Médaillée de Bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo, Romane Dicko 24ans vise l'OR à Paris. La championne du monde et d'Europe nous conte sa belle carrière.
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00:00♪ ♪ ♪
00:10Je m'appelle Romane Dicot, championne du monde de judo
00:13et de médaille olympique.
00:14Mes points forts sur le tapis, je pense que c'est le fait
00:16que je sois rapide.
00:17Chez les lourdes, il y a beaucoup de gabarits différents.
00:19Je marche des légères, entre guillemets, de la catégorie,
00:21donc je suis assez rapide.
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00:30J'ai commencé le judo assez tard par rapport à une judoka.
00:32J'ai commencé à 13 ans.
00:33Après les Jeux de Londres, il y avait Audrey Achemeux
00:35qui fait troisième et mon père a fait un parallèle
00:38entre Audrey et moi qui avait commencé aussi le judo tard.
00:40On s'est partis un peu comme une blague et aujourd'hui,
00:42je suis là.
00:43Le fait d'avoir commencé le judo à 13 ans,
00:47je n'ai pas eu le temps de voir le judo comme un loisir
00:50parce que j'ai performé très tôt et directement,
00:52mes entraîneurs autour de moi m'ont dit
00:54« Romane, tu feras du haut niveau. »
00:55Donc j'ai commencé le judo dans une optique déjà un peu
00:57de pré-haut niveau, mais je pense que c'est vraiment
01:00quand j'ai gagné les Europes en 2018 que je me suis dit
01:04qu'il y a un truc à faire.
01:05Je suis bonne et je pense que je peux rêver
01:07des Jeux olympiques.
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01:11Si je devais citer une personne, ce serait Karim Dali,
01:13mon premier entraîneur, parce que c'est lui
01:15qui m'a ouvert le premier dojo.
01:16C'est lui qui m'accompagnait en stage quand j'étais jeune,
01:18quand j'étais une peinture blanche.
01:20Donc il m'a vraiment accompagnée
01:22dans mes débuts de carrière.
01:24Aujourd'hui encore, je ne suis plus dans le même club.
01:26Forcément, j'ai dû évoluer, mais il est toujours
01:28dans mon entourage très proche.
01:29Et je sais que c'est toujours de bons conseils.
01:31Et c'est vraiment grâce à lui aussi que j'ai continué le judo
01:33parce qu'il m'a accompagnée, il m'a soutenue,
01:35même quand je n'étais pas bien.
01:36Et il m'a fait grandir dans mon judo.
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01:41Je n'ai jamais voulu arrêter parce que je suis jeune
01:43et j'ai toujours vu plus loin, mais il y a forcément
01:45des moments où c'était compliqué.
01:46Je pense à quand je me suis blessée, par exemple,
01:48pendant mon temps, de voir ses adversaires avancer
01:51et de ne pas pouvoir avancer, c'est compliqué.
01:53Et après, forcément, je me laisse du monde
01:55quand je perds au premier tour.
01:57C'est vrai que c'était un moment très, très, très dur.
01:59Le moment le plus dur de ma carrière.
02:01Mais j'ai réussi à remonter.
02:03Donc je suis contente, je suis fière de moi.
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02:08Mon père, il vient à toutes mes compétitions,
02:10j'entends toujours sa voix.
02:11Et il ne vient pas me voir gagner, il vient me voir, moi.
02:13Il vient voir sa fille, il vient m'accompagner.
02:15Donc ça fait du bien d'avoir ce pilier, en fait,
02:18et cette référence.
02:19Peu importe partout dans le monde où je suis,
02:21où je vais combattre, il sera là.
02:22Donc si des fois, j'ai besoin de parler un peu
02:24en dehors du judo, il y a mon père, et c'est cool.
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02:29Tokyo, je fais 3e, donc forcément,
02:31belle performance pour mes premiers Jeux olympiques.
02:33Même si c'est un peu frustrant,
02:34parce qu'on va toujours pour l'or.
02:36Mais entre-temps, j'ai pris en maturité,
02:38j'ai pris un champion du monde aussi.
02:41J'ai vécu des hauts, des très bas.
02:43Et je pense vraiment être prête à affronter
02:45la folie que va être les Jeux olympiques à Paris.
02:47J'ai hâte, j'ai envie, surtout, j'ai beaucoup d'envie.
02:49Et je pense être capable de ramener le titre,
02:51l'or, rien d'autre.
02:53Et je fais tout pour ça.