Rencontre avec la vice-championne olympique aux Jeux de Paris, Hatadou Sako. La gardienne de l'équipe de France de handball nous retrace son parcours dans Origines.
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00:00C'est un cadeau sacro, gardienne de l'équipe de France.
00:11Je suis au club de Guéhorg, je suis championne du monde et vice-championne olympique.
00:16J'ai découvert le handball parce que ma sœur avait été coach de handball à l'époque,
00:31avec mon frère aussi, donc du coup ils ont commencé dans le handball.
00:33Moi j'avais une bande de copines, en fait on voulait juste faire un sport en commun
00:37ensemble juste pour passer un peu de temps, et du coup comme ma sœur était déjà coach
00:40dans un club de hand, on est partie un jour à un forum de handball et on a toutes décidé
00:45de faire du handball.
00:46Le déclic il a été quand j'ai dû aller en sport études en troisième, quand j'ai
00:52dû changer de collège pour faire sport études, le déclic il a été là.
00:55De vivre avec des personnes qui partagent ma passion, je me suis fait aussi des copines
01:01qui sont aussi devenues mes meilleures amies aujourd'hui et je pense que le déclic il a
01:04été là, je me suis dit en fait c'est ça que je vais vivre tous les jours.
01:07J'ai signé mon contrat professionnel à Nice en 2016, j'y suis restée 4 ans jusqu'en
01:182020, où là franchement encore une grosse progression, première année ça va, deuxième
01:24année ça va très bien, troisième année ça va très très bien, on est vice-championne
01:27de France, on fait la finale de Ligue Butagaz Energies contre Metz, je fais partie des meilleures
01:33gardiennes, je reçois un trophée de meilleure gardienne aussi.
01:36Très tôt, Metz me contacte, Metz c'était les plus grands clubs de handball, et du coup
01:41je suis en 2020 à Metz, j'irai jusqu'en 2024, à Metz aussi, là je continue ma progression,
01:49sur la lancée dans laquelle j'étais depuis 2018, je continue à travailler dans un environnement
01:55qui est fait pour moi, Metz a été un club fait pour moi au moment où il le fallait
02:01le plus dans ma carrière, j'explose complètement à Metz.
02:05Je suis entourée de personnes qui croient en moi, qui m'ont fait travailler, qui m'ont
02:11aidée à croire en ce à quoi j'aspirais, parce que c'est aussi la période où j'arrête
02:15le Sénégal pour pouvoir tendre à l'équipe de France.
02:21La règle dans le handball c'est qu'on peut changer de nationalité en ayant une coupure
02:26de 3 ans sans avoir joué de match officiel avec une nation.
02:29Et voilà, je suis restée 4 ans avec le Sénégal en 2021, au moment où j'arrive à Metz,
02:34là j'ai de nouvelles aspirations, j'ai de nouveaux objectifs, j'ai envie de plus,
02:42j'ai envie de challenge, donc du coup je décide d'arrêter le Sénégal, je reste 3 ans sans
02:48faire aucune compétition, c'est-à-dire que pendant toutes les trêves internationales
02:52je reste à Metz.
02:53Cette projection-là qui était un peu compliquée pour moi, moi j'ai vraiment pris aussi ce
02:59moment-là comme un défi personnel, ça va être long, ça va être dur, mais en fait
03:05je savais où j'allais aller.
03:08Un mois après la possibilité d'être sélectionnable, je reçois un appel d'Olivier qui me dit
03:14« je veux te prendre sur le prochain stage », c'est un stage préparatif au championnat
03:19du monde.
03:20Le défi c'est de participer au championnat du monde et être championne du monde avec
03:23l'équipe de France.
03:25On devient championne du monde en 2023, donc du coup je me dis « Dieu merci », un de
03:31mes objectifs qui se remplit encore, et ensuite il y a les Jeux Olympiques, gros gros défi
03:36encore.
03:37Je me dis « je veux faire les Jeux Olympiques avec l'équipe de France, je veux être
03:42championne olympique ».
03:43On arrive au bout, on joue la finale, défaite logique contre la Norvège, mais c'est une
03:48médaille magnifique.
03:49Je ne sais pas si je peux vous dire qu'il y a une médaille qui est plus belle que l'or,
03:53mais aujourd'hui je ne m'imagine pas avoir une plus belle médaille que celle-ci, parce
03:59que la défaite contre la Norvège, elle est grande, elle est logique, antibalistiquement
04:05parlant, il n'y a rien à redire.
04:07Je suis fière de moi, j'ai pris aussi le temps cet été après les JO de me dire « t'as
04:14quand même fait ça, ça, ça, t'as réussi à faire ça ».
04:16C'est vrai qu'à la fin des JO, je me suis quand même dit « tu peux quand même être
04:21contente de toi » et je me suis fait un beau petit cadeau pour tout ce que j'ai pu faire,
04:26que ce soit en club, que ce soit même personnellement, que ce soit en équipe nationale.
04:31J'ai réussi à faire un peu le feedback de tout ça et de me dire « tu peux être
04:36contente et fière de tout ce que tu as fait ».