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L'Assemblée nationale a censuré le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962, qui ouvre une nouvelle période d'incertitude politique et budgétaire. Emmanuel Macron souhaite nommer un nouveau Premier ministre rapidement et s’adressera aux Français jeudi soir à 20 heures.

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Transcription
00:00Bonsoir Jean-Philippe Tanguy, merci d'être avec nous ce soir député du Rassemblement National de la Somme.
00:05Qu'est-ce que vous répondez là à l'instant au Rang Berger ?
00:07Il dit que les Français jugeront ce que vous venez de faire ce soir.
00:12Absolument et je pense qu'ils seront fiers que les élus du Rassemblement National qu'ils ont envoyés ou qu'ils auraient voulu envoyer,
00:18s'il n'y avait pas eu les alliances opportunistes entre Madame Berger et les Insoumis,
00:24ont défendu le programme du Rassemblement National et les promesses sur lesquelles nous avions été élus,
00:29à savoir protéger le pouvoir d'achat, rétablir les comptes publics mais dans la justice sociale.
00:34Monsieur Barnier n'a pas été capable de remplir ses promesses qui étaient indispensables pour pouvoir avoir un début de redressement de notre pays.
00:42Vous avez obtenu énormément de concessions, vous avez obtenu les médicaments, vous avez obtenu les prix de l'électricité
00:50et la réalité c'est qu'aujourd'hui il y a plein de gens que vous défendez d'habitude,
00:56dont d'habitude vous êtes soucieux, que vous plongez dans une incertitude totale et qu'ils ne comprennent pas parce qu'ils considèrent que vous avez obtenu beaucoup.
01:02Les agriculteurs, plus de lois, on ne sait pas ce qui les attend.
01:05Les professionnels du logement, on est face à une crise historique, vous ne savez pas ce qui les attend.
01:09D'habitude c'est des gens dont vous prenez « soin » que vous écoutez et là vous plongez ces gens dans le désarroi
01:15alors que vous avez quand même obtenu presque 10 milliards d'euros de concessions sur ce budget.
01:20Non mais écoutez Monsieur Lecifre, moi qui ne peux pas confier le destin des agriculteurs ou les destins du monde du bâtiment,
01:26à des gens qui justement les ont mis dans cette crise historique qu'ils traversent.
01:31Donc est-ce que Monsieur Barnier a proposé des éléments capables de répondre aux besoins des agriculteurs,
01:36notamment sur des prix rémunérateurs, sur la fin d'un certain nombre d'interdictions de produits phytosanitaires qui les empêchent de cultiver ?
01:43Il y a 70% de ce qu'ils avaient obtenu qui était dans les lois que vous avez bloquées.
01:46Non mais ça c'est les éléments de langage de Monsieur Attal.
01:49Les syndicats agricoles ce soir, un des syndicats agricoles qui s'est exprimé effectivement,
01:56mais qui est tout à fait représentatif, dit que les agriculteurs vont venir chez les députés un par un,
02:02qu'ils devront leur rendre des comptes pour cette censure.
02:04Mais moi j'ai déjà répondu, j'ai eu des échanges avec le responsable de la FNSEA, pour le nommer dans la somme.
02:10C'est la première fois qu'il m'avait adressé un texto depuis que je suis élu.
02:14Donc ce sont aussi des responsables qui n'étaient pas dans une relation de conconstruction, de travail avec nous.
02:19Et il disait quoi ce texto ?
02:20Il nous demandait effectivement de justifier notre opposition.
02:22Il a peur de cette censure ?
02:24Oui, il avait peur de cette censure.
02:25Le passement de la FNSEA qui a dit qu'ils nous doivent un budget.
02:28Je lui ai répondu sur plusieurs choses.
02:30Première chose, les agriculteurs sont des Français et des Françaises comme les autres.
02:34Donc augmenter les impôts de 40 milliards d'euros, je ne suis pas sûr que c'était leur priorité.
02:38Dans le budget pour l'année prochaine, il y a 135 millions, 13% pardon, excusez-moi, je suis un peu fatigué, des crédits de l'agriculture.
02:45On dirait que vous avez commencé par le face-à-face ce matin à 8h30.
02:47Merci d'accueillir.
02:48Bravo à Pauline de Malard.
02:5013% du budget de l'agriculture qui est coupé.
02:53C'est considérable, en particulier dans les investissements d'avenir, dans la capacité de notre agriculture à s'adapter aux changements climatiques
03:00pour lesquels on demande tant aux agriculteurs.
03:03Et, excusez-moi, je pose des questions, je n'ai pas le temps de répondre.
03:06Sur l'agriculture, vous avez répondu, mais au fond, pour résumer un petit peu ce qui vient d'être dit,
03:11vous avez démontré ce soir que vous restiez un parti populiste, contestataire.
03:16C'est ce que vous avez démontré en votant cette motion de censure,
03:21alors même que, comme le disait Emmanuel Lechypre, vous aviez obtenu un certain nombre d'éléments
03:25qui, peut-être pour d'autres partis politiques, auraient valu de dire
03:28« Ah ben là, on lève le stylo et on prend le gain en tant que nos électeurs. »
03:32Vous avez raison, M. Dlamel. Nous ne sommes pas un parti comme les autres.
03:34Donc, on n'est pas dans la tambouille à négocier des miettes
03:37et en espérant que le reste de ce qui tombe sur les peuples français est satisfaisant.
03:41Quasiment 10 milliards, ce ne sont pas des miettes, Jean-Philippe Tanguy.
03:43Ce ne sont pas 10 milliards d'euros.
03:44On fait comme si on avait obtenu des gains pour les Français.
03:47Est-ce que le prix de l'électricité aurait baissé à du proportion de ce qu'il aurait dû baisser sans ces taxes ?
03:51Non.
03:52Est-ce que les médicaments allaient être mieux remboursés ?
03:54Non. Ils allaient juste être moins des remboursés.
03:56Donc, si vous considérez que ce sont des gains, le fait de ne pas priver les Français de ce qu'ils méritent,
04:00eh bien, moi, ça ne me satisfait pas.
04:02On était d'accord, jusqu'au bout, pour essayer de limiter le pire.
04:06Ça, c'est notre responsabilité.
04:07M. Barnier n'a pas voulu limiter le pire parce qu'en fait, il n'écoute pas la situation
04:12et il est déconnecté des aspirations des Français et des réalités.
04:16Prenons un exemple. Vous me parlez de la crise économique.
04:18Nous avons plus de 260 plans sociaux dans le pays.
04:21Qu'est-ce que propose M. Barnier dans ce budget ?
04:23Passer le prix de l'énergie, de l'électricité, de 40 à 70 euros en prix de base.
04:27C'est-à-dire quasiment doubler, pour les 20 prochaines années, le coût de l'électricité.
04:31Comment voulez-vous qu'on ait une industrie dans notre pays et en Europe
04:34alors que, déjà, le coût de l'électricité est le double des États-Unis
04:38si, dans cette loi, on acceptait que le coût du nucléaire passe comme d'un coup de baguette magique de 40 à 70 euros ?
04:43Qu'est-ce que vous répondez aux professionnels de la construction et du bâtiment, par exemple ?
04:47On allait avoir, avec le Préatozéro, 25 000 logements nouveaux qui sortent de terre.
04:51Quelles sont vos contre-propositions pour relancer le secteur ?
04:54Je leur dis qu'il est le temps de débureaucratiser massivement notre économie.
04:59Le code de la construction, depuis l'élection d'Emmanuel Macron, abondit de plus de 70 % en masse.
05:03Il était comme ça, il est passé à ça.
05:06Qu'est-ce que ça a apporté aux Françaises et aux Français ?
05:07Rien. Des surcoûts, des complications.
05:09Ça ne coûte rien. J'ai entendu Mme de Malherbe.
05:11Vous avez interrogé Mme Berger. Vous lui avez dit, et les économies ?
05:15Justement, où sont les économies ? Où est la simplification ?
05:18Rien n'a été lancé, pas seulement par M. Barnier.
05:20Depuis deux ans, Emmanuel Macron, moi j'écoute ceux qui ont été déçus par Emmanuel Macron,
05:24qui ont voté sincèrement pour lui.
05:26Ça devait être le président de la simplification.
05:28Ça devait être le président de la débureaucratisation.
05:30Eh bien, jamais l'État n'a été aussi...
05:32J'en finis de t'en dire, les économies, elles n'étaient pas dans vos lignes rouges.
05:37Elles n'étaient pas dans vos lignes rouges.
05:38Vos quatre lignes rouges, ce ne sont que des dépenses pour l'État.
05:40Mais c'est faux.
05:41C'est vrai ?
05:42Non.
05:43C'est vrai.
05:43On a la chance aujourd'hui d'avoir les réseaux sociaux.
05:45Donc Marine Le Pen, suite à cette exaspération, il faut bien dire, face aux mensonges,
05:49a révélé le document qu'on a remis à Michel Barnier.
05:52C'est un tableau, tout le monde peut le retrouver, sur le compte des réseaux sociaux de Marine Le Pen.
05:56Vous avez effectivement les lignes rouges pour garantir le pouvoir d'achat des Français,
06:00mais aussi la compétitivité des entreprises.
06:02Et de l'autre côté, il y avait des financements.
06:05Ces financements étaient supérieurs à 1,6 milliard...
06:07Ce n'est pas de ça dont je vous parle, Jean-Philippe Tanguy.
06:09Ces derniers jours, on a tous reçu sur nos plateaux,
06:12on vous a reçus, on a reçu vos collègues du Rassemblement national,
06:15les dernières lignes rouges qui restaient, ce n'étaient que des dépenses pour l'État.
06:19Que des dépenses pour l'État, bien sûr que si.
06:21Hier, j'étais avec votre collègue Franck Alizio,
06:23hier matin, attendez, attendez, je vous explique,
06:25j'explique pour que les Français comprennent.
06:27Hier matin, j'étais avec votre collègue Franck Alizio,
06:29je lui dis, les deux dernières lignes rouges, les médicaments, les retraites,
06:33si Michel Barnier s'aligne, c'est bon, c'est plié, vous ne censurez pas,
06:37on me dit oui, votre collègue me dit oui,
06:40les dernières lignes rouges, ce n'étaient que des dépenses.
06:42Vous ne vous êtes pas, pardon pour l'expression,
06:44mais c'est notamment Michel Barnier qui l'utilise,
06:45roulé par terre pour faire des économies.
06:48Mais c'est faux, c'est pour une raison simple, M. Switek,
06:51c'est que nous sommes aussi dépendants des questions que vous voulez bien nous poser.
06:54Ah, c'est à cause des questions, c'est ça ?
06:55Mais oui, mais je vais vous répondre, j'ai l'habitude de répondre aux questions.
06:58Pardon, mais les quatre lignes rouges évoquées par M. Switek,
07:01des indexations, des pensions de retraite, les indexer, ça coûte de l'argent,
07:05renoncer à des allègements de charges, c'est renoncer à des économies,
07:07les médicaments, c'est renoncer à des économies,
07:09et la quatrième, qui était…
07:12Et les prix de l'électricité, c'était là encore, avoir de moindre recette.
07:17Si seulement c'était le prix, c'était les taxes, pas les prix.
07:19C'est donc avoir moins de taxes, donc ça coûte de l'argent.
07:21En face, j'en ai encore parlé ce matin,
07:23j'en ai encore parlé avec le ministre Saint-Martin,
07:25par exemple, on pouvait économiser d'un claquement de doigts
07:293 milliards sur la trésorerie des opérateurs.
07:32Il y a un rapport de l'Inspection générale des finances
07:34qui établit qu'il y a 4 milliards de trésorerie surnuméraire
07:37dans les opérateurs de l'État.
07:39On peut en récupérer 3, et nous avons proposé 40 amendements d'économie
07:42au Parlement qui faisaient, c'est un peu technique,
07:44qui arrêtaient la transfert de fiscalité vers ces opérateurs.
07:47Ils n'en ont voté aucun. Et j'ai fait exprès,
07:49c'est ce que j'appelle mes cailloux de petits poussets,
07:51parce que tu les connais, les macronistes,
07:53je sais qu'ils mentent aux Français, donc moi j'ai mis mes petits cailloux,
07:55pour que tous les Français puissent voir le chemin
07:57que le Rassemblement national a fait pour les défendre.
07:59Et il y a 40 scrutins publics sur les économies,
08:01et bien les 40 scrutins publics à l'Assemblée nationale,
08:03M. le ministre Saint-Martin des Finances
08:05en a soutenu zéro,
08:07et les républicains de M. Wauquiez et les macronistes
08:09en ont voté zéro. Donc qu'on ne dise pas
08:11qu'on n'a pas fait d'économie, ces amendements,
08:13c'était 3 milliards d'économie, ça finance
08:15l'indexation des retraites.
08:17Pardonnez-moi de sourire, mais j'avoue que votre image
08:19en petits poussets qui dépose ses cailloux.
08:21Moi j'ai une autre formule.
08:23Moi j'ai une autre formule,
08:25comme Philippe Tanguy a vous apposé.
08:27Quand on veut noyer son chien,
08:29on dit qu'il a la rage. Ce qui a été très frappant
08:31quand on regarde quand même le déroulé
08:33des dernières semaines, et en réalité
08:35des derniers mois. Vous avez
08:37mis du temps avant de tout d'un coup
08:39mettre
08:41une pression considérable sur
08:43le gouvernement. Avant de tout d'un coup
08:45dire qu'il avait tous les défauts.
08:47Avant de tout d'un coup dire que vous n'aviez été
08:49écoutés sur rien, que vous n'aviez pas été
08:51traités, que vos lignes rouges n'avaient pas été
08:53entendues, bougées.
08:55Et ce coup d'accélérateur,
08:57il coïncide
08:59tout de même... Mais oui !
09:01Mais oui, Jean-Philippe Tanguy,
09:03bien sûr que vous me voyez venir. Parce que ce coup
09:05d'accélérateur, il coïncide aussi avec
09:07le moment où une sorte d'urgence
09:09s'est
09:11présentée à vous.
09:13Mais ça n'est pas de votre faute, c'est le calendrier électoral.
09:15Je ne dis pas que c'est... Mais il y a une urgence
09:17qui s'est présentée à vous, c'est que soudain
09:19la possibilité que
09:21Marine Le Pen se retrouve
09:23au printemps sous le coup d'une
09:25inéligibilité,
09:27crée
09:29chez vous évidemment une accélération.
09:31Vous ne pouvez pas le nier.
09:33Vous présentez quelque chose, vous dites évidemment.
09:35Je vais vous dire, je serai dans votre cas,
09:37je ferai pareil. Le grand complot qui se cache derrière.
09:39Mais ce n'est pas du tout une histoire de complot, c'est une histoire mécanique.
09:41Si vous vous dites, il y a potentiellement
09:43dans trois mois l'impossibilité
09:45pour Marine Le Pen d'avoir un avenir politique,
09:47tant qu'à faire, autant essayer de renverser la table
09:49tout de suite. Et je le comprends très bien, je veux dire,
09:51en termes de calendrier.
09:53Ce sont des plans ahurissants,
09:55madame de Malherbe.
09:57Vous me rappelez, là tout de suite, ça me fait penser
09:59à Louis de Funès dans La Folie des Grandeurs.
10:01Il y a le petit pousset et il y a Louis de Funès.
10:03J'ai un peu d'imagination.
10:05Moi aussi, j'aime beaucoup les images.
10:07J'ai quelques références populaires et vous aussi.
10:09Ça me fait penser à cette scène de Louis de Funès dans La Folie des Grandeurs
10:11pour soi-disant se venger de ce qu'il aurait
10:13subi. Imagine remplacer le roi et donc
10:15il dit, j'épouse le père Ok,
10:17j'épouse une irène. Voilà. Donc c'est ça votre grand plan.
10:19C'est une espèce de plan qui n'a ni queue ni tête.
10:21On imaginerait que pour se venger, il faudrait
10:23censurer M. Barnier.
10:25Et donc en censurant M. Barnier,
10:27madame Le Pen serait condamnée par des juges.
10:29Il faut quand même être sérieux.
10:31Ce calendrier vous a percuté.
10:33Ce calendrier vous a percuté.
10:35Ce calendrier électoral vous a...
10:37Il a toujours été connu, ce calendrier.
10:39Les réquisitions ont toujours été prévues pour le 13 novembre.
10:41La plaidoirie a toujours été prévue
10:43pour la semaine dernière.
10:45La décision du tribunal
10:47a toujours été prévue pour le premier trimestre
10:492020.
10:51On n'imaginait pas qu'une personne innocente
10:53puisse être condamnée à des choses
10:55qu'elle n'a pas commises.
10:57Elle n'est pas condamnée à ce stade, c'est un reste d'histoire.
10:59Mais qui laisse paler cette épée de Damoclès.
11:01Mais j'ai toujours pas compris,
11:03madame de Malherbe, quel était le rapport
11:05entre ce calendrier et le fait qu'on renverse
11:07Michel Barnier.
11:09Pour le coup, Apolline est témoin pour avoir
11:11beaucoup de contacts parmi
11:13les auditeurs, les français, etc.,
11:15qui nous appellent le matin.
11:17Il y a une incompréhension de ce côté
11:19politique de la terre brûlée que vous menez
11:21depuis cet événement.
11:23Vous aviez obtenu, encore une fois,
11:25beaucoup de choses et on ne comprend pas, personne ne comprend
11:27la surenchère dans laquelle vous vous êtes...
11:29Non, pas du tout.
11:31Les éditorialistes
11:33décident de ce qu'on doit penser,
11:35de nos stratégies secrètes et de ce qu'on gagne.
11:37On ne comprend pas
11:39votre surenchère.
11:41C'était quoi la mesure principale,
11:43M. Lechypre, du programme économique
11:45du Rassemblement National de pouvoir d'achat ?
11:47C'était la baisse de la TVA.
11:49Est-ce qu'on a mis la baisse de la TVA
11:51dans les demandes à Michel Barnier ?
11:53Non. Donc c'est le Rassemblement National
11:55qui a retiré les principales mesures
11:57de son programme, justement pour ne pas aller
11:59à l'avance.
12:01C'est marrant de nier qu'il puisse y avoir un rapport.
12:03Dans ma voix,
12:05c'est simplement factuel.
12:07Ce calendrier, soudain, s'est imposé à vous.
12:09Mais une fois de plus,
12:11je ne vois aucun rapport.
12:13Le budget, le fait que le projet de loi
12:15de sécurité sociale était voté là, n'a strictement
12:17rien à voir avec le procès.
12:19Le rapport, Jean-Philippe Tanguy, c'est qu'il y a une suspicion
12:21chez les Français que Marine Le Pen
12:23devient finalement une personnalité politique
12:25comme les autres.
12:27On a entendu ça.
12:29Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
12:31C'est ce soir, c'est demain.
12:33Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
12:35Juste pour que les Français sachent,
12:37on a commencé à parler de censure
12:39pour Michel Barnier le 15 octobre.
12:41Après la folie des grandeurs, c'était la cité de la peur.
12:43Il dit qu'il ne voit pas le rapport.
12:45Pour ceux qui le regardent et qui connaissent ça.
12:47Demain soir, le président de la République prend la parole
12:49à 20h à l'occlusion.
12:51Marine Le Pen s'exprime depuis l'Assemblée nationale.
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16:21L'Elysée, oui absolument. Michel Barnier rendra donc sa démission à Emmanuel Macron demain matin, Anthony.
16:29Oui, c'est une information de Léopold Oudberg du service politique de BFM TV.
16:34Michel Barnier attendu demain 10h à l'Elysée pour remettre officiellement sa démission au Président de la République.
16:42Michel Barnier qui a été renversé par l'Assemblée nationale, 331 voix pour la censure.
16:47Michel Barnier n'est donc plus Premier ministre. Il remettra sa démission officiellement demain au chef de l'État à Emmanuel Macron.
16:54Et évidemment demain et dès ce soir d'ailleurs, toutes les caméras sont braquées sur l'Elysée, sur Emmanuel Macron
17:00qui jusqu'alors était plutôt en retrait durant ces trois mois de gouvernement de Michel Barnier.
17:05Qui à Matignon ? C'est la question qui se pose évidemment avec des spéculations qui commencent.
17:09Quel accord politique ? Quelle personnalité à l'hôtel de Matignon ?
17:12Emmanuel Macron qui par ses proches a aussi réagi en quelque sorte à la censure de ce soir.
17:19Je cite des proches d'Emmanuel Macron à BFM TV.
17:22La coalition des irresponsables doit assumer ses responsabilités.
17:26Fin de citation, on comprenait évidemment les irresponsables, ceux qui ont voté cette censure pour renverser Michel Barnier.
17:32On le sait, même lors de son déplacement en Arabie Saoudite ces deux derniers jours,
17:36Emmanuel Macron avait anticipé la chute de Michel Barnier
17:39et déjà réfléchi à un nom pour remplacer ce dernier qui a été renversé ce soir.
17:44Et justement, merci Anthony, il faut qu'on parle de l'après Benjamin Duhamel.
17:47Merci Maxime Soutek. Sur cette prise de parole du président de la République demain,
17:51au fond j'ai le souvenir Jean-Philippe Tanguy de la période avant la nomination de Michel Barnier
17:55où c'était le Rassemblement National qui levait le pouce dans un sens ou dans un autre.
17:59Xavier Bertrand, c'était non, vous censuriez tout de suite Bernard Cazeneuve, la même chose.
18:03Michel Barnier précisément, vous avez dit, vu le profil de Michel Barnier, on ne censure pas tout de suite.
18:08Je vais donc vous soumettre les deux noms qui circulent le plus dans le cas d'espèce.
18:12Sébastien Lecornu, ministre des Armées, François Bayrou, président du MoDem.
18:15Est-ce que dans un cas comme dans l'autre, vous dites, ceux-là, on n'en veut pas,
18:20cela vaut une censure immédiate ou ces deux profils-là peuvent nous convenir ?
18:24Mais c'est au président de la République de décider, nous verrons bien.
18:27Non mais c'est d'accord, la dernière fois c'était aussi au président de décider,
18:29ça ne vous empêchait pas d'avoir un avis ?
18:31Il avait reçu Marine Le Pen et Jordan Bardella pour échanger.
18:34Sébastien Lecornu, est-ce que pour vous, Apolline rappelait tout à l'heure effectivement le profil de Sébastien Lecornu,
18:40ses révélations aussi, le dîner avec Marine Le Pen, est-ce que ça fait de lui un bon candidat pour Matignon ?
18:46Non mais je ne sais pas, mais moi je me méfie de ces rumeurs parisiennes,
18:49ça fait dix jours qu'on nous parle de Sébastien Lecornu,
18:51alors d'ailleurs ce qui prouve bien les intrigues contre ce malheureux Michel Barnier
18:54qu'ils ont tous défendu ce soir alors que ça fait des jours qu'ils intriguent dans son dos.
18:58Mais donc il n'y a pas de ligne rouge sur Sébastien Lecornu ?
19:01On ne veut pas rentrer dans ce jeu des petits faux.
19:04Vous le faisiez en mois de septembre ?
19:05Non, il y avait un cadre officiel qui est la réception par le Président de la République
19:10des deux chefs de l'opposition, Marine Le Pen et Jordan Bardella.
19:13François, ce n'est pas du commentaire de PMU pour savoir le tiercé gagnant de M. Macron.
19:17Je vous remercie mais là ce n'est pas du commentaire de PMU,
19:19c'est un sujet important qui concerne les Français, ceux qui nous regardent.
19:22François Bayrou, il y a quelques jours, c'était sur BFM TV,
19:26avait pris la défense de Marine Le Pen dans le cadre du procès.
19:30Est-ce que ça, pour le coup, c'est plutôt un bon point pour lui ?
19:33Est-ce que ça peut être un interlocuteur pour précisément,
19:36puisque Marine Le Pen utilise ce mot, co-construire le prochain budget ?
19:39Est-ce que François Bayrou coche un certain nombre de cases ?
19:41Mais à la même question, avec un nom différent, M. Duhamel,
19:44je ne peux pas vous apporter de réponses différentes.
19:47C'est Marine Le Pen et Jordan Bardella qui décideront.
19:49Nous, nous avons de l'ordre dans nos troupes.
19:51Dans ce cas-là, troisième tentative, cette fois sur le fond,
19:54sur les négociations précisément sur loi spéciale,
19:57projet de loi de finance rectificative,
19:58bref, les négociations, les discussions
20:01qui concerneront le Premier ministre ou la Première ministre.
20:04La dernière ligne rouge à laquelle n'avait pas répondu Michel Barnier,
20:07c'était cette question de l'indexation des pensions de retraite au 1er janvier.
20:10Est-ce que ça reste toujours votre ligne rouge avec le prochain locataire de Matignon
20:14où, au fond, vous dites, on ne vous censurera pas à condition
20:17que vous annonciez formellement que vous indexerez
20:21les pensions de retraite à partir du 1er janvier ?
20:23Est-ce que c'est ça, la condition d'une éventuelle non-censure
20:25pour le futur locataire de Matignon ?
20:27Absolument, nous ne recensurerons pas ce gouvernement
20:30sur le texte qu'il présentera pour le projet de loi de finance
20:33de la Sécurité sociale.
20:34S'il respecte cette ligne rouge, et s'il respecte cette ligne rouge,
20:37tout le monde verra la bonne foi de Marine Le Pen
20:40et que tout ce qu'il a raconté depuis quelques jours
20:42n'était que de vils mensonges contre nous
20:44et que nous étions sincères dans notre démarche.
20:46Et donc, nous ne changeons pas les lignes que nous n'avons jamais changées
20:49auprès de Michel Barnier, malgré les mauvais conseillers
20:52qui ne sont pas les payeurs ce soir.
20:54Il faut que ceux qui nous écoutent ce soir comprennent bien
20:56à quoi vous faites référence.
20:57Michel Barnier, lui, dit que vous n'avez cessé
21:00de bouger ces lignes rouges, en quelque sorte.
21:02Que dans une discussion avec Marine Le Pen,
21:04elle lui aurait dit, écoutez, c'est soit les taxes sur l'électricité,
21:08soit la question de l'indexation des retraites.
21:10Qu'en conscience, lui, réfléchissant et regardant son équilibre,
21:13décidait plutôt les taxes et l'annonçait donc dès le lendemain.
21:16Et que là, Marine Le Pen lui aurait répondu,
21:18oui, mais en fait, finalement, c'est les taxes ET les retraites.
21:21Mais c'est faux.
21:22J'étais présent à ce rendez-vous.
21:23J'étais présent lors de leur dernier appel téléphonique.
21:27C'est faux.
21:28Mais je le regrette parce que Michel Barnier, je pense,
21:30est un honnête homme et sans doute les circonstances de cette semaine,
21:32les difficultés qu'il a eues avec le socle commun,
21:34l'ont amené à faire ces déclarations.
21:36Enfin, en tout cas, versables à la presse.
21:38Le gros sujet, Jean-Philippe Tanguay.
21:40Et effectivement, si les conditions posées par M. Duhamel sont posées...
21:43Pas posées par M. Duhamel, par vous.
21:45Moi, je ne suis pas en capacité de poser les conditions.
21:48Il pose désormais les conditions du gouvernement.
21:50Ne s'estimez pas votre pouvoir.
21:52Je sais, il vous arrive de faire les carrières et les grâces.
21:54En parlant de conditions, Jean-Philippe Tanguay,
21:56le gros sujet, au-delà de l'indexation des retraites,
21:58c'est la réforme des retraites elle-même.
22:01Quelles sont, vous, vos demandes dans l'abrogation de cette réforme des retraites ?
22:07Est-ce que ça correspond à ce que propose le Nouveau Front Populaire ?
22:10Et est-ce qu'avec le Nouveau Front Populaire,
22:12vous pourriez voter l'abrogation de la réforme des retraites ?
22:15Oui, nous l'avons proposé à notre niche parlementaire.
22:18C'est cette journée où les partis choisissent l'ordre du jour.
22:21Nous l'avons demandé.
22:22Le Nouveau Front Populaire, fidèle à sa duplicité,
22:25a laissé les macronistes en commission vider cette loi,
22:28retiré l'abrogation de la réforme des retraites,
22:30et nous n'avons pas pu la rétablir à l'Assemblée nationale.
22:32Mais est-ce que vous êtes d'accord sur l'âge de départ,
22:34sur le nombre d'années de cotisations ?
22:36Nous sommes pour abroger la réforme des retraites,
22:38de manière consensuelle, et après proposer,
22:4162 ans, avec 40 années de cotisations,
22:45et après rétablir, quand nous aurons le pouvoir,
22:48avec une conférence sociale avec les syndicats,
22:50une réforme plus juste.
22:52C'est quasiment mot pour mot ce que nous a dit Olivier Faure tout à l'heure.
22:55Écoutez, s'il y avait une majorité pour le faire,
22:57nous en serions heureux, mais il est quand même triste
22:59que la gauche ait choisi de sacrifier
23:01l'abrogation de la réforme des retraites,
23:03tout ça parce qu'il ne voulait pas voter la proposition
23:05du Rassemblement national.
23:07Sachant qu'à 15 milliards par an, ça coûte beaucoup plus cher
23:09par an à terme. Ce n'est pas 15 milliards d'euros
23:11aujourd'hui. Et effectivement,
23:13dans le programme du Rassemblement national,
23:15nous voulons réindustrialiser le pays,
23:17nous voulons relancer la productivité,
23:19nous voulons relancer la recherche et le développement.
23:21Nous ne pensons pas, d'une manière générale,
23:23et c'était ça aussi un fait en désaccord avec M. Barnier,
23:25que nous sommes là pour gérer le déclin de la France.
23:27Nous ne pensons pas que la France est vouée au déclin.
23:29Les Etats-Unis ont maintenant un PIB par habitant
23:31qui est quasiment, voire au-delà, le double
23:33de celui de la France. Les Etats-Unis
23:35avaient le même PIB que la France il y a 30 ans.
23:37Ce n'est pas inéluctable.
23:39Ce sont de mauvais choix économiques,
23:41et ces mauvais choix économiques sont payés par les droits des Français
23:43qui sont reniés, qui sont supprimés.
23:45– Si vous prenez tous les derniers présidents,
23:47c'est soit Emmanuel Macron que ça a le plus augmenté quand même.
23:49– Qu'est-ce qui a augmenté ?
23:51– Le revenu par habitant des Français, c'est soit Emmanuel Macron
23:53qui l'a le plus augmenté. Si vous comparez avec Nicolas Sarkozy,
23:55Jacques Chirac…
23:57– Je connais cette idée,
23:59mais je peux vous dire que sur le terrain,
24:01il n'y a pas un Français qui pense qu'il a gagné du pouvoir d'achat.
24:03Et d'ailleurs, à plusieurs reprises en commission des finances,
24:05on a invité l'INSEE et un certain nombre d'organismes
24:07à reviser leur manière de calculer,
24:09parce que quand on dit, vous me posez la question,
24:11on va y répondre, on dit que les Français ont gagné du pouvoir d'achat.
24:13Vous le savez, dans ce pouvoir d'achat, il y a les salaires par rapport à l'inflation,
24:15et il y a les revenus financiers.
24:17C'est-à-dire qu'on dit aux Français, mais oui, globalement,
24:19vous avez gagné du pouvoir d'achat parce qu'il y a eu
24:2130 milliards de rachats d'actions et 60 milliards de versements de dividendes.
24:23Écoutez, il n'y a pas beaucoup de Français
24:25qui ont bénéficié des 30 milliards de rachats d'actions
24:27et des 60 milliards de dividendes.
24:29Si c'est comme ça qu'est compté le pouvoir d'achat en France,
24:31effectivement, il y a un fossé entre la vie réelle
24:33des gens qu'on représente et les statistiques
24:35de M. Macron.
24:37Jean-Philippe Tanguy, est-ce que vous connaissez le supplice de la goutte d'eau ?
24:39Non, mais vous allez me l'expliquer.
24:41Ça va être beaucoup moins drôle que mes exemples.
24:43Un gouvernement qui tombe, puis un deuxième gouvernement
24:45qui tombe, puis un troisième gouvernement
24:47qui tombe, et à la fin,
24:49c'est Emmanuel Macron qui est visé.
24:51C'est précisément ce qu'a expliqué Marine Le Pen
24:53au journal Le Monde la semaine dernière.
24:55Est-ce que, en réalité, au vu de tout
24:57ce qui s'est passé là aujourd'hui,
24:59votre objectif, c'est de faire tomber
25:01Emmanuel Macron ?
25:03Non, notre objectif, c'était de bloquer ce mauvais budget.
25:05Le fait que nous soyons en opposition radicale
25:07à Emmanuel Macron et que nous considérons que,
25:09depuis sa dissolution ratée,
25:11la logique des institutions de la Vème République
25:13soit sans départ, on l'a dit,
25:15et je l'ai dit à de nombreuses reprises, sur vos plateaux.
25:17C'est la logique de la Vème République.
25:19Emmanuel Macron ne veut pas en tirer les conséquences.
25:21Donc, la logique de la Vème République, c'est qu'il s'en aille.
25:23Oui, mais ce n'est pas la logique
25:25de bloquer le budget ce soir. Ce sont deux choses dissociées.
25:27On a le sentiment, au fond, Jean-Philippe Tanguy,
25:29c'est intéressant, votre réponse, que, par rapport à La France Insoumise,
25:31et je vois Emmanuel Bompard qui arrive,
25:33qui est en train de vous écouter,
25:35eux, pour le coup, ont le mérite, sur ce sujet,
25:37de la clarté. Ils disent qu'il faut
25:39une démo présidentielle anticipée, il faut qu'Emmanuel Macron démissionne.
25:41Vous, c'est qu'on ne la demande pas
25:43et puis on regarde, mais en même temps, c'est la logique institutionnelle.
25:45Marine Le Pen qui dit, ben oui,
25:47la dissolution, ça a été fait,
25:49le remaniement, ça a été fait.
25:51Vous avez peur d'assumer
25:53votre volonté qu'Emmanuel Macron démissionne
25:55pour qu'il y ait une présidentielle anticipée
25:57qui, par ailleurs, et là, je rebondis sur ce qu'Apolline disait tout à l'heure,
25:59pourrait, effectivement, vous arranger
26:01compte tenu du calendrier judiciaire de Marine Le Pen.
26:03Les Insoumis ont
26:05une très grosse erreur à se faire pardonner auprès des Français.
26:07Par deux reprises,
26:09ils ont assuré l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République
26:11et, en juillet dernier, ils ont assuré
26:13l'élection de 60 députés avec Gabriel Attal
26:15qui a empêché Jordan Bardella d'être Premier ministre
26:17comme ils avaient empêché Marine Le Pen d'être présidente
26:19contre Emmanuel Macron. Donc, je comprends que,
26:21par leur outrance, ils aient envie
26:23de se faire pardonner, de faire croire que les Français vont
26:25oublier l'histoire politique très récente
26:27de notre pays. Eh bien, moi, je crois que
26:29les Français savent très bien que la candidate
26:31qui a été opposée deux fois à Emmanuel Macron,
26:33toute seule, face à l'adversité,
26:35face à tout le système, face à toute la gauche réunie
26:37contre nous avec Emmanuel Macron, c'est Marine Le Pen.
26:39Le candidat qui a voulu battre Emmanuel Macron,
26:41Gabriel Attal, pardon,
26:43avec le soutien seulement des Françaises
26:45et des Français de 11 millions d'électeurs,
26:47c'est Jordan Bardella. C'est très clair
26:49pour les Françaises et les Français. Et ce n'est pas parce que vous faites de la surenchère.
26:51Ce n'est pas parce que vous voulez utiliser un processus
26:53de destitution qui, évidemment, n'a pas été créé
26:55pour cela ou pour régler les différents politiques.
26:57Et vous vous préparez à une présidentielle anticipée ?
26:59Nous sommes toujours prêts à une présidentielle anticipée
27:01puisque nous avons la meilleure candidate possible.
27:03Elle s'appelle Marine Le Pen, qui forme un binôme
27:05qui a été présenté aux Français avec Jordan Bardella.
27:07Effectivement, ça angoisse les autres
27:09partis politiques. Il est vrai que les Insoumis sont aussi prêts.
27:11Moi, je ne me cache pas derrière mon petit doigt.
27:13Aujourd'hui, il y a deux forces politiques qui ont un
27:15vrai programme pour les Françaises et les Français.
27:17Une vraie idéologie, une vraie sociologie,
27:19des vraies personnalités. Ce sont les Insoumis.
27:21Et c'est le Rassemblement National.
27:23Et c'est aujourd'hui le grand choix,
27:25effectivement, que doit faire la France. Est-ce qu'ils choisissent
27:27le programme des Insoumis, qui, à mes yeux,
27:29est évidemment délétère, évidemment dangereux,
27:31évidemment toxique pour l'économie ? Ou est-ce qu'ils choisissent
27:33le redressement national et le rétablissement
27:35de la souveraineté populaire et
27:37renouer avec le pouvoir d'achat et la création de richesses
27:39avec le Rassemblement National ? Moi, je ne me cache pas derrière.
27:41Il est vrai que ce grand choix, aujourd'hui, il existe
27:43et qu'au milieu, il y a un marais de gens
27:47qui n'ont pas beaucoup d'intérêt pour le pays.
27:49Pour ça, Jean-Philippe Tanguy, il faudrait qu'il y ait une démission d'Emmanuel Macron.
27:51Et lui-même dit que c'est de la politique fiction
27:53avant la mi-février.
27:55Pourquoi la mi-février ? Parce qu'il faut avoir le temps, d'ailleurs,
27:57d'organiser des élections présidentielles, éventuellement,
27:59avant la condamnation de Marine Le Pen à la fin mars.
28:01Ce n'est pas parce que vous répétez
28:03500 fois le même mensonge que ça devienne...
28:05Là, ce n'est pas un mensonge.
28:07Si vous me faites croire qu'il y a un calendrier secret...
28:09Il n'y a rien de secret. C'est juste un calcul.
28:11Qu'est-ce qui se passe ici ? Vous êtes tous paranoïaques
28:17Il faut entre 20 et 35 jours pour organiser
28:19une élection présidentielle. Ça nous amène à la fin mars.
28:21Marine Le Pen dirige l'opposition au système
28:23depuis 14 ans.
28:25Elle a suffisamment d'expérience
28:27et d'humilité, comme elle l'a fait d'ailleurs, prof,
28:29ce soir au 20h, pour savoir
28:31qu'on peut obéir aux Français,
28:33on peut être fidèle aux Français, mais on ne peut pas
28:35manipuler les événements,
28:37manipuler le calendrier, manipuler le temps.
28:39Il n'y a qu'une seule personne en France
28:41qui était suffisamment mégalomaniaque
28:43pour croire qu'il était le maître des horloges,
28:45c'était Emmanuel Macron. Et bien,
28:47pour l'avenir de la France,
28:49Marine Le Pen n'est pas Emmanuel Macron.
28:55Juste une question encore. Tout à l'heure, à la tribune,
28:57Marine Le Pen, encore elle,
28:59pour se distancier
29:01des insoumis
29:03avec lesquels vous avez voté cette motion
29:05de censure, expliquez que
29:07les insoumis, en se tournant vers eux, étaient des
29:09Tchégévaristes de carnaval.
29:11Très bonne formule.
29:13Est-ce que c'est Emmanuel Bompard qui nous regarde là, qui nous écoute ?
29:15Quand, effectivement,
29:17M. Bompard, je lui dis en face en commission
29:19des finances, prétend
29:21faire des révolutions de palais qui n'ont pas
29:23d'incidence sur la vie des gens,
29:25oui, effectivement, c'est un mauvais comportement.
29:27Nous ne sommes pas élus pour faire la révolution.
29:29Surtout quand on n'y croit
29:31pas vraiment. Parce que si vous voulez faire la révolution
29:33entre la buvette de l'Assemblée et le restaurant
29:35du 7ème, où on est bien traité
29:37avec des députés, où on a la chance d'avoir
29:39beaucoup de privilèges, où on a l'honneur de servir la République,
29:41moi je considère
29:43que tout cela n'est pas mon axe politique.
29:45Après, moi je respecte
29:47l'idéologie des insoumis
29:49parce que je respecte y compris mes pires adversaires.
29:51Et vous avez voté ce soir
29:53avec leur motion de censure
29:55pour renverser Michel Barnier,
29:57malgré le texte d'une motion de censure
29:59qui disait pique-pande
30:01de vous et des plus vils instincts,
30:03je cite de mémoire,
30:05ce qui ne vous a pas empêché de voter ce texte pour arriver
30:07à l'objectif de renverser Michel Barnier.
30:09On ne s'aide pas aux provocations caricaturales,
30:11aux gros rouges qui tâchent des insoumis,
30:13qui sortent des choses
30:15complètement irresponsables.
30:17C'est vrai que ce que vous avez dit était d'une nuance absolue.
30:19Oui, mais moi je n'ai pas
30:21le monopole de l'élégance, contrairement à d'autres.
30:23Donc moi, faire des provocations
30:25pour que le Rassemble national
30:27tombe dans le panneau, et bien écoutez, on en revient
30:29à ce que je disais de Marine Le Pen, qui a suffisamment
30:31d'expérience et de recul pour savoir que
30:33déclarer qu'il faut abolir malheureusement
30:35l'apologie du terrorisme, en tout cas
30:37le sortir du code pénal trois jours
30:39avant l'abrogation de la réforme des retraites, pour contraindre
30:41le Rassemble national à ne pas voter l'abrogation
30:43des retraites qui est attendue par une grande majorité
30:45de français, on ne tombe pas dans le panneau, et on vote
30:47pour l'abrogation de la réforme des retraites.
30:49Nous insulter dans un texte pour nous contraindre
30:51à abandonner notre statut d'opposition
30:53en ne votant pas la censure,
30:55nous ne tombons pas dans le panneau. Nous,
30:57nous suivons notre seul guide, qui est
30:59l'intérêt du peuple français, en tout cas
31:01comme on le représente, et comme on le défend
31:03en transparence avec loyauté,
31:05encore par le vote de la censure, dont je suis très fier
31:07et je salue le courage de Marine Le Pen
31:09et de Jordan Bardella.

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