça parce que vous êtes en bonne santé.
16:05Mais proposer à des hommes et des femmes,
16:07dans une société, le début, comme principe...
16:09– Le droit de choisir.
16:11Le droit de mourir. – Non, non, non.
16:13Alors, moi, je suis en opposition absolue
16:15là-dessus. Je suis désolée, M. Patrick.
16:17Mais non, parce que je n'ai pas le droit
16:19sur ma vie.
16:21Donner l'autorisation de l'euthanasie,
16:23c'est tuer quelqu'un. Et bien, moi,
16:25je pense qu'un pays
16:27qui n'a comme objectif que de proposer la mort
16:29au début de la vie et à la fin... – Mais vous préférez quoi ?
16:31Que ces gens-là se suicident
16:33par ailleurs, autrement, plutôt que de les assister ?
16:35– Non, non, non. Aujourd'hui,
16:37vous croyez que c'est l'espérance que de proposer
16:39comme principe la mort ?
16:41Vous croyez que c'est ça ?
16:43Il faut proposer de l'espérance,
16:45il faut proposer la vie, il faut proposer
16:47d'aller de l'avant, mais
16:49vraiment, voir la mort... – Mais c'est aussi
16:51le droit de choisir, quand même, non ?
16:53– C'est pas une question de... Alors, ne donnez pas
16:55des leçons de liberté aux catholiques.
16:57Parce que les catholiques, nous sommes fondés
16:59sur la liberté. Le Seigneur
17:01auquel nous croyons ou pas, mais ceux qui croient,
17:03à toute seconde,
17:05peuvent dire oui ou non
17:07à leur foi. Nous sommes entièrement libres.
17:09Alors, ne dites pas cela.
17:11La religion catholique est libre.
17:13Nous sommes des gens libres.
17:15– Donc, c'est en ce sens que vous avez compris
17:17que le pape François...
17:19– Bien sûr. Comment voulez-vous
17:21qu'il puisse accepter
17:23la France qui a comme objectif
17:25de proposer la mort comme horizon ?
17:27C'est le seul... Je voudrais que vous me disiez
17:29un horizon qu'il nous a proposé
17:31aujourd'hui, en France,
17:33en dehors de la mort. Donnez-moi un exemple.
17:35– Ah bah, écoutez, quand même, si.
17:37Il y a l'horizon d'avoir une planète
17:39peut-être un petit peu meilleure, d'essayer de la protéger
17:41d'une manière ou d'une autre. – Vous voyez qu'on fait vraiment
17:43les efforts qu'ils font là-dessus ? – On commence à le faire,
17:45quand même, Christine Boutin. – Ceux qui sont vraiment
17:47idéologues sur cette question
17:49n'arrêtent pas de dire que c'est pas suffisant.
17:51Non, non. L'environnement,
17:53c'est une tarte à la crème, ce truc-là.
17:55C'est pas du tout...
17:57– Vous auriez pu, si vous aviez,
17:59quelques années en arrière,
18:01vous sentir l'âme quand même écolo ou pas ?
18:03– Ah bah, bien sûr. – Mais vous l'êtes ?
18:05– Mais naturellement que je le suis.
18:07Je suis même, sans doute, avant que
18:09les écologistes existent.
18:11Donc, en tant qu'idéologiste,
18:13bien sûr que je suis écologique.
18:15Je suis très... Ma religion
18:17me demande
18:19de faire attention à la planète.
18:21Chacun d'entre nous,
18:23nous sommes responsables de la planète.
18:25Et c'est même marqué dans l'Évangile.
18:27Pas dans l'Évangile, mais dans le Nouveau Testament
18:29et dans la Création.
18:31Donc, là, j'ai pas de leçons
18:33du tout à recevoir, sinon des efforts
18:35parce qu'il faut toujours aller plus avant.
18:37Mais ça, sur l'environnement,
18:39nous faisons pas suffisamment. J'en suis convaincue.
18:41– Vous l'évoquez d'ailleurs, au détour
18:43de quelques chapitres de ce livre.
18:45– Proposuit chantier. – Ah bah oui, bien sûr.
18:47On n'a pas pu les décrire, évidemment, mais
18:49j'invite les auditeurs à lire votre livre
18:51« Lettre ouverte à qui veut s'engager en politique
18:53pour servir la France et les Français ».
18:55Christine Boutin,
18:57un dernier mot sur l'actualité,
18:59avec ce qui se passe en Syrie.
19:01Je me souviens que vous aviez eu
19:03une phrase sur Bachar el-Assad.
19:05Vous ne vouliez pas qu'on le qualifie de boucher,
19:07mais d'assassin.
19:09– Justement, je pensais
19:11aux chrétiens du Moyen-Orient.
19:13Je ne suis pas allée en Syrie, mais je suis allée
19:15dans de nombreux pays.
19:17Et j'ai pu voir qu'un certain nombre de ces pays
19:19respectaient les chrétiens
19:21dans leur totalitarisme,
19:23leur organisation totalitaire.
19:25Les chrétiens avaient des raisons de vivre,
19:27pouvaient vivre, étaient tolérés.
19:29Et même un certain nombre
19:31avaient le droit d'être représentés
19:33à l'équivalent de l'Assemblée nationale.
19:35Bachar el-Assad était dans ce cas-là.
19:37– Même si c'était un dictateur,
19:39un sanguinaire.
19:41– Absolument.
19:43Aujourd'hui, je peux vous dire,
19:45et justement, merci de me poser la question
19:47aux chrétiens d'Orient.
19:49Je vais répondre à votre question en deux temps.
19:51– Rapidement, parce qu'on est pris,
19:53et on a un auditeur qui…
19:55– Bachar el-Assad permettait
19:57aux chrétiens d'exister.
19:59Ce qui va se passer aujourd'hui,
20:01c'est que les chrétiens d'Orient
20:03vont être martyrisés. Et les catholiques français
20:05qui n'assument pas leur foi
20:07se plaignent, mais ils devraient regarder
20:09ce qui se passe chez les chrétiens
20:11du Moyen-Orient.
20:13– Merci Christine Boutin.
20:15On va parler avec l'auditeur ensemble.
20:17C'est Jean-Claude. Bonjour Jean-Claude.
20:19– Bonjour.
20:21– Pour le grand sapin de Noël de Sud Radio,
20:23c'est le grand sapin, vous êtes le gagnant.
20:25On va regarder ce que vous avez gagné.
20:27On va ouvrir ce cadeau ensemble.
20:29– D'accord.
20:31– Avec Christine Boutin à mes côtés.
20:33– Bonjour, vous lui donnez le bonjour.
20:35– Vous vous saluez, Jean-Claude.
20:37– C'est gentil.
20:39– Vous avez gagné un séjour en famille
20:41au parc Futuroscope pour deux adultes,
20:43l'entrée du parc, l'accès au spectacle.
20:45C'est génial, ça.
20:47– Oui, c'est absolument génial.
20:49– Et alors Jean-Claude ?
20:51– Oui ?
20:53– Vous êtes déjà allé au Futuroscope ?
20:55– Oui, mais il y a pas mal de temps.
20:57– Il y a des changements ?
20:59– Je crois, oui.
21:01– Elle vous l'assure, Christine Boutin.
21:03Vous allez peut-être la croiser au parc.
21:05– C'est vrai qu'il y a pas mal de changements depuis.
21:07– Voilà Jean-Claude,
21:09du côté de Brive,
21:11vous avez appelé, vous avez gagné ce matin.
21:13Merci, Christine Boutin.
21:15Nous sommes un petit peu en retard.
21:17C'est Valérie Expert, Gilles Gansman, dans un instant.

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