Le député Rassemblement national, Laurent Jacobelli, était l'invité de BFMTV ce mardi soir et s'est exprimé au sujet de la motion de censure du gouvernement déposée par la gauche, et que le Rassemblement national souhaite voter, après le déclenchement de l'article 49.3 par le Premier ministre, Michel Barnier, pour tenter de faire adopter, sans vote, le budget 2025 de la Sécurité sociale.
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00:00que quand vous avez des députés qui veulent faire tomber le gouvernement,
00:04qui veulent faire tomber le chancelier,
00:05ils doivent voter une motion de censure constructive.
00:07C'est-à-dire qu'ils doivent proposer une solution.
00:10Donc typiquement, si on était là en Allemagne,
00:12NFP, RN, vous votez une motion de censure.
00:14On voterait pas ensemble dans ce cas-là.
00:15Parce que nous refusons de travailler avec eux.
00:18Mais ça peut paraître un peu étonnant
00:19que ceux qui ont le doigt sur le bouton censure
00:22ne réfléchissent pas à l'après.
00:24Alors, d'abord, c'est la Constitution qui est comme ça.
00:26Si demain nous proposons, nous, un gouvernement au président de la République,
00:29ce serait incongru.
00:30C'est ce que le NFP avait fait, Nora l'a rappelé.
00:32Vous avez vu avec quel succès.
00:34En fait, ils ont fait une proposition.
00:35Oui, d'accord, mais à laquelle personne ne croyait
00:37que nous n'aurions pas laissé faire.
00:38Voilà, je suis très clair avec vous,
00:39parce qu'il faut quand même le dire.
00:41Sans le Rassemblement national, pas de motion de censure.
00:43Sans le Rassemblement national, pas de gouvernement non plus.
00:45Donc, nous, ce qu'on propose,
00:47c'est un peu la solution que nous avions proposée
00:49à l'époque de M. Barnier.
00:50Nous, on veut une dissolution le plus vite possible
00:52pour rebattre les cartes.
00:53Mais ce n'est pas avant juin de l'année prochaine.
00:56D'ici là, épargnons les Français.
00:57Ayons le moins mauvais gouvernement possible.
00:59C'est-à-dire un gouvernement, évidemment,
01:01qui ne soit pas de gauche,
01:02et un gouvernement qui ne méprise pas 11 millions d'euros.
01:04Donc, on refait la coalition LR macroniste.
01:06Mais, pour être clair, si M. Barnier
01:09avait accepté de négocier un peu plus tôt
01:11que 24 heures avant que la cloche ne sonne,
01:15eh bien, il serait toujours Premier ministre demain.
01:18Donc, vous dites qu'il faudrait faire une coalition avec l'URL ?
01:19Et nous aurions préservé l'essentiel.
01:20Là, vous dites qu'il faudrait faire une coalition
01:23entre le Bloc central et LR ?
01:24Pas du tout.
01:25Nous ne voulons pas entrer au gouvernement.
01:26Nous ne voulons même pas être soutien.
01:28Vous ne voulez pas rentrer au gouvernement ?
01:30Pas celui-ci, non, bien sûr.
01:31Donc, si Emmanuel Macron appelle demain Jordan Bardella
01:33en lui proposant de poser au Premier ministre ?
01:34Jordan Bardella a été très clair.
01:36Jordan Bardella a dit « je ne serai premier ministre que si j'ai une majorité ».
01:39Donc, en cas de dissolution, si on a la majorité,
01:41Jordan Bardella ira.
01:43Demain, si le Président de la République l'appelle,
01:45il n'ira pas.
01:45Oui, mais vous n'arrêtez pas de dire « l'heure est grave »,
01:50« nous voulons protéger les Français ».
01:51Est-ce que vous n'êtes pas en train de vous dérober ?
01:54Écoutez, ça aurait été tellement plus simple,
01:57tellement plus simple que j'arrive ce soir en disant
01:59« nous avons obtenu des miettes ».
02:01J'aurais dit « nous avons obtenu de grandes choses ».
02:03Nous n'avons pas déstabilisé la République.
02:05Nous sommes le point central de cette République.
02:08Tout aurait été très bien.
02:09En termes de marketing, ça aurait été parfait.
02:11Mon voisin de droite m'aurait dit « bravo, vous avez sauvé Barnier ».
02:15Mes autres participants ce soir auraient dit
02:19« vous êtes des gens de gouvernement ».
02:20Et c'était votre stratégie jusqu'au procès ?
02:23C'était votre attitude jusqu'au procès ?
02:25Pourquoi nous avons fait ce choix ?
02:26C'est parce que ce budget, je le répète quand même,
02:2940 milliards d'impôts supplémentaires, ce n'est plus possible.
02:33Mais juste une précision, avant de donner la parole à Christophe Barnier,
02:35juste une précision, est-ce que cette majorité, vous dites,
02:38Jordan Bardenala n'acceptera pas le poste à Matignon
02:41s'il n'a pas de majorité ?
02:41Est-ce qu'une majorité RNLR, une coalition, serait possible ?
02:45Non, quand il n'aura pas une majorité RNUDR.
02:48Tant qu'il n'y aura pas une élection présidentielle ?
02:50Législative.
02:52Ça c'est LFI qui veut absolument que le président de la République démissionne.
02:56Enfin, Jean-Philippe Tanguy, ce matin, typiquement,
02:58quand on reprend ses propos, il dit « ben voilà,
03:00après quand on suit les institutions, la prochaine étape c'est Emmanuel Macron ».
03:03Donc il ne l'a pas dit clairement, mais il laisse quand même sous-entendre
03:05que c'était la démission de…
03:07Ce n'est pas notre demande, nous, c'est la dissolution.
03:09Si vous m'envoyez un texto ce soir et que vous me dites
03:13« le président de la République a démissionné ».
03:15Ça va, vous allez bien le vivre.
03:16Je dormirai très bien, peut-être même avec un petit sourire.
03:19Mais ce n'est pas notre demande en tant que parti politique.