Europe 1
  • il y a 2 semaines
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1
Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce vendredi 6 décembre c'est au tour de la présentatrice Karine Lemarchand.
Retrouvez "L'invité culture" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:009h30-11h, Culture Média, Thomas Hill.
00:04Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:07Nous sommes avec Karine Lemarchand qui vient nous parler de son documentaire
00:10Les Français, l'amour et le sexe.
00:12Ce sera lundi soir à 21h10 sur M6.
00:15Et alors Karine, l'année prochaine, vous fêterez, j'ai vu ça, vos 30 ans de télé.
00:19C'est dingue.
00:20Je ne sais pas comment je fais alors que j'ai 32 ans.
00:21Incroyable.
00:22Vous avez commencé jeune.
00:23J'ai commencé très jeune.
00:24Elle n'a pas changé, c'est la même.
00:25Alors je vous propose qu'on revienne sur votre parcours télé grâce à quelques génériques.
00:29Voici le premier.
00:30Vous le reconnaissez direct ?
00:34Bah oui.
00:35Le générique de La Famille en Or, c'est la première fois qu'on vous a vu à la télévision ?
00:39Je ne sais plus si c'était ça, je me demande si ce n'était pas avant quand j'étais choriste
00:43de David Hasselhoff.
00:44Ah oui.
00:45Je ne suis pas sûre.
00:46Ça devait être à peu près en même période.
00:50Je faisais tout ce qu'il rapportait, moi.
00:52Donc là, vous étiez en tant que participante à La Famille en Or.
00:55Avec des copines, on avait dit qu'on était cousines.
00:57Donc ce n'était pas encore La Famille Lemarchand.
01:00Non, je ne m'appelais pas Lemarchand et c'est marrant parce que mes copines ne me ressemblaient
01:04pas du tout.
01:05Et c'était trop marrant.
01:07On avait gagné un peu de sous.
01:08Les gens ne savent pas forcément que c'est un pseudo que vous vous êtes choisie.
01:11Quelques minutes avant votre premier direct, je crois.
01:13C'est ça.
01:14Ce n'est pas moi, c'est mon directeur des programmes de l'époque, Pierre Milly, que
01:17j'adore parce qu'il m'a vraiment beaucoup aidé au début, qui est descendu et qui m'a
01:21dit « mais tu ne peux pas garder ton nom, Faye Okorra, personne ne va savoir le prononcer
01:24ni l'écrire, donc tu choisis un truc.
01:26»
01:27Je lui ai dit « attends, c'est dans dix minutes ». Il m'a dit « choisis, choisis » et puis
01:30j'ai pris le nom de mon copain de l'époque, Pascal.
01:32Avec qui vous n'êtes plus.
01:34Je ne suis plus, mais il est toujours très content.
01:36Toute sa famille sont très contents.
01:38Et à une époque, vous avez aussi changé de prénom, Karine.
01:41Avant, quand je suis arrivée à Paris, je suis devenue mannequin par hasard et j'avais
01:4518 ans.
01:46Et à l'agence Elite, qui m'avait recrutée, ils m'avaient dit « Karine, on en a déjà
01:51trois à l'agence, tu ne peux pas, il faut que tu choisisses un prénom ». Alors ça,
01:54le prénom, c'est dur.
01:55Donc je m'étais appelée Samantha, mais on m'appelait Sam.
01:58Ça allait bien avec David Hasselhoff, c'est vrai, c'était avant.
02:02Est-ce que vous reconnaissez ce générique maintenant ?
02:04Ah bah oui.
02:05Direct ?
02:06Ah bah oui.
02:07Il a changé depuis.
02:08Ah oui ?
02:09Bien sûr.
02:10Les Maternelles sur France, c'est une émission que vous avez présentée pendant cinq ans,
02:15Karine Lemarchand.
02:16Quels souvenirs vous en gardez de cette émission ?
02:17C'était extraordinaire parce que j'avais ma fille qui avait un an et demi et on était
02:22militante, on était vraiment les femmes, on n'était qu'une rédaction de femmes et
02:28moi je disais, à chaque fois que j'avais une question pour ma fille d'éducation, je
02:31disais « on ne pourrait pas faire une thématique là-dessus ? ». Elle se gratte, qu'est-ce
02:35que c'est ? Elle pleure la nuit, qu'est-ce que c'est ? Donc c'était super.
02:38J'ai grandi avec les Maternelles et déjà à l'époque, il y avait une deuxième émission,
02:43je faisais deux émissions le matin, deux émissions quotidiennes et la deuxième s'appelait
02:46« On n'est pas que des parents » et c'était sur la sexualité.
02:49Déjà.
02:50Et comme les décideurs ne nous regardaient pas, on allait très très loin.
02:53Est-ce que ça vous manque de présenter une émission comme ça quotidienne ?
02:56Il n'y a pas plus de jours qu'une émission quotidienne.
02:59Déjà que je trouve que je n'ai pas de vie, mais une émission quotidienne, tu enregistres
03:02et après tu prends du travail chez toi pour le lendemain et c'est tous les jours et c'était
03:06un cauchemar.
03:07C'était très dur.
03:08C'est pas faux.
03:09On vous confirme.
03:10C'est très court un jeu, on ne s'en rend pas compte.
03:12Allez, générique suivant.
03:13C'est quoi cette réputation de grosse fête-art que vous avez ?
03:16C'est une réputation qui est un peu usurpée.
03:20Vous saviez ce que vous vouliez faire ou pas déjà, Léna ?
03:22Je sais, je voulais rentrer dans un grand corps.
03:24Vous n'en êtes pas des femmes.
03:25Elle n'en a rien à faire de la politique.
03:27Mais elle vous aime pour vous, profondément.
03:30Je vais me faire florer.
03:31En tant que femme ?
03:32J'ai un bilan énorme.
03:35Non mais aujourd'hui, vous voulez tout faire péter ?
03:37Mais tout faire quoi ?
03:38Péter.
03:39Mais pourquoi faire ?
03:40C'était Jean-Luc Mélenchon.
03:42Les débuts d'une ambition intime où vous interviewez des personnalités politiques
03:46à votre manière.
03:48Pour moi qui regarde beaucoup d'émissions politiques,
03:50j'étais très content de les découvrir autrement dans cette émission.
03:53Mais ça n'a pas été le cas de tout le monde.
03:54Vous avez tout entendu à l'époque sur ce programme.
03:57Il y a eu beaucoup de choses positives, attention.
03:59Mais il y a eu, bien sûr, quelques rageux qui ont critiqué cette émission.
04:05Parce que c'est vrai que pour la première fois,
04:07c'était la vérité des politiques et c'était quelque chose qui était très neutre.
04:10Et malheureusement, je trouve que les interviews d'hommes et de femmes politiques
04:13ne sont plus neutres.
04:14Et que souvent, quand on les interroge,
04:17on peut tout à fait deviner pour qui vote le journaliste
04:19ou le directeur de la rédaction.
04:21Et je trouve que ce n'est pas normal.
04:22Il y a une vraie défiance aujourd'hui du politique
04:24mais qui est due pour moi en partie aussi
04:26aux journalistes politiques.
04:28La façon dont on les interroge.
04:30La façon dont on les interroge,
04:31la façon dont on va balancer du off,
04:33la façon dont on fait courir des rumeurs
04:38et les biographies non autorisées.
04:40C'est-à-dire qu'on crée beaucoup de choses autour du politique
04:43et on ne va pas sur le fond.
04:45Surtout pas sur le parcours humain de ces personnes
04:47qui malgré tout, quelles que soient leurs idées,
04:50consacrent leur vie à la politique.
04:52Et franchement, je ne les en vis pas.
04:54Parce que leurs journées sont incroyables.
04:58Ils n'ont évidemment que des critiques
05:00et des gens qui ne sont pas contents.
05:01Et ils ne sont pas du tout maîtres de leur emploi du temps.
05:03Pour moi, c'est le cauchemar absolu.
05:05Et le risque, est-ce que c'est derrière la force de les critiquer en permanence
05:08qu'on est un personnel politique aussi de moins grande qualité ?
05:12Complètement.
05:13Après, il y en a qui font beaucoup de bêtises aussi.
05:15Est-ce que certains de vos invités vous ont demandé de couper des trucs après le tournage ?
05:21Parce que je sais que vous leur posez toujours la question après.
05:23D'abord, je travaille avec eux à peu près six mois pour faire l'enquête
05:27et pour faire ce que j'appelle une bible qui fait à peu près 300 pages.
05:30Je sais ce qu'ils aiment manger, à quelle heure ils se lèvent.
05:32Je sais tout sur eux quand je les interroge.
05:34Et on a eu déjà en amont tous les gens qui ont croisé leur vie,
05:38qui ont compté depuis leur naissance jusqu'au jour de l'interview.
05:41Donc je connais bien ce qu'ils sont.
05:44Bizarrement, ce n'est pas ce qu'on croit qu'ils veulent couper.
05:47C'est souvent des choses qui vont engager par exemple leurs parents ou leurs enfants, etc.
05:52Donc ça peut être le décès d'un frère, des choses comme ça
05:57qui ne sont finalement pas très intéressantes dans leur parcours politique.
06:01Donc ça ne me dérange pas.
06:02Il n'y a personne qui m'a dit vous coupez ça.
06:06Il n'y a personne qui m'a fait couper quelque chose que je pouvais estimer être stratégique.
06:10Est-ce que vous aimeriez le refaire pour la prochaine présidentielle ?
06:12Mais je le fais là. Je suis en cours.
06:14Alors je suis sur ce que j'appelle la relève,
06:16c'est-à-dire les personnalités qui ont émergé depuis cinq ans.
06:18Donc là, je fais Fabien Roussel, Sandrine Rousseau, Gérald Darmanin et Jordane Bardella.
06:24Ce sera diffusé quand ?
06:25En 2025.
06:26L'année prochaine sur AXS ?
06:27Oui, oui.
06:28Une ambition intime qui relie.
06:29Normalement avant juin.
06:30Et ce petit générique télé, il doit vous dire quelque chose aussi.
06:37Là, on ne va plus l'entendre pendant quelques mois.
06:40Ça faisait quinze semaines en même temps.
06:42Oui, moi je fais une petite dépression l'amour est dans le pré.
06:44C'est vrai qu'il y a un manque.
06:46Je suis sûre qu'il faudrait trouver un mot pour la petite dépression du lundi soir au soir du bilan,
06:52parce que vous êtes beaucoup.
06:53Le petit blues après l'amour est dans le pré qui a mis un point final.
06:56C'était lundi à la 19e saison avec encore un succès d'audience,
07:01mais aussi un succès tout court parce que sur les douze agriculteurs,
07:03huit sont repartis avec une botte à leurs pieds.
07:07Bon, après attention, l'hiver est rigoureux.
07:09Il faut toujours attendre un an pour savoir qui sont les survivants.
07:12Mais ça n'a pas toujours été le cas quand même.
07:14Là, cette année, c'est un cru exceptionnel.
07:15Cette année, oui.
07:17Et alors, il y a un couple qui a particulièrement ému les téléspectateurs.
07:19Cette année, c'est évidemment Valentin et Flavie, les deux Benjamins du programme.
07:23Flavie qui a découvert en cours de saison qu'elle était atteinte d'une tumeur cancéreuse à l'époque.
07:28Valentin qui est resté à ses côtés.
07:33Ça faisait quinze jours qu'ils étaient ensemble.
07:35C'est très fort, c'est très beau.
07:37Mais ça, c'est les valeurs de l'agriculture.
07:39Ça, on parle d'engagement dans le documentaire qui passe lundi soir.
07:43Mais je peux vous dire qu'il y a peut-être une petite communauté qui est à part
07:49et qui est toujours fidèle aux valeurs des ancêtres, des anciens.
07:54Et ce sont les agriculteurs qui me touchent énormément.
07:56Et Valentin, il est tout jeune.
07:58Et quand elle lui a dit, j'ai un cancer, on va attaquer la chimio, etc.
08:02Ça faisait quinze jours.
08:03Il a dit, je suis avec toi.
08:05Il s'est accompagné à sa première séance, etc.
08:07Il a été avec elle alors qu'ils se connaissaient à peine.
08:09Et vous avez de ses nouvelles de Flavie ?
08:11Oui, tout va bien.
08:12Le protocole est terminé.
08:13On peut la suivre sur les réseaux sociaux.
08:15Moi, je les suis tous les deux sur les réseaux sociaux.
08:17Cette émission, ça vous a même amené à devenir quelque part une porte-parole du monde agricole.
08:22Lundi, vous avez posté, Karine Lemarchand, sur Instagram, un message, un coup de gueule
08:26pour dire que les promesses au monde agricole n'étaient pas tenues.
08:29Et vous avez lancé une pétition.
08:31Oui, parce qu'on voit bien ce qui se passe avec le Mercosur qui va sans doute être signé.
08:35Depuis l'année dernière, il y a eu une grosse gronde
08:38qui est totalement légitime des agriculteurs avec des promesses qui n'ont pas été tenues
08:43à part quelques mesurettes pour alléger certaines obligations, on va dire.
08:48Mais ce n'est pas ça qu'ils veulent.
08:50Il n'y a toujours pas de revenu minimum.
08:52C'est toujours un métier où, quand on travaille, on ne sait pas combien on va toucher à la fin du mois.
08:57Aujourd'hui, votre boulanger, il vend sa baguette.
08:59Il sait que c'est temps.
09:01Et puis, lui, de faire un bon pain, etc.
09:03Mais là, imaginez, tout le monde qui nous écoute,
09:05ils ont quand même plus ou moins un salaire
09:07où ils savent combien ils vendent leurs prestations quand ils ont une entreprise.
09:09Là, on ne sait pas.
09:11Ça ne dépend pas d'eux.
09:12Donc, c'est extrêmement déroutant.
09:14Il y a une grande pauvreté, une grande pénibilité au travail.
09:17Et il faut aller ailleurs que sur les politiques,
09:20puisque de toute façon, ils ne feront rien.
09:21Pour moi, c'est mon constat.
09:23Donc, maintenant, je voudrais que les industriels
09:25et surtout les distributeurs, les supermarchés,
09:28se mettent en position pour les aider
09:30parce qu'ils peuvent le faire.
09:32La pétition cartonne.
09:34En deux jours, on a plus de 50 000 signatures.
09:36Et ça y est, je suis appelée.
09:38J'ai trois grandes enseignes.
09:39Et là, j'ai rendez-vous avec une grosse enseigne.
09:41Juste après l'émission.
09:42Je ne sais pas ce qu'on va donner.
09:43Qu'est-ce que vous espérez obtenir d'eux ?
09:44J'espère aller au Salon de l'Agriculture
09:46avec de bonnes nouvelles.
09:48Ou si je n'en ai pas, je dirais voilà.
09:50On a tenté, on a tant de signatures.
09:51Il y a eu un élan du cœur.
09:52Ils ne nous entendent pas.
09:53Mais qu'est-ce que vous leur demandez ?
09:54Je sais que j'en aurai qui vont suivre.
09:56Qu'est-ce que les consommateurs choisiront ?
09:58Moi, je leur demande d'avoir,
09:59quand on rentre dans un supermarché,
10:00d'avoir un espace reconnaissable
10:02où il y a des produits français,
10:04de saison, avec un cahier des charges
10:06à définir, bio, pas bio,
10:07fermier, haussé, on verra.
10:09Mais payer le juste prix,
10:10qu'on puisse vérifier avec un code-barre
10:12où on peut regarder
10:14quel est le producteur français
10:16qui a fourni ça.
10:17On peut même l'appeler.
10:18Et il va dire oui, c'est vrai.
10:19C'est moi qui ai fixé le prix avec l'hypermarché.
10:21Je voudrais que quand on a,
10:22parce que chaque année ça arrive,
10:23une surproduction française,
10:25par exemple les fraises,
10:26c'est chaque année,
10:27avec toujours des risques d'aléas climatiques,
10:29je voudrais que les supermarchés
10:31ensemble s'engagent
10:33à vendre la surproduction
10:35à prix coûtant.
10:36Et ne pas faire des super grosses promos
10:38pour que les agriculteurs
10:39qui ont fait pousser leurs trucs
10:40parce qu'il va pleuvoir,
10:41ne gagnent rien.
10:42Il y a des petites choses comme ça
10:43qui sont faciles à mettre en place
10:46quand on a une volonté.
10:47Et on l'assigne où la pétition ?
10:49On l'assigne sur change.org
10:51slash KLM
10:53slash distributeur
10:55slash agriculteur.
10:57Petition Karine Lemarchand, ça devrait aller.
10:59Vous allez la trouver directement.
11:00Merci Karine Lemarchand
11:02d'être venue ce matin sur
11:03Les Français, l'amour et le sexe.
11:05Et donc oui, lundi soir à 21h10
11:07sur M6.
11:08Et il y a une deuxième partie
11:09un peu plus coquine.
11:11Sur le BDSM.
11:13Et les ennemis fans.
11:14Attention.
11:15Merci Karine Lemarchand.